Au cours d'une conférence de presse animée ce vendredi 03, après le retour surprise de l’opposant Succès Masra, le ministre de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Abderrahmane Koulamallah a expliqué les engagements de deux parties.
Côté parti Les Transformateurs : L’accord dit que le président des Transformateurs et son parti s'engagent à continuer à dialoguer avec le gouvernement de transition après leur retour au Tchad. Objectif : trouver une solution globale pacifique impliquant les acteurs non inclus dans le processus de transition actuelle.
Selon l’accord, le président du parti Les Transformateurs s’engage à ce que ses actions facilitent le retour à l'ordre constitutionnel. Ensuite, « à respecter les lois et les libertés fondamentales garanties par l'ordonnancement juridique du Tchad aux citoyens et partis politiques afin d'avoir un climat politique apaisé à la justice et à l'égalité en évitant toute forme d'action violente. Enfin prendre en compte la charte révisée et les efforts du gouvernement de transition notamment le calendrier de retour à l'ordre constitutionnel ».
En ce qui concerne le gouvernement de transition : Il s’engage à assurer la sécurité juridique et physique en garantissant le libre exercice de ses activités politiques dans le respect de la loi en vigueur du parti Les Transformateurs et de son leader. Il s'engage aussi « à plaider en faveur de la suspension du mandat d'arrêt émis contre Dr Succès Masra et ses partisans en vue d'une amnistie générale au bénéfice de toutes parties impliquées, et aussi à respecter les libertés fondamentales des citoyens et partis politiques ». Déjà, avant que l’opposant n’atterrisse, le Procureur de la République a annoncé le retrait du mandat d’arrêt international émis il y a quelques jours à l’encontre de M. Masra.
Enfin, il est écrit dans l’accord que le facilitateur s'engage à rendre disponible son rapport de facilitation suite aux événements du 20 octobre 2022 y compris ses conclusions et recommandations pour faciliter un déroulement plus inclusif de la transition et une réconciliation entre toutes les parties prenantes.
Ousmane Bello Daoudou
Ce jeudi 2 novembre 2023 l'Union des Journalistes Tchadiens (UJT) a commémoré la Journée Internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Cette Journée a pour thème, « la violence exercée contre les journalistes, l’intégrité des processus électoraux et le rôle du leadership public ». Reportage
Le président de l'Union des Journalistes Tchadiens (UJT) Abbas Mahmoud Tahir souligne que, selon l'observatoire des journalistes tués de l'UNESCO, entre 2006 et 2023, plus de 1 600 journalistes ont été tués dans le monde, et près de neuf cas sur dix de ces assassinats restent non résolus judiciairement. L'impunité mène à un plus grand nombre d'assassinats et représente souvent un symptôme d'aggravation des conflits et d'effondrement des systèmes de droit et de justice, a-t-il déclaré.
Il relève que dans la marche vers le retour à l’ordre constitutionnel, le Tchad connaitra toutes les élections référendaires, présidentielles, législatives etc. pendant les mois à venir. Il ajoute, pour une plus grande intégrité de ces élections, le rôle des professionnels des médias est crucial. Seulement, si les journalistes parviennent à exercer librement leur rôle, sans entraves, sans violence exercée contre leur personne et leurs matériels de travail, dans un contexte économique idoine et avec des lois qui les protègent ainsi que les pouvoirs qui les sécurisent.
L’Union des Journalistes Tchadiens s’est recueillie à la mémoire des journalistes assassinés, disparus et victimes de diverses formes de la barbarie humaine. Parmi les journalistes assassinés figurent Narcisse Oredje, Evariste Djaï-Loramadji, Service Ngardjelaï ainsi que Noubadoum Sotina porté disparu depuis 2013 sans que lumière ne soit faite sur son cas dix ans après et plusieurs autres qui ont été la cible des forces de défense et de sécurité et ont été brutalisés, torturés et soumis à des traitements dégradants et inhumains aussi bien à N’Djaména que dans les provinces du pays. Chaque jour qui passe apporte son lot de crimes divers commis contre un professionnel des médias quelque part, dans un coin du Tchad, a déploré le président de l'UJT.
L'UJT avec les organes de presse compte unir leurs efforts pour exiger que les nouvelles lois de la République en cours d’élaboration puissent intégrer la dimension sécurité et de protection des professionnels des médias.
Noël Adoum
Le Parti Émergence pour le Développement du Tchad (EDT) fait son entrée politique en lançant ses activités sous le thème « Femmes osons ensemble pour la cohésion sociale et le développement » cet après-midi 02 novembre 2023 aux palais des arts et de la culture.
Demba Tatiana présidente Nationale du Parti, affirme que depuis l'indépendance du pays et même avec l'avènement de la démocratie, la scène politique tchadienne est dominée par les hommes.
Pour elle, l’échiquier politique dominé par les hommes ne veut pas dire que les femmes sont incapables de créer des partis politique pour conquérir le pouvoir. Elle soutient que l'animation de la scène politique nécessite l'implication de toutes et de tous.
