lundi 16 septembre 2024

DT

DT

Les grandes figures politiques du Tchad des années 50-60

Peu avant l’accession à l’indépendance et au cours des années 60, la vie politique tchadienne était dominée par quelques figures avec lesquelles il convient de faire connaissance à l’occasion du cinquantenaire. La liste ci-dessous n’est que sélective.

LISETTE GABRIEL
Vice-président du Conseil de Gouvernement (1957-1958). Premier Ministre, chef du Gouvernement provisoire (déc. 1958- fév. 1959)
Gabriel Francesco Lisette est né le 2 février 1919 à Puerto Bello au Panama, de parents Guadeloupéens. Après sa formation à l’Ecole Nationale de la France d’Outre-Mer (ENFOM) de Paris d’où il est sorti en 1944 avec un diplôme d’administrateur. Il arrive au Tchad en 1946 pour occuper le poste d’adjoint au chef de région du Logone. Il se lance alors dans la vie politique locale, poussé par ses amis Tchadiens. Il bat facilement le colonel de Boissoudy aux élections législatives de 1946. L’année suivante, il crée le Parti Progressiste Tchadien, section locale du Rassemblement Démocratique Africain dont il restera le chef incontesté jusqu’en 1960. Au cours de sa brillante carrière politique, il a alterné des postes, tantôt en métropole tantôt au Tchad. En 1956, il est élu maire de Fort-Lamy. En 1957, au lendemain de la victoire du PPT aux élections à l’Assemblée locale, il est chargé de former le premier conseil de gouvernement du Tchad (13 mai), puis le premier gouvernement provisoire de la jeune République du Tchad (décembre 1958). Mais en février 1959, son gouvernement est renversé par une alliance regroupant des élites du Nord, du Mayo-Kebbi et des conseillers blancs. Hormis le gouvernement de Sahoulba Gontchomé, il participera en tant que ministre aux gouvernements de Ahmed Koulamallah (mars 1959) et aux deux premiers gouvernements de François Tombalbaye (mars-août 1959). Sa carrière politique sera interrompue par François Tombalbaye. Le 24 août 1960, alors qu’il se trouve en mission en Israël.

GONTCHOME SAHOULBA
Président de l’Assemblée législative du Tchad (1957-1959). Premier ministre, chef du gouvernement provisoire (10 fév.-11 mars1959)

Né le 16 octobre 1916, Sahoulba Gontchomé a été intronisé 13ème Gon (chef traditionnel des Moundang) le 1er mai 1946. Il cumulait cette fonction avec celui de chef de canton de Léré. Sa carrière politique a commencé en 1946. Elu au Conseil représentatif (1946) puis réélu conseiller en 1952 sous la bannière de l’UDT, il sera élu successivement conseiller de la République française en 1955 puis président de l’Action Sociale Tchadienne (AST). En 1957, Sahoulba signe avec Gabriel Lisette une alliance électorale et se fait élire à l’Assemblée territoriale dont il devient le président le 13 mai 195. La même année, il quitte l’AST pour créer son propre parti politique : le Groupement des Indépendants et Ruraux du Tchad (GIRT). En janvier 1959, il noue une alliance circonstancielle avec l’UST de Koulamallah pour renverser Gabriel Lisette le 10 février. Il devient lui-même Premier ministre pour un mois (10 février - 11 mars). Ahmed koulamallah qui lui a succédé l’appelle dans son cabinet en qualité de ministre. Dix jours plus tard, le gouvernement de Koulamallah tombe. Tombalbaye lui succède. Sahoulba lui, conserve son poste dans le gouvernement jusqu’en juin 1959. A partir de ce moment, il se retire du devant de la scène politique et se fait discret. De 1960 à 1963, il est nommé consul général du Tchad à Yaoundé. Il est décédé le 3 novembre 1963.

KOULAMALLAH AHMED
Premier ministre, chef du gouvernement provisoire (12 au 24 mars 1959)
Né en 1912 à Massenya, marabout puis commerçant, Ahmed Koulamallah est un descendant de l’aristocratie baguirmienne. Avant son entrée en politique en 1945, il a aussi été représentant du sultan Youssouf du Baguirmi à Fort-Lamy. Il a milité d’abord au sein de l’Union Démocratique Tchadienne (UDT) dont il est l’un des fondateurs. Mais en 1950, suite à des mésententes avec ses amis de l’UDT, il crée avec l’aide d’Adoum Aganaye, un transfuge du PPT/RDA, le Parti Social Indépendant du Tchad (PSIT). Elu conseiller à l’Assemblée territoriale en 1952, il fonde en 1957 le Mouvement Socialiste Africain (MSA). La même année, le MSA est battu aux élections à l’Assemblée territoriale, mais suite à l’annulation des élections dans la circonscription du Chari-Baguirmi pour cause d’irrégularités, ce parti revient à l’Assemblée avec quatre conseillers en juin 1958. Intelligent, Ahmed Koulamallah réussit grâce aux quatre sièges du MSA à nouer et à dénouer des alliances suivant ses intérêts. Après avoir fait tomber les gouvernements Lisette puis Sahoulba dans lequel il était ministre d’Etat, il devient lui-même Premier ministre, mais seulement pour 11 jours. Le 24 mars, il est renversé à son tour et remplacé par François Tombalbaye. Aux élections législatives du 31 mai 1959, son parti est sanctionné par les électeurs. Il n’obtient aucun siège. Il devient alors un des chefs de file de l’opposition. Sous la présidence Tombalbaye, il a passé plus de temps en prison qu’en liberté.

