dimanche 24 novembre 2024

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Le calendrier scolaire de l’année académique 2019-2020 est modifié. C’est par un arrêté signé du ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique, Aboubakar Assidick Tchoroma que la nouvelle est tombée.

Comme annoncée, la reprise des cours pour les classes d’examen le jeudi 25 juin est maintenue, selon le nouveau calendrier. La fin d’exécution des programmes scolaires pour les niveaux concernés est prévue pour le vendredi 31 Juillet 2020 à la dernière heure.

Cependant, la suspension des cours le 19 mars dernier à cause de la crise sanitaire a un impact sur les activités pédagogique de l’année 2020-2021. Le 1er septembre 2020 va marquer la rentrée administrative pour l’année scolaire prochaine. Contrairement aux années précédentes où les élèves regagnent les salles de classe en octobre, cette année les cours reprennent le mardi 15 septembre 2020. Un mois sera consacré pour les classes intermédiaires en vue d’achever les heures de cours restantes de l’année scolaire 2019-2020. Les grandes vacances pour la prochaine année scolaire sont fixées au mercredi 16 juin au Samedi 31 août 2021.

A la sortie d’une réunion avec les secrétaires généraux ce 22 juin, le bureau de l’Union National des Étudiants Tchadiens (UNET) appelle les étudiants de ne pas reprendre les cours à la date fixée par le gouvernement.

Le président de l’UNET Aserpé Dickréo Amos a déclaré « le ministre de l’Enseignement supérieur, à travers une note circulaire le 9 juin, a annoncé que les étudiants reprendront les cours le 25 juin. Au niveau du bureau national, nous avons trouvé cette décision salutaire ».

Malheureusement, il a déploré qu’aucune mesure d’accompagnement n’a été prise pour faciliter cette reprise des cours. Première difficulté a souligné le président de l’UNET c’est le problème de déplacement des étudiants. Eux pour qui le gouvernement a exceptionnellement autorisé le voyage du 21 au 25 juin.

« On a trouvé que le délai est très court. On est allé vers le ministre de l’Enseignement supérieur afin de plaider pour qu’il puisse plaider auprès du comité de gestion de la crise afin que cette date soit un peu prolongée. Il nous a répondu sèchement que cela n’est pas possible », s’est plaint Aserpé Dickréo Amos. En plus du délai court, il informe que depuis le 21 juin, les agences de voyages refusent de sortir les bus. Les propriétaires attendent une note écrite de la part des autorités pour les autoriser à circuler.

Le bureau de l’UNET précise que les masques n’ont pas été remis aux étudiants pour leur protection. « Les gels hydro alcooliques, les savons et la désinfection de nos amphithéâtres, rien n’a été fait » a regretté le président.

Pour ces manquements, le bureau de l’UNET demande au gouvernement de mettre à la disposition des étudiants, des bus pour regagner leurs lieux d’études. En attendant de trouver des solutions, le président du bureau national de l’UNET demande aux étudiants de garder leurs positions jusqu’à l’appel du bureau national. « La reprise des cours ne va pas avoir lieu. Nous nous opposons actuellement parce que les conditions ne sont pas réunies », conclut-il.  

Le ministre de l’Enseignement supérieur, M. David Houdeigar et le président de l’université de N’Djamena Mahamat Saleh Haggar, ont effectué ce mardi 23 juin une visite dans les établissements d’enseignement supérieur.

Ils se sont rendus dans 4 universités, la faculté de Toukra, Ardepdjoumal, Farcha, la Faculté de science et la santé et l’Université roi Fayçal.

« Partout où nous sommes passés, nous avons constaté que les dispositifs nécessaires ont été prises. Les salles sont pulvérisées, la sécurité est assurée », a dit le ministre Houdeigar.

Aussi, les bus des étudiants ont été désinfectés, tandis que d’autres sont attendus pour renforcer le parc actuel. Le ministre précise, « les bus transporteront désormais 40 étudiants maximum ». Pour la restauration, les aménagements ont été pris pour se confirmer aux mesures barrières.

Enfin, le ministre assure que toutes les dispositions ont été prises pour que les mesures sanitaires soient respectées. Il ajoute que les masques sont en train d’être distribués. 

Le monde de la culture n’a pas échappé à la pandémie du coronavirus. Elle est passée par là, toutes les activités culturelles sont suspendues. Le 21 juin, la fête de la musique a été virtuelle.

