Les Magistrats tchadien après quelques mois d’attente des promesses non tenues par le gouvernement de transition, jettent leurs robes noires. Le premier Substitut du procureur de la République et vice-président du syndicat autonome des magistrats du Tchad (SAMT), M. Bruno Taoka au cours d’un échange téléphonique, mercredi, 14 septembre 2022, a expliqué le bien-fondé de ce retour à la grève.
Le dysfonctionnement de la justice tchadienne on n’en parlera jamais assez. Alors que les greffiers durcissent le ton et poursuivent leur grève, les magistrats aussi cessent les activités. Selon le vice-président du syndicat autonome des magistrats tchadiens Bruno Taoka, ils ont décidé après une assemblée générale depuis 48 heures d’observer 2 semaines de grèves. Pourquoi cette grève ? Le syndicaliste précise leurs revendications en évoquant deux points. Primo, la question de la revalorisation des indemnités des magistrats. Secundo, la dotation partielle des magistrats en armes de points. Il ajoute que jusque-là, le complément tarde pour couvrir la totalité de nombre des magistrats.
Le vice-président du SAMT termine sa réponse en rappelant que le Président du Conseil militaire de Transition (PCMT) avait donné de fermes instructions. Mais poursuit-il, qu’au niveau du gouvernement les choses continuent à piétiner. Les magistrats ont dans le passer fait mention de la question de l’insécurité des magistrats dans l’exercice de leurs fonctions. Sur la longueur d’une année encore en cours, plusieurs magistrats ont été brutalisés voire assassinés.
Moyalbaye Nadjasna