samedi 21 septembre 2024

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Il ne laisse personne indifférent à tel point que ses amis et ses adversaires politiques le surnomment tantôt « feu de brousse » tantôt « le bulldozer ». Il cogne fort et encaisse tel un boxeur. Plusieurs fois ministres, une fois Secrétaire Général à la Présidence, il est aujourd’hui Secrétaire Général adjoint, chargé de la communication du parti au pouvoir. Ialtchad Presse reçoit Jean Bernard Padaré. Entrevue.

Vous avez gagné la bataille de Bohoma, mais on vous a très peu entendu sur la bataille contre le coronavirus ?

Ce n’est pas le MPS qui a gagné la bataille de Bohoma. C’est l’Armée Nationale Tchadienne (ANT)...

…On dit qu’on vous a beaucoup entendu sur cet événement …

c’est l’ANT qui a gagné la bataille de Bohoma. Et vous savez l’unanimité que cela a fait au sein de la classe politique. Que ça soit la majorité comme l’opposition cette victoire a été unanimement salué. Il y avait eu une union sacrée autour de notre armée. Maintenant parlant de la maladie du coronavirus, vous dîtes que cette bataille n’a pas été gagnée ? Elle a été largement gagnée. Ce n’est pas de la langue de bois parce que c’est vrai.

Vous dîtes que la bataille a été très bien menée, mais pourquoi on a dissous le comité de veille pour que le président reprenne, lui-même, les choses en main ?

Il faut replacer les choses dans leurs contextes. Le comité de veille a été mis en place lorsqu’on a eu le premier cas de contamination au coronavirus. Il fallait une thérapie de choc, paré au plus urgent. C’est comme cela que le comité de veille a été mis en place. C’est d’ailleurs ainsi que les mesures barrières ont été édictées, le couvre-feu. Pas des mesures ont étés prises. Donc je pense que le comité de veille a vécu.

N’est-ce pas là un aveu d’échec ? Le Président à d’autres choses à faire. Vous, on ne vous a pas entendu au sein du MPS sur ces ratés.

Il n’y a pas eu des ratés en tant que tels. Il ne faut pas créer de la polémique…

Padaré il y a eu la convention signée entre le comité de veille et la Fondation Grand Cœur (FGC).

C’est un faux débat. Je reviendrai si vous le permettez. Il n’y a pas eu des ratés. Le comité de veille a accompli sa mission avec professionnalisme. Ce comité n’a pas été dissous. Il lui a été substitué le comité de gestion de crise.

Après les dénonciations de l’opposition….

Ça n’a rien à voir. Je disais qu’il fallait passer à une deuxième étape. Les gens aiment les polémiques stériles inutiles. Dans notre camp nous ne voulons pas rentrer dans cette guéguerre.

Pourtant vous-même êtes intervenu, M. Padaré

Oui j’étais obligé d’intervenir parce qu’il y avait des amalgames qui étaient faits.

Vous êtes le porte-parole du MPS, pas de la Fondation Grand Cœur 

Très bien. Je vais m’expliquer. Lorsqu’on dit, la FGC travaille pour le compte du MPS, nous nous sommes tus pendant longtemps. C’était devenu lithanique. Le député que vous avez cité passait son temps à surfer sur ce qui est devenu son argumentaire pour se refaire une virginité politique. C’est pourquoi c’est un faux débat.

15 milliards de francs CFA ont été annoncés comme investissement. Le lendemain, le Comité de veille signe une convention avec la FGC qui appartient à la Première Dame.

N’est-ce pas un conflit d’intérêt ou apparence de conflit d’intérêts ? Est-ce que ça ne pose pas un problème d’éthique ?

Qu’est-ce que vous entendez par conflit d’intérêts ? Je comprendrais que des gens qui n’ont jamais eu à gérer les fonds publics puissent tenir ces propos. Mais quelqu’un qui a été ministre d’État, qui a été aux affaires peut dire cela. Quand le Président annonce 15 milliards, ce ne sont pas des espèces sonnantes et trébuchantes. Il y aura des fonds qui vont être mis, mais aussi des fonds qui proviennent des partenaires. La Fondation Chantal Biya, Danielle Mitterrand ou Mme Sassou vivent de quoi ? Ils vivent des dons et legs.

Êtes-vous en train de dire que les 15 milliards sont un don ?

Je veux simplement dire que la FGC n’a pas eu 1 centime des 15 milliards que le président avait annoncés. Et le conflit d’intérêts, le délit d’initié il faut que les gens lisent bien la notion. Il faut que ceux qui disent cela s’entourent de juristes.

