Au cours d'une conférence de presse organisée cet après-midi à la Bourse de travail ce 28 novembre 2023, l'Alliance panafricaine fête la proclamation de la République en dénonçant « la continuation de l'asservissement du peuple tchadien », dit-elle. Les organisateurs affirment « s'engager pour une souveraineté effective du Tchad ». L’Alliance exige le démantèlement des bases militaires françaises installées au Tchad d'ici le 28 décembre 2023.
Pour les organisateurs de cette conférence, la proclamation de la République est un acte politique majeur dans lequel un État déclare son statut en tant que République. Pour eux, en proclamant la République à l’époque, l'Etat devait affirmer normalement le principe de la souveraineté populaire « le pouvoir émane du peuple et est exercé par des représentants élus pour le bien du peuple ».
Ils affirment que le Tchad fait face à trois principaux fronts de lutte : le front externe, la poursuite de la domination de l'Afrique par des puissances néo coloniales et impérialistes malgré les pseudo indépendance politique et le front interne contre les valets. Ils demandent l'annulation de tous les accords coloniaux entre la France et le Tchad, exigent l'arrêt immédiat de toutes les manœuvres et intimidations de la diplomatie française à l'égard des membres de l'opposition libre. L’alliance panafricaine soutient que l'indépendance est factice, le néo-colonialisme est en cours et continue à nous imposer des valets, mais aussi des systèmes économiques au service du capitalisme occidental.
Enfin, ils présentent leur alliance comme une alliance panafricaine né d'une coalition d'actions de partis politiques, d'associations, d'intellectuels et des citoyens qui ont une nouvelle vision éthique de la lutte citoyenne pour la restauration de la dignité de chaque Tchadien.
Pour rappel, le panel était composé de Dr Évariste Toldé, Naibeye E. Koumbairi,a président du parti panafricaniste du Tchad, Bishop Amane Coordonnateur de Nekemando, Doudé et plusieurs activistes. Cette conférence de presse était initialement prévue au Centre Al Mouna, mais délocalisée à la Bourse de travail.
Ousmane Bello Daoudou