Au Tchad aussi les activités de l’édition 2020 se sont déroulées virtuellement, à travers les réseaux sociaux.  A l’Institut Français du Tchad (IFT) en passant par la Maison du Quartier Chagoua, quelques artistes ont donné de spectacles diffusés en direct sur les réseaux sociaux. Même son de cloche à la télévision Électron TV. Les mélomanes se sont connectés pour suivre les différents web-concerts.

Rappelons que dans les années passées, les salles de spectacles étaient remplies de spectateurs. Les artistes communiaient directement avec leurs fans, mais cette année le coronavirus a rendu la fête différente.

Elle est artiste. Elle est reconnue comme celle qui n’a pas sa langue dans sa poche. Elle se démarque des autres par son parlé franc, cru, dru et sans détour. Rencontre avec une rebelle.

Comment définissiez-vous votre musique ?

Mon style musical? C’est du foufou. Alors qu’est-ce que le fou? C’est un mélange de Zouk, RNB et tout le reste. Mais maintenant je connais ma culture et ma tradition. Je prends le traditionnelle et le moderne. Je les mélange un peu avec la mélodie étrangère.

Au-delà de ce mélange, quelles sont réellement vos sources d’inspirations ?

Mes inspirations viennent des réalités, je raconte des histoires vraies, ce que les jeunes vivent, de leur quotidien. Par exemple, l’histoire d’une fille qui a été violée par son père. Pourquoi ne juge-t-on pas cet acte? J’ai aussi raconté l’histoire d’un enfant qui a perdu ses parents, après la perte de ses parents, il a été rejeté. Aujourd’hui, il est devenu un homme battant. Je donne de l’espoir aux gens. C’est le vécu de tout un chacun. Je chante aussi l’amour.

On reconnaît votre voix au-delà de nos frontières. Vous puissiez dans nos croyances traditionnelles, est-ce le principal atout ?

Ma voix est un don. Je ne l’ai pas emprunté, je ne l’ai pas travaillé avec des coaches. Je me suis entraînée seule, en écoutant beaucoup d’artistes influentes.

Que pensez-vous de la musique tchadienne ?

La musique tchadienne est en phase de croissance. Il y a beaucoup de talents tels que les Saga, Asalfo, Youssouf Dior et plein d’autres. Notre différence, c’est notre originalité. Je ne peux pas me comparer à Menodji ou à Geneviève, mais chacune a quelque chose de différent.

Pourquoi donc elle n’existe presque pas dans nos médias locaux, C’est la musique étrangère qui est prisée ?

Les Tchadiens n’aiment pas leur musique. Ils ne l’encouragent pas. J’accuse les Tchadiens. Ils n’aiment pas ce qui vient de chez eux. Les Sénégalais écoutent du M’balakh, les Ivoiriens écoutent du coupé décalé, les Congolais du lingala, les Sud-africains écoutent plus musique de zoulou, etc. Nous Tchadiens n’écoutent pas leur musique. Ils préfèrent la musique d’ailleurs.

Est-ce n’est pas par la faute des artistes qui ne produise pas une musique de qualité ?

Alors je vais vous dire quelque chose de très simple, quand un enfant est encore dans le ventre de sa maman, il appartient encore à la maman. Quand l’enfant né, il appartient à tout le monde. Il faudrait que ce tout ce monde, les tantes et les oncles, y participe à son éducation. Tout ça pour dire qu’il faut apprendre à accepter ce qui vient de chez nous. Et accompagner les artistes avec des critiques positives. Aujourd’hui n’importe qui peut se lever, il critique tel, clash tel autre. Les Tchadiens n’écoutent pas leur musique. Par exemple je publie une vidéo, elle fera 20 vues en 3 semaines. Ils préfèrent cliquer pour écouter du AKON, du Lil Wyne, du Byoncé, ils ne comprennent rien dans les chansons de ses artistes, mais ils écoutent. Du coup, ça leur donne de la visibilité avec des milliers voire des millions de vues. Le tchadien est très complexé. Il n’aime pas ce qui vient de chez lui, mais ce qui vient de chez les autres. C’est dommage.

Quelle est la solution, une stratégie pour que la musique locale reconquière le cœur des Tchadiens ?

Arrêtez de mettre dans tous les bars les chansons de Ynos B, de Fally Ipupa, de passer de la musique congolaise dans nos bars. Il faut d’abord payer les droits d’auteur des artistes tchadiens. Je sais que ce n’est pas facile, mais il faut commencer quelque part, tout revoir de la diffusion à la consommation. Regardez, des blancs viennent au Sénégal pour apprendre du M’balakh. Pourquoi les gens ne viennent pas au Tchad pour apprendre la culture tchadienne? Parce que je suis désolé, le tchadien ne veut pas faire savoir à son prochain que ça vient de chez lui. Il est trop timide. Il a trop honte.

