Dans un point de presse hier jeudi 12 octobre, le collectif des avocats pour la défense des militants du parti les transformateurs demandent la libération immédiate des jeunes de ce parti détenus aux renseignements généraux
Me Allatan Ndordji affirme que des traitements dégradants, inhumains perpétrés contre 72 des militants de transformateurs en détention est totale violation des règles relatives aux conditions et délai de garde à vue. « Ces jeunes détenus sont entassés à même le sol, sans nourriture, ni eau, ni protection contre les moustiques et sans droit de visite pourtant la loi accorde aux avocats le droit à leur rendre visite », dit-il.
Selon lui, les dispositions de l'article 221 et suivi du code de procédure pénale tchadien, le délai de garde à vue est de 48h aux termes desquelles, tout prévenu est censé être présenté au parquet ou à un juge compétent pour faire suite à la procédure pénale enclenchée contre lui.
Me Allatan Ndordji affirme que le procureur de la République au mépris de ses prérogatives légales a avoué son impuissante à gérer la situation de ces jeunes détenus. Pour lui, le collectif des avocats constate avec amertume jusqu'à ce jour qu’il n’a aucun communiqué officiel des autorités de la transition sur leur situation inquiétante de ces détenus politiques dans les locaux des RG.
Pour le collectif ces faits sont extrêmement graves. « Rien ne peut justifier que dans un État de droit que le code pénal tchadien, les conventions de Genève de 1949 et la convention contre la torture de 1984 soient violés », dit le Collectif
Le collectif exige la libération de ces jeunes compte tenu du dépassement du délai légal de garde. Il interpelle les autorités à respecter leurs engagements en faveur de l'État de droit.
Ousmane Bello Daoudou