ALLAHOU TAHER
Né en 1934 à Mao dans le Kanem, il est infirmier de formation. Il adhère au PPT/RDA en 1952. Elu conseiller à l’Assemblée territoriale en 1957 à 23 ans, son militantisme et ses qualités d’orateur ont fait de lui un des poids lourds du PPT. Il participe au gouvernement d’Ahmed Koulamallah comme secrétaire d’Etat. Après la chute du gouvernement de Koulamallah, Allahou Taher a joué un rôle déterminant dans la désignation de François Tombalbaye. Après le raz de marée électoral du PPT le 31 mai 1959, Taher est élu Président de l’Assemblée législative. C’est lui qui était aux côtés de François Tombalbaye le jour de la proclamation de l’indépendance, le 11 août 1960. Tombé peu après en disgrâce, il s’est exilé en 1963 au Congo-Léopoldville puis en Belgique. En 1968, avec l’accord de Tombalbaye, il regagne le pays et travaille comme magistrat. Mais en 1973, il est arrêté sous l’inculpation de collusion avec le Frolinat. Il est resté en prison jusqu’au putsch du 13 avril 1975.

ABBO NASSOUR
Al Hadj Abbo Nassour est le dernier descendant de la dynastie des sultans du Kapka évincée en 1936 par l’administration coloniale qui voulait grouper le Dar zaghawa sous l’autorité unique du sultan Haggar de Kobé. Né vers 1927 à Kapka, fils du dernier sultan Abdoulaye Sabre, Nassour porte le titre d’Abbo qui veut dire prince. Nanti d’un certificat d’études primaires, il a d’abord assumé la fonction de secrétaire du sultan d’Iriba. Le 31 mars 1957, il est élu conseiller à l’Assemblée territoriale sous la bannière de l’UDIT. De 1959 à 1963, il a occupé plusieurs postes ministériels. Il a été successivement ministre des Finances, ministre de l’Intérieur et ensuite ministre d’Etat chargé de la Fonction publique. Arrêté en mars 1963 pour sa participation au « complot du 22 mars », il est accusé avec d’autres d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat. Une cour criminelle spéciale le condamne à la peine de mort en juillet. Libéré en 1969 dans le cadre de la politique de réconciliation nationale, il est élu député en décembre. Elu président de l’Assemblée nationale le 30 décembre 1969, il restera à ce poste jusqu’à la chute du régime le 13 avril 1975. Emprisonné par les militaires après le coup d’Etat puis libéré quelques années plus tard, Abbo Nasour s’est retiré de la vie politique. Il a disparu en 1982 à l’entrée de Hissein Habré.

BABA HASSANE
De son vrai nom Mahamat Saleh, Baba Hassane est né le 25 janvier 1933 à Bongor. Il a fait ses études primaires et secondaires à Bongor. Après avoir travaillé successivement à la NSCKN (Nouvelle Société Commerciale du Kouilou-Niari), à la Banque Internationale pour l’Afrique de l’Ouest (BIAO) puis à l’établissement Mustapha Gadémi, il est entré en politique en 1956. En novembre 1956 il est élu au conseil municipal de Fort-Lamy. Il est, en février 1957, un des membres fondateurs du M.S.A dont il devient Secrétaire Général. En mai 1957, Gabriel Lisette l’appelle dans le conseil de gouvernement sans consulter le bureau du MSA. Ayant accepté d’entrer au conseil de gouvernement en qualité de ministre des Affaires sociales, il est aussitôt exclu de son parti (17 mai). De 1959 à 1963, il a occupé plusieurs postes ministériels. En mars 1963, il est arrêté pour son implication dans le « complot du 22 mars ». Condamné à quinze ans de prison, il n’a été libéré qu’en 1971 à la faveur de la politique de réconciliation nationale. Il revient alors au gouvernement tout d’abord comme ministre des Affaires étrangères (1971-1973) puis comme ministre des Affaires coutumières (1973-1975). Baba Hassane est décédé en 1980 à Moscou alors qu’il représentait le Tchad comme ambassadeur auprès de l’Union soviétique.

DJIBRINE KHERALLAH
Djibrine Kherallah est né en 1926 à Ati. Il a d’abord été commis des Services Administratifs et Financiers (SAF) avant d’entrer en politique. Sa carrière politique commence en 1946 avec son élection au conseil représentatif. En 1957, il est élu conseiller à l’Assemblée territoriale. Il rejoint très vite Sahoulba Gontchomé et Ansot Jacques avec qui il fonde le GIRT. Il en devient président. Réélu en 1959 à l’Assemblée législative, il est membre du bureau et en même temps membre de la commission permanente. Durant sa carrière politique, Khérallah a été plusieurs fois ministre. En 1962, il se fait élire député sur la liste unique du PPT. Mais suite à son refus de rallier le PPT lors du congrès de l’unité tenu à Fort- Archambault en janvier 1963, il est de nouveau écarté du gouvernement le 6 mars 1963. Le 16 septembre 1963, il est arrêté pour sa participation à la manifestation sanglante qui a eu lieu devant son domicile. Détenu pendant 8 ans, il n’a été libéré qu’en 1971, il est nommé ministre d’Etat dans les trois derniers gouvernements de François Tombalbaye. Khérallah est décédé en 2003.

MARC DOUNIA
Marc Dounia est assistant sanitaire. Né le 17 avril 1916 à Koumra, il a fait ses études primaires à Fort- Archambault puis sa formation professionnelle à Brazzaville. Il est l’un des tout premiers militants du Parti Progressiste Tchadien. En 1946, il est élu au conseil représentatif. C’est le début d’une carrière politique qui va se poursuivre sans relâche : Grand Conseiller de l’A.E.F (1947), conseiller à l’Assemblée territoriale (1957), premier vice-président de l’Assemblée législative (1958), sénateur de la Communauté (1959). En 1962, il est élu brièvement Président de l’Assemblée nationale après la destitution de Ahmed Kotoko puis nommé ministre de l’Intérieur. En 1964, il est nommé ministre d’Etat chargé du Tourisme et des Parcs nationaux. En 1965, suite à la révolte des Moubi, il tombe en disgrâce et est assigné à résidence surveillée. Il revient cependant sur la scène politique en février 1967 comme membre du Bureau Politique National. En octobre 1968, il est nommé ministre délégué auprès du Parlement. Il conserve ce poste jusqu’en 1972. Au mois d’août de cette année, il est arrêté sous l’accusation de complot visant au renversement du régime et ne sera libéré qu’après la chute de Tombalbaye. Il est décédé le 6 mars 1979 à N’Djaména.

