Une centaine des partis politiques se sont réuni ce matin 2 mars au palais des Arts et de la culture pour adopter par acclamation la création d’un nouveau cadre national de concertation des partis politiques (CNCP). Une institution qui succède à l’ancien Cadre National de Dialogue Politique (CNDP). Reportage.
C’est en présence du ministre de l'Administration du Territoire, Limane Mahamat, des 11 représentants de la Commission Adhoc chargée de rédiger les textes de cet organe de concertation politique et des chefs ou représentants de certains partis politiques que les activités ont démarrés. Après plus de 3 heures d’échanges, de tiraillements, de propositions et d'amendements que les participants sont parvenus à un accord par acclamation sur le projet de protocole d'accord et le règlement intérieur.
La CNPC aura pour mission de s'accorder sur le mécanisme de suivi du processus électoral, de la révision des textes régissant les partis politiques ou encore leur financement. Selon eux, le CNCP va contribuer à l'élaboration de l'avant-projet de la nouvelle constitution, de proposer au gouvernement des avant-projets des lois et les textes réglementaires relatifs au processus électoral, contribuer à la mise en place de démembrements de la Commission Nationale Chargée de l'Organisation du Référendum constitutionnel (CONOREC), etc. Cette nouvelle structure dispose de 3 organes, l'assemblée générale, la coordination des partis politiques et le bureau de coordination des partis politiques. Dans la foulée, le règlement intérieur a été adopté avec quelques modifications.
Pour Ngarmadji Nassarmadji, secrétaire général adjoint du Parti pour Libertés et le Développement (PLD), la mise en place de ce nouveau cadre de concertation politique fait partie de l'évolution de la situation politique du pays. Il soutient que les textes élaborés par la commission Adhoc ont été adoptés de façon consensuelle par les représentants des différents partis politiques. Il y a eu quelques incompréhensions politiques, dit-il, mais il est difficile d'avoir de l'unanimité dans le débat.
M. Gapili Bamé Gondebné, président du Parti National de l'Alliance des Forces du Progrès (AFP) estime qu'il faut du sérieux dans ce nouveau cadre de concertation des partis politiques, « c'est un nouveau cadre où il faut y être pour construire l'avenir du pays, mais attention il faut mesurer certains contours. Il faut mettre du sérieux pour que le CNCP n’accouche pas d’une souris », dit-il. Au sujet de l'absence de certains politiques tels que, le Parti Socialiste sans Frontières (PSF), le Rassemblement pour la Justice et l'Égalité au Tchad (RAJET), etc. M. Gapili affirme qu'il faut les inclure pour trouver des solutions politiques idoines pour le Tchad.
Signalons que les jalons de cette structure ont été mis sur pied le 15 février dernier à la suite de la rencontre du Premier ministre de transition et certains chefs de partis politiques. Une commission Adhoc composée de 11 personnes à leur tête Abderaman Djasnabaye ont élaboré en deux semaines les textes régissant le CNCP. Il faut aussi noter que malgré l'absence de certains grands partis de la scène tels que le PSF, le RAJET et les contestations internes, la commission est reconduite pour la désignation de la coordination du CNCP mardi 7 mars prochain.
Abderamane Moussa Amadaye
Le festival commence ce 3 février c’est ce qu’a annoncé le président de la plateforme Chad photography Yussuf Abdramane au cours d’un point de presse ce jeudi 2 mars dans la grande salle du musée national dans la commune de 5e arrondissement de la capitale tchadienne, N'Djamena.
« A la découverte du Tchad du 3 au 6 mars », ce festival est accompagné par le Conseil national de la jeunesse (CNJT), le musée national, Afrikans Park et d’autres partenaires par exemple des médias nationaux.
« Chad photography » est une plateforme des artistes, des photographes, des cinéastes. Selon M. Yussuf, à travers cette deuxième édition vise à célébrer l'art de la photographie en montrant son impact sur la société tchadienne. « Il y aura différentes galeries de photos montrant et valorisant notre patrimoine pour le développement de notre pays. Il consiste aussi à informer et à sensibiliser le public sur la manière de mettre la photographie au service du développement durable », dit-il.