Le comité pouvait lancer un avis d’appel d’offres en urgence. Non ?

Mais vous amusez ou quoi ? On est face à une urgence. Vos voulez qu’on lance un appel d’offres pour attendre un mois, 2 mois. Il y aura 1000 candidats qui vont soumissionner et on va trier, etc. Pendant ce temps, les gens ne meurent pas ? Ceux qui dénoncent on est prêt à les entendre, mais ce sont des attaques politiques.

Vous dîtes ceux qui dénoncent visent quelque chose. Qu’est-ce qu’ils visent ?

Se refaire une santé politique. Je prends un exemple simple dans ma province, le Mayo Kebbi Ouest près de 4000 personnes opérées de la cataracte par la FGC. Et ce n’est pas des fonds publics.

N’est-ce pas à l’État de jouer ce rôle ? 

Depuis que je suis né, je n’ai jamais vu une caravane de la santé opérer les citoyens à Léré où je suis né. La Fondation l’a fait et a opéré 500 personnes.

Justement est-ce que la FGC ne s’accapare pas du rôle du ministre de la Santé ?

Non. Elle ne s’en accapare pas. Si le ministère de la Santé est incapable d’assumer ses responsabilités, c’est son problème. Et il faut que cela passe par le ministère de la Santé ?

Padaré ça fait 30 ans que votre parti est au pouvoir. On ne voit pas des débats.

S’il y a un parti où il y a de vrais débats, c’est le MPS.

Pourtant on ne vous entend pas…

Les débats internes vous voulez qu’on le fasse sur vos plateaux…

Padaré il ne s’agit pas de vos débats internes. C’est de vrais débats publics qu’il s’agit.

Il y a des débats. Par exemple lors d’un congrès le président fondateur peut exprimer une idée et les militants peuvent la rejeter.

Quel bilan faites-vous ?

Le bilan est plus que positif. Vous avez les réalisations sur le plan des infrastructures, des libertés, la construction des centres de santé, des hôpitaux, etc. Je sais que vous avez fait l’Université du Tchad avant de continuer à Montréal au Canada. Avant il n’y avait qu’une seule université.

Vous avez fêté les 30 ans du parti à Mongo, capitale du Guerra. Le président de la République était absent. C’était un flop ou une réussite ?

Non pas du tout. Le président devait venir, mais il était appelé pour une mission plus importante. Les 30 ans, on peut les « re-fêter » à tout moment ou le 1er décembre prochain.

Donc c’était un flop ?

Non ce n’est pas un flop du tout. Il y avait une réunion sur la crise libyenne, le président à une expertise et c’est à bon droit qu’il a choisi de se rendre à cette rencontre.

Les élections sont fixées pour décembre 2020 par la Commission Nationale Indépendante. Est-ce que c'est réaliste ?

Banco ! Nous sommes prêts.

Les élections auront lieu ?

Ce n’est pas nous qui décidons. C’est la CENI, organe indépendant.

Je repose ma question autrement. Est-ce que c’est réaliste les élections législatives en 2020 ?

Je vous réponds les yeux dans les yeux pour vous dire que nous dépendons du chronogramme de la CENI. Si elle nous dit qu’il y aura les élections en décembre ou elle reporte, on est prêts.

La 4e République, vous êtes un des pères, quel bilan vous faites ? Tous les pouvoirs sont à la présidence.

Cela dépend de quel côté on se situe. Quand on est du côté de ceux qui ont contesté, on dira que c’est un échec. Quand on a été comme moi acteur, au cœur de la création de la 4e République c’est un succès. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a plus dispersion des moyens.

Vous exposez le Président

Non on n’expose pas le président. C’est un homme d’action. Il aime agir. Et vous avez vu quand il était question d’aller à Bohoma, il a troqué son « djellabia » contre le treillis.

Padaré, pour vous le Corona virus, comité de veille, comité de gestion, MPS 30 ans, vous comme homme politique : travail impeccable. C’est ça ?

Je ne vous ai pas dit que tout est impeccable, mais tout est perfectible. Le plus important ce que ça avance. Peindre tout blanc, d’un côté et tout noir de l’autre, le manichéisme n’est pas ma conviction.

Réalisation Bello Bakary Mana

Regardez l’interview complète sur le plateau du LE POINT ici :

Dans un communiqué de presse rendu public ce jeudi, le parti Union Nationale pour le Renouveau et le Développement (UNDR) exige la démission du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) Kodi Mahamat Bam.

