L’Association des victimes de crimes du régime de Hissène Habré (AVCRHH) est indignée par la lenteur du processus des indemnisations. Elle dénonce ce qu’elle appelle de « lourdeur administrative » inacceptable au cours d'une conférence de presse ce samedi 25 novembre au sein de son siège au quartier Chagoua.
Adoumbsye Dam Pierre affirme que la synthèse des résolutions et des recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) dans son 28e et 29e recommande aux autorités de la transition d’exécuter les décisions judiciaires relatives à l'indemnisation des victimes.
Selon l’AVCRHH, rien n'a été fait pour soulager la misère et la désolation des victimes, des veuves et des orphelins. M. Dam Pierre explique les victimes et leurs ayants droit vivent dans l’indigence. « Il y avait eu une lueur d'espoir après le verdict des Chambres africaines extraordinaires à travers une importante somme en réparation, mais le principal accusé en charge de payer les dommages et réparations est décédé en 2021 ».
Adoumbsye Dam Pierre affirme que le Tchad à l'obligation d'accorder réparation et assistance aux victimes. Il rappelle que le gouvernement de transition du Tchad fait partie intégrante de la communauté des nations et a librement souscrit aux instruments internationaux et régionaux en matière des droits de l'homme et du droit international humanitaire.
Ensuite, il porte à la connaissance de l'opinion nationale et internationale la situation de précarité dans laquelle vivent les victimes, veuves et orphelins, « si nous n’avons pas des réponses appropriées dans les prochains jours, nous sommes obligés de mener des actions citoyennes et la responsabilité des conséquences incombera au gouvernement de transition et à la commission de l'Union africaine (UA) ».
Ousmane Bello Daoudou