Le Comité de Sensibilisation et de la Coopération pour la Cohabitation Pacifique (CSCCP) en coordination avec les chefferies traditionnelles et les chefs de race ont fait un point de presse ce 4 octobre au centre culturel Almouna. Ils demandent au gouvernement de transition de mettre fin aux conflits tribaux à la situation qui sévissent dans les provinces du Guerra et du Batha.
Selon le Secrétaire Général Adjoint (SGA) du CSCCP Abdel Kader Al Djelani Bahar, « la paix est un plier de cohabitation pacifique et de savoir-vivre entre les filles et fils du pays ». À la suite de la récurrence des conflits intercommunautaire dans le pays, « nous cherchons à mettre un terme définitif à ces conflits qui freinent l'économie et nuisent à l'image du pays », a-t-il souligné.
Le CSCCP dit soutenir à la récente mesure prise par le président de transition, par l'intermédiaire du conseiller spécial Mahamat Saleh Abdeldjalil. Après avoir présenté ses condoléances aux familles endeuillées, M. Bahar a appelé les deux parties à revenir à la raison et lutter contre les idées destructrices qui sont venues de l'extérieur du pays.
Le comité appelle les élites, les chefs religieux, à prendre leur responsabilité pour la sécurisation des couloirs de transhumance afin de revoir le code pastoral ainsi que les textes et lois qui organisent la transhumance. Il demande également au gouvernement d'arrêter les auteurs de ce conflit qui prêche la division sur les réseaux sociaux à l'intérieur et extérieur du pays.
Le CSCCP estime que la compensation doit inclure tout le monde afin qu'aucune partie ne soit marginalisée ou écartée et dénonce ensuite les actions illégales et inhumaines menées par les membres des forces de défense et de sécurité dans les zones de conflit, des tortures et des arrestations arbitraires des citoyens innocents tabassés, ligotés et insultés d'une manière qui dépasse le cadre de la loi.
Il demande au chef d'État-Major Général des Armées de faire une enquête pour que ces responsables soit traduit devant la juridiction militaire. Le comité souligne, « personne ne viendra construire notre patrie à notre place ».
Noël Adoum