JEAN BAPTISTE
Jean-Baptiste est un métis franco - t c h a d i e n originaire de la région du B.E.T. Ancien combattant devenu commerçant, il est entré en politique en 1952. La même année, il est élu conseiller à l’Assemblée territoriale sous les couleurs de l’UDT. En 1953, il rallie l’UDIT de Rogué. En 1957, il se fait réélire à l’Assemblée territoriale grâce à l’alliance qu’il a conclue avec le PPT/RDA. Lors de la formation du premier conseil de gouvernement (mai 1957), Lisette le nomme ministre du Plan, du Paysannat et de la Coopération. En décembre 1958, il est nommé ministre de l’Economie dans le premier gouvernement provisoire de la République. Suite au regroupement de l’opposition dans le Parti National Africain (janvier 1960), Jean Baptiste qui en est devenu le président est limogé du gouvernement le 10 février 1960. En 1961, en raison du rapprochement entre le PNA et le PPT (création de l’Union pour le Progrès du Tchad), Jean-Baptiste est nommé maire de Fort-Lamy mais très vite accusé d’ourdir un complot contre le chef de l’Etat, il est démis de ses fonctions. En 1963, il est arrêté pour son implication dans la manifestation sanglante du 16 septembre. Il ne reparaîtra jamais.

TOURA NGABA
Jules-Pierre Toura Ngaba est né le 28 décembre 1920 à Maïbian près de Moïssala. Il a passé son enfance à Fort-Lamy et à Bongor. Instituteur de formation, il est entré en politique avec son élection au Conseil Représentatif. Il est l’un des fondateurs du PPT dont il devient le secrétaire général en 1950. Fidèle lieutenant de Gabriel Lisette, il est élu conseiller puis député sans discontinuer jusqu’en 1962. Il a aussi été le troisième adjoint au maire de Fort-Lamy et vice-président du PPT. Dans le conseil de gouvernement formé par Gabriel Lisette en mai 1957, il a occupé le poste de ministre de l’Agriculture et du Commerce. Depuis, il a appartenu aux cabinets successifs sauf à celui de Sahoulba. Après l’éviction de Gabriel Lisette, il a été nommé ministre des Affaires étrangères puis ministre des Travaux publics. Mais en juillet 1962, il tombe en disgrâce. François Tombalbaye l’accuse d’ourdir un complot contre lui et le fait déporter à Ounianga-Kebbir dans le B.E.T. Libéré en août 1965, il est nommé ambassadeur du Tchad en République Fédérale d’Allemagne en juin 1966. En 1974, il démissionne de ce poste. Il rallie le régime militaire après la chute de ce dernier et est nommé conseiller diplomatique à la Présidence. Toura Ngaba est décédé le 7 mars 1998 à N’Djaména.

La marche vers l’indépendance

 « Nous voici au seuil de l’indépendance. Dans quelques minutes, notre peuple aura gagné le droit de disposer de lui-même, le droit de choisir lui-même sa propre voie, le droit de figurer parmi le concert des nations, égal en dignité aux plus grandes. Nous sommes fiers et joyeux en cet instant unique. Nous sommes aussi résolus et décidés. Un peuple majeur se fait respecter, mais il n’oublie pas ses devoirs, devoir civique du travail et de la discipline, devoir d’honneur du respect des alliances et des amitiés. Une nouvelle journée va commencer. La République du Tchad souveraine, n’oubliera pas qu’elle est grande et qu’elle est belle. Elle n’oubliera pas ce qu’elle doit à la France et au général de Gaulle dont le noble message vient d’être lu par M. Malraux. Tchadiens, crions notre joie. Il est minuit. Je proclame solennellement que le Tchad est indépendant et souverain ! »  François Tombalbaye, le 11 août 1960

L’accession du Tchad à la souveraineté internationale n’est pas le fruit d’une lutte armée de libération comme au Cameroun ou en Algérie. A l’instar des autres Etats d’Afrique noire francophone, elle résulte d’un long processus de décolonisation dont les premiers jalons ont été posés à la Conférence de Brazzaville en 1944.

En 1946, deux ans après la conférence de Brazzaville de 1944, avec la promulgation de la Constitution du 27 octobre qui, en instituant l’Union française, a apporté des changements notables : citoyenneté et droit de vote, représentation des Territoires d’Outre-Mer (TOM) au parlement français et à l’Assemblée de l’Union française, création d’Assemblées territoriales, etc. A partir de cette période, les votes se suivent à un rythme accéléré pour élire les représentants du Tchad dans les différentes Assemblées. Les premiers députés du Tchad à l’Assemblée nationale française ont été élus le 10 novembre 1946. Il s’agit de René Malbrant et de Gabriel Lisette. Le 15 décembre de la même année, les 30 membres de la première Assemblée locale du territoire dite Conseil représentatif sont à leur tour élus. Ce conseil était doté de pouvoirs limités, mais à travers lui, on voit apparaître pour la première fois, une élite locale qui va côtoyer les colons dans ce cadre parlementaire.

En l’absence de tout parti ou regroupement de partis politiques, ce sont des notables qui ont, pour la plupart, été élus. C’est en 1947 que les premiers partis politiques sont créés. Il s’agit de l’Union Démocratique Tchadienne (UDT), favorable à l’administration coloniale et du Parti Progressiste Tchadien (PPT) de Gabriel Lisette, anticolonialiste. Après quelques années d’hégémonie électorale, l’UDT, minée par des dissensions internes, a commencé par s’émietter dès 1954, au profit du PPT, en donnant naissance à plusieurs petits partis comme : le Parti Social Indépendant du Tchad (PSIT), l’Action Sociale Tchadienne (AST), l’Union Démocratique des Indépendants du Tchad (UDIT), le Mouvement Socialiste Africain (MSA), le Groupe des Indépendants et Ruraux du Tchad (GIRT), etc.