Selon lui, ce festival s'adresse à la jeunesse fer-de-lance de nation, au gouvernement de transition et concerne le pouvoir public et les décideurs pour que la photographie puisse être un moyen pour véhiculer des messages et des visions politiques. Il ajoute que, pour les entreprises, la photographie est un moyen de communication et de publicité pour les entreprises la promotion de leurs produits. Pour les passionnés de la photographie, elle est un art qui permet d'immortaliser les moments les plus précieux de nos vies.
Enfin, il conclut que lors de cette rencontre, il y aura une formation de 2 à 3 jours en photographie qui sera axée sur le cadrage, une bonne vue, la résolution de photos, comment faire un magazine en un temps record dans le confort du multimédia, une conférence sous le thème « Industrie créative et culturelle », un concours de « shooting » et la projection d’un documentaire à la découverte du Tchad dans sa diversité culturelle et sa nature.
Noël Adoum
5 jours après la publication du rapport de l’enquête sur les manifestations, violemment réprimées du 20 octobre 2022 de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) domine l’actualité. La rédaction a fait réagir des analystes et un militant de la société civile. Il s’agit du Dr Évariste Ngarlem Toldé, du Pr. Ahmat Mahamat Hassan et du président de la Fédération Internationale des Droits Humains (FIDH) zone Afrique centrale Dobian Assingar. Reportage.
Pour Dobian Assingar, Président de la Fédération Internationale des Droits Humains (FIDH) pour la Zone CEMAC, le rapport d'enquête n'est pas complet parce que les participants de cette marche notamment le parti les Transformateurs, le Parti Socialiste sans Frontière (PSF) et bien d'autres n'ont pas été entendus. Il ajoute qu'ils n'ont pas demandé l'opinion des concernés pour établir le rapport. Selon lui, les commissaires de la CNDH, c'est un problème de vice de procédure qui n'est pas respectée, car le rapport est produit par l'ensemble des commissaires qui sont allés en mission. Dans la procédure, ils veulent que le rapport soit adopté ensemble tout en assistant ensemble au jour de sa publication, la CNDH ne l’avait pas fait. Voilà le manquement. Il conclut que le rapport est crédible sauf le malentendu entre les commissaires et le président de la CNDH, « cela ne remet pas en cause le rapport », dit-il.
Dr Evariste Ngarlem Toldé juge que le rapport est très crédible parce que le président de la CNDH Mahamat Nour Ahmed Ibédou l'avait présenté dans son état brut sans observations. C’est un rapport terrain, plusieurs missions étaient envoyées, le rapport est fait. M. Ibédou a préféré le publié, « il savait mieux que quiconque les pressions qui sont faites tant pour les commissaires que sur lui-même. Le président a pris ses responsabilités pour publier le rapport tel qu'il est ». Selon Dr Toldé, les commissaires qui dénoncent le contraire de ce rapport n'ont qu'à présenter le véritable rapport s’ils estiment que M. Ibédou l’a falsifié. « Le rapport est tout à fait crédible ».
Sur les chiffres, Dr Toldé affirme qu'au début le gouvernement a parlé de 50 morts. Ensuite, le ministre de la Communication M. Aziz Mahamat Saleh a parlé de 73 morts tandis que pour la CNDH c’est 128 morts et une dizaine de disparus, « la vérité n'est pas encore dite, les Tchadiens attendent un autre rapport, celui de Human Right Watch une organisation crédible ». Toujours selon lui, le gouvernement voulait faire en sorte que ce rapport ne puisse pas voir le jour ou puisse être modifié avant sa publication, le gouvernement voulait édulcorer le rapport. C'est ça qui a poussé d'autres commissaires à dénoncer ce rapport qui est rendu public. Entre 128 morts de la CNDH et les 300 morts, dit par l'opposition, si l'on peut prendre le juste milieu, on serait près de 200 morts pour une journée de manifestation. « C'est du jamais vu dans l'histoire du Tchad. Cette deuxième transition est en train de flirter avec des extrémités dangereuses et orageuses, c'est de ça qu'il s'agit, « le jeudi noir » n'a pas encore livré tous ses secrets ».
