Contrôle des engins : les usages dénoncent les abus des policiers

Juil 18, 2024

Par arrêté, le ministère de la Sécurité publique a mis en place une commission mixte pour le contrôle des pièces des engins à quatre roues et plus afin de permettre aux usagers de régulariser la situation de leurs véhicules. Ce contrôle frustre les usagers.

Le matin du lundi 15 juillet, les grandes artères de la capitale tchadienne, N’Djaména, ont été quadrillées par les éléments de la commission composée de la police nationale, des gardes nomades et des gendarmes. Toutes les voitures non conformes sont saisies et ensuite conduites au siège de la commission au quartier Moursal, dans le 6e arrondissement. Les véhicules verbalisés  sont stationnés sous un hangar construit. Tous les services sont présents. Depuis, des voix s’élèvent pour dénoncer la manière avec laquelle le contrôle s’effectue. « C’est un désordre total. Dans l’arrêté ministériel, il est demandé aux usagers la régulation de leurs papiers tels que la fiche technique, l’assurance, la carte crise et permis de conduire. Mais une fois ici, les choses sont différentes. Nous ne comprenons rien, c'est un commerce ou une commission? Nous avons garé nos voitures depuis hier au sein. Il y a des démarcheurs à l'intérieur même de la commission. Soit ils travaillent ou bien ils nous laissent circuler. Nous cherchons à faire des recettes à l'État, mais on reste debout de 07h à 18h, c'est inutile, il faut qu'ils s’organisent  bien  », fulmine un passager.  

Un autre renchérit, « je suis venu ici, j’ai fait le tour de tous les services pour faire les papiers . En principe, lorsqu’on vous donne  un OK, c’est que c’est bon. Mais, ce n'est pas le cas, il y a une fiche que les policiers ont inventé pour se faire d’argent. En inspectant ta voiture, ils créent des défauts.  Pour moi, j'ai un problème de gaz, de ceinture de sécurité et le triangle, mais cela ne figure pas dans le communiqué du ministre ».

Sur place, le travail n’avance pas disent les usagers. Des véhicules sont alignés les uns après les autres. Selon des sources proches de la commission, le travail est mal organisé. Aux dernières nouvelles, le ministre de la Sécurité publique a suspendu  le contrôle des pièces des engins pour une période de 10 jours afin d’y voir clair dans cette affaire. Cependant, les éléments de la commission continuent à travailler.

Ousmane Bello Daoudou

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