En 1956, un tournant majeur a été amorcé dans l’évolution politique des territoires grâce aux réformes apportées par la Loi-cadre dite « Loi Gaston Deferre ». Cette loi qui date du 23 juin associe étroitement les populations locales à la gestion de leurs intérêts en instituant le collège unique et le suffrage universel, une Assemblée territoriale aux pouvoirs élargis et un conseil de gouvernement investi par celle-ci et responsable devant elle. A travers ce Conseil, apparaît un exécutif local tandis que l’accroissement des attributions de l’Assemblée territoriale la rapproche d’une Assemblée législative. Avec ces réformes, les territoires étaient véritablement engagés sur la voie de l’autonomie. Profitant de l’émiettement de son concurrent, l’UDT, le Parti Progressiste Tchadien a commencé à amorcer une montée fulgurante.

Après la réélection triomphale de son président, Gabriel Lisette, comme député à l’Assemblée nationale française, le 2 janvier 1956, ce parti remporte les municipales de Fort-Lamy en novembre.

Dans la perspective des élections à l’Assemblée territoriale de mars 1957, il forme avec d’autres partis, un regroupement dénommé « Entente pour l’Application de la Loi-cadre » (EALC). Le 31 mars, cette coalition remporte une victoire écrasante en raflant 46 des 65 sièges de l’Assemblée. C’est cette Assemblée qui, après l’élection de son bureau le 13 mai 1957, a élu les 9 membres du premier Conseil de gouvernement dirigé par le chef de file des progressistes, Gabriel Lisette.

Un nouveau pas décisif est franchi deux ans plus tard par la promulgation de la Constitution française du 4 octobre 1958 qui instaure la Communauté. Rejetant l’option de l’accession immédiate à l’indépendance ainsi que celle du statu quo, c’est à dire le maintien du statut de Territoire d’Outre-Mer, les élites tchadiennes décident le 28 novembre 1958 de proclamer le Tchad une République autonome, membre de la Communauté.

C’est donc le choix de la continuité dans le progrès avec la France. La mise en place des institutions politiques de la jeune République a été difficile en raison de l’instabilité politique qui s’est installée très vite (premier trimestre 1959) et qui trahissait une certaine immaturité de l’élite politique d’alors. Il y eut quatre gouvernements successifs en l’espace de quatre mois ! Il s’agit des gouvernements provisoires dirigés respectivement par Gabriel Lisette (décembre 1958 - février 1959), Sahoulba Gontchomé (10 février- 11 mars), Ahmed Koulamallah (12-24 mars) et François Tombalbaye (24 mars …).

Cependant, l’adoption de la première Constitution de la République le 31 mars puis la victoire écrasante du PPT aux législatives du 31 mai 1959 ont ouvert la voie à la mise en place de nouvelles institutions stables. Tombalbaye qui a été reconduit dans ses fonctions en juin 1959 était chargé de mener à bien ce chantier.

C’est ainsi que, le Premier ministre François Tombalbaye signe, le 12 juillet, avec son homologue français Michel Debré, les accords de transfert des compétences de la Communauté à la République du Tchad. Dès lors, il ne restait qu’à définir les modalités pratiques de la proclamation de l’indépendance. La devise de la

République ainsi que les couleurs du drapeau national ont été déjà fixées en 1959. L’hymne national (La Tchadienne) lui, a été composé par le révérend-père Gidrol avec la collaboration d’un groupe d’élèves de l’internat Saint-Paul de Fort-Archambault. Par la loi n° 11-60 du 26 juillet 1960, l’Assemblée législative fixe la date de la proclamation de l’indépendance au 11 août 1960 mais le peuple tchadien souverainement a décidé de le fêter le 11 janvier pour des raisons pratiques.

Le Tchad est un pays enclavé, qui s’étend sur un très vaste territoire de 1.284.000 km2, 1.700 km du Nord au Sud, 1.000 km d’Est en Ouest. Sa population est de 11.274.106 habitants (deuxième recensement général de la population et de l'habitat). 5ème plus grand pays d’Afrique, le Tchad, par sa position géographique, est situé au cœur du continent africain. Il est limité au Nord par la Libye, au Sud par la République Centrafricaine, à l'Est par le Soudan et à l'Ouest par le Niger, le Nigeria et le Cameroun.

Période coloniale

 L’exploration du Tchad par les Français a commencé à partir de 1890.

La conquête du Tchad par le chef soudanais Raba avait conduit la France à envoyer 3 colonnes militaires, à partir d’Alger(Foureau), du Congo (Emile Gentil)  et du Niger (Voulet-Chanoine, puis Joalland-Meynier) qui, après avoir conclu des accords de protectorat avec le roi du Baguirmi Gaourand et Alifa Djérab du Kanem firent leur jonction) Kousseri le 21 avril 1900. Le lendemain, Raba était vaincu et tué. Le Commandan Lamy trouva également la mort dans les combats et donna son nom au fortin qu’il fut décidé de construire en face de Kousseri et qui devin Fort-Lamy.

L’occupation progressive du Baguirmi, du Kanem, du pays Sara (création de Fort-Archambault sur le Chari), du Ouaddaï, du Borkou (prise de Faya aux Senoussites en 1913), se fit progressivement jusqu’en 1920. Le Tibesti ne fut définitivement occupé qu’à partir de 1929.

En 1920, le Tchad est fut rattaché au gouvernement général d’Afrique équatoriale française (AEF).

De 1920 à 1940 la colonie fut progressivement organisée, d’abord sous administration militaire (le BET-Borkou, Ennedi, Tibesti  le resta jusqu’à l’indépendance) puis progressivement sous l’autorité d’un administrateur civil aux pouvoirs extrêmement  étendus Des infrastructures (pistes routières et aériennes, télégraphie) sont réalisées. Des écoles primaires établies, la culture du coton introduite.

LE é- août 1940, le Tchad fut la première colonie française à se rallier à la France libre sous la direction du gouverneur Félix Eboué et du Colonel Marchand. Sous le commandement du Général Leclerc, des milliers de tchadiens (l’équivalent de deux  divisions d’infanterie) participent aux campagnes d’Ethiopie, de Libye, de Tunisie, d’Italie et de France.

