Abdallah Chidi Djorkodeï a lancé les activités de son parti lors d’une conférence de presse dans la grande salle du musée national de la ville de N'Djamena.
C’est un parti nouvellement créé par un ancien mouvement politico-militaire le Front de la Nation pour la Démocratie et la Justice au Tchad Fondamental (FNDJT/Fondamental) signataire de l'accord de paix de Doha. Son président affirme qu'ils ont regagné le Tchad pour le Dialogue National Inclusif et Souverain et le désir de participer au développement socioéconomique du Tchad. « Je crois à la paix, elle adviendra que si l'on travaille sérieusement et concrètement à tous les niveaux. Les guerres prennent naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des Hommes que doivent être élevées les défenses de la paix et de la réconciliation », a-t-il dit.
Pour lui leur contribution aux travaux du DNIS a été entière afin de bâtir ensemble un pays de justice sociale, d'équité, avec des citoyens égaux en droit, animés de civisme, mobilisés pour un développement durable construit sur un aménagement du territoire équilibré et une sécurité pour tous.
Abordant la question de la politique française au Tchad, M. Djorkodei affirme qu'il n'a pas changé de langage, « un pays qui se respecte ne doit pas permettre à un autre de s'ingérer dans ses affaires », affirme-t-il. Il souhaite une coopération gagnant-gagnant entre les deux États.
Pour la Commission d'Organisation Nationale, Abdallah Chidi Djorkodei relève qu'il faut un mélange de toutes les corporations comme ce fut le cas de Conseil National de Transition (CNT). Il appelle le président de transition de revoir la liste afin de donner l'espoir aux jeunes.
Le président du parti PRIE est revenu sur les événements du 2020 octobre en affirmant que le Tchad a connu des évènements plus meurtriers que ceux du 20 octobre. Notamment les massacres d'Abéché, de Sandana, de Faya, et bien d'autres qui ont endeuillé les Tchadiens. Il ajoute que, la manifestation du 20 octobre n'est pas une marche pacifique, « les jeunes avaient des machettes, des couteaux et d'autres objets. Ils ont vandalisé certains commissariats ». Peu importe ce qui s'est passé le 20 octobre, les responsabilités sont partagées. Il appelle le gouvernement à ne plus jamais réprimer les manifestations pacifiques.
Noël Adoum