Suite à l'appel lancé par la plate-forme revendicative « Pacte social » pour une grève d'une semaine du 20 au 26 février, le mouvement n’a pas été suivi par tous. La rédaction a sillonné quelques lycées et hôpitaux de la ville de N’Djamena.
Sur le terrain, les enseignants qui appartiennent au comité de crise ont donné des cours dans certaines classes. Au lycée Félix Éboué, Mlle Madjiyam Parfaite, élève en classe de terminale A4, dit, « nous avons fait cours de français à la première heure, à la deuxième heure l’anglais et à la dernière heure l’histoire ». Selon elle, d'autres élèves ont cru qu'il y avait grève, « ils ne sont pas venus ».
Au Lycée Technique commercial (LTC), la cour est déserte. Les élèves sont rentrés dit Khadidja Moctar Élève en Terminale G1. « Nous n'avons pas fait cours pour cause de grève au sujet de l'augmentation du prix de carburant. Certains élèves ont eu peur de venir à cause de la manifestation. Nous demandons au gouvernement de revenir sur sa décision pour que les enseignants et les travailleurs puissent se payer du carburant et se transporter à leur lieu de travail ».
À l’hôpital de la Mère et de l'Enfant, le service minimum est assuré. Les départements de la chirurgie en passant par la Maternité fonctionnent. « Les infirmiers et infirmières accomplissent leurs tâches », dit un médecin rencontré sur place. Il est de même à l'hôpital National de Référence, tous les services sont ouverts, médecins, infirmiers, infirmières et le personnel d'appui sont à leurs postes.
Ousmane Bello Daoudou