L’axe Dinguessou-Goui baptisée avenue du 2 févier 2008 a été réhabilitée par les bouchers, la population riveraine avec l'appui de la Marie centrale.
À l'approche de la saison pluvieuse, les axes défectueux de la capitale tchadienne, N’Djamena, surtout ceux des banlieues sont réhabilités par la population avec l'aide ou non des voiries urbaines. C'est le cas de l'avenue du 2e février 2008 qui va de Dinguessou à Gaoui. Il était devenu impraticable depuis plus 2 ans en saison pluvieuse.
Pour éviter le pire cette année, l'association des bouchers du Tchad en collaboration avec la population ont décidé de réhabiliter la route avec les moyens de bord, a indiqué Mahamat Idriss, délégué de l'abattoir de Dinguessou et président des bouchers du Tchad. Il affirme que cet axe est important, « aujourd'hui l'abattoir où une grande quantité de la viande est conditionnée pour la consommation des N'Djamenois vient de Dinguessou. En session pluvieuse l’acheminement de la viande devient extrêmement dangereux », a-t-il expliqué. Il ajoute que les routes deviennent impraticables pour tous, dit-il.
« Nous avons décidé de collaborer pour trouver une solution avec le peu de moyens que nous disposons. Nous sommes frappés plusieurs fois à la porte de la maire du 8e arrondissement sans succès. Alors nous sommes retournés vers la mairie centrale. Et M. Larry, directeur de la voirie nous a ouvert grandement ses portes », a-t-il expliqué. Selon M. Idriss, une inspection a été faite au préalable par la voirie. « Elle a permis identifier les problèmes et d’apporter son soutien avec des tractopelles ou des personnels pour fermer les trous à l'aide des briques cuites puis les compacter », a-t-il dit. Toujours selon le président des bouchers, la réhabilitation de cet axe ne signifie pas qu’elle tiendra jusqu’à la fin de saison, « on demande au gouvernement de faire les canalisations et de nous appuyer davantage. C’est de l'intérêt public qu’il s’agit. Et donc celle de la population et de l'économie du pays », a-t-il justifié.
Le directeur de la voirie Ahmat Haroun Larry soutient que cette initiative est salutaire. Il invite la population à copier cet exemple. Il promet aussi que la mairie centrale appuiera de telles initiatives. « La Mairie c'est une association dont nous avons non seulement des droits mais aussi des obligations. Nous devons travailler sans relâche pour cet axe dure et soit bénéfique à tous », a-t-il conclu.
Abderamane Moussa Amadaye