En termes de stratégie, ce n’est pas compliqué par exemple, de prendre certaines décisions au niveau de l’État, en matière de quota de diffusion. Ce n’est pas interdire, mais mettre des stratégies pour amener les gens à aimer la musique tchadienne. Le ministère ne doit pas seulement les accompagner, il faut aussi prendre des initiatives concrètes en finançant par exemple des festivals, etc.

Quels sont vos projets à court terme ?

J’ai un projet professionnel dans un domaine connexe. La musique pure ne paie pas au Tchad. Je vais créer un label qui aura pour mission d’accompagner de jeunes artistes à signer des contrats. Une espèce d’agence entre les maisons de production et l’artiste. Voilà mon projet maintenant on ne sait pas ce Dieu dispose.

Vous ne faites plus de la musique à plein temps ?

Oui et non. Oui parce que je suis toujours dans l’industrie de la musique. Non parce que je tente de faire aussi autre chose en rapport indirect avec la musique. Je vais vous donner quelques exemples. Prenez le cas d’Angélique KIDJO elle a un diplôme, les Magic system ils ont leur Fondation, Youssouf Dour il est un magnat des médias sénégalais. Je ne peux pas me limiter seulement à la musique. On ne vit pas de la musique dans un pays où il n’y a pas de droit d’auteur.

2020 est là, que souhaitez-vous aux Tchadiens ?

Bonne et heureuse année. Santé, succès et bonheur à tous et toutes. Bon retour et vent à IALTCHAD.

A l’occasion de la célébration du 30eme anniversaire de la journée de l’enfant africain, madame la ministre de la femme, de la protection de la petite enfance et de la solidarité nationale, Djalal Ardjoun Khalil a fait une déclaration.

« La journée de l’enfant africain célèbre les actions courageuses pour défendre les droits des enfants en Afrique et appelle à une sérieuse introspection et à un engagement à travers les nombreux défis auxquels ils sont confrontés », déclare la ministre.

Depuis son instauration en 2002, elle a été commémorée avec plusieurs différents conformément à la pratique et sur la base de la recommandation du Comité Africain d’Expert sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant (CAEDBE). Pour cette édition, le thème choisi est : « l’accès à un système de justice adapté aux enfants en Afrique ».

Selon madame Djalal Arjoun Khalil, « une analyse exhaustive des facteurs socioculturels, économiques, politiques, structurelles et conjoncturelles explicatives des violences, abus, exploitations et négligences faites aux enfants a été faite et a permis d’identifier les principaux goulots d’étranglement liés à la pauvreté des familles ».

« Plusieurs réalisations ont été entreprises », d’après la ministre.  

Rappelons que la journée de l’enfant africain est une journée internationale organisée chaque année depuis le 16 juin 1991 par l’organisation de l’unité africaine. C’est en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976.

Le Chef de l’Etat Idriss Déby Itno a annoncé à travers un tweet, la réouverture des lieux de culte, pour le 25 juin 2020. Annonce faite ce mercredi 17 juin 2020. Les leaders religieux s’y prononcent.

« Cette nouvelle est tant attendu par les fidèles. La réouverture des lieux de cultes est très salutaire et remercions le gouvernement pour cela. Face à cette situation de pandémie, l’organisation du culte sera particulière et tiendra compte des mesures barrières », dit le Pasteur Batein Kaligué, Secrétaire Général de l’Entente des Églises et Missions Évangéliques au Tchad (EEMET). Pour lui, les Kits de lavage de mains et les masques sont une obligation dans les églises. La situation nous oblige à organiser plusieurs cultes chaque dimanche, afin d’éviter les attroupements.

Pour le Secrétaire Général du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques (CSAI), Abdeldahim Abdoulaye « ce n’est pas toutes les mosquées qui sont concernées par réouverture, mais juste les grandes mosquées. Une forte sensibilisation des fidèles sur les gestes barrières est nécessaire avant la réouverture des mosquées ».

Selon M. Abdeldahim, les mesures barrières instituées par le gouvernement sont prises en compte et complétée par d’autres mesures. La désinfection des mosquées, l’accès aux salles de prière est fixé à 12h45 et le serment est limité à 15minutes.

Il faut le rappeler, les lieux de culte ont été fermés depuis 3 mois, suite à la confirmation du premier cas de la Covid-19 au Tchad.  

 

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