Le collectif des associations et mouvements de jeunes du Tchad (CAMOJET) a organisé un point de presse ce jeudi 30 mars au sein de son siège au quartier Moursal dans le 6e arrondissement de la ville de N’Djamena, capitale tchadienne. Les jeunes dénoncent, disent-ils, de nombreux actes d'exclusions de la gestion de la chose publique du gouvernement d’union nationale.
Mahamat Macki Adam le Coordonnateur national (CAMOJET) affirme que la deuxième phase de transition démarrée avec la fin du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) qui voulait être le socle d'un véritable État de droit, de réconciliation des filles et fils tourne au fiasco. Pour ces jeunes, les actes posés par le gouvernement ne participent pas à l'inclusion tant chantée et souhaitée par les participants au DNIS.
« De nombreux actes d'exclusion sont posés. Par exemple la mise en place de la commission nationale chargée de l'organisation du référendum (CONOREC) constitué totalement des acteurs politiques issus du gouvernement et du Conseil National de transition », dit le coordonnateur.
Le CAMOJET estime que cette approche ne peut contribuer efficacement à l'apaisement de la situation sociopolitique. Il en appelle à la vigilance et à la sagesse du président de transition afin d'apporter un rectificatif pour un référendum crédible pour une transition modèle et impliquer les forces vives délaissées.
Ensuite, le CAMOJET s'indigne contre le recrutement clandestin à la fonction publique afin de donner une égalité des chances à tous. « Le droit à un emploi sur la base de mérite et compétence doit être le principal critère ».
Enfin, le CAMOJET salue la grâce accordée aux prisonniers de guerre et aux manifestations du 20 octobre. Il encourage les autorités à œuvrer pour une paix durable.
Ousmane Bello Daoudou