vendredi 20 septembre 2024

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À l'occasion de 64e anniversaire de la République du Tchad, la rédaction de ialtchad Presse a eu une entrevue avec Prof Ahmat Mahamat Hassan consultant indépendant ce samedi 10 août 2024.

Pour Ahmat Mahamat Hassan d'une manière théorique comme les autres anciennes colonies africaines de la France et de l'Angleterre, le Tchad est déclaré État indépendant le 11 août 1960.

Selon lui la dépendance politique de la révolution du pouvoir souvent reste redevable à l'ancienne puissance colonisatrice avec ses bases qui sont déployées au Tchad. Le consultant souligne que le Tchad reste toujours dépendant de la France. Il ajoute que les Élites politiques arrivent au pouvoir par la bénédiction de Paris.

Pour lui, au plan économique, le Tchad a connu des avancés après l'exploitation du pétrole en 2003 avec beaucoup des progrès dans les infrastructures routières, sanitaires et scolaires.

Ahmat Mahamat Hassan affirme que le Tchad reste un pays qui est confronté à la crise de l’accession au pouvoir et le règlement politique des conflits  par la violence. «  La vie civile comme la vie militaire et politique sont dominées par la violence. Elle est illustrée par la violence et les guerres. La pauvreté est le terreau sur lequel prospère la violence ».

Le consultant indépendant confirme que pour que le Tchad retrouve son unité et sa prospérité, il faut résoudre le problème de Leadership et de la gouvernance politique. Il faut aussi un changement de mentalité de la jeunesse sur la citoyenneté républicaine pour que les Tchadiens soient conscients qu’ils ont un destin commun. Aussi conscientiser toutes les générations.

Pour lui, il faut cette refondation fasse une analyse profonde de la crise tchadienne pour construire un état de droit, l’égalitaire citoyenne. Et bannir le repli identitaire, la haine et le rancune. « Personne n'a choisi d'être Tchadien. C'est le résultat du destin et de la colonisation », confie-t-il.

Ousmane Bello Daoudou

Presque toutes les autorités communales qui se sont succédé à la tête de la mairie centrale de N’Djaména, la capitale du Tchad ont interdit la divagation des animaux dans la ville. Mais, ces mesures ne sont pas toujours respectées. Reportage. 

Dans une note datant du 25 août 2021, le maire de la ville de N'Djaména, de l’époque Ali Haroun, a interdit la divagation des animaux dans la ville de N'Djaména. La note indique les mesures à prendre pour les animaux de compagnie tels que le chien, le chat, l’âne, le dromadaire, les moutons, les bœufs et autres. Bien avant, son prédécesseur avait signé une circulaire allant dans le même sens en 2019. 

Cependant, aujourd’hui, la ville de N’Djaména a le visage d’une zone pastorale. Des bœufs, moutons, dromadaires et autres bovins divaguent partout dans la rue, même au centre-ville. Derrière le Lycée technique commercial (LTC) à Sabangali dans le 3e arrondissement, il y a  un troupeau de bœufs campés depuis longtemps.   Sur les voies publiques, il parfois difficile de se frayer un chemin  à cause du passage des bœufs, dromadaires et moutons, dans certains axes comme double voie. Cette pratique obstrue la circulation, crée des embouteillages et cause parfois des accidents et salit la ville. Cette situation  qui prend de l’ampleur  préoccupe la population et particulièrement les conducteurs.

« La divagation des animaux est un  problème sérieux, parce que quand le berger  laisse les animaux errer sur les voies publiques cela cause des embouteillages et laissant aussi des insalubrités parce que les animaux défèquent  partout »,  dénonce Rassedjim Allahoundengar Bruno automobiliste  rencontré sur le rond pont  à double voie. Il raconte, « j’ai vécu une histoire concernant la divagation des animaux pendant les heures de travail. J’étais au pont de Nguéli en direct de Kousseri. Les bergers faisaient traverser leurs animaux. Tout à coup au milieu du pont, les animaux ont refusé de bouger, les bergers les poussaient à avancer, ils ont débordé sur les trottoirs rendant la circulation infernale. Un embouteillage monstre s’est créé et les voleurs ont profité pour me soutirer de l’argent ». Il affirme que les autorités doivent sensibiliser les propriétaires des animaux et prendre des mesures vigoureuses  à  leur endroit en cas de violation des textes.