Selon le Pr. Ahmat Mahamat Hassan, il y a une contradiction sur le nombre des manifestants. Au premier jour de la manifestation, le Premier ministre Saleh Kebzabo a évoqué plus de 50 morts. Quatre mois après le porte-parole du gouvernement parlent de 73 morts et la CNDH affirme dans son rapport qu’il y a eu 128 morts. « La crédibilité du gouvernement est entamée par rapport à cette contradiction interne. Quelle image allons-nous donner à la communauté internationale? ». La répression a une raison : la confiscation du pouvoir. Il affirme aussi que l'institution s'est discréditée avec 8 commissaires membres de la CNDH qui ont attribué la responsabilité du rapport à leur président. Ce rapport met sur la place publique la faiblesse de l'institution CNDH, car le rapport fait un jeu d'équilibre en condamnant les forces de l'ordre et les initiateurs de la manifestation.
Noël Adoum
La session budgétaire 2023 de la commune du 8e arrondissement a été ouverte ce matin 28 février 2023 au palais des Arts et de la Culture. Reportage.
La session était prévue à 9h 00, mais a démarré avec un retard de 2h dû au délestage qui s'est survenue dans la salle de la rencontre. La cérémonie d'ouverture a vu la présence de l'administrateur délégué auprès de la commune, des conseillers municipaux, des responsables de force de défense et de la sécurité et aussi de délégués des quartiers. La maire de la commune du 8e arrondissement, madame Fatimé Yaya affirme que cette session budgétaire vise « à scruter le projet du budget primitif pour l'exercice 2023 qui se présente en recettes et dépenses à l'ordre de 1.926.760.000 FCFA », a-t-elle précisé. Elle soutient que contrairement à 2022, le budget de 2023 pour sa commune a connu une augmentation de 727 790 452 FCFA. Selon la maire, cette augmentation est importante pour la vie de la commune du 8e. Elle invite ses collègues à se mettre résolument au travail afin d'analyser les différentes lignes budgétaires en vue d'améliorer certains manquements. Elle a aussi tenu a rappelé aux conseillers municipaux que l'adoption du budget de l'année dernière a connus beaucoup de tractations, « pour cette année, je vous invite à travailler avec lucidité et clairvoyance afin qu'ensemble nous participions au succès de nos travaux », a-t-elle dit.
Mahadine Ibrahim Abdoulaye, délégué auprès de la commune du 8e arrondissement estime pour sa part qu'après la lecture de la liste de présence, ⅔ des membres du quorum, « 28 personnes sont présentes, le quorum est largement atteint pour démarrer la session budgétaire. La population attend de vous des solutions idoines à ses problèmes », a-t-il confié. Il rajoute, « il faut se poser les vraies questions pour que le budget 2023 puisse satisfaire les concernés. Que fait-il faire ? Qu'attend la population ? Qu'avons-nous fait l'année dernière et quelle leçon peut-on en tirer? ». Selon lui, même si la session prend un mois, il estime qu'il est très important de mettre la population au cœur du budget, « il faut que la population puisse être au cœur et gagnante de ce budget », a-t-il martelé.
Abderamane Moussa Amadaye
L'opération de contrôle physique et biométrique des fonctionnaires permanents et des contractuels a commencé à l'Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS). Des fonctionnaires se lamentent et soutiennent que le traitement des dossiers est lent. Reportage.
Sur place à l’Onecs plusieurs fonctionnaires et contractuels attendent désespérément leur tour sous un soleil ardent. Les uns espèrent récupérer leurs diplômes authentifiés et les autres comptent pouvoir obtenir un autre délai. Ceux qui ont payé, l'ONECS authentifie les exemplaires les deux dossiers. Cependant, ceux qui ont déposé pour authentification gratuite n’ont droit qu’à un seul exemplaire de dossier.
Remadji Viviane affirme qu'elle vient de Kélo pour authentifier ses diplômes, elle a déposé son dossier depuis 2 semaines maximum. « 10 jours à Ndjamena, la lenteur du traitement des dossiers m’inquiète ».
Un autre contractuel déplore le non-respect du délai. Il vient de Farcha, « j'ai fait l'école normale supérieure de l'enseignement technique de Sarh dont le concours a été organisé par l'ONECS lui-même », dit-il. Il ajoute que les personnels entassent les récépissés en faisant attendre ceux qui ont écrit leurs noms sur la liste, ils servent d’abord leurs connaissances en coulisses en quelques minutes. Il ajoute, « le personnel de l'ONECS créé ce désordre eux-mêmes ».
