Le « prince » Mahamat en promenade, le « galadima » Kebzabo en peine

Written by  Mai 13, 2023

Vous l’avez certainement vu comme moi. Le président de transition Mahamat Idriss Deby est en tournée dans le septentrion. Il a décidé de sillonner 8 provinces, dit-on. Il a aussi, semble-t-il, baptisé cette tournée, « Tournée de la paix ». Mais le moment choisi est mauvais. Très mauvais, je n’exagère pas.

Il est mauvais à cause du contexte. Il y a une crise sociale aiguë : pas suffisamment d’énergie, coupures intempestives d’électricité, pas de gaz domestique, pas de…, pas de …

Et voilà que le président de transition est en balade, il donne l’impression que sa priorité est ailleurs. Il semble en campagne, il serre des mains, il se fait applaudir, il est entouré par le gratin politique de l’ex-parti au pouvoir, le mouvement patriotique du salut (MPS). Tiens le MPS est-il au pouvoir? C’est comme si. C’est confondant non. Et pourtant ça ne devrait pas l’être. Mais c’est vrai, le MPS est toujours au pouvoir. Comment pouvoir séparer le président de transition Mahamat Idriss Deby Itno de ce parti?

Il est même encore plus difficile de distinguer le défunt père Idriss, du fils Mahamat. Il fait tout comme son père. Regardez les images, les faits et gestes, la manière, la méthode durant cette tournée. En regardant quelques images, j’ai cru que Deby père est toujours vivant. Oui il est encore vivant parce que Deby fils n’a rien changé. Il a tout mimé à la perfection, même les courtisans provinciaux et les démarcheurs urbains sont les mêmes.

Pire, Mahamat Idriss Deby a même oublié qu’il est président de transition avec pour principale mission d’assurer la bonne marche du cahier de charge du Dialogue nationale et d’assurer la sécurité et les besoins primaires des Tchadiens. Il n’a pas fait grand-chose pour ne pas dire, il n’a rien fait.

Tout semble bloqué. Rien ne marche. Exemple dans la province du Logone orientale les tueries entre agriculteurs et éleveurs continuent comme dans une série de cinéma. La crise sociale aussi continue comme dans un vieux film en noir et blanc. Un jour c’est l’essence qui est rare, un autre jour c’est le gasoil qui est introuvable. Un cacique de la transition me dit « le pire est devant nous, Bello ». J’étais assommé.

Je ne peux clore cette chronique sans parler de l’accusation d’harcèlement sexuel portée par la victime Hèlene Doumro, fille du premier général, le général Doumro, ou un des premiers généraux tchadiens, contre le Premier ministre de transition (PMT) Saleh Kebzabo (SK). Vous voulez mon avis?

Difficile de croire à cette histoire qui ressemble à une cabale contre le « galadima » Kebzabo. J’ai souvent critiqué les actions du Premier ministre, je connais le politique. J’ai tenté de trouver des preuves, je n’ai lu que des papiers torchons écrits par de « prétendus journalistes ». Dans le métier on les appelle souvent des « tueurs à gages », on peut ne pas aimer le politique SK. On peut détester l’homme Saleh, on peut même haïr le « galadima » Kebzabo. Cependant, il faut plus que des allégations pour de semblables charges.

À travers cette accusation, il y a une guerre souterraine menée sous les masques par une certaine élite du Méridional profond contre le « galadima » du Mayo Kebbi Ouest, Kebzabo. Plus encore, cette opposition illustre bien la rivalité historique contre ces « moyo kebbiens », qui ne méritent pas de diriger encore la transition. Eux qui depuis quelques décennies se sont enracinés à la primature. Les évènements du 20 octobre 2022 ont conforté la rivalité. Seule solution à cette affaire : la justice, dans la transparence, doit passer. Si le « galadima » est coupable qu’on lui coupe la tête. Si la plaignante a menti qu’on lui arrache la langue.

Bello Bakary Mana

  • AIMEZ / PARTAGEZ AUSSI LA PAGE IALTCHAD PRESSE
    1. Arts & Culture
    2. Musique
    3. Mode-Beauté

    -Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

    1. Divertissement
    2. Sports
    3. Mon Pays

    Votre Publicité sur Ialtchad Presse