A quelques semaines de la rentrée académique 2023-204 de l'enseignement supérieur au Tchad, s'est ouvert ce 5 septembre à l'amphithéâtre de la faculté des sciences de la santé humaine de l'université de N'Djaména, les travaux du directoire édition 2023. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Dr Tom Erdimi a ouvert les travaux.
Pour le ministre de l'Enseignement supérieur, cette réunion s'inscrit dans la droite des réformes entamées depuis 9 mois avec « les journées d'échanges et de réflexion sur l'enseignement supérieur » dont l'objectif est de démarrer l'année académique 2023-2024 dès le 1er octobre 2023 afin de mettre fin aux élasticités et à la superposition des années académiques, dit-il. Dr Tom Erdimi affirme qu'à quelques semaines de la rentrée prochaine, il est impératif de réunir les différents acteurs de l'enseignement supérieur tchadien autour d'une table afin de faire un bilan du fonctionnement des institutions au cours de l'année académique écoulée. Et d'envisager les perspectives de la rentrée le 1er octobre prochain.
Toujours selon le ministre, cette rencontre qui réunit les responsables des différents établissements publics du pays est une occasion pour évaluer l'applicabilité des décisions prises pour le redressement de l'enseignement supérieur « C'est à l'issue de cette réunion que des discussions franches s'engagent pour éclairer certains points et ajuster les remarques et suggestions, faire les bilans de la gouvernance institutionnelle en passant par la gestion optimale des ressources », dit-il. Il affirme qu'aucun point ne sera tabou pour le redressement du système. M. Erdimi, invite les responsables des institutions de délaisser certaines mauvaises habitudes qui plombent le secteur. « Le respect des textes est un impératif, les voyages et déplacements doivent être réglementés, les conflits d'intérêts et les malversations financières ne doivent pas exister à l'enseignement supérieur ».
Le ministre rappelle aux enseignants chercheurs tchadiens de doubler d'effort pour produire des publications. « Un enseignant chercheur qui ne publie rien cesse d'être un enseignant-chercheur », a-t-il lâché. Il invite les institutions à élaborer un plan de formation pour les assistants afin de promouvoir l'accès aux grades. Pour clore ses propos, Dr Erdimi dit, « les institutions doivent être plus actives en nouant des relations de coopération universitaire pour bénéficier des expériences modernes et de concevoir des projets bancables pour financement. J’espère que ces 3 jours vous permettront de réfléchir sans tabou sur les institutions de l'enseignement supérieur qui forme la crème de l'intelligentsia parce que c'est de ces milieux que sortent les cadres de la République », conclut-il.
Rappelons que la réunion du directoire a été instaurée il y a plus d'une décennie par les responsables de l'enseignement supérieur. Elle se tient habituellement à la fin de l'année académique pour faire le bilan des activités administratives et académiques de l'année écoulée et aussi se projeter sur la nouvelle année académique.
Abderamane Moussa Amadaye