Pour  Yacoub Tourgou il n’est pas normal que les animaux traversent les voies publiques en pleine circulation.  « Déjà qu’on n’a pas assez de routes, en plus les animaux  nous empêchent de circuler, cela cause des accidents.  La fois dernière quand il pleuvait, je rentrais et ces animaux ont bloqué la circulation. Il y  avait un bœuf qui voulait coûte que coûte me renverser. Il faut une voie spéciale  pour faire  traverser les  animaux ou les faire circuler la nuit », déplore-t-il.

Nadège Riradjim

Après le musée national, les femmes parlementaires se sont rendues  à la Maison nationale de la femme ce 31 juillet pour constater ce que cette maison fait pour les femmes en matière d’autonomisation de la femme.

C’était dans un climat détendu que la délégation conduite par la presidente du Caucus du Parlement Panafricain a été accueillie par le staff de la Maison de la Femme. Selon la  directrice générale adjointe de la Maison Mme Kanika  Laure Agnès, la Maison de la Femme forme, encadre, donne des cours de perfectionnement, fait la promotion, accompagne les victimes des violences basées sur le genre (VBG), enseigne le leadership et encourage à l’entrepreneuriat.

Pour  Nangtoingué Ronel Directrice d’Appui psychosocial, son institution a un service médical en cas de violence conjugale avec blessures. «  Nous apportons les premiers soins à la victime. La situation de vulnérabilité expose les femmes et filles à toutes formes de violence ».
La directrice de formation technique et professionnelle  Amira  Charfadine  a rajouté que la direction de la formation technique et professionnelle forme les vulnérables dans  la couture, l’hôtellerie, l’informatique, l’alphabétisation et  transformation des produits locaux  et en climatisation.

Nadège Riradjim

La délégation des femmes parlementaires du Parlement Panafricain (PAP) a visité le Musée National du Tchad ce mercredi 31 juillet 2024.

Les femmes parlementaires venues des autres pays africains et d'ailleurs pour la célébration de la Journée Panafricaine de la Femme qui se tient du 31 juillet au 1er août dans la capitale tchadienne, N'Djamena. Le musée national a été honoré par ces femmes.

Sous un soleil de miel, la délégation du Réseau des femmes parlementaires a été accueillie par l'équipe du musée national à sa tête, le directeur Koumndé Mbaïtoum.

La délégation a eu des explications du chef de service de la conservation et de la recherche du musée national Dilamkoro Leromaye. Pour lui, la 1re découverte paléontologique a été faite en 1961 par le prof Yves Brunet qui datait d'un million d'années et la 2e découverte en 1995 de 5 millions d'années.

Pour la Conseillère nationale Amina Tidjani Yaya, présidente du Caucus des femmes du PAP, l'objectif de cette visite est de faire savoir aux hôtes que le Tchad est le berceau de l'humanité.

Ousmane Bello Daoudou

Le mardi 30 juillet 2024, dans un hôtel de N'Djaména, l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume du Maroc au Tchad, Abdellatif Erroja a organisé une cérémonie pour commémorer le 25e anniversaire de l'intronisation de Sa Majesté le roi Mohammed VI.

Plusieurs personnalités tchadiennes et ambassadeurs des pays amis du Royaume du Maroc ont pris part à la cérémonie. D'après l'ambassadeur Abdellatif Erroja, c'est un moment historique pour le Royaume. « Cette cérémonie revêt une portée à  multiples dimensions. Elle constitue un processus continu dans le temps et dans l'espace incarnant le modèle de stabilité institutionnel de Royaume, l'unité nationale et le partage des valeurs communes de cohésion de la nation marocaine », a-t-il indiqué.

Il a aussi souligné que c'est un moment attendu duquel Sa Majesté le roi Mohammed VI évalue les avancées et les réalisations du pays et trace la vision du Royaume pour l'avenir. L'ambassadeur a profité de l'occasion pour parler de la coopération entre le Royaume et le Tchad. « Les relations entre le Royaume et le Tchad se caractérisent par une continuité et un développement au fil du temps. La coopération en matière bilatérale de renforcement des capacités ne cesse de progresser en quantité et en qualité. Le Maroc est le premier investisseur africain au Tchad », a-t-il martelé.

