Le Conseil National de Transition (CNT) et le Parlement Panafricain (PAP), organisent conjointement la célébration de la journée panafricaine de la femme à N’Djamena. La Présidente du Comité d’organisation, par ailleurs Présidente du Caucus des Femmes du Parlement Panafricain (PAP), Mme Amina Tidjani Yaya a fait une communication ce 30 juillet 2024. La Journée est célébrée cette année du 31 juillet au 1er août à N'Djamena, la capitale tchadienne.
Selon Amina Tidjani, l’accent est mis cette année sur la mise en œuvre des stratégies des transformations efficaces, durables et systématiques pour l'éducation en Afrique. Cette rencontre est placée sous le thème, « Éduquer une Afrique adaptée au 21ème siècle : construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique ».
La présidente du Caucus des Femmes du Parlement Africain Amina Tidjani Yaya, Conseillère nationale, a souligné que, malgré les progrès significatifs réalisés au Tchad au cours des deux dernières décennies en termes d'accès, d'achèvement et de qualité de l'éducation de base, des disparités persistent sur l’étendue du territoire dans les établissements scolaires. Et, en Afrique, les résultats scolaires restent faibles dans de nombreuses villes.
Elle a ajouté que des thèmes autour d'une table ronde et d’une soirée englobant l'ensemble du spectre de l'éducation et du développement des compétences, depuis l'éducation et le développement de la petite enfance jusqu'à l'enseignement supérieur et professionnel, seront débattus.
La célébration de la Journée Panafricaine de la Femme offre l’occasion à la femme de jeter un regard rétrospectif sur les réalisations, identifier les failles et enfin proposer des pistes de solutions pour corriger les manquements constatés tout le long de leurs analyses, a conclu Amina Tidjani Yaya.
Nadège Riradjim
Aux abords du marché de Dembé sur l’Avenue Charles De Gaules, des femmes proposent des légumes de toutes variétés aux usagers. Ces légumes sont pour la plupart produits à base des engrais chimiques qui peuvent nuire à la santé humaine, selon les professionnels. Reportage.
Des nombreuses femmes vendeuses de légumes achète en gros leurs produits dans les vergers (jardins) aux alentours de N’Djaména. Et les revende dans les marchés de la ville. Les légumes sont beaucoup prisés dans les ménages de la capitale, mais sa production est faite à base des engrais chimiques qui inquiètent les consommateurs. « Les engrais sont partout dans tout ce dont nous consommons aujourd’hui à l’exemple des légumes. Nos sauces n’ont plus de saveur d’autrefois parce que l’utilisation excessive des engrais change le goût de l’aliment. J’utilise depuis peu que des légumes extraits des jardins des proches ne faisant pas usage des engrais chimiques », fait savoir Halimé, femme au foyer venue s’approvisionner au marché. « Je me rends compte que l’odeur des engrais se dégage en venant ramasser les légumes pour mes lapins » dit un monsieur rencontré sur le lieu.
Les femmes vendeuses de ces légumes, elles, déclarent que, peut-être c’est une nouvelle méthode de culture que les agriculteurs ont adoptée. « C’est bien vrai que les engrais se ressentent dans les légumes. Mais, l’utilisation exagérée des engrais est devenue une norme dans l’agriculture actuelle », affirme Dénémadji.
L’usage excessif des engrais est un réel constat dans plusieurs secteurs agricoles, surtout la culture maraîchère. Pour Moussa Abdoulaye, agriculteur qui cultive les légumes au bord du fleuve Chari, c’est une réalité, car certains sols sont épuisés. « Il est bien vrai que nous utilisons en abondance des engrais chimiques pour nos cultures. Nous utilisons les engrais lorsque nous constatons que le sol est infertile ou que la croissance retarde. Si certains vous disent qu’ils n’utilisent pas les engrais, c’est un mensonge. Il n’y a que les cultivateurs de Bol qui ont un sol fertile et n’ont dont pas besoin d’engrais », justifie-t-il. Il informe qu’une ONG a récemment mobilisé les cultivateurs du Chari Baguirmi pour une formation liée à l’agriculture moderne et aussi à l’utilisation rationnelle des engrais chimiques.
