Le sommet des chefs d’État du G5 Sahel a pris fin ce mercredi. Cette rencontre marque une nouvelle étape dans le suivi des engagements communs pris à Pau.
C’est la crise sanitaire qui a été au centre des discussions entre les présidents des 5 pays Tchad, Niger, Mauritanie, Mali et Burkina Faso et le président français. La pandémie affecte gravement les économies de ces pays fragiles. Selon le communiqué final, les pays risquent de contraction sérieuse du Produit intérieur brut (PIB) pouvant aller, pour certains États de 7% à 8% en 2020.
Les chefs d’État du G5 Sahel ont saisi cette circonstance pour renouveler leur appel à l’annulation de la dette extérieure des pays membre du G5 Sahel. C’est l’une des mesures dans la « Déclaration de Nouakchott sur la pandémie de COVID-19 » issue de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’État du G5 Sahel du 27 avril dernier.
La lutte contre le terrorisme est l’un des sujets abordés. Les dirigeants des États du G5 Sahel ont salué l’engagement des effectifs supplémentaires de la force Barkhane. Le succès de l’opération baptisée « colère de Boma » dans la région du Lac Tchad au mois d’avril 2020 contre les factions de Boko Harem a par ailleurs été saluée, sans perdre de vue, l’adoption par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’un plan d’actions prioritaires 2020-2024 pour éradiquer le terrorisme dans l’espace CEDEAO.
De plus, les 5 pays ont exprimé leur préoccupation face à l’expansion de la menace terroriste dans la sous-région. Et ont souligné l’urgence d’une action collective et énergique en vue de l’éradiquer.
Aussi, la France se défend de toute immixtion dans les affaires internes des 5 pays et affirme que l’opération Barkhane existe à la demande des pays concernés. Ensuite, le Tchad soutient que ses troupes ne pourront être déployées dans la zone de 3 frontières au détriment de sa propre sécurité, surtout dans la région du Lac, avec la saison de pluie qui commence.
Rappelons que ce sommet est la suite du sommet de Pau (France), tenu le 13 janvier passé, pour évaluer la situation au Sahel.