Le collectif des avocats de l'État tchadien et du chef d'État-major général des armées a animé un point de presse ce 27 juin à FM Liberté pour justifier l’arrestation et l’incarcération de l’ex-ambassadeur M. Al-Amine Adoudou
Pour Me Mocna Kembetiade, représentant du collectif, M. Al-Amine Adoudou a jeté du discrédit sur l'armée nationale tchadienne (ANT) à la suite de ses propos diffusés en message audio sur les réseaux sociaux dans lequel il affirme que 15.000 soldats toroboro (milice soudanaise) sont au sein de l'armée nationale au détriment des citoyens tchadiens. « Des propos que M. Adoudou a reconnu formellement avoir tenus dans sa déposition à la police judiciaire », dit-il.
Toujours selon Me Mocna, ces propos diffamatoires ont provoqué la réaction légitime et légale du Chef d'État-major des armées, le Général Abakar Daoud Abdelkerim dit « Kerenkeyno », a-t-il précisé. Une dénonciation est faite auprès du Procureur de la République pour le compte de l'État tchadien, dit-il. C'est à la suite de cette saisie que le parquet, par une procédure régulière, à procéder à l'audition du mis en cause, M. Adoudou. Et puis l’a placé sous mandat de dépôt le 19 juin pour délits de diffamation, incitation à la guerre, etc. conformément aux dispositions du Code pénal a expliqué Me Mocna.
Pour l'avocat, en voulant exercer son opinion, M. Adoudou a outrepassé les limites de la liberté d'expression, a-t-il expliqué.
Pour finir, Me Mocna soutient que la procédure déclenchée contre M. Adoudou n'est pas l'affaire personnelle du Chef d'État-major, mais plutôt une affaire de l'ANT réglée au plus haut niveau de l'État tchadien qui est partie civile au procès. « Force reste à la loi et que justice soit rendue à notre armée », a conclu le représentant du collectif.
Abderamane Moussa Amadaye