5 jours après l'alerte donnée à l'ambassade des États-Unis au Tchad sur une plausible attaque terroriste contre les locaux des représentations diplomatiques de la France et des États-Unis en Centrafrique, le Président du parti Front Populaire pour le Redressement (FPR) et ancien Directeur de Renseignements Généraux tchadien, M. Mahamat Abdelkader Oumar alias Baba Laddé est interpellé ce 26 décembre, confirme son porte-parole Yahya Abakoutou Ben Morazi à Ialtchad Presse.
Selon le porte-parole de Baba Laddé, hier 26 décembre aux alentours de 20h, quatre véhicules de marque Toyota doubles cabines ont débarqué au domicile du Président du FPR à Paris-Congo dans le 6e arrondissement de la capitale tchadienne. « Dès leur descente, le Chef de la délégation de ce cortège a demandé au garde du corps de Baba Laddé stationné devant la porte si Baba est là ? », explique-t-il. Il ajoute, « la réponse du garde du corps était positive. Au moment où il partait signaler à Baba Laddé l'arrivée d'une personne, le monsieur l'a suivi et rencontré personnellement le Président », a-t-il affirmé. M. Morazi relève que Laddé a reconnu le Sieur et se sont salués avant de le conduire avec. A la question du motif de l'interpellation de Laddé, M. Morazi dit ignorer complètement jusqu'à l'heure les raisons, « je n'en sais rien. Il m'a appelé ce matin aux environs de 10h pour me confirmer sa destination aux renseignements généraux mais il ignore, lui aussi les raisons de son arrestation », a-t-il laissé entendre. Son porte-parole poursuit que Baba Laddé est injoignable au téléphone depuis ce soir. Pour l'heure, ces avocats sont saisis de l'affaire, conclut Yahya Abakoutou.
Signalons qu'en date du 21 décembre, l'ancien Chef rebelle et Président du FPR, Mahamat Abdelkader Oumar a écrit une fiche à l'ambassade des États-Unis au Tchad afin d'informer d’un possible attaque par le groupe Wagner et Galaxie des structures diplomatiques françaises et américaines dans le sol centrafricain. Dans un communiqué de presse, les informations de Baba Laddé ont été balayées d'un revers de la main par la Ministre des Affaires Étrangères centrafricaine, Sylvie Baïpo.
Abderamane Moussa Amadaye