Le ministre de Finances et du Budget, Hamid Tahir Nguilin; a animé une conférence de presse le samedi 25 avril 2020 pour préciser le cadre de mise en œuvre du plan de soutenabilité socioéconomique annoncé par le président de la République IDRISS DEBY ITNO.
Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, le gouvernement tchadien a pris plusieurs mesures pour permettre de maintenir l’équilibre socioéconomique. Selon le ministre Hamid Tahir Nguilin, C’est pour faire face aux immanquables répercutions sur l’économie et sur la vie de la population que le président Idriss Deby Itno a instruit le gouvernement de prendre des mesures immédiates, concrètes et suffisantes en faveur des couches vulnérables, des jeunes, des opérateurs économiques et des personnels soignants. Le ministre des Finances informe que la mesure portant réduction de 50 de taxes pour tous les opérateurs économiques de tous les secteurs est appliquée. Un fonds de 30 milliards de F CFA destiné à l’entreprenariat des jeunes est attendu pour la première semaine du smois de mai. Et il y a les entreprises qui vont bénéficier d’un paiement 110 milliard. Le paiement des capital-décès pour 1644 bénéficiaires est prévu pour ce mois.
Une opération baptisée « colère de Boma » du nom de la localité tchadienne attaquée par la secte religieuse Boko Haram est lancée le 29 mars 2020, par le président de la République Idriss Deby Itno. C’est à l’issue d’une visite de supervision dans des postes avancés des forces de défense et de sécurité aux confins du Lac-Tchad que la décision a été prise.
La mort de 98 soldats lors de l’attaque de Boma mardi dernier a ému le pays. « Ces crimes ne resteront pas impunis », a promis le président tchadien. C’est pourquoi il a décidé de camper aux confins du Lac-Tchad.
De plus, il veut revoir tout le dispositif militaire en place et lancer une offensive d’envergure contre la nébuleuse Boko Haram. Sur-le-champ, il enfile son treillis de général d’armée et tient une réunion de guerre à Kaïga Kindjiria, zone lacustre située à 5 km du poste ennemi. Téléphone à la main, le Général président visionne la carte géographique et lâche, « je suis déterminé et prêt à écraser ces terroristes. ».
Une bagarre rangée a opposé en début juin 2 villages situés à 20 kilomètres au sud de la capitale du Mayo kebbi Est, Bongor, dans le Canton Tougoudé.
Selon nos sources, c’est après avoir participé aux funérailles d’un décès survenu dimanche 31 mai 2020 à Nahaïna. Les visiteurs de Tougoudé se sont rendus dans un débit la boisson. La bagarre a éclaté lors des buveries. On y a dénombré 40 blessés dont 10 cas graves, visés par les flèches et le jet des briques. Les victimes ont été admis à l'hôpital provincial de Bongor.
Rappelons que c’est le énième fait divers dans le département du Mayo-Boneye qui vient se rajouter à d’autres. Cette insécurité inquiète les populations de la zone.
Est-ce un laboratoire d’idées ? Est-ce un incubateur numérique ? Est-ce les deux à la fois ? Un fait demeure, Wenaklabs fait rayonner le numérique et le Tchad. Reportage.
C’est dans un bâtiment anodin, sans véritable signe distinctif, situé sur l’avenue la plus passante que Wenaklabs a choisi de s’installer. Pour la petite histoire, c’est l’une des vieilles avenues de la capitale tchadienne. Une des plus connues. La plus populaire. Elle est à la fois une avenue commerçante et d’habitation. Elle a marqué des générations des Tchadiens, à tel point qu’ils rechignent à l’appeler par son nouveau nom : avenue Maldom Bada Abbass, un compagnon du président Idriss Deby Itno. Les Tchadiens appellent toujours cette incontournable avenue, « Chari Nimery » comme pour marquer leur désaccord.
