Les forces vives tchadiennes ont organisé une conférence de presse ce dimanche 31 décembre à la bourse du travail dans la commune du 3e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. Elles appellent la population à s’ impliquer au projet de « Paix des braves ».
La conférence a commencé par une minute de silence aux victimes de la transition. Le projet « Paix des braves » est une initiative de la Coordination des actions citoyennes Wakit Tama, pour promouvoir et implémenter la paix, porteuse de développement, a déclaré le porte-parole de Wakit Tama Adoum Soumaïne.
Selon lui, depuis 1963, la paix dans ce pays est compromise par deux problèmes majeurs : la dictature permanente et les rébellions armées. Ce contexte a permis l'accès au pouvoir par la force et sa confiscation, aussi, par la force.
« Aucune solution n'a été trouvée aux rébellions armées permanente. L’actuel pouvoir est dans la restriction des libertés publiques avec les quatre ordonnances scélérates du 1 août 2023 », disent les forces vives.
Toujours selon les forces vives, aucune perspective de paix sincère n'est possible dans un contexte aussi délétère et le blocage politique mis en évidence lors du dernier référendum, « les populations tchadiennes ont déserté les bureaux de vote, la communauté internationale, notamment la France complaisante et complice, n'ont fait qu'accompagner le pouvoir dans ses choix politiques ».
Pour elles, les résultats du référendum constitutionnel et le soutien actif de la communauté internationale décriée par les populations, aggravent les risques de violence politique Conséquence, « le pays a des chances de s’éloigner de la paix, de la démocratie et du développement appropriés »
Ces forces vives ont formulé quelques solutions. Ils demandent de mettre ensemble les acteurs de la crise au Tchad pour faire la Paix des braves, engager tous les acteurs de la crise à orienter la suite de la transition en cours dans les buts d'une paix durable et demander aux citoyens tchadiens de s’impliquer pour réussir ce pari.
Noël Adoum