Colonie française, le Tchad a été proclamé République le 28 novembre 1958, avant d’accéder à la souveraineté internationale le 11 août 1960. C’est une République souveraine, indépendante, laïque, sociale, une et indivisible, fondée sur les principes de la démocratie, la règle de la loi et de la justice.

L’actuel Président de la République est Idriss Deby Itno.

L'arabe et le français sont les langues officielles, mais plus d'une centaine de langues sont parlées dans le pays. L’islam et le christianisme sont les deux religions révélées. Une multitude de cultes traditionnels et ancestraux sont également pratiqués dans ce pays.

Il est le berceau de l’humanité grâce à la découverte de Toumaï (ou « Espoir de vie » en Gorane. Découvert le 19 juillet 2001, cet hominidé est vieux de 7 millions d'années.

Le Tchad se divise en trois grands ensembles géographiques : du Nord au Sud, on trouve successivement une région désertique, un espace semi-aride et la savane soudanaise. Géographiquement et culturellement, le Tchad constitue un point de passage entre l'Afrique du Nord et l'Afrique noire.


Organisation administrative

En 2002, le Tchad a été divisé en 18 régions administratives. Le 19 février 2008, le nombre des régions a été porté à 22 ; le 4 septembre 2012 à 23. Elles remplacent les quatorze préfectures qui existaient auparavant. Chaque région est dirigée par un gouverneur nommé par le gouvernement tchadien.Il est secondé par un Secrétaire général. Les régions sont divisées en départements (61), administrés par un préfet, eux-mêmes subdivisés en sous-préfectures.

Au plus petit niveau se trouvent les cantons. Chaque entité territoriale devrait être dirigée par une assemblée élue. Les unités administratives sont les relais de l'État à un niveau local. La ville de N’Djaména (qui a un statut spécial) est divisée en 10 arrondissements.

Les 23 régions sont :

  • Le Barh El Gazel, chef-lieu : Moussoro
  • Le Batha, chef-lieu : Ati
  • Le Borkou, chef-lieu : Faya
  • Le Chari-Baguirmi, chef-lieu : Massenya
  • L'Ennedi Est, chef-lieu : Amdjarass
  • L'Ennedi Ouest, chef-lieu : Fada
  • Le Guéra, chef-lieu : Mongo
  • Le Hadjer- Lamis, chef-lieu : Massakory
  • Le Kanem, chef-lieu : Mao
  • Le Lac, chef-lieu : Bol
  • Le Logone Occidental, chef-l.: Moundou
  • Le Logone Oriental, chef-lieu : Doba
  • Le Mandoul, chef-lieu : Koumra
  • Le Mayo-Kebbi Est, chef-lieu : Bongor
  • Le Mayo-Kebbi Ouest, chef-lieu : Pala
  • Le Moyen-chari, chef-lieu : Sarh
  • L’Ouaddaï, chef-lieu : Abéché
  • Le Salamat, chef-lieu : Am-Timan
  • Le Dar Sila, chef-lieu : Goz-Beida
  • La Tandjilé, chef-lieu : Lai
  • Le Tibesti, chef-lieu : Bardai
  • Le Wadi Fira, chef-lieu : Biltine
  • La Ville de Ndjamena
LES SCEAUX  
 

DEVISE ET EMBLÈME

La loi 59-08 du 11 juin 1959 fixe la devise de la République du Tchad :
"UNITÉ - TRAVAIL - PROGRÈS"

Drapeau : La loi 59-13 du 11 juin 1959

Selon notre constitution, l'emblème national est le drapeau tricolore : bleu, or, rouge, à trois bandes verticales et à dimensions égales ; le bleu étant du côté de la hampe.

 

 

ARMOIRIES

En 1970, le Tchad s’est muni de ses Armoiries dont on trouve au centre du blason un bouclier ornementé de lignes ondulées bleue et jaune accompagné d’un soleil levant rouge au-dessus. L’écu des Armoiries du Tchad est soutenu par un lion et une chèvre jaunes. Sous ce bouclier, il y a une médaille et un parchemin avec la devise nationale “ Unité Travail Progrès “. Les lignes ondulées sur le bouclier représentent le Lac Tchad. Le soleil levant, un nouveau commencement. La chèvre symbolise la partie nord de la nation. Le sud est représenté par le lion. La médaille est celle de l’ordre national du Tchad.

L'HYMNE NATIONAL : LA TCHADIENNE

  • Peuple tchadien, debout et à l'ouvrage!
  • Tu as conquis ta terre et ton droit;
  • Ta liberté naîtra de ton courage.
  • Lève les yeux, l'avenir est à Toi.
  • O mon Pays, que Dieu te prenne en garde,
  • Que tes voisins admirent tes enfants.
  • Joyeux, pacifique, en avant, en chantant,
  • Fidèle à tes anciens qui te regardent.

Refrain

  • Peuple Tchadien, debout et à l'ouvrage!
  • Tu as conquis ta terre et ton droit;
  • Ta liberté naîtra de ton courage.
  • Lève les yeux, l'avenir est à toi.

 

 

 

 

 

SCEAU

L’ordonnance 029 de 1986 définit la configuration du Sceau tchadien comme suit. Il “ est, précise-t-elle, une médaille en bas relief de 46 millimètres de diamètre présentant dans un cercle concentrique de 22 millimètres, la tête d’une jeune tchadienne Kélou, aux cheveux tressés en nattes plates, le visage découvert au flanc dont le menton repose sur le poing gauche, marqué en exergue sur l’arc supérieur : République du Tchad, et en dessous la devise du Tchad : Unité Travail Progrès”.

N’Djamena, la capitale tchadienne, offre des logements et des lieux de détente a prix variés. Cela va des hôtels les plus luxueux au plus modeste. Tous les standings y sont. Nous vous proposons les plus connus et opérationnels.