Mamadjibey Guy affirme, « mon dossier traîne, je ne comprends rien du tout ». Il affirme avoir passé des longues années comme enseignant vacataire avant d’arriver à la Fonction publique. Pour lui, il faut que l'ONECS augmente son personnel, on ne peut pas aller en pause pour une heure et faire 1h 20 min, dit-il. « J'ai déposé depuis le 14 février, ils m'ont dit de venir dans une semaine, je suis au rendez-vous et ils m'ont donné pour un autre délai de 4 jours ». Le dossier traîne parce que l'authentification est gratuite, a-t-il martelé.
Par une note circulaire, signée ce vendredi 24 février 2023, le secrétaire général du ministère de l'Éducation nationale et de la promotion civique, M. Mahamat Seïd Farah, demande aux délégués provinciaux, aux inspecteurs départementaux, aux inspecteurs pédagogiques, de faire parvenir, par voie hiérarchique, au secrétariat général, les listes nominatives de leurs agents effectivement présents à leurs postes, ceux partis pour les études à l’étranger et en évacuation sanitaire avant la fin du mois de février.
Noël Adoum
L'ambassadeur de la Chine au Tchad, a remis, au nom de la Chine, des kits scolaires, ce samedi 25 février aux élèves de l'établissement primaire de l’amitié Tchad-Chine.
Cette cérémonie de remise des kits composés des fournitures scolaires a été présidée par l'ambassadeur de la Chine au Tchad, Wang Xining accompagné de la Directrice Asie-Pacifique-Océanie, représentante du ministre des Affaires étrangères M. Mahamat Saleh Annadif et en présence des autorités administratives et des élèves.
Bouba Ousmane directeur de cette école, a fait un rappel historique de la création de cet établissement, « cette école a été créée par la Chine en 2009. Elle est le fruit de la coopération de Chine-Tchad pour la consolidation des liens qui existent entre les 2 pays », a-t-il déclaré. Puis, il a félicité les autorités diplomatiques chinoises pour leur effort inlassable dans le domaine de l'éducation. Il les invite à s'impliquer davantage. Selon lui, l'éducation est l'arme la plus efficace pour non seulement changer les mentalités, mais aussi l'humanité.
C’est au tour de la Directrice Asie-Pacifique-Océanie du ministère des Affaires étrangères du Tchad, représentante du ministre à cette occasion, Mme Khalia Mahamat Djaranabi d’intervenir. Elle affirme que depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 2006, « la Chine n'a jamais cessé d'accompagner le Tchad dans plusieurs secteurs notamment l'éducation ». Elle a remercié la Fondation pour le Développement rural, pour son engagement. Par la suite, elle a invité les bénéficiaires de faire bon usage, « nos enfants et nos petits frères doivent veiller à ces cadeaux prestigieux venant du pays des Pandas, tout un symbole de l’amitié et de la paix que nous célébrons aujourd’hui », a-t-elle dit.
L’ambassadeur chinois Wang Xining, dit être heureux de célébrer la remise des kits aux élèves de cours préparatoire 1 (CP1). « Ces cadeaux dans vos mains sont venus de la terre des pandas. Dans la culture chinoise, cet animal adorable est l’émissaire de la paix et de l’amitié. Aujourd’hui, le panda a témoigné cette action de solidarité et de bonne relation entre la Chine et le Tchad. N’oubliez pas de bien gérer et garder ces Kits que vous recevez aujourd’hui ».
Abderamane Moussa Amadaye
Wakit Tamma dénonce l'attitude néocolonialiste et paternaliste de la France lors d’un point de presse tenu cet après-midi 25 février. Reportage.
C’est en présence de plus d'une vingtaine des jeunes de différentes associations de la société civile, des ADH et des partis politiques réunis sous la plateforme citoyenne, Wakit Tamma à leur tête Ordjei Abderahim Chacha, président du Parti, Rassemblement pour la Justice, l'Égalité au Tchad (RAJET). Il pointe du doigt la politique de la France au Tchad. Et estime que l'ingérence française dans les affaires internes tchadiennes est un sérieux problème. « Cette politique machiavélique orchestrée par la France est à l'origine directe du sentiment anti-français. La manipulation de la France à assurer à ses amis le pouvoir, contre le bon sens de plus de 99,9% de la population crée un sentiment anti-français », a-t-il confié.