L'ambassadeur Abdellatif Erroja a dit que les relations entre le Tchad et le Maroc se sont renforcées pendant la période de transition et il a appelé  les autorités tchadiennes à garder le même élan pour une coopération fructueuse.

Amadou Voundia    

Ces derniers jours certains sites d’information du Tchad sont suspendus, dont le dernier est Tchadinfos. Le site a été suspendu durant quatre jours. La raison : l'ancien conseiller à la présidence Abakar Manany demandent à plusieurs médias ligne de retirer les articles le concernant. Face à ces agitations, Reporters sans frontières (RSF) dénonce un acte frauduleux liberticide et appelle les autorités à réagir face à ce type de procédés malhonnêtes flagrants.

Abakar Manany, ancien conseiller à la présidence a pu faire censurer certains médias afin d’effacer les traces de son passage comme ministre conseiller lors de la transition. Le site d’information Tchadinfos.com a ainsi été inaccessible du 26 au 29 juillet de l'année en cours. D'après Reporters sans frontière, l'hébergeur du site, basé aux États-Unis, a suspendu Tchadinfos.com après une plainte pour reprise illégale de contenus déposée par M. Manany, homme d’affaires et ancien conseiller à la présidence.

RSF renseigne que le directeur général de Tchadinfos Mamadou Djimtebaye lui a signifié que Abakar Manany a créé un blog où il a copié-collé tous les articles le concernant. Par le biais de son avocat, il a ensuite contacté leur hébergeur, basé aux États-Unis, en avançant que Tchadinfos a usurpé le contenu de son blog. Ce que Mamadou Djimtebaye rejette d'ailleurs.

RSF dit que Abakar Manany s’est appuyé sur le Digital Millenium Copyright Act (DMCA), une loi américaine adoptée en 1998, qui oblige l’hébergeur à suspendre un site d’information, mais selon les défenseurs de la liberté d'expression, cette loi entrave à la liberté de la presse et porte atteinte aux droits d'informer.

Cependant, Reporters sans frontière souligne que, quand des hommes politiques ou des hommes d’affaires, comme Abakar Manany, peuvent détourner la loi en utilisant des procédés clairement frauduleux pour censurer des informations factuelles vérifiées et suspendre un média en ligne, nous sommes face à un précédent dangereux. Afin d’effacer toute trace de ses activités politiques antérieures au sommet de l’État tchadien, Abakar Manany, a violé, de manière parfaitement éhontée, le droit à l’information en détournant la loi américaine du Digital Millenium Copyright Act. RSF appelle les autorités tchadiennes à réagir face à l’utilisation d’un tel procédé, aussi malhonnête qu’ubuesque, et à protéger l’exercice libre du journalisme.

Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, pour sa part indique qu'au moins quelques autres médias, comme Le Pays, Le N’Djam Post, et l’Agence de presse africaine (Apanews) ont reçu des mises en demeure. Tous ont décidé de supprimer les articles en question, afin que leur site ne soit pas bloqué. Le coordinateur de la rédaction d’Apanews, Abdou Khadr Cissé, a également retrouvé un article de l’agence sur le blog d’Abakar Manany, qui a même laissé la signature du média. « Nous avons décidé de mettre en suspens l’article le temps que les Américains vérifient les informations que nous avons transmises », explique le journaliste.

RSF affirme que le 29 juillet dernier, Abakar Manany a même menacé directement le président de l’Association des médias en ligne du Tchad (AMET), Bello Bakary Mana, lors d’un échange téléphonique.

Dans un communiqué publié ce 31 juillet, l’avocat de M. Manany, Me Jean-Marc Fedida dément en bloque et nie que son client est l’auteur de cette censure. Il soutient que c’est une manipulation pour porter atteinte à l’honneur de son client.

Amadou Voundia

Le Conseil National de Transition (CNT) et le Parlement Panafricain (PAP), organisent conjointement la célébration de la journée panafricaine de la femme à NDjamena. La Présidente du Comité dorganisation, par ailleurs Présidente du Caucus des Femmes du Parlement Panafricain (PAP), Mme Amina Tidjani Yaya a fait une communication ce 30 juillet 2024. La Journée est célébrée cette année du 31 juillet au 1er août à N'Djamena, la capitale tchadienne.

