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A Moundou, Salibou Garba critique le Gun et le PM Kebzabo

Nov 09, 2022

Le président du parti Alliance Nationale pour La Démocratie (AND), Salibou Gaba , de passage à Moundou a passé en revue la question socio politique du Tchad, notamment la manifestation du 20 octobre avec ses conséquences.

Dans ses propos, le président de L’AND se dit consterné par les évènements du 20 octobre. Il affirme que gouverner c’est prévoir, c’est anticipé, « nous acteurs politiques de l’opposition avions attiré l’attention des autorités sur ces risques qui pèsent sur notre pays, rien n’a été fait l’empêcher », a-t-il dit. Salibou Garba déplore les évènements qui se sont produits au lendemain du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) pour une transition consensuelle et apaisée. « Le mot apaisé est incompatible au regard des évènements du 20 octobre dernier, rien ne justifie ce déferlement sanglant ».

Le président de L’AND qualifie la sortie du Premier ministre de transition Saleh Kebzabo, d’une déclaration trop vite dite, « il est allé trop vite en besogne, il y a déjà un pas qui est en train d’être fait avec la mise en place d’une commission d’enquête internationale comprenant les Nations unies, l’Union africaine (UA) et la Commission économique d’Afrique Centrale (CEAC) ». Selon lui en dehors des forces de l’ordre qui détenaient des armes, il y avait des civiles à bords des voitures sans immatriculation ou à bord des motos le jour de la manifestation, tiraient sur les manifestants. Donc, seule l’enquête qui permettra de situer les responsabilités .

Nous sommes dans un pays où règne l’injustice et l’impunité. Lors du DNIS la plupart des intervenants ont mis l’accent sur la mauvaise gouvernance. Il prévalait déjà un climat de défiance, nous avons eu plus de 62 ans d’indépendance, mais les deux principales missions assignées à l’État n’ont pas été réalisée. C’est-à-dire construire un État digne de ce nom avec des institutions fortes, capables d’assumer leur responsabilité. C’est un échec, a-t-il ajouté.  « C’est de l’inclusivité que peut naître un vrai consensus, un consensus réel. C’est de là que venir la paix. Pas d’un consensus bricoler, arracher. Nous devons aider la commission d’enquête internationale à faire son travail sur ce qui s’est passé exactement, situer les responsabilités, et non lancée des discrédits et des suspicions », dit M. Salibou Garba.

Mbaiwanodji Adrien

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