Au cours d’un point de presse fait ce 12 octobre à la maison des médias du Tchad, la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (CPDC) se dit sceptique de la réussite du prochain Dialogue national inclusif.
La CPDC affirme que les points majeurs notifiés par les résolutions de l’Union Africaines (UA) pour la transition au Tchad ne sont pas respectés par le Conseil Militaire de Transition (CMT). Elle indique que sa participation au dialogue national n’est donc pas un acquis. Elle demande à l’UA de faire une évaluation d’étape de la transition. Ce, conformément aux exigences du Conseil paix et sécurité (CPS) pour situer l’ensemble des acteurs avant le dialogue, précise les membres de la CPDC. Son rapporteur Noubatessem Jonathan Toguyanan, énonce, la modification de la charte de transition, le caractère non paritaire des membres du comité préparatoire du dialogue national inclusif, la constitution du Conseil national de transition avant le DNI.
Le rapporteur rappelle que la 996e réunion du CPS de l’UA a pourtant exigé, la modification de la charte de transition jugée inadéquate, l’inéligibilité des membres du CMT aux futures élections, l’organisation du DNI et la mise en place d’un parlement de transition.
Il souligne qu’aucun document n’a été écrit pour confirmer l’engagement du CMT de ne pas se présenter aux prochaines échéances électorales. La CPDC relève deux comités parallèles de préparation du DNI. Elle s’interroge sur les critères du choix des membres du Conseil National de Transition (CNT) et de sa représentativité. Noubatessem Jonathan Toguyanan, déclare que rien ne rassure de la bonne volonté de la junte à s’engager objectivement vers le dialogue. « Ce dialogue est pourtant crucial pour le présent et l’avenir de notre pays », dit-il.
Le rapporteur de la CPDC estime que la mise en place du CNT trop controversée est inopportune. Il demande l’annulation du décret instituant les conseillers nationaux. La CPDC plaide plutôt pour un parlement consensuel à la fin du DNI pour plus de légitimité. Selon Noubatessem Jonathan Toguyanan, un mémorandum de toute leur évaluation a été remis au Haut représentant de l’UA.
La CPDC déplore les violences physiques et verbales, les privations de liberté et autres intimidations de la part du gouvernement et du CMT à l’encontre des membres de Wakit Tama. Les membres de la CPDC déclarent qu’avec cette allure, rien ne rassure pour un vrai dialogue national ni des élections libres et transparentes à venir.