Radisson Blu Hotel

Il fait partie d’un des hôtels de haut standing à N’Djamena à ce jour. Le Radisson Blu Hôtel N'Djamena est situé à environ 8 kilomètres de l’aéroport international Hassan Djamous au sud de la capitale. Il dispose de 175 chambres et suites, avec deux restaurants sur place et un bar au Hall pour des cocktails. Il a également une salle de sport, une piscine extérieure et des espaces de tennis. Pour les événements, l’hôtel offre 13 salles de réunion.

Hôtel du Chari

C’est l’un des plus anciens hôtels de N’Djamena. Il allie la culture contemporaine à son héritage européen. L’hôtel du Chari ou encore Le Mercure N’Djamena, est situé au bord du fleuve Chari, d’où l’origine de son nom. Il propose une piscine, un restaurant, un parking privé gratuit, une piscine extérieure et un bar. Le Mercure N'Djamena est réputé pour son cadre familial et sa proximité de grands restaurants. 

Hôtel La Résidence

Ce complexe hôtelier est situé au quartier résidentiel, à 200 m de l’aéroport international Hassan Djamous. En 2015, l’hôtel a construit des nouvelles chambres et offre un total de 119 chambres, incluant des appartements et des suites agrémentés de plusieurs univers de restauration, des bars et une boîte de nuit High Tech. Une piscine semi-olympique et une salle de sport équipée sont mises à la disposition des clients. La Résidence de N’Djamena dispose d’un jardin et des espaces de travail.

Ledger Plaza

Anciennement connu sous le nom de Kempinski, Ledger Plaza fait partie des plus grands hôtels de N’Djamena. Il est situé en face du Palais du 15 janvier, dans le 8e arrondissement de N’Djamena. Les chambres sont équipées d'un minibar et d'une climatisation. C’est « une oasis de prestige » au cœur de la capitale tchadienne. Ledger Plaza est aussi le plus haut immeuble à ce jour dans la capitale. Il dispose de 156 chambres, 20 suites et une suite présidentielle. L’hôtel comporte également des restaurants et bars ainsi que des salles de réunion qui peuvent accueillir jusqu’à 350 personnes.

Soluxe Hotel

C’est l’un des derniers grands hôtels construits à N’Djamena. Il est conçu conformément aux critères nationaux d’un hôtel d’affaires 5 étoiles. Situé à N’Djari dans le 8ème arrondissement, il offre un éventail de chambres confortables équipées. Soluxe hôtel dispos d’une piscine, des courts de tennis extérieurs. Son restaurant, situé au rez-de-chaussée, présente des plats chinois, mais aussi des mets tchadiens. Des salles VIP permettent de déjeuner ou de dîner en toute intimité autour de tables à plateaux tournants.

A N’Djamena, ce ne sont pas les lieux de divertissement, de lecture et centre d’éducation culturelle et physique qui manquent. Nous vous proposons une liste non exhaustive des coins à découvrir à dans la capitale tchadienne. 

L’Institut français du Tchad, le centre Al Mouna, le centre Dakouna Espoir, les maisons des quartiers, la Bibliothèque nationale, le Centre catholique universitaire, la maison de la culture Baba Moustapha, la librairie La Source, le stade Idriss Mahamat Ouaya sont entre autres les principaux centres culturels et de divertissement.

L’Institut français du Tchad

L’institut français du Tchad est une composante du réseau mondiale des instituts français. Fondé en 2012, il est un établissement culturel rattaché à l’ambassade de France au Tchad. Il fait dans la promotion des cultures et aussi dans l’éducation. De manière plus globale, les instituts français sont des établissements à caractère industriel et commercial. Ils sont des opérateurs des ministères chargés des affaires étrangères et de la culture pour une synergie d’action culturelle extérieure de la France.

Le centre des jeunes « Dakouna Espoir »

Il est le fruit du sacrifice d’un chorégraphe tchadien Aleva Ndavogo Jude. Le centre « Dakouna Espoir » est une structure d’accueil d’enfants des rues et enfants défavorisés de l’association Tchado Star. Dakouna, qui signifie, « Nous voici » œuvre pour la promotion et l’expression de la danse afro-contemporaine et contemporaine. Le centre fait de l’éducation, la lutte contre l’exclusion et la marginalisation, la mixité sociale, la coexistence pacifique et l’insertion socio-économique ses combats. Pour ce centre, un enfant doit avoir une famille qui sera là pour lui. D’où l’essence du nom Dakouna. Depuis 2016, Tchado Star a été soutenu par le SCAC de l’ambassade de France au Tchad dans le cadre de deux projets d’insertion socioprofessionnelle des enfants.

Le centre Al Mouna

Le Centre Al Mouna créé en 1986 est une association à but non lucratif ayant pour objectif de : promouvoir, sans distinction d'origines culturelles, religieuses ou politiques, les relations entre Tchadiens. C’est un lieu d'accueil, de dialogue et de rencontres entre les diverses composantes de la société tchadienne. Entre autres objectifs du centre : promouvoir une culture de la paix ; former à la prévention et à la résolution des conflits ; contribuer au développement et à l'épanouissement intégral de l'Homme et à de meilleures relations entre Tchadiens.

Le centre organise et accueille régulièrement des colloques et conférences sur des thèmes relatifs à la société tchadienne. Al Mouna est donc une institution qui veut faire la promotion de la culture tchadienne dans toute sa diversité. Il œuvre aussi pour la promotion de la culture traditionnelle avec des recherches sur les ethnies tchadiennes ; accorde une aide aux groupes voulant se structurer pour préserver leur héritage culturel.

Maison de la culture « Baba Moustapha »

La Maison de la culture Baba Moustapha est un centre de droit tchadien reconnu d’utilité publique. Elle est composée d’une vingtaine de personnels. Le directeur est nommé par un arrêté sur proposition du ministre en charge de la culture.

Elle se veut un lieu d’études, de la culture, de la réflexion critique, de dialogue, de la confrontation d’idée, de brassage de cultures et de formation ouvert à tous au-delà des clivages ethniques, politiques et religieux.

