Après la pénurie de gasoil, l'essence devient un produit rare à trouver. Les propriétaires des engins de deux à quatre roues rencontrent des difficultés à circuler par manque de l'essence. Les stations-service sont fermées, à part quelques-unes qui servent. Mais les détaillants se bousculent pour ramener de Kousseri pour soulager un peu les conducteurs.
De marché à mil en passant par les quartiers Ridina, Paris Congo, Dembé, les vendeurs et vendeuses se cachent pour vendre leurs produits. Avenue Nimery et avenue Goukouni Weddey c'est encore compliqué pour ces axes que la présence de ceux-là fait rare.
Quelques vendeurs racontent leur calvaire. Une dame s'exprime sous anonymat. Toutes les citernes de N’Djamena sont à Kousseri en file indienne en train d'attendre le carburant. « J’ai eu 30 bouteilles pour aujourd'hui et je payais mes 30 bouteilles à la douane avant d'y entrer en ville ». Selon elle une bouteille coûte 1200f au Cameroun et moi ici je revends à 1500f avant de faire le calcul des dépenses et le prix d'achat, après avoir faire la soustraction de bénéfique qui revient à 100f par bouteille donc « j'ai 3000f au total ».
Moussa Oumar élève vendeur d'essence pendant le week-end « je prends cette essence à Kousseri avec tout le risque qu'on en court en traversant la douane, la police ne nous laisse pas ». Un litre et demi coûte 1650f ou 1200f. « Je me débrouille pour avoir de quoi aller à l'école après ».
De son côté Amina Mahamat vendeuse « je porte sur nos dos comme un bébé ». Parfois 10 à 15 bouteilles. « Pour mes 10 bouteilles, j'ai payé 500f à la douane pour traverser ».
J'ai que 100f seulement par bouteille.
Ousmane Bello Daoudou