Selon le communiqué, l’UNDR exige la démission du président de la CENI. Le parti de M. Saleh Kebzabo va plus en remettant en cause l’élection de M. Kodi. « Il a été élu dans des conditions frauduleuses. » 

De plus, l’UNDR dit ne plus être solidaire des actions de la CENI. Et affirme que la CENI reçoit ses ordres de la Présidence de la République. Pour les responsables de ce parti, la CENI doit suivre des orientations collectives et consensuelles venant des partis politiques et des autres composantes de la société afin d’organiser des élections acceptables pour tous.

Pour finir, l’UNDR appelle les autres partis politiques et les partenaires sociaux à une action concertée pour corriger le désordre organisé par le gouvernement pour hypothéquer indéfiniment les élections à venir.

La Covid-19 vaincue ?

D’après le communique de ce vendredi 26 juin 2020, le Tchad ne compte plus que 13 malades sous traitement.

Il n’y a plus que 13 malades sous traitements en cette date du 26 juin. Depuis le 19 mars jour où le Tchad a été enregistré son premier cas de la pandémie de Covid-19. Est-ce la fin de cette pandémie au Tchad ? Au moment de publier cette nouvelle, la situation épidémiologique se présente comme suit : 2 cas confirmés, 4 guéris, 0 décès et 13 malades sous traitements.

Sur l’ensemble du pays, 16 provinces ont été touchées. Il s’agit de N’Djamena avec 761 cas, Batha 6, Chari Baguirmi 1, Ennedi-Est 1, Guera 19, Kanem 18, Lac 5, Logon Occidental 13 etc. Les mesures barrières ont été dans la plupart du temps respectées par la population : port de masques, distanciation sociale de 1 m, ne pas se serrer les mains.

Rappelons que la pandémie a frappé le pays le 19 mars passé. Depuis quelques jours les autorités ont pris quelques décisions, encore timides, de déconfinement du pays. Notamment en autorisant la reprise des cours et en ouvrant les lieux des cultes avec des conditions, le respect des mesures barrières.

Le chef de l’Etat Idriss Déby Itno, a reçu la distinction de Maréchal du Tchad. C’est suite au vote d’une proposition de résolution à l’Assemblée nationale, le vendredi passé.

« Le Général Idriss Déby Itno est élevé à la dignité de Maréchal du Tchad pour service rendu à la Nation et les nombreuses victoires militaires remportées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays », souligne l’article 1er de la proposition de résolution votée par les députés. C’est par 146 voix pour, 00 contre 00 abstention.

Il faut préciser que le député Saleh Kebzabo présent lors de la plénière a quitté la salle avant le vote. Il n’a pas apprécié la procédure adoptée. Pour lui, cette récompense est contestée dans sa méthode mais pas dans le fond.

Cette distinction a été saluée par le ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la Défense nationale, Mahamat Abali Salah, présent aux assises. Selon lui, cette idée était déjà en réflexion dans les grandes formations des armées, avant l’initiative des parlementaires.

C’est la reprise officielle des cours ce jeudi 25 juin 2020 dans quelques écoles.

Ce jeudi, les cours ont repris dans les collèges et lycées arabophones et francophones de la ville de N’Djamena. Aux lycées et collèges Félix, Éboué, technique commerciale, Assemblée Chrétienne, les salles de classe étaient remplies des élèves.

Les mesures barrières édictées par le gouvernement ont été dans la plupart des établissements respectées. Devant le portail, lavoirs et savonnettes sont bien en place pour que les élevés se lavent les mains avant d’entrer en classe. Pas d’accolade, pas de salutations main en main. Chaque élevé a un masque et la distanciation d’un mètre est de rigueur dans les salles de cours où il n’y a qu’un élevé par table banc.

D’après les élevés, la reprise est vraiment différente à cause de la pandémie de covid-19. « La reprise n’est plus comme avant, chacun son table banc, les caches nez sont obligatoires », dit Viviane Nanta Barbara élève de TD au Lycée Assemble Chrétienne. « Malgré la difficulté de s’adapter aux gestes barrières, je suis contente de reprendre les cours après 3 mois à la maison. Surtout que je suis en classe d’examen », ajoute-t-elle.

Toutefois, certains élèves se plaignent du port obligatoire de masque. « Avec le masque, on a du mal à respirer et là on doit supporter toute la journée, ce n’est pas facile », dit N’gabataroum Gloria, élevé de 3e au collège Assemblée Chrétienne. Les chefs des établissements veillent sur le respect strict des mesures barrière.