Ce centre ambitionne : donner à la culture institutionnelle tchadienne une légitimité dans la vie de la société. C’est un centre de formation et d’autoformation dans le secteur des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Cette maison de culture se place comme le creuset des énergies créatrices d’ici et d’ailleurs pour favoriser l’éclosion de nouvelles formes artistiques ; et créer le cadre d’une coopération culturelle multilatérale décomplexée.

Centre catholique universitaire

Le Centre Catholique Universitaire (CCU) de N'Djamena est une initiative de l'archidiocèse de N'Djamena. Ouvert en 1989 au quartier Sabangali, puis en 1994 à Farcha, il s'adresse à tous les étudiants des universités, des institutions et des grandes écoles, sans aucune distinction. Grâce aux équipements et aux propositions de formations et d'animations, le CCU s'efforce d'apporter aux étudiants un soutien et un accompagnement dans leurs études.

Moyennant un abonnement d'environ 6 € par an, les étudiants ont accès à des équipements de travail de tout genre. C’est le cas des salles de lecture, préaux équipés de tableaux, des livres universitaires dans les bibliothèques, et un ensemble de formations humaines, intellectuelles et spirituelles, d'animation culturelles variées. Une cafétéria offre la possibilité de se restaurer à moindre coût, et de profiter d'un lieu convivial. Depuis 2009, une salle informatique propose des formations réputées dans la capitale, ainsi que des services de saisie, impression.

Le stade Idriss Mahamat Ouya

Le stade Idriss Mahamat Ouya est un stade omnisports de football et athlétisme situé à N’Djamena. Il fait partie d'un complexe sportif qui abrite notamment un hippodrome. C'est dans ce stade qu'ont lieu les matchs de l'équipe nationale du Tchad, les matchs des principaux clubs de N’Djamena ainsi que les rendez-vous de courses de chevaux et d'athlétisme. C'est le plus grand stade du Tchad et il peut contenir jusqu'à 20 000 spectateurs.

La librairie la source

La Librairie La Source s’appelait IDT-LIBRAIRIE. Elle est créée le 8 mars 1951 à Fort Lamy, actuel N’Djamena. C’était une succursale de l’Imprimerie du Tchad (IDT). Elle était gérée par les sœurs de la Sainte Croix. Avec les événements de 1979, et compte-tenu aussi du vieillissement de leur congrégation, elles sont obligées de rentrer en France. Le père Martelés a assuré l’intérim jusqu’en 1979.

C’est avec l’arrivée de la sœur Alice Faucon de la congrégation des Xavières en septembre 1984 que la librairie s’établit dans ses locaux actuels à l’avenue Bokassa au quartier Kabalaye. En 1995, la sœur Alice Faucon décède. Le 08 mars 1999, IDT-Librairie La Source est devenue « Librairie La Source », propriété du diocèse de N’Djamena.

Les maisons du quartier

N’Djamena compte deux maisons de quartier, celles de Chagoua et de Dembé qui ont ouvert leurs portes le 15 juin 2009. Ainsi que deux maisons de jeunes à Walia et Ndjari Dar El Salam, fonctionnelles depuis le 15 juin 2010. Toutes ces maisons ont été construites grâce au financement de l’Agence française du développement (AFD) et sont gérées par la mairie centrale.

Créées dans le but de faire la promotion de la culture, d’encadrer, d’orienter et de favoriser l’épanouissement de la jeunesse, ces maisons font également un parcours citoyen de six mois qui permet de travailler avec les jeunes sur trente-six thématiques qui sont entre autres : le code de la route, la citoyenneté, le danger de l’alcoolisme, l’orientation universitaire et professionnelle.

Ces maisons dédiées aux jeunes servent également d’espaces de création de jeunes talents et d’apprentissage des arts martiaux. Elles constituent des véritables lieux de brassage et de découvertes culturelles pour les jeunes, voire les moins jeunes.

La bibliothèque nationale

Elle est une structure étatique, sous tutelle du ministère du Développement touristique, de la culture et de l’artisanat. La bibliothèque nationale est un centre de documentation de référence nationale. Son rôle est de faire la promotion des œuvres tchadiennes mais aussi de les exposées pour une lecture de tous.

IALTCHAD PRESSE

N’Djaména était un petit village Kotoko. En 1900, les colons français ont décidé de la baptisée Fort Lamy en souvenir au colon français le commandant Lamy mort sur-le-champ de bataille contre Rabah résistant pour les uns, conquérant et esclavagiste pour les autres. 73 ans plus tard, exactement le 6 novembre 1973, le premier Président tchadien Ngarta Tombalbaye dans sa campagne d’authenticité, renomme la capitale tchadienne N’Djamena. Du nom d’un petit village arabe voisin (Am Djamena), signifiant « le lieu où l’on se repose ». N’Djamena est situé au Centre-Ouest du pays, au conflue du pleuve Chari et de la rivière Logone, sur la rive droite du Chari. Deux ponts relient N’Djaména à la rive gauche du Chari : un à voie unique (Pont de Chagoua) et l’autre à double-voie (Pont de Taïwan). La capitale tchadienne est située à une dizaine de kilomètres de la ville Camerounaise Kousséri. Sur la rive gauche de la rivière Logone, qui marque la frontière et qui est accessible par le Pont de N’guéli.

La mairie est l’une des entités les plus importantes dans la gestion d’une ville, son histoire suit celui de la ville de N’Djamena. Du premier maire, Gabriel Lisette à l’actuel maire, Saleh Abdel Aziz Damane, la mairie de N’Djamena a vu se succéder tour à tour 32 maires.

La commune de la ville de N’Djamena compte 10 arrondissements municipaux et 65 quartiers. 