Il est 16h. La chaleur semble calmer les ardeurs des motocyclistes et des automobilistes. Quelques piétons traversent nonchalamment l’avenue. Nous traversons le portail du bâtiment. En face au fond un agent de sécurité est assis derrière une table. Il fait un peu obscur. Il nous fait signer le registre. Nous nous exécutons. Il nous indique les escaliers qui mènent au compartiment de Wenaklab.
Salim Azim Assani, co-fondateur et Directeur des opérations nous attend. Jovial, taille courte, physique de lutteur, il nous fait le tour de la propriété tout en nous présentant son organisation, « Wenacklabs est créé en avril 2014 par moi et Abdelsam Safi, qui est le Directeur exécutif. C’est une organisation à but non lucratif ». C’est dans le but de donner une nouvelle image du Tchad à l’international à travers le numérique qu’est née l’idée Wenaklabs. Un nom original, composé de 2 mots. Le premier mot « wenak » signifie en arabe local « où es-tu ? ». Le deuxième mot « labs » est le diminutif de laboratoires. C’est un espace convivial à cheval entre la maison et un lieu de travail. C’est un laboratoire d’idées. Une des idées majeures de Wenaklabs a été concrétisé par la réalisation du « Mois du numérique ». Une initiative reprise par plus de 50 pays au monde à travers l’Institut Français. La pandémie du Coronavirus a ralenti un peu les activités de l’organisation. L’espace est pour l’instant fermé au public, mais ouvert en ligne.
Le numérique tatoué au cœur
Wenaklabs accompagne beaucoup d’acteurs y compris l’Etat tchadien. Depuis l’arrivée de la pandémie du coronavirus, l’organisation est en partenariat avec le Ministère des Postes, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication à travers l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP). C’est dans le cadre de ce partenariat que la gestion du Centre d’appel 1313 de lutte contre la pandémie a été confiée à Wenaklabs. De plus, une application, création de Wenaklabs, informe sur l’évolution de la pandémie au pays. Mieux, il y a la conception du CO-Robot, un robot distributeur de gel hydro alcoolique pour éviter de toucher le dispositif de la main. En 2016, Wenaklabs a formé 900 jeunes pour la compagnie Tigo. Et une cinquantaine de jeunes en cartographie numérique pour le compte de l’INSEED (Institut National de la Statistique, des Études Économiques et Démographiques).
Wenaklabs est-il à son aise ? Pas toujours selon ses fondateurs, « les difficultés on en rencontre. On vit au jour le jour, mais nous sommes souvent sollicités pour nos compétences pour effectuer certaines missions pour nos partenaires. Cela reste dans le cadre du partenariat. D’un point de vue légal, nous sommes une organisation à but non lucratif donc nous ne pouvons pas soumissionner pour les avis d’appel d’offres. C’est une grosse contrainte ».
Labo du numérique
« Le Lab Innovation, est un laboratoire de fabrication. Il est aussi un endroit qui accompagne les porteurs de projets, les enseignants-chercheurs pour les aider à concrétiser leurs projets », dit Fadoul Hissein Abba, le responsable de Lab Innovation. Dans l’espace de travail partagé, Christian Béssita un jeune innovateur travaille sur un projet de respirateur explique, « le respirateur est fabriqué à base de matériaux recyclés. Nous travaillons sur ce projet depuis 3 semaines. Présentement nous sommes en phase de test. Notre but est de fabriquer un respirateur qui sera accessible à tous ».
Il est 17h passé. La lumière du jour commence à faiblir signe que couvre-feu se rapproche. Il est temps de laisser ces jeunes furies ou geeks technos dans leur bulle. Ils sont les vrais chercheurs d’aujourd’hui, pour les solutions de demain. Nous prenons congé d’eux. Dehors au croisement de l’avenue Nimery et Zezerti la circulation est dense. Les N’Djaménois sont pressés certains sur leurs motocyclettes, d’autres à pied, à vélo ou encore au volant de leurs voitures, masque Covid-19 au visage. Ils forcent le passage sous le regard des policiers qui régulent la circulation dans une mêlée indescriptible au son des engins. Chacun cherche son chemin pour arriver à bon port avant l’heure fatidique du couvre-feu.
