Plus de 150 personnes expropriés à Walia Ngoumna à indemniser

Juil 17, 2022

Plus de 150 personnes recensées au quartier Walia Ngouna sur l'autre rive du fleuve Chari en banlieue de N'Djamena, capitale tchadienne vont être expropriées pour utilité publique. La procédure de recensement est terminée, le ministère de Finances est favorable pour commencer l'indemnisation. Évaluées à une somme  d'au moins 1 milliard, les choses traînent et les voix s'élèvent. Ialtchad Presse a échangé samedi, 16 juillet avec Mardjé Daouda, Délégué du quartier Walia Ngoumna. Il appelle ses camarades à la patience.

C'est un espace important qui va être exproprié à Walia Ngoumna pour utilité publique. Il s'agit du prolongement de la construction du troisième pont sur le fleuve Chari à N'Djamena dont le chantier est entamé depuis quelques mois. Tout le long de la route suivant le pont les carrés suivants sont touchés : 12, 13, 14, 20, 26, explique Mardjé Daouda, délégué du quartier Walia Ngoumna. Selon lui, cela ne s'arrête pas seulement à Ngoumna, mais ça va au-delà de la plaine vers quartier Gardolet et entre à 100 mètres sur l'autre axe vers Ngueli.

L'expropriation pour cause d'utilité publique est une procédure qui permet à la puissance publique de porter atteinte au droit de propriété et d'obtenir, par l'intermédiaire d'une cession forcée, le transfert à son profit d'un bien immobilier. Elle permet à une personne publique (État, collectivités territoriales…) de s’approprier d’autorité, moyennant le paiement d’une indemnité, des biens immobiliers privés, afin de réaliser un projet d’aménagement d’utilité publique.

Le Délégué du quartier Walia Ngoumna affirme qu'il était dans la commission mise sur pied par le gouvernement. « Nous avions fait le recensement durant presque 2 mois. Avec les techniciens des domaines concernés, on avait fini le recensement. Cette phase à mon avis est finie. C'était une procédure préalable puisqu'il s'agit d'une expropriation pour utilité publique. Le gouvernement et la société en charge de la construction se sont accordés et finalement c'est l'État qui va s'occuper de dédommager les expropriés », confie-t-il. Mardjé Daouda, reconnaît que quelques retards ont occasionné deux fois une descente sur le terrain pour double vérification. Au niveau du ministère de Finances et du Budget, dit-il, l'ordre de paiement est donné. A son avis, 2 jours aux Finances leur a permis de toiletter les dossiers. « Certains sont retenus d'office, d'autres doivent compléter leurs dossiers, puisqu'il y a des gens décédés et qu'il faut payer à leurs successibles par procuration. Cela fait exactement 1 mois et quelques jours les choses n'avancent pas. Toutefois, je ne sais pas ce qui se passe exactement, mais le paiement qui devrait se faire par chèque n'a pas été fait », argue le délégué de Ngoumna.

Bien que d'accord avec ses amis, Mardjé Daouda estime que cette expropriation reste un besoin public. Ce troisième pont pourra en réalité résorber l'épineuse question d'embouteillages. « Les maisons sont certes badigeonnées, mais elles sont restées encore intactes. Si l'État cassait les maisons sans que les gens entrent dans leurs droits à ce moment, la population peut brandir la question de l'expropriation. Pour l'instant nous sommes encore chez nous », explique-t-il. Le délégué de Ngoumna estime que si c'est un mal, ce mal est nécessaire. Il appelle les expropriés à la patience et à la retenue. D'après lui, la procédure d'indemnisation est enclenchée et un peu de patience pour voir la finalité.

Moyalbaye Nadjasna

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