Dans la soirée du 5 novembre, la ville de N’Djamena a connu une pénurie de carburant, plusieurs motocyclistes et automobilistes ont envahi les stations de services pour s'approvisionner en carburant. Aujourd'hui, la rareté d'essence est constatée dans certains arrondissements de la capitale tchadienne. La rédaction s'est rendue dans quelques quartiers de N'Djamena.
L’essence est devenu un produit rare, presque introuvable dans les stations-service. Du quartier Ndjari, Amtoukoui, Habena, Chagoua, Dembé en passant par Sabangali et les autres quartiers de la capitale plusieurs stations-service sont fermées à l'exception des quelques-unes qui fonctionnent, mais la file est longue et le temps d’attente durent des heures.
Yacoub Aoudou Barka est un client. Il estime que la pénurie d’essence a des répercussions réelles sur la vie quotidienne des citoyens « nous n'arrivons pas au boulot à temps, faute du carburant. Et cela impacte tout. Les affaires (business) aujourd'hui dépendent de l'énergie électrique ». Il affirme que la situation nécessite une action des autorités et de la société nationale de raffinage (SRN) pour garantir un approvisionnement stable pour soulager la population.Abdoulaye Abicho est « moto taximen ou clandomen » sur l'axe qui va de Dembé au marché à mil. « Nous, les moto-taximen, nous ne pouvons pas vivre avec la pénurie d'essence. Ce matin je n'ai pas tenu à mon engagement de ramener les enfants de l'école faute de carburant».
Pendant que certains motocyclistes font la queue pour chercher de l’essence dans les stations-service, les vendeurs au bord de la route bitumée se frottent les mains en vendant à un prix élevé le litre. Il coûte entre 1000 à 1 250 FCFA dans certains quartiers.
Noël Adoum