Pour Dr Boopambé, pharmacien « Les engrais chimiques de marque urée dont utilisent souvent les agriculteurs surtout ceux qui cultivent les légumes contiennent des propriétés. Ces produits peuvent être nuisibles à la santé humaine et avoir des conséquences sur l’environnement. Cependant, ils impactent la fonction de reproduction, des troubles neurologiques, des pathologies cancérigènes et métaboliques, et dermatologiques », renseigne-t-il. Il poursuit que, les solutions sont la sensibilisation, l’homologation de ces engrais et le contrôle des produits phytosanitaires par les agences de normalisation, impliquant le contrôle des autorités compétentes en la matière.
Mahamat Yang-Ching
Dans la capitale tchadienne, N’Djaména, durant la saison pluvieuse, certains poteaux électriques installés devant les maisons et sur des axes routiers deviennent un danger public. Ils électrocutent toute personne qui s’y rapproche ou s’y adosse. Reportage.
C’était le cas le 21 juillet dernier, deux jeunes sont morts par électrocution aux quartiers Chagoua et Moursal. La population est inquiète. Elle accuse les agents de la Société nationale d’électricité (SNE). Et les appellent à bien sécuriser les câbles électriques qui tombent parfois à même le sol, surtout en cette période des pluies.
Dans certains quartiers, les fils des poteaux électriques installés aux bords de la route traînent par terre. Aussi, s’adosser contre ces poteaux constitue un risque de mort par électrocution. « Je ne touche pas des poteaux électriques durant la saison pluvieuse. Ils ont électrocuté beaucoup de personnes même durant la saison sèche. Chaque année c’est la même chose avec les nouvelles d’électrocution », se méfie Armand Malon. Dénis un résident du quartier soutient lui aussi qu’il ne touche pas le poteau électrique près de sa maison. « La raison est qu’il a électrocuté quelques personnes dont j’en fais partie. Les câbles se baladent. Ce dimanche 21 juillet 2024, pendant la pluie, ce poteau a électrocuté un chien qui est mort sur place », ajoute Denis.
Pour Zoumbou, électricien, les câbles électriques sont plus dangereux en saison pluvieuse. « En cette période, tous les fils qui n’ont pas de nœuds risquent de toucher les poteaux et avec cette humidité électrocutent ceux qui par inadvertance s’y rapprochent ou les touchent. Il doit y avoir normalement de nœuds dans chaque câble blessé afin de le protéger, hélas ! Les agents de la SNE sont complices de cette situation. Au lieu de bien faire le travail, ils préfèrent faire un boulot bâclé extorquant de l’argent aux clients. Ils refusent même de donner des nœuds qui devraient réduire les risques », informe-t-il. Il déplore ce comportement qui emporte des vies humaines. Zoumbou donne un conseille à ses collègues électriciens, « soyez professionnels, la vie des autres en dépend ».
Mahamat Yang-Ching
Suite à l'ordonnance portant restructuration des unités administratives et le projet de loi portant la composition du parlement au Tchad, les ressortissants des Mayo Kebbi Est/Ouest et de la Tandjilé (MKT) ont tenu une rencontre ce 25 juillet au centre Don Bosco, pour demander au gouvernement de retirer cette ordonnance qu'ils jugent injuste.
Dès l’annonce de la nouvelle, les ressortissants de deux Mayo Kebbi et ceux de la Tandjilé ont créé un Comité de réflexion. « Nous avons appris avec stupéfaction le projet de loi qui définit la composition du nouveau parlement et la restructuration des unités administratives », a dit Laouna
Gong Raoul, membre du Comité de réflexion. L'ancien conseiller à la primature affirme que ce comité n'est ni une organisation d'un parti politique ni une association. « Le gouvernement a biaisé le caractère de la représentation à travers ce projet de loi par rapport au nombre des députés. Le Borkou, Ennedi Tibesti ( BET) qui composent 4 provinces, mais avec une population de 450 milles personnes a 21 députés, tandis que le MKT a plus de 4 millions d'âmes n'aura que 20 députés. Cela une injuste criarde », dit Laouna Gong Raoul.
Le Comité de réflexion a rédigé un mémorandum dans lequel quelques propositions sont faites. Le mémorandum rappelle l'histoire tumultueuse du pays pendant laquelle les ressortissants de MKT ont joué un rôle important de par sa force politique, démographique, voire géographique. Ils demandent au gouvernement le retrait de ces ordonnances qui, selon eux, peuvent porter atteinte à la cohésion sociale et à la paix. Ils rappellent au gouvernement que le découpage administratif ne doit pas se faire à des fins électoralistes, mais il devrait tenir compte de la densité de la population et l'identité de chaque peuple.
