La manifestation des personnes handicapées tourne au cauchemar

Jan 17, 2022

Les personnes handicapées sont une fois de plus sorties ce lundi 17 janvier pour exprimer leur mécontentement. Elles exigent du gouvernement l’ouverture du pont de N’guéli afin qu’elles exercent leurs activités génératrices de revenus. La manifestation a tourné au vinaigre. Reportage. 

Les personnes à mobilité réduites ont décidé depuis quelque temps déjà de ramper pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis du gouvernement. Lors de leur dernière manifestation, les autorités leur ont accordés un délai de 72h  pour  trouver une solution à leur revendication. Selon eux, 72h après il n’y a rien de concret qui s’est passé. Lassés d’attendre qu’une solution à leur revendication, les personnes handicapées sont sorties sur l’avenue, devant l’Ambassade des États-Unis, pour manifester en rampant. Arrivées au niveau de la voie qui longe à l’hôpital de l’union, la police a fait usage de grenade lacrymogène pour les disperser.

Bonaventure Kello fait partie des manifestants. Il a inhalé une bonne dose de lacrymogène. Pour lui, la police les a surpris en  lançant des gaz lacrymogènes. « Les autorités nous ont fait une promesse qu’ils sont incapables de respecter. Alors nous sommes sortis ce matin pour manifester notre mécontentement.  Ils se sont concertés pour nous lancer des grenades lacrymogènes », explique-t-il. Selon M. Bonaventure, il y a eu arrestations parmi lesquels leur porte-parole Ali Houssimbété Justin. A cela s’ajoutent 3 blessés dont deux sont conduits à l’hôpital. Il précise que les personnes handicapées arrêtées sont emmenées au niveau du Commissariat de Sécurité Publique N° 10. Parmi les manifestants arrêtés se trouve une personne asthmatique qui est en crise.

Malgré la répression faite sur les personnes handicapées, elles n’entendent pas  lâcher prise. « Nous ne voulons pas le fauteuil présidentiel, nous voulons juste la réouverture du pont de N’guéli pour nous permettre d’exercer nos activités de trafic. La répression de ce matin nous rend encore plus forts. Tant qu’on ne trouve pas gain de cause, la lutte va continuer », dit M. Bonaventure. De l’avis des personnes à mobilité réduite, les autorités ne disent pas la vérité quant à  leur réclamation. Elles affirment que les autorités vont toujours les trouver sur leur chemin. Elles demandent aussi aux autorités en charge de la sécurité, la libération immédiate et sans condition de leurs camarades de lutte. « Ils sont des pères de famille et certains parmi eux sont asthmatiques alors nous appelons les autorités du CSP 10 de les libérer. Ils n’ont fait qu’exprimer leur droit de manifester pour une cause juste ».

Kouladoum Mireille Modestine

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