Les Tchadiens donnent de moins en moins de sang. Les responsables du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) alerte de la situation en cette journée de célébration mondiale du Donneur de Sang sous le thème, « Sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent! ». La cérémonie a eu lieu à l'agora du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS). Le Secrétaire général (SG) du ministère de la Santé et de prévention M. Dabsou Guidaoussou. Plusieurs ONG, médecins et autorités politiques ont brillé par leur présence dans cette cérémonie qui a commencé par un sketch sur l’importance du don volontaire du sang.
Pour le SG, la journée mondiale du donneur de sang est significative. C’est le moment d’exprimer la reconnaissance solennelle du mérite des citoyens qui se sont engagés à sauver volontairement des vies par le don de leur sang, a-t-il dit. « La demande de sang est plus pressante pour les femmes du fait des complications à l’accouchement, pour les enfants à cause du paludisme, mais aussi à cause des maladies génétiques ».
Le Directeur Général du CNTS Dr. Mbanga Djimadoum a expliqué que le centre fait face à une baisse de don de sang ces dernières années. Il a interpellé les citoyens à faire plus de dons de sang pour sauver des vies. « C’est un précieux liquide, vital qui coule dans vos veines, vous en êtes les propriétaires exclusifs, personne d’autre que vous ne peut décider de le faire ce don, à part vous-même, dans un élan de générosité, d’altruisme et de compassion pour sauver la vie de nos semblables. Le don de sang devient pour nous, citoyens, un devoir national » a-t-il affirmé.
Le représentant de l’OMS, Dr Mamoudou Thierno a abordé les facteurs qui empêchent les citoyens de s’approcher du CNTS pour le don de sang. Il affirme que les Tchadiens sont réticents à donner du sang. On constate une couverture insuffisante des besoins dans le pays. Il ajoute, « selon l’OMS pour qu’il ait une couverture suffisante, il faut 1 à 2% de la population à participer au don de sang. Les croyances religieuses et culturelles sont les principales causes de ce refus de don ».
Il n'a pas manqué de souligner la répercussion de la crise soudanaise sur le Tchad. « Le Tchad accueille les victimes de la crise soudanaise parmi lesquelles plus de 2 000 blessés ont besoin de sang. Tous ces aspects doivent interpeller les citoyens à faire plus de dons afin de couvrir ces besoins », a-t-il laissé entendre.
Selon lui, le ministère de la Santé a constaté une baisse progressive de donneurs bénévoles de sang à cause de la pandémie COVID-19, à la crise économique due à la chute du prix de pétrole qui a entraîné la baisse de la sensibilisation en faveur du don de sang. « La célébration de cette journée est une occasion pour conscientiser, informer et sensibiliser les populations sur l’utilité du don volontaire de sang ».
La cérémonie de la journée mondiale des donneurs de sang a été clôturée par des remises des attestations d'honneurs aux donneurs de sang.
Noël Adoum