lundi 16 septembre 2024

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Le procureur de la République près du tribunal de N’Djamena Youssouf Tom a animé un point de presse ce mercredi pour éclairer les lanternes sur l’incident du Marché Champ de fil.

« Le 14 juillet 2020, un incident malheureux s’est produit au Marché dénommé Champ de fil ayant opposé un colonel à un groupe de jeunes », a rappelé le procureur Youssouf Tom à l’entame de son point presse. Sans pour autant donner les raisons de cette altercation, Youssouf Tom a présenté un bilan qui fait état de deux jeunes blessés par balle dont l’un est décédé de suite de ses blessures à l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine. Quant au colonel, lynché par la foule des jeunes en colère, « il est demeuré dans un coma et il n’a fallu que la journée d’hier où il a pu ouvrir la bouche », a indiqué le procureur. La vidéo de l’événement postée sur les réseaux sociaux (RS) a heurté la sensibilité de plus d’un.

La machine judiciaire en marche

Dans sa communication, Youssouf  Tom a confirmé que parmi le groupe de jeunes, six identifiés comme ayant participé à l’attaque collective du colonel, ont été arrêtés et traduits en justice. Le colonel non plus n’est épargné. « Malgré son état dégradé, le parquet de N’Djamena a décerné un mandat contre lui et des policiers sont placés à son chevet pour s’assurer de l’avoir pour le traduire en justice une fois guéri », a signifié le procureur.

Sur les réseaux sociaux il est fait mention que les jeunes déférés à la maison d’arrêt d’Amsinéné sont victimes des traitements inhumains. Youssouf Tom dénonce ces informations et convoque les médias, « nous invitons les journalistes à se rendre à la maison d’arrêt d’Amsinéné pour vérifier physiquement les six jeunes impliqués et au besoin de les interroger ».

Mise en garde

« Il faut cesser d’inciter à la haine tribale », a martelé le procureur Tom durant son point presse. Selon lui, depuis le début de cette affaire, des groupes d’individus utilisent les RS pour saper les efforts tendant à préserver la paix en véhiculant de fausses informations et des images pour ternir l’image du pays. « Ce n’est pas honnête et responsable de manipuler le peuple en le bernant avec des histoires montées de toutes pièces », a-t-il déploré. Et ajoute, « nous mettons en garde quiconque s’hasardera à ce jeu dangereux consistant à faire circuler des informations fausses sur le pays. » Il a terminé son intervention en disant qu’une enquête est déjà ouverte pour retrouver les auteurs de cette désinformation.

Rappelons que le 14 juillet passé, une bagarre a opposé au Marché Champ de fil un colonel à un groupe de jeunes. Le militaire a tiré et tué un jeune. Les autres jeunes présents ont réagi en lynchant le colonel en civil. 

Sept jeunes, présumés auteurs et complices de l’incident survenu le 14 juillet dernier ont été présentés par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djamena, Youssouf Tom, ce mercredi 22 juillet 2020.

Contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux, les jeunes supposés avoir participé à l’incident du marché Champ de fils ne sont pas exécutés. Ils sont détenus à la maison d’arrêt d’Amsinené. Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djamena s’est rendu dans cette prison aujourd’hui. Il était accompagné des journalistes pour constater que ces jeunes sont effectivement en vie.

Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djamena déplore le fait que depuis le début de cette affaire, des images circulent sur les réseaux sociaux pour faire croire que ces jeunes sont maltraités, torturés voire tués.

Plus tôt, au cours d’un point de presse, le procureur Youssouf Tom avait dit : « s’agissant du groupe des jeunes dont la vidéo atteste leur participation à l’attaque collective du colonel, six d’entre eux, identifiés ont été arrêtés et traduits déjà en justice ». Selon Youssouf Tom, malgré la réponse judiciaire donnée à ce feuilleton, dit « du marché Champ de fils, beaucoup de Tchadiens en font une extrapolation dans le but de saper les efforts des acteurs de défense des droits de l’homme.

Pour rappel, le 14 juillet dernier un incident a opposé des jeunes du marché Champ de fils à un colonel de l’armée nationale. Au cours des altercations, deux jeunes ont été blessés par balle d’une arme de poing détenue par le colonel. Evacués d’urgence à l’hôpital, l’un des jeunes finira par succomber de suite de ses blessures.

Les autorités joignent la parole aux actes. Ils font déguerpir des squatters du Marché de champ de fil. 

Suite aux décisions annoncées par le délégué général auprès de la commune de N’Djamena et le maire de la capitale, des déguerpissements ont été entamés mardi matin dans le secteur du marché champ de fil, au 5e arrondissement de N’Djamena.

Une présence massive des militaires et policiers du GMIP a pris d’assaut la place. Le déguerpissement a visé le secteur situé un peu plus à l’Est. Selon les autorités, ces habitations de fortune sont illégales et engendrent l’insécurité. Une fouille systématique et obligatoire est effectuée sur tous ceux qui empruntent cette voie.

Rappelons que la fermeture du marché et le déguerpissement sont le résultat du meurtre d’un citoyen par un militaire en civil suivi du lynchage de ce dernier par la foule. Il serait toujours entre la vie et la mort.

 

Suite au drame qui s’est déroulé au marché champ de fil le 15 juillet, les autorités annoncent des décisions pour restaurer l’autorité de l’État.