Gamy Ngardiguina
Christine Tapra
Le président de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR), Saleh Kebzabo, a dénoncé ce jeudi 7 mai, du siège de son parti, la gestion du Covid-19 par le gouvernement.
L’ancien chef de file de l’opposition tchadienne a attiré l’attention du public sur le fait que la maladie a commencé à faire des rependre dans la capitale, N’Djaména.
« Mes premières pensées vont aux familles éplorées qui ont perdu des parents proches ou lointains, ou des connaissances. C’est un moment cruel, dans une famille, que d’avoir à affronter autant de vicissitudes en même temps. Il est extrêmement difficile, en effet, de subir tant d’épreuves et tant de malheurs sans fin » a dit M. Kebzabo.
« Où est a donc été notre gouvernement pour ne rien faire ? », s’interroge l’opposant. Pour lui, le gouvernement continue de berner la population avec de fausses informations. Dans sa dénonciation, il a fait la quelques propositions entre autres : que le président sorte de son silence et prenne le dossier Covid-19 en main, il demande que les axes nord sud dans les grandes villes et aux frontières soient fermés, il réclame que les commerces des vivres et les commerces générales soient rouverts à un moment précis etc.
Rappelons que la pandémie du coronas virus a été officiellement reconnue et une cellule de veille créée à la mi-avril.
Le ministre de la Justice, Chargé des Droits humains, Djimet Arabi, a suspendu toutes les audiences sur l’ensemble du territoire national.
C’est par une note circulaire, signée le mercredi 6 mai, que la nouvelle est officiellement annoncée. « Dans le souci de garantir le respect des mesures barrières édictées par le gouvernement, toutes les audiences sont suspendues sur l’ensemble du territoire national à partir de jeudi 7 mai 2020 », peut-on lire dans la circulaire.
Cette décision est prise en attendant l’évaluation de la situation par la sous-cellule de veille du ministère de la Justice. La note précise que, « en cas d’extrême nécessité, des solutions pourront être envisagées ».
Un arrêté conjoint des ministres en charge de la Sécurité et des Transports, rendu public le mercredi 6 mai, annonce la mise en quarantaine de N’Djamena pour deux semaines.
Selon l’arrêté, les entrées et sorties des personnes dans la capitale tchadienne sont interdites pour deux semaines renouvelables à compter du 8 mai. Une dérogation est accordée aux véhicules transportant les marchandises et les denrées alimentaires. Ils pourront exceptionnellement rentrer à N’Djamena à partir de 22 heures.
En outre, l’arrêté signé par le ministre Mahamat Abali Salah et son collègue Abderamane Mouctar Mahamat précise que les personnes se trouvant à l’intérieur de N’Djamena peuvent circuler dans la limite fixée par le couvre-feu. Les véhicules utilitaires sont tenus également de respecter la distanciation sociale, avec un maximum de 4 personnes y compris le chauffeur.
Le ministre de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal, rappelle à l’ordre les responsables des cliniques médico-chirurgicales, cabinets médicaux et cabinets des soins.
C’est par une note circulaire du 30 avril relatif au traitement des malades du Covid-19 que le ministre a réagi. « Il nous a été donné de constater que des structures sanitaires reçoivent en consultations et quelques fois en hospitalisation, des patients présentant des symptômes similaires à ceux du Covid-19, sans pour autant saisir au préalable les services de santé compétents du ministère de la Santé publique » relate la note circulaire.
Selon le ministre Mahamoud Youssouf Khayal, compte tenu de l'ampleur que prend la pandémie du Covid-19 au Tchad, cette pratique peut avoir des effets négatifs sur les efforts du gouvernement de limiter la propagation de la maladie.
Dans la note, il est demandé aux responsables des structures sanitaires citées de référer, les cas de toute personne suspecte au Covid-19, à l'hôpital provincial de Farcha pour une prise en charge. Le non-respect de cette note exposera les contrevenants à des « sanctions graves ».