Pour M. Ordjei la souveraineté du Tchad est foulée aux pieds et profanée par l'ancien colon. « La France persiste dans ses pratiques colonialistes, sans tenir compte de la volonté souveraine du peuple », a-t-il précisé. Selon M. Ordjei, le comportement de la France au Tchad est irrévérencieux et méprisant.
Le leader de Wakit Tamma affirme que la jeunesse tchadienne est aujourd'hui éveillée et animée par le panafricanisme malien et burkinabè, « désormais, nous ne laisserons aucun acte qui piétine notre souveraineté. Les mentalités ont évolué, si la France fonce sur cette épineuse route, elle va mordre la poussière ».
Dans la même verve, le président du RAJET demande au président de Transition à revoir sa copie avant qu’il ne soit tard, dit-il. « Si le président se contente d'être sous les ailes légères et fragiles de la France, il va le regretter un jour. Elle ne l'aide pas, mais lui fraye le chemin pour une chute déshonorante », a-t-il exprimé.
Pour finir, au nom de Wakit Tamma, M. Ordjei exige à la junte la libération immédiate et sans condition des prisonniers du 20 octobre. « Nos compatriotes injustement arrêtés doivent être libérés dans un délai d'une semaine. Passé ce délai, nous allons marcher pour la justice ».
Abderamane Moussa Amadaye
Le carême catholique a commencé depuis mercredi 22 février, les chrétiens de l’église romaine observent 40 jours de jeûne, de prière, de pénitence et de partage. La rédaction a échangé avec le curé de la paroisse cathédrale Notre-Dame de la Paix de N'Djamena Achille Djimwoï Teldjim sur ce temps fort de carême. Reportage.
Selon Achille Djimwoï Teldjim, « le carême vient du mot quarante qui est une période de 40 jours de jeûne et de privation. 40 jours pour revenir au seigneur et de temps de grâce ». Il affirme que le carême est marqué par le cendre qui commence par le mercredi de cendre et s'achève au triduum Pascal de la semaine sainte (jeudi saint, Vendredi saint et samedi saint). Le cendre est fait pour marquer la volonté d'une repentance, traduit la précarité, la fragilité et explique également l'humilité dont le seigneur nous parle.
Pour l’Église catholique, les 40 jours font référence au temps de la traversée du désert entrepris par le peuple d'Israël durant 40 jours et se sont heurtés à des tentations. Cette période est une période où le malin peut tenter, on se ressaisit pour que le seigneur nous accompagne pour qu'il nous parle. C'est une période pour revenir au seigneur comme le disait le prophète Joël.
Pour lui, les cendres viennent de rameaux bénis que les fidèles ont ramené chez eux, ensuite ils les ramènent à l'église pour les brûler et faire du cendre afin d'appliquer aux fronts des fidèles pour la conversion, car c'est une période de précarité pour entrer au temps de carême.
Durant le mercredi de cendre, les fidèles sont appelés à faire le jeûne comme le dit dans la bible Mathieu chapitre 6 versets 1 -18, «si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer ».
Le curé Achille explique le sens de jeûne en disant, « le jeûne chrétien ne se fait pas à sec, mais il est observé de privation qu'on donne à un acte de charité pour partager avec ceux qui n'en ont pas du tout ».
Pendant le jeûne chrétien, on ne peut pas consommer la viande fraîche qui est considérée comme un luxe, car avec cet argent on peut acheter d'autres nourritures pour partager aux démunis. « L'élan de jeûne chrétien est une façon d'élever notre corps et laisser l'esprit de Dieu élever notre être », dit-il. Durant le jeûne chrétien, les excitants tels que la boisson, la cigarette ne sont pas conseillés pour la consommation.
Pour le triduum Pascal, les jours qui précèdent l'avènement de la pâque sont bien structurés. La semaine sainte commence dès le dimanche de rameau, le jeudi saint marqué par l'onction d'huile le Vendredi saint quant à lui est une journée de deuil où le Christ a rendu l'âme et le samedi saint c'est la veillée pascale où le Christ est ressuscité le matin, a-t-il conclu.
Noël Adoum