Rappelons que le gouvernement avait annoncé il y a quelques jours cette reprise des cours vu que la pandémie COVID-19 est moins virulente qu’à son début à la mi-mars.

Le calendrier scolaire de l’année académique 2019-2020 est modifié. C’est par un arrêté signé du ministre de l’Education nationale et de la Promotion civique, Aboubakar Assidick Tchoroma que la nouvelle est tombée.

Comme annoncée, la reprise des cours pour les classes d’examen le jeudi 25 juin est maintenue, selon le nouveau calendrier. La fin d’exécution des programmes scolaires pour les niveaux concernés est prévue pour le vendredi 31 Juillet 2020 à la dernière heure.

Cependant, la suspension des cours le 19 mars dernier à cause de la crise sanitaire a un impact sur les activités pédagogique de l’année 2020-2021. Le 1er septembre 2020 va marquer la rentrée administrative pour l’année scolaire prochaine. Contrairement aux années précédentes où les élèves regagnent les salles de classe en octobre, cette année les cours reprennent le mardi 15 septembre 2020. Un mois sera consacré pour les classes intermédiaires en vue d’achever les heures de cours restantes de l’année scolaire 2019-2020. Les grandes vacances pour la prochaine année scolaire sont fixées au mercredi 16 juin au Samedi 31 août 2021.

A la sortie d’une réunion avec les secrétaires généraux ce 22 juin, le bureau de l’Union National des Étudiants Tchadiens (UNET) appelle les étudiants de ne pas reprendre les cours à la date fixée par le gouvernement.

Le président de l’UNET Aserpé Dickréo Amos a déclaré « le ministre de l’Enseignement supérieur, à travers une note circulaire le 9 juin, a annoncé que les étudiants reprendront les cours le 25 juin. Au niveau du bureau national, nous avons trouvé cette décision salutaire ».

Malheureusement, il a déploré qu’aucune mesure d’accompagnement n’a été prise pour faciliter cette reprise des cours. Première difficulté a souligné le président de l’UNET c’est le problème de déplacement des étudiants. Eux pour qui le gouvernement a exceptionnellement autorisé le voyage du 21 au 25 juin.

« On a trouvé que le délai est très court. On est allé vers le ministre de l’Enseignement supérieur afin de plaider pour qu’il puisse plaider auprès du comité de gestion de la crise afin que cette date soit un peu prolongée. Il nous a répondu sèchement que cela n’est pas possible », s’est plaint Aserpé Dickréo Amos. En plus du délai court, il informe que depuis le 21 juin, les agences de voyages refusent de sortir les bus. Les propriétaires attendent une note écrite de la part des autorités pour les autoriser à circuler.

Le bureau de l’UNET précise que les masques n’ont pas été remis aux étudiants pour leur protection. « Les gels hydro alcooliques, les savons et la désinfection de nos amphithéâtres, rien n’a été fait » a regretté le président.

Pour ces manquements, le bureau de l’UNET demande au gouvernement de mettre à la disposition des étudiants, des bus pour regagner leurs lieux d’études. En attendant de trouver des solutions, le président du bureau national de l’UNET demande aux étudiants de garder leurs positions jusqu’à l’appel du bureau national. « La reprise des cours ne va pas avoir lieu. Nous nous opposons actuellement parce que les conditions ne sont pas réunies », conclut-il.  

Le ministre de l’Enseignement supérieur, M. David Houdeigar et le président de l’université de N’Djamena Mahamat Saleh Haggar, ont effectué ce mardi 23 juin une visite dans les établissements d’enseignement supérieur.

Ils se sont rendus dans 4 universités, la faculté de Toukra, Ardepdjoumal, Farcha, la Faculté de science et la santé et l’Université roi Fayçal.

« Partout où nous sommes passés, nous avons constaté que les dispositifs nécessaires ont été prises. Les salles sont pulvérisées, la sécurité est assurée », a dit le ministre Houdeigar.

Aussi, les bus des étudiants ont été désinfectés, tandis que d’autres sont attendus pour renforcer le parc actuel. Le ministre précise, « les bus transporteront désormais 40 étudiants maximum ». Pour la restauration, les aménagements ont été pris pour se confirmer aux mesures barrières.

Enfin, le ministre assure que toutes les dispositions ont été prises pour que les mesures sanitaires soient respectées. Il ajoute que les masques sont en train d’être distribués. 

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