Dans un point de presse ce vendredi, le président du Parti pour le Rassemblement et le Développement intégré du Tchad (PARADIT) NODJIKODOUM DJEBANDE Marc a dénoncé la conduite de la mission gouvernementale par les natifs de Moundou, la qualifiant de tourisme.
M. Nodjikodoum a déclaré que la manifestation du 20 octobre est la conséquence de toutes les injustices et la mauvaise gouvernance débattue pendant le dialogue national inclusif et souverain (DNIS) qui a tourné à la répression disproportionnée des manifestants contre les injustices. Selon le président du PARADIT, la mission dirigée par le président du parti pour la Convention et le développement le désormais ex-maire Laoukein Médard est une tournée touristique pour visiter les villes en lamentation après le massacre des forces de défense et de sécurité.
Cependant, poursuit-il, le PARADIT salut et félicite la mission du ministre de la Santé et de la Prévention, composée des spécialistes pour la prise en charge complémentaire des victimes, et l’évacuation rapide à N’Djamena des malades pour les plateaux techniques appropriés afin de redonner vie et espoir aux cas graves. Il affirme que dans les situations catastrophiques de ces genres et d’insécurité, la priorité du droit international humanitaire et la convention de Genève est d’abord la gestion et le sauvetage des vies en danger avant les sensibilisations et les formations pour la préservation de la paix et l’unité. Le président de PARADIT s’interroge « comment peut-on consoler et sensibiliser des personnes qui portent des douleurs très vives et des larmes aux yeux ».
Le PARADIT condamne l’utilisation disproportionnée et abusive des moyens militaires contre des manifestants pacifiques. Pour lui, même si ces manifestants supposés se mélanger avec des mercenaires et des jeunes bien formés pour la circonstance, comme le disent les autorités, le bon sens et la pédagogie militaire aurait plutôt envisagé de gérer ces derniers avec tact et méthode appropriée pour contrecarrer les actions des manifestants sans faire trop des dégâts humains parce que la vie humaine est sacrée.
Aussi, poursuit-il, l’opinion nationale et internationale attendent des preuves de ces manifestations armées qui ont justifié la rage de l’armée tchadienne, la justice a besoin des preuves, toutes les actions ont besoin des preuves pour apporter des réponses. Le PARADIT exige de meilleures conditions et des traitements de tous les manifestants arrêtés et détenus dans les geôles, les prisons des commissariats, des brigades, de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS), et des maisons d’arrêt à travers le pays au regard des droits humains et des textes de la république. Il aimerait voir le ministre de la Justice, le ministre de la Sécurité publique et celui de l’administration territoriale faire partie de la mission gouvernementale. Mais une mission d’Etat conduite et composée rien que des natifs ne peut pas être juge et parti. Pour lui la mission d’État conduite par les natifs du Logone a montré ses limites, a conclu M. Nodjikodoum Djébande Marc.
Mbaiwanodji Adrien