Elle dit que le Parti Émergence pour le Développement du Tchad entend développer le concept de la ruralité pour promouvoir à la base les valeurs de la démocratie, de Leadership politique en mettant des pools stratégiques de réflexion multi-acteur dans les cantons, villages, etc. Selon la présidente Nationale, cette approche permet la participation des femmes et des jeunes à tous les niveaux.
Elle poursuit, l’EDT place les femmes et les jeunes au cœur des enjeux de l'émergence du Tchad afin de lutter contre le chômage. Elle encourage également la population tchadienne à prendre part massivement au processus électoraux en cours pour se prononcer sur la forme de l'Etat et les autres consultations à venir.
Sur le plan de la forme de l’Etat, le parti EDT estime que pour sauvegarder la souveraineté et l'intégration territoriale, la forme fédérale fragilise davantage le pays et créera l'instabilité, il faut un État fortement décentralisé en vue de consolider la cohésion nationale, le vivre ensemble qui donnera un État laïc, social et démocratique.
Ousmane Bello Daoudou
Le facilitateur de la crise tchadienne désigné par la communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) après les tragiques événements du 20 octobre 2022 a annoncé par un communiqué de presse trouvé un accord entre le leader des Transformateurs et le gouvernement de transition.
Par un communiqué rendu public ce 31 octobre 2023, Le Facilitateur désigné par la CEEAC, Félix Antoine Tshisekedi indique qu'il s'est tenu en date du 31 octobre 2023, à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, la cérémonie relative à la signature d'un Accord de principe entre le Gouvernement de la Transition de la République du Tchad, représenté par le Ministre de la Réconciliation et de la Cohésion Sociale, et le parti politique « Les Transformateurs », représenté par son Président, le Dr. Succès Masra. « Cet accord est conclu pour permettre le retour au Tchad du Président du parti politique Les Transformateurs et de tous ceux qui avaient eu à quitter le territoire tchadien, à la suite des évènements malheureux du 20 octobre 2022 », indique le communiqué.
Toutefois, la mission de Facilitation de la CEEAC pour le processus de transition au Tchad dit compter sur la bonne foi des parties à cet accord pour sa mise en œuvre effective. « La mission de facilitation de la CEEAC réitère son engagement à accompagner le peuple tchadien pour la décrispation du climat politique, en vue de l'organisation d'élections démocratiques, libres, transparentes et apaisées », précise le communiqué signé par le facilitateur de la CEEAC, Félix Antoine Tshisekedi.
Abderamane Moussa Amadaye
L’organisation des Nations Unies et le Ministère des Affaires Étrangères, des Tchadiens de l'Étranger et de la Coopération Internationale ont célébré le 78ème anniversaire des Nations Unies ce Mardi 31 Octobre 2023 sous le thème « Ensemble pour accélérer les objectifs de développement durable au Tchad ».
Pour la coordinatrice résidente du système des nations unies au Tchad Violette Kakyomya, au moment où le 78ème anniversaire est en train d'être célébré le monde fait face à des importantes séries de catastrophe endogènes et anthropiques causant des souffrances à des nombreuses personnes effaçant de décennies de développement et progrès.
Elle a par ailleurs souligné la bonne marche de la transition déclenchée en 2021 et la coopération forte et dynamique entre le Tchad et le système des Nations Unies.
Mahamat Saleh Annadif Ministre d'état, Ministre des Affaires Étrangères, des Tchadiens de l'Étranger et de la Coopération Internationale a rappelé que le Tchad a intégré cette grande organisation le 21 septembre 1960. Pour lui, c’est 63 ans d'accompagnement au service de la paix, de la sécurité et du développement.
Pour le Ministre, la mise en œuvre du plan cadre des nations unies pour l'aide au développement formulé en cohérence vise l'émergence du Tchad à travers les plans nationaux de développement. Il ajoute, pour atteindre ces résultats promoteurs de ce cadre de coopération, il faut la contribution du secteur privé, de la société civile, des médias ainsi que et des partenaires.
Pour finir, Ministre a exhorté les organisations des nations unies d'accompagner le Tchad pour réussir sa transition gage de la paix, de la sécurité, de la réconciliation et de la stabilité en vue d'assoir les bases d'un développement économique et social durable.
Ousmane Bello Daoudou
La communauté chrétienne catholique du Tchad célèbre chaque 1er novembre la fête de Toussaint appelée communément « la fête des saints ». Cette fête est célébrée le premier dimanche après la Pentecôte dans l'Église orthodoxe. L'équipe d'ialtchad a échangé avec le curé Abbé Madou de la paroisse Saint-Isidore de Bakandja de Walia Goré dans le 9e arrondissement de N'djamena. Reportage.
La Toussaint est une fête catholique, en l'honneur de tous les saints du panthéon catholique. Au IVe siècle, l'église grecque décide de fêter les martyrs chrétiens. À l'origine, les premiers saints, après les apôtres, étaient des martyrs, morts pour leur foi. Le curé de l'église catholique de Walia Goré Abbé Madou, souligne que l'historique de Toussaint se trouve dans la Bible notamment sur l'apocalypse chapitre 7 et Mathieu chapitre 5 qui parle de la vie après la mort.