Les ressortissants de MKT proposent aux autorités des larges consultations avec les différentes élites des provinces dans le but d'aménager le projet de loi avant de décider de son adoption. Dans le même temps, ils réclament aussi plus des sénateurs. Cependant, ils disent être ouverts à toutes les négociations avec le gouvernement pour garantir une paix durable au Tchad.
Amadou Voundia
Selon les spécialistes affirment que certaines femmes enceintes ne font pas de visite prénatale pour des raisons financières. Pourtant, la visite prénatale évite beaucoup de risques aux femmes. La rédaction s’est rendue au centre de santé de Koundoul, en banlieue sud de la capitale tchadienne, N’Djamena, rencontrer des femmes et des sage-femmes. Reportage.
La visite prénatale est obligatoire pour les femmes enceintes, selon les sage-femmes et les obstétriciens. Mais, certaines femmes soit par ignorance, soit pour des raisons non convaincantes ne font pas de visite prénatale.
« Je ne viens pas à la visite parce qu’à chaque fois que je viens pour la visite prénatale au centre de santé, on me demande souvent de l’argent et je n’ai pas d’argent. Le paracétamol qu’on peut trouver au marché à 100 coûte 500 FCFA au centre. Même le fer en comprimé est payant. Je n’ai pas de moyens pour payer. Je demande au gouvernement tchadien de revoir cela », affirme Hawaï Issa femme enceinte, rencontrée au quartier non loin du Centre. Elle ajoute que si une femme qui fait la visite prénatale dans un autre centre de santé, le jour où elle est en travail les certains centres de santé refusent de l’aider à accoucher. Par contre, d’autres femmes racontent les bienfaits de la visite prénatale.
« Je fais la visite prénatale pour le bien-être de mon futur enfant. Je le fais parce que certains enfants ne se positionnent pas bien. Cette visite me permet d’éviter certains aliments qui peuvent compromettre ma santé ou celle de mon enfant. C’est grâce à cette visite que j’évite certaines maladies. Quand je viens faire la visite, on ne me prend pas de l’argent avec moi, je viens régulièrement à l’hôpital », dit Iyana Prisca.
Pour Famabou Bienvenue, sage-femme, les risques de maladies et d’accouchements sont grands si la femme enceinte ne fait pas de visite prénatale. « Les risques pour une femme enceinte qui ne vient pas à la visite prénatale sont nombreux à savoir la fausse couche, le paludisme, les hémorragies » . Toujours selon elle, une femme qui ne fait pas la visite prénatale peut tomber subitement en taux de l’hémoglobine, elle peut faire de fausse couche à cause du paludisme, avoir des infections sans s’en rendre compte.
Dans la même lancée, la sage-femme explique l’importance de la visite prénatale. « Nous appelons les femmes enceintes de venir faire la visite. Maintenant nous sommes en période de la floraison du paludisme. Le paludisme, c’est un facteur de risque pour une femme enceinte. Certaines femmes enceintes ont les pertes blanches abondantes, mais elles ne s’en rendent pas compte, est-ce que c’est la syphilis ou des infections génitales peuvent causer de problème sur le fœtus », conseille-t-elle. Elle dit que, certaines femmes enceintes pensent quand elles viennent pour la visite, il faut absolument de l’argent, pourtant ce n’est pas vrai. « Il faut qu’elles viennent se faire consulter par une sage-femme et s’il y a quelque complication, c’est en ce moment qu’on va les préinscrire les médicaments à prendre ou faire quelques examens ».
Mamadjibaye Patricia renchérit en soutenant qu’une femme enceinte au premier trimestre doit d’abord faire les examens. « On lui fait d’abord les examens prénataux et les examens complémentaires. On examine si elle a le paludisme, si elle n’est pas infectée, on regarde son taux d’hémoglobine, hépatite et le groupe sanguin. On demande aux femmes enceintes de faire leur toilette intime pour éviter les infections, etc. », indique-t-elle.
Nadège Riradjim
L’État tchadien avait autorisé les personnes handicapées et chômeur, de faire du trafic entre Kousseri, ville camerounaise et la capitale tchadienne, N’Djaména séparées par un pont. Depuis un mois, elles font face à des tracasseries douanières qui entravent leurs activités. Reportage.
