« Être à la Hama pour vous, ensemble faisons avancer le métier ».
Bello Bakary Mana, candidat représentant des médias privés à la Haute Autorités des Médias Audiovisuels (HAMA)
Qui suis-je?
Bonjour chers amis (es). Je suis Bello Bakary Mana, votre collègue journaliste, président Directeur général (PDG) du Groupe Ialtchad Médias et président de l’Association des médias en ligne du Tchad (AMET). Je suis diplômé en science politique et en journalisme (option presse écrite et radio). J’ai consacré plus de quinze ans de ma vie à la pratique du journalisme écrit, parlé, visuel et en ligne ici et sous d’autres cieux. En boutade je dis toujours « la presse écrite est mon âme. La radio est ma compagne. La télévision est mon invitée. Et la presse en ligne est mon « tout » ». Ma candidature à ce poste électif vise à faire avancer la cause des médias privés et à défendre celle des journalistes, peu importe leur provenance (publique ou privée). Je suis un homme ouvert d’esprit et engagé dans la vie associative. J’aime les gens, c’est pourquoi j’ai choisi le métier de journaliste.
Ma mission
Ma candidature à la Haute Autorité des Médias Audiovisuels (HAMA) a un double objectif: défendre l'intérêt des journalistes et celui des organes de presse privés. Je vais œuvrer sans répit à la mise en œuvre de toutes les recommandations des médias retenues lors du Dialogue national inclusif et mentionnées dans le cahier de charges. Elles ont été reprises presque à l’identique et en totalité par le gouvernement d’union nationale du Premier ministre Saleh Kebzabo.
Mon projet
Mon projet tient en 9 points. C’est mon programme, je compte convaincre la HAMA pour qu’ensemble on le mette en marche.
1.Accès à l'information
C’est vital dans une démocratie. Et encore plus dans ce qui est désormais appelé « Refondation du Tchad » acté par un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Mon combat, durant mon mandat à la HAMA, sera de faire un constant plaidoyer à l’interne comme à l’externe auprès des décideurs publics pour donner accès, sans condition, aux journalistes aux informations d’intérêt public. Je plaiderais pour faire voter une Loi d’Accès à l’Information pour faciliter l’accès aux sources d’informations.
J’inciterai la HAMA à lancer une grande réflexion des acteurs médias (patrons de presse, journalistes, associations des médias, institutions, etc.) pour mettre en place un modèle économique viable qui fera vivre la Presse privée (écrite, radio et en ligne). Et ainsi la pérenniser. Des solutions existent, il suffit de se mettre au travail avec volonté et sérieux. Je vais également travailler à l’application de la Convention de Florence.
Aujourd’hui l’aide à la presse est de 150 millions de francs CFA par an. Une promesse de doubler cette aide est faite, mais elle reste une promesse. Ce qui n’est pas rien, mais c’est peu pour ce que tout le monde s’accorde à nommer « le quatrième pouvoir », les médias. Il est vital donc de donner à ce pouvoir les moyens d’exister. Il faut commencer par le revaloriser avec une aide conséquente à hauteur de 1 milliard par an durant 5 ans. Ce qui serait juste et à hauteur de sa mission de chien de garde de la démocratie. La démocratie n’a pas de prix, mais elle a un coup. L’aide à la presse dans des pays comparables au sahel est trois fois plus élevée que chez nous alors que ces pays sont trois fois moins riches.
La formation commence toujours par les infrastructures. Le projet d’ouverture d’une École de journaliste existe déjà dans les tiroirs. Accélérer la construction sur la parcelle de terrain octroyé par l’État. Je me donne comme objectif d’encourager la HAMA à réactualiser le projet pour en faire une vraie École des métiers des médias où on pourra aussi bien former des journalistes que les autres métiers sœurs tels que les monteurs, les réalisateurs, les techniciens de son et lumière, les webmasters, les développeurs de site web, les infographes, les maquilleurs, les recherchistes, etc. Il faut faire de ce projet une école de qualité et qu’elle devienne une référence régionale, voire continentale. C’est un projet créateur d’emplois pour les jeunes. Il faudra aussi s’assurer de donner des formations continues pour spécialiser les journalistes dans des domaines bien précis. Aussi, il faut mettre au cœur de ce projet les outils de la technologie de l’information et les nouveaux médias en développant une stratégie de lutte contre les ravages des « fakes news », la diffamation et la confusion entre le journalisme et la communication.
Aider à adopter un statut particulier du journaliste et faire en sorte que le journaliste bénéficie d’un salaire ou d’un contrat et d’une protection sociale. La question de la judiciarisation ou de la dépénalisation du journaliste doit être fondamentale. La place du journaliste n’est pas en prison. Elle est dans la société. Un journaliste ne doit pas être inquiété par sa recherche de la vérité sur un sujet d’intérêt public. Je m’impliquerai pour alléger les sanctions contre la presse privée.
J’œuvrerai pour l’adoption d’une loi sur la publicité. Et je plaiderai pour que la Hama œuvre en ce sens pour que les médias privés bénéficient d’une réelle politique pour forcer les grandes entreprises privées, publiques ou parapubliques, la fonction publique à donner aux médias locaux, des marchés publicitaires et à accorder aux entreprises de presse des réductions d’impôts et des avantages fiscaux, etc. Il faudra aussi encourager les multinationales à faire leurs annonces dans les médias privés. Et inciter les opérateurs économiques nationaux à faire la même chose et à investir dans la presse privée.
Les médias en ligne ont joué un grand rôle depuis deux décennies. Il leur faut reconnaissance et considération pour cela. Ils sont à l’avant-garde du changement du paysage et de la modernisation de la manière de livrer les informations. Je plaiderai pour qu’il n’y ait ni méfiance ni médisance entre les différents secteurs des médias. Je suis moi-même le pur produit de la presse écrite et de la radio. L’opportunité que les nouveaux médias donnent à notre métier est immense. C’est ce que j’appelle « le tout-en-un » (écrit, télé, radio) sur l’Internet.
La HAMA doit avoir une stratégie et une politique destinée aux médias privés pour inciter les Tchadiens à s’informer à travers les médias locaux. Il faut également trouver une façon de faire payer par une lourde redevance nos ondes aux entreprises de presse étrangères qui émettent sur le territoire national. Je m’engage à pousser la HAMA pour qu’elle décourage la culture médiatique des responsables ou des leaders tchadiens qui snobent les médias locaux et sont pressés à accorder la primeur de leurs interventions aux médias étrangers. Alors que ces responsables doivent parler aux Tchadiens, dans toutes les langues, à travers les médias locaux. C’est aux Tchadiens qu’ils doivent rendre des comptes.
Encourager les partenariats. Renforcer la coopération avec des institutions de régulation à l'échelle sous régionale, régionale et internationale.
Sincères salutations
Votre candidat
Bello Bakary Mana