Selon Amina Tidjani, l’accent est mis cette année sur la mise en œuvre des stratégies des transformations efficaces, durables et systématiques pour l'éducation en Afrique. Cette rencontre est placée sous le thème, « Éduquer une Afrique adaptée au 21ème siècle : construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique ».  

La présidente du Caucus des Femmes du Parlement Africain Amina Tidjani Yaya, Conseillère nationale, a souligné que, malgré les progrès significatifs réalisés au Tchad au cours des deux dernières décennies en termes d'accès, d'achèvement et de qualité de l'éducation de base, des disparités persistent sur l’étendue du territoire dans les établissements scolaires.  Et, en Afrique, les résultats scolaires restent faibles dans de nombreuses villes.

Elle a ajouté que des thèmes autour d'une table ronde et d’une soirée englobant l'ensemble du spectre de l'éducation et du développement des compétences, depuis l'éducation et le développement de la petite enfance jusqu'à l'enseignement supérieur et professionnel, seront débattus.  

La célébration de la Journée Panafricaine de la Femme offre l’occasion à la femme de jeter un regard rétrospectif sur les réalisations, identifier les failles et enfin proposer des pistes de solutions pour corriger les manquements constatés tout le long de leurs analyses, a conclu Amina Tidjani Yaya.

Nadège Riradjim

Aux abords du marché de Dembé sur l’Avenue Charles De Gaules, des femmes proposent des légumes de toutes variétés aux usagers. Ces légumes sont pour la plupart produits à base des engrais chimiques qui peuvent nuire à la santé humaine, selon les professionnels. Reportage.

Des nombreuses femmes vendeuses de légumes achète en gros leurs produits dans les vergers (jardins) aux alentours de N’Djaména. Et les revende dans les marchés de la ville. Les légumes sont beaucoup prisés dans les ménages de la capitale, mais sa production est faite à base des engrais chimiques qui inquiètent les consommateurs. « Les engrais sont partout dans tout ce dont nous consommons aujourd’hui à l’exemple des légumes. Nos sauces n’ont plus de saveur d’autrefois parce que l’utilisation excessive des engrais change le goût de l’aliment. J’utilise depuis peu que des légumes extraits des jardins des proches ne faisant pas usage des engrais chimiques », fait savoir Halimé, femme au foyer venue s’approvisionner au marché. « Je me rends compte que l’odeur des engrais se dégage en venant ramasser les légumes pour mes lapins » dit un monsieur rencontré sur le lieu.

Les femmes vendeuses de ces légumes, elles, déclarent que, peut-être c’est une nouvelle méthode de culture que les agriculteurs ont adoptée. « C’est bien vrai que les engrais se ressentent dans les légumes. Mais, l’utilisation exagérée des engrais est devenue une norme dans l’agriculture actuelle », affirme Dénémadji.  

L’usage excessif des engrais est un réel constat dans plusieurs secteurs agricoles, surtout la culture maraîchère. Pour Moussa Abdoulaye, agriculteur qui cultive les légumes au bord du fleuve Chari, c’est une réalité, car certains sols sont épuisés. « Il est bien vrai que nous utilisons en abondance des engrais chimiques pour nos cultures. Nous utilisons les engrais lorsque nous constatons que le sol est infertile ou que la croissance retarde. Si certains vous disent qu’ils n’utilisent pas les engrais, c’est un mensonge. Il n’y a que les cultivateurs de Bol qui ont un sol fertile et n’ont dont pas besoin d’engrais », justifie-t-il. Il informe qu’une ONG a récemment mobilisé les cultivateurs du Chari Baguirmi pour une formation liée à l’agriculture moderne et aussi à l’utilisation rationnelle des engrais chimiques.

Pour Dr Boopambé, pharmacien « Les engrais chimiques de marque urée dont utilisent souvent les agriculteurs surtout ceux qui cultivent les légumes contiennent des propriétés. Ces produits peuvent être nuisibles à la santé humaine et avoir des conséquences sur l’environnement. Cependant, ils impactent la fonction de reproduction, des troubles neurologiques, des pathologies cancérigènes et métaboliques, et dermatologiques », renseigne-t-il. Il poursuit que, les solutions sont la sensibilisation, l’homologation de ces engrais et le contrôle des produits phytosanitaires par les agences de normalisation, impliquant le contrôle des autorités compétentes en la matière.

Mahamat Yang-Ching

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