Jeunes ou âgés, femmes et hommes, en tricycle, ces personnes en situation de handicap qui peinent à se déplacer font la ligne Nguéli-Kousseri tous les jours afin pour nourrir leurs familles. Ces hommes et femmes travaillent, refusent de mendier, vivent des petits trafics de marchandises achetées à Kousseri, ville camerounaise, pour les revendre à N’Djamena, au Tchad. Ils exercent ces activités depuis quelques années avec l’autorisation du gouvernement. Selon leur porte-parole, Ali Odjinbédé Justin, ces personnes handicapées ont été recensées et détiennent des badges. Cependant, la réalité du terrain est autre chose. Elles dénoncent des bavures et tracasseries douanières.
« Depuis un mois déjà, on ne sait pas pourquoi ils nous empêchent de traverser. On se demande, si les autorités ont vu quelque chose de suspect, ils devraient nous dire pour qu’on soit tranquille. L’État ne nous prend pas en charge, on se débrouille pour subvenir à nos besoins. Ailleurs, certains États prennent en charge les handicapés, mais ici au Tchad, ce n’est pas le cas », fulmine Guingar Arnaud. Ce dernier demande au gouvernement de les soutenir.
« Les douaniers nous ont dit qu’ils ne peuvent pas nous laisser aller à Kousseri. Parfois, on sort le matin et traverse le pont. Quand on veut rentrer, ils nous bloquent jusqu’au soir. Certains parmi nous, rentrent des fois sans marchandises. On leur demande de nous donner la raison de cette décision. Depuis le matin, nous sommes comme ça, nous ne savions quoi faire. Pourquoi ils interdisent seulement aux handicapés. Et laissent les personnes bien portantes d’exercer leurs activités. On a des enfants à notre charge. Certains sont en location. Je demande au Président de penser à nous », se plaint Zakari Jacques.
Désespéré, Koudjibaye Armand, se confie plutôt à Dieu pour soulager ses souffrances. « Maintenant l'année scolaire s'approche également et si on nous exclut du commerce Kousseri-N’Djamena, comment faire pour inscrire nos enfants à l’école? », s’inquiète-t-il.
Pour d’autres, comme Blaise ce sont des taxes douanières qui les asphyxient. « On nous laisse traverser, mais pour rentrer avec nos marchandises, ce n’est pas facile. Quand tu prends quelque chose à 1000F ou 1500F, tu ne gagnes rien. L’argent fini seulement en route. Il faut que l’État pense à nous les pauvres handicapés », dit-il. Larndjima Débora, une commerçante soutient que tous ses enfants sont morts. Elle n’a personne pour l’aider, c’est grâce à cette activité qu’elle survit.
Un douanier, sous e sceau de l’anonymat, rétorque que, c’est à cause du désordre organisé par les personnes handicapées elles-mêmes qu’ils aient pris certaines mesures. « Avant, l’accès était libre. Un handicapé faisait 4, 5 à 6 voyages, mais ce n’est pas ce qui est dit dans le règlement. Au lieu de ramener ses propres marchandises, il préfère prendre les marchandises des commerçants. Un gros porteur dédouane ses produits en payant entre 4 à 5 millions, mais les handicapés peuvent décharger 2 gros porteurs en une seule journée. C’est un manque à gagner pour l’État. On dit que la boisson est interdite, mais ils ne comprennent toujours pas », dit l’agent.
Nadège Riradjim
La société Nationale d'Exploitation minière et de Contrôle (SONEMIC) organise une série des journées de sensibilisation des différents acteurs de la chaîne sur la vulgarisation du cadre juridique national, du 22 au 24 juillet 2024 à N'Djaména.
Ils sont des cadres des différents ministères sectoriels, des enseignants, étudiants et autres experts qui discutent sur le cadre juridique minier tchadien. Pour le directeur général de la SONEMIC M. Abdelkerim, la vision nationale est de faire du Tchad, un pays minier qui respecte les normes internationales et profite pleinement de ses ressources à l'horizon 2030. Selon lui, la mission globale est de promouvoir le développement du secteur minier du pays, le sous-secteur minier artisanal et semi-industriel. M. Abdelkerim a cité les conditions relatives aux demandes d'attribution qui sont le permis de recherche, l' autorisation de prospection, permis d'exploitation des carrières artisanales, semi-industrielles et de l'autorisation d'exploitation industrielle des carrières temporaires et permanentes.