Après avoir fait la différence entre la Toussaint qui est la fête de tous ceux qui morts reconnus saints par l'humanité et déclarés saints par l'église catholique, les fidèles sont en communion avec eux parce qu'ils ont eu la grâce d'être avec Dieu et vivent auprès de Dieu. A l'exemple des saints, le curé a cité Saint Jean-Paul II qui a été le seul au monde à avoir réconcilié le monde et la Sainte Mère Theresa de Calcutta qui s'est occupée des malades abandonnés car l'homme doit mourir en dignité. Par contre, la commémoration de tous les fidèles défunts est célébrée le 2 novembre chaque année, ceux qui sont chrétiens catholiques et seul Dieu connait leur foi a-t-il expliqué.
Cette année, le contexte au Tchad est différent car une année après le massacre de 20 octobre, beaucoup ont été tués, les fidèles doivent leur demander pardon. Le deuxième contexte est que, « les morts ne sont pas morts car ils sont morts dans leur pays et ils doivent intercéder pour que le Tchad qu'ils ont laissé dans la douleur retrouve la paix », a-t-il souligné. Il ajoute, l'église catholique est en pèlerinage sur la terre avec les vivants, l'église de tous ceux qui sont morts qui attendent la résurrection de la chaire et l'église céleste, tous les saints avec les anges qui sont autour de Dieu Raison pour laquelle, « l'église est en communion avec les morts, avec les saints et avec les vivants ce qui résume la célébration des deux fêtes ».
Après la prière du matin, tous les chrétiens catholiques se rendront le 2 novembre aux cimetières de Farcha et de Toukra pour la commémoration des fidèles défunts.
Noël Adoum
Chers lecteurs, nous avons ce matin par inattention publié une photo de Monsieur Abdoulaye Mbotaingar avec une correspondance commerciale. L’incident est survenu lors d’une session de formation en administration web de nos journalistes. Nous sommes désolés. Au nom de la Direction générale Ialtchad Presse, nous vous adressons nos excuses les plus sincères, plus particulièrement à Monsieur Abdoulaye Mbotaingar.
La Rédaction.
Dans un point de presse animé ce 30 octobre 2023 dans la salle de conférence de la radio Fm Liberté, le collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi (COJCB) dit ne pas se reconnaitre dans la réconciliation des filles et fils du Chari-Baguirmi organisé à Bousso le 21 octobre dernier par le sultan Mbang Hadji Woli. Reportage.
Pour le coordonnateur du collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi Abdelkadre Djibia, « il est regrettable de constater que les 5% des revenus pétroliers du Chari-Baguirmi, destiné à notre province, n'a jamais touché notre population. Malgré plus d'une décennie de ressources pétrolières coulant sous nos pieds, nos citoyens souffrent encore du manque d'eau, d'écoles, des centres de santé adéquats et autres nécessités de base ». Le COJBC, qui lutte pour la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des revenus pétroliers du Chari-Baguirmi ne se reconnait pas dans ce simulacre de réconciliation et regrette que le Comité déchu du 5%, au lieu de se soucier du bien-être de la province, ait gaspillé sans vergogne des millions pour organiser cette mascarade de cérémonie qu'ils appellent réconciliation, a-t-il ajouté.
Contrairement à ce qui a été rapporté dans la presse nationale que le chari-Baguirmi à enterré la hache de guerre, le Coordonnateur relève que, ce qui s'est passé à Bousso en date du 21 octobre 2023 est un tissu de mensonge pure et simple et que toute personne responsable doit prendre ce cirque et scénario avec beaucoup de légèreté et réserve. Car « tout ça, n'est qu'une illusion », dit-il. Le collectif estime de continuer avec la lutte jusqu'à ce que le président du Comité déchu, Mbang Hadji et son équipe cèdent leur place à une autre équipe des hommes de probité et d'engagement afin d'envisager un avenir où la population du Chari-Baguirmi sentira réellement les retombées des revenus pétroliers qui leur revient de droit.
Le COJBC appelle tous les cadres du Chari-Baguirmi en général et ceux du Loug-Chari à prendre conscience de cette situation qui urge et met en garde ceux qui visent des intérêts personnels en soutenant aveuglement Mbang Hadji et son Comité. « Nous sommes déterminés, sans pitié, à poursuivre notre lutte pour le bien du Chari-Baguirmi et de notre nation. Il est temps que les intérêts personnels cèdent la place à l'intérêt général », a indiqué M. Abdelkader Djibia.
Par ailleurs, le collectif exhorte le gouvernement de transition à entendre son appel, de joindre l'acte à la parole pour assouplir la souffrance de la population. Car, « il est temps de mettre fin à cette injustice financière qui pèse sur les épaules de la population du Chari-Baguirmi depuis bien trop longtemps», a-t-il conclu.
Noël Adoum