Après 24h de la publications des résultats du baccalauréat au Tchad , l’équipe de Ialtchad s’est rendue dans quelques lycées de N'Djaména pour constater l’ambiance et recueillir les avis des admis et recalés, ce lundi 15 juillet 2024.
Au lycée Félix Eboué, certains élèves accompagnés de leurs parents d’autres non viennent de tous les coins de la ville dans l'espoir de voir leurs noms sur le tableau d’affichage. Attroupés, les uns aux visages clairs et contents, les autres aux visages crispés, tristes. Les recalés refusent de biper mot l'on dirait la fin du monde. Les heureux ne cachent pas leur joie et leur ambition.
C'est le cas de Ferra Blandine qui est aux anges. « De mon côté , le résultat est bon. Ce baccalauréat va me permettre de faire la Santé afin d’aider mes sœurs qui souffrent à l’hôpital pendant l’accouchement et les enfants qui tombent souvent malades. Pour ceux qui n’ont pas obtenu le baccalauréat, je les encourage de fournir encore d’effort. Q'u’ils gardent l’espoir qu’ils auront l’année prochaine. Moi, j’ai compensé en 2012 et c’est cette année que j’ai obtenu. Donc, j’encourage ceux qui n’ont obtenu de faire comme moi », se rejouit-elle.
« Je suis très contente parce que c’est mon travail a payé malgré les grèves. Me voilà enfin bachelière. Pour ceux qui ont échoué, je les encourage à persister », ajoute Adoumbaye Fostine.
« En général, les résultats sont bons. Parce qu’au début on avait bien commencé sauf que dans certaines matières j’avais de difficultés. Mais au final, nous avons pu travailler. Je suis aussi fière de mes camarades parce que c’est la majorité qui a obtenu avec mention bien. Pour les frères et sœurs qui n’ont pas obtenu, ce n’est pas une fin en soi. Il suffit juste d’avoir le courage et tout ira bien », se console Marie-France, candidate recalée.
De la part des parents, nombreux se plaignent des résultats. « Si on voit bien, il n’y a pas assez de réussite cette année. Plusieurs facteurs entrent en jeu. Premièrement, chez les candidats, les élèves n'ont pas fini les programmes. Et d'autres desserrent les cours. Après les parents qui sont aussi démotivés en ne suivant pas leurs progénitures. Quant à l’Etat, il ne fournit plus d’effort. Il y’a assez de grève et cela régresse le niveau de l’éducation.Je demande à l’Etat de repenser l’école tchadienne. Il faut qu’il y ait un suivi de cours chez les élèves ainsi que les enseignants déserteurs », exhorte un parent.
Nadège Riradjim
Ousmane Bello Daoudou