Il a aussi expliqué que l'organisation des exploitations artisanales de l'or et des autres substances précieuses du Tchad est scindée en deux catégories qui sont l'exploitation artisanale traditionnelle (Orpaillage) et semi (mécanisé). Selon lui, l'exploitation artisanale traditionnelle confère à son titulaire dans les limites du périmètre pour lequel elle est délivrée et jusqu'à une profondeur maximale de 10 m, le droit d’exploiter les gîtes alluvionnaires, éluvionnaires ou filoniens de substances de mines. Et l'exploitation artisanale semi-mécanisée donne à son titulaire dans les limites du périmètre pour lequel elle est délivrée jusqu'à une profondeur maximale de 50 m.
Le Directeur général de la SONEMIC a affirmé que les prérogatives de son organisation sont entre autres de servir d'instruments de mobilisation des ressources nationales et extérieures au profit des projets miniers, de contribuer à la réalisation de l'inventaire minier du Tchad, prendre les titres miniers et créer les parts de l'État de 12,5% dans la société d'exploitation semi-industrielle et industrielle. Enfin, le directeur a également dit que son organisation est chargée de contrôler et sécuriser les activités minières de toutes les sociétés sur l'ensemble du territoire national.
Ousmane Bello Daoudou
Dans la capitale tchadienne, N’Djaména, beaucoup de ménages assaisonnent leurs repas et thé avec du citron. La saison de pluie est la période où le produit abonde et est moins cher sur le marché, mais c’est le contraire qui se passe cette saison. Le prix de ce fruit vertueux a flambé. Reportage.
De son nom scientifique Citrus Limon ou citron, est un fruit juteux à la forme ronde. Selon les spécialistes, il possède des propriétés anti-inflammatoires, anti-infectieuses, antibactériennes et antivirales. Il aide à faciliter la digestion. IL est un excellent allié contre la fatigue grâce à la vitamine C qu’il contient. Conseillé aussi pour les personnes souffrant d’Anémie, il augmente l’absorption du fer contenu dans les aliments végétaux bien que sa teneur en fer soit très faible. Une cliente venue se procurer ce fruit non loin de l’Hôpital de la Mère de l’Enfant souligne que le citron est devenu incontournable pour son alimentation. Elle se lamente de l’augmentation du prix. « Je viens acheter du citron tout le temps parce qu’il est indispensable pour mon alimentation quotidienne. Je l’utilise pour le repas, avec le piment, les laitues y compris le café. Aujourd’hui, le citron est devenu trop cher sur le marché, pour les autres fruits n’en parlons même pas », se résigne-telle.
Il n’y a pas longtemps le prix du citron était à la portée de tous à cause de son abondance sur le marché. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Un « koro » se vend entre 2500F à 3000F CFA, donc, un seul fruit peut coûter 50 F. Le jus du citron est aussi vendu à 1500F la bouteille de 2 litres au lieu de 1000F.
Malgré la saison du citron, les vendeuses ou détaillantes disent qu’elles achètent toujours plus cher le produit chez les grossistes. « Bien que nous sommes en pleine saison où il devrait abondant sur le marché, force est de constater que le citron est rare. Pour l’augmentation du prix, cela est indépendamment de notre volonté, c’est pourquoi les prix ont augmenté aussitôt sur le marché », justifie Voutko Miryam.
« Nous aussi, on achète le citron cher et nous vendons en augmentant le prix pour avoir un peu de bénéfice. Maintenant le sac du citron se vend à 70 000F», rajoute Neloumta Nathalie. Elle poursuit en affirmant que le jus du citron qu’elle vend est de deux qualités à savoir le jus pur et non pur qu’elle mélange avec un peu d’eau afin de permettre aux consommateurs qui n’ont pas assez de moyens de s’en procurer. Certaines vendeuses s’approvisionnent des vergers aux alentours de N’Djamena, d’autres font leurs commandes des provinces voire importent de l’étranger. Quelle est la cause de la rareté du citron sur le marché ? Serait-elle liée à la canicule qui a fané beaucoup d’arbres fruitiers ?
Rôle du citron
D’après le nutritionniste Ahmat Boukar Alio, le citron est un excellent moyen de réguler naturellement le potentiel hydrogène (ph) de l’organisme. «Le citron aide à limiter les douleurs et les problèmes de digestion tels que les ballonnements du ventre, les indigestions, les constipations ou encore les remontées acides. Par ailleurs, le citron favorise la production de la bile », dit-il.
Ano Nadège & Mahamat Yang-Ching