  • Le 1er arrondissement compte 11 quartiers
  • Le 2ème arrondissement : 5 quartiers
  • Le 3ème arrondissement : 6 quartiers
  • Le 4ème arrondissement : 5 quartiers
  • Le 5ème arrondissement : 3 quartiers
  • Le 6ème arrondissement : 2 quartiers
  • Le 7ème arrondissement : 10 quartiers
  • Le 8ème arrondissement : 6 quartiers
  • Le 9ème arrondissement : 7 quartiers
  • Le 10ème arrondissement : 10 quartiers

Les services de la mairie de N’Djaména

La mairie est une collectivité territoriale qui a pour principale mission de satisfaire les besoins quotidiens de la population. Elle se dote de plusieurs services que sont: l’état civil, l’assainissement, la voirie et la sécurité. Les services techniques sont avant tout un service public destiné à améliorer le cadre de vie des habitants de la commune. Ils consistent à rendre la ville plus belle, plus propre et plus pratique.  

Service de l’état civil

Il constitue l’un des plus importants services de la commune. Le service de l’état civil a pour mission d’établir et de délivrer les actes de l’état civil, les actes de naissance, la célébration du mariage par le maire et la délivrance d’un acte de mariage et enfin, la délivrance des actes de décès aux usagers. L’état civil constitue un élément majeur dans l’identification des individus. Il justifie et confirme la nationalité pour la personne née sur le territoire tchadien de parents nationaux ou étrangers. Il constitue un document un incontournable dans la délivrance de la carte nationale d’identité.

Service hygiène et assainissement

Sa mission principale est la protection de la santé publique. Il prend en charge l’hygiène, la salubrité publique, la protection civile et environnementale dans l’ensemble de la commune. Il contribue au maintien de l’hygiène et de la salubrité sur la voie publique et dans les immeubles de la ville. Il intervient à la demande et après enquête, évalue le niveau d’infestation ou le type de contamination à traiter. Il réalise des actions tant préventives que curatives (désinsectisation, dératisation, assainissement et désinfection). Ce service se charge également de l’approvisionnement en eau potable.

Service de voirie

Il est chargé d’organiser et de mettre en œuvre tous les moyens techniques, humains et financiers afin d’assurer sur l’ensemble de la voirie de la capitale. Il comprend l’état de la chaussée, des trottoirs, l’éclairage public, mais aussi l’évacuation des eaux pluviales et usées et le suivi des différents concessionnaires. Le service de la voirie dispose également d’une équipe de pompe funèbre. L’équipe aide les hôpitaux publics à inhumer les personnes décédées et non identifiées. Ce service valorise et entretient les espaces verts, fleurissent la commune. Il entretient le parc de véhicules et de matériels utilisés par les services municipaux.     

Service de sécurité

La police municipale est sous la responsabilité du maire, qui veille à travers ses pouvoirs de police au bon ordre, à la sécurité et la salubrité publique dans sa commune.
Les principales missions de la police municipale :

  • Application des arrêtés municipaux
  • Surveillance de la voie publique
  • Missions de lutte contre les incivilités, à la tranquillité publique, propreté et hygiène publique
  • Interpellations d’auteurs de flagrants délits
  • Contrôle du stationnement des véhicules dans certains espaces
  • Surveillance des marchés

N’Djaména est située au centre-ouest du pays, au confluent des fleuves Chari et Logone, sur la rive droite du Chari, en face de la ville camerounaise de Kousseri (Fort-Foureau), avec laquelle elle est reliée par deux ponts. N'Djaména est la capitale et la plus grande ville de la République du Tchad. N'Djaména est aussi une région régie par un statut particulier et divisée en 10 arrondissements municipaux.

N’Djaména, s’appelait jadis Fort-Lamy. La ville a été fondée par Émile Gentil le 29 mai 1900 sur l'emplacement d'un petit village kotoko sous le nom de Fort-lamy, en souvenir du commandant François Joseph Amédée Lamy, décédé à la bataille de Kousseri quelques jours plus tôt. En 1940, le ralliement du Tchad à la France Libre stimula la croissance de la ville, qui devint une base stratégique pour les forces alliées. En 1960, elle devient la capitale du Tchad indépendant. Le 6 novembre 1973, le président d’alors François Tombalbaye la renomme N'Djaména, du nom d'un village arabe voisin (Am Djaména, qui signifie « le lieu où l'on se repose »).

En 1911, l'agglomération comptait environ 4 000 habitants, elle est de 993 492 habitants en 2009 (RGPH 2009) et estimée actuellement à plus de 1 500 000. La population de N’Djaména est multi-ethnique. Ainsi, on y retrouve toutes les ethnies du pays, c’est tout le Tchad en miniature. Du fait des guerres successives que le pays a vécu, la capitale a subi de grandes destructions. Mais avec la détermination affichée de ses autorités, d’importantes ressources ont été consacrées à sa reconstruction.

En témoignent les nombreuses infrastructures socio-économiques, les importantes réalisations inaugurées chaque jour, sans oublier les chantiers qui sont ouverts. La capitale tchadienne possède ainsi de nombreuses infrastructures socio-sanitaires, la dernière en date étant l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant construit à hauteur de 20 milliards de FCFA. En outre, des écoles communales et lycées, une nouvelle université, des logements sociaux, des avenues et boulevards modernes, des bâtiments publics modernes, des infrastructures d’hôtelières… viennent compléter ce tableau.

Aussi, la ville dispose d’aires de loisirs pour adultes et enfants, ainsi que des cadres de rencontres et de distraction. N’Djaména aujourd’hui présente le visage d’une ville qui se métamorphose au jour le jour, avec une population cosmopolite, dynamique et laborieuse.

N'Djaména la ville centenaire fut jadis considérée comme l'une des villes les plus vivantes de l'Afrique centrale. Aujourd’hui la ville a dit «OUI» pour le mandat de la Renaissance du Chef de l’État, Son Excellence Idriss Deby Itno, Président de la République du Tchad, et cette nouvelle année civile s’inscrira dans cette perspective pour faire de la capitale tchadienne la vitrine de l’Afrique Centrale.

N’Djaména la belle ville assure aujourd'hui les fonctions multiples d’une capitale politique, administrative, intellectuelle, financière et commerciale. N’Djaména vous souhaite la bienvenue.

  1. Arts & Culture
  2. Musique
  3. Mode-Beauté

-Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

  1. Divertissement
  2. Sports
  3. Mon Pays