Dans un communiqué lu par le président de la plateforme des jeunes et ingénieurs pétroliers de la province du Kanem dénoncent la gestion calamiteuse du pipeline par le gouvernement.
M. Mahamat affirme qu'un premier déversement du pétrole brut sur-le-champ de Sedigui a eu lieu le 19 mai dans la région de HadjerLamis dû à l’état vétuste du pipeline. Toujours selon lui, un second déversement a eu lieu le 10 juin dans la zone de Rig-Rig dû toujours à l’état calamiteux du pipeline. Ces déversements peuvent causer des énormes dégâts à l’environnement à relever le président des ingénieurs de pétroles de la province. « Ce déversement causera l’appauvrissement du sol, il polluera l’eau. Cela causera des maladies hydriques chez les humains et les animaux lorsqu’il atteindra la nappe phréatique. Ce déversement causera aussi la pollution atmosphérique et sans nul doute des maladies cancérigènes », dit-il.
Suite à ces déversements, les ingénieurs s'interrogent sur l'exploitation de ce champ, « quand est-ce que le champ du Sedigui a été mis en production ? L’entreprise opératrice a-t-elle une compétence internationale ? Pourquoi les ressortissants du Kanem n’ont pas été informés ? », se demande la plateforme.
La plateforme demande au gouvernement de faire un état de lieux le projet de Sedigui en mettant l’accent sur la préservation de l’environnement. Elle veut aussi que la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) de faire preuve de responsabilité pour son bon fonctionnement. Selon la plateforme, la transparence dans ce dossier aiderait le Tchad. « La société productrice doit communiquer avec les autorités administratives, traditionnelles et les jeunes de la province afin d’éviter toute frustration. La population du Kanem est pacifique et compte sur les plus autorités pour que ses droits ne soient pas bafoués ».
Pour finir, M. Moussa de la plateforme demande l’implication du président de Transition afin que celui-ci implique à son tour les ressortissants de la province du Kanem dans la gestion de ce projet. « Nous exigeons des garanties du gouvernement afin d’éviter un 3e déversement qui causera des conséquences graves pour l’environnement et la société », dit la plateforme.
Abderamane Moussa Amadaye