Ce lundi 20 Juillet, le délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena, Mahamat Zene Alhadj Yaya, a annoncé lundi des décisions pour restaurer l’autorité de l’État au marché de champ de fil de la capitale.

Cette décision a été prise lors d’un déplacement au marché situé dans le 5e arrondissement, en présence du maire de N’Djamena, Oumar Boukar Gana et la maire du 5e arrondissement, Fatimé Ahmat Mahamat.

Mahamat Zene Alhadj Yaya a dénoncé des occupations anarchiques et a expliqué ensuite que normalement, on ne peut pas habiter dans cette zone. « Toutes les mesures sécuritaires seront prises pour que la situation soit rétablie, que les gens soient dégagés, et que cet espace revienne à l’usage pour lequel il a été laissé », a-t-il indiqué.

Selon le délégué du gouvernement, cette décision consiste à restaurer l’autorité de l’État. « On ne peut pas squatter n’importe où et rester n’importe comment. Cela a donné lieu à des activités illicites comme la vente de drogue et puis toutes les menaces sécuritaires qu’on pourrait constater ».

Lors de la descente, plusieurs personnes suspectées de consommation et trafic de drogue ont été interpellées par les forces de l’ordre. Peu de temps après la descente, le maire de N’Djamena, Oumar Boukar, a informé dans un communiqué, les garagistes, mécaniciens, les propriétaires des maisons de fortunes, les commerçants à libérer immédiatement les lieux. Des opérations de déguerpissement ont été entamées mardi matin aux abords du marché.

Rappelons que le marché de champ de fil est fermé depuis plusieurs jours pour des raisons sécuritaires.

Le Maréchal président de la République, Idriss Deby Itno, a hérité de la présidence tournante du CILSS (Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel), à l’issue du 19e sommet des chefs d’État. Dans son discours, il a défini quelques axes stratégiques sur lesquels son mandat doit se focaliser.

Selon le nouveau président en exercice du CILSS, Idriss Déby Itno, quatre programmes doivent être au centre des préoccupations au cours du mandat qui commence. Il s’agit notamment de : la préservation et la conservation de l’environnement en perpétuelle dégradation ; la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ; l’accroissement des échanges transnationaux ; le renforcement de la coopération stratégique du CILSS.

Le nouveau président en exercice du CILSS, Idriss Déby Itno, a salué les nouvelles initiatives au sein de cette institution. « S’agissant justement des actions innovantes à encourager, je noterai cette louable initiative d’impliquer les Premières Dames des États membres du CILSS dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle », a-t-il apprécié.

Tout en reconnaissant les efforts fournis par l’équipe sortante, Idriss Deby Itno a invité ses pairs à la solidarité et à la concertation pour traduire en acte le slogan du CILSS qui est « un nouveau Sahel est possible ». Le président entrant n’a pas manqué de rappeler à ses pairs « le paiement régulier des contributions » qui sera le premier indicateur de leur détermination à prendre en main l’organisation.  

Le 1er juillet, Saleh Abdel-Aziz Damane a cédé officiellement sa place à la tête de l’exécutif communal de N’Djamena à Oumar Boukar. C’est lors d’une cérémonie de passation de service à l’hôtel de ville. Retour sur les faits intrigants d’un changement éclair à la Mairie de la capitale.

De la suspension de l’ancien maire Saleh Abdel-Aziz Damane à la désignation définitive du nouveau Maire Oumar Boukar Gana, tout s’est passé en moins de 48 heures. C’est sans parler de la période intérimaire et de la passation de service, au point où l’on est en droit de se demander : pourquoi cette précipitation ?

Tout a commencé dans la soirée du 29 juin 2020. Dans les couloirs de l’Hôtel de Ville de N’Djamena, des rumeurs faisaient déjà cas d’une imminente suspension du maire Damane. Des instructions auraient été données à sa hiérarchie pour le suspendre. Les regards étaient tournés vers le Gouvernorat de N’Djamena. Comme d’habitude, c’est le Délégué Général du Gouvernement auprès de la commune de N’Djamena qui suspend le maire. C’était le cas lors de la première suspension de M. Damane.

Cette fois, surprise ! Tôt dans la matinée du 30 juin, c’est le ministre de l’Administration du Territoire et des Collectivités territoriales décentralisées, Mahamat Ismaïl Chaibo, qui prend les choses en main. Par un arrêté n°111 « portant suspension du maire de la ville de N’Djamena », Saleh Abdel-Aziz Damane est limogé pour « manquement grave ». Dans la foulée, une note de service signée le même jour par le même ministre désigne Oumar Boukar, adversaire « légendaire » du « maire déchu » pour assurer l’intérim.

Ne fallait-il pas attendre que les choses se calment ? Que les tensions retombent pour désigner officiellement un nouveau maire ? Non, estime le conseil communal. Saleh Abdel-Aziz Damane est déjà revenu d’une première suspension, il faut faire vite. Y’avait-il autre urgence ? Toujours le 30 juin, le conseil communal extraordinaire a siégé pour désigner officiellement l’intérimaire Oumar Boukar Ngana comme nouveau maire de la ville de N’Djamena. Brahim Foullah est son 1er adjoint. Cet emballement suscite des interrogations. Le plus intrigant reste le discours d’installation du nouveau maire par le délégué du gouvernement. Au cours de l’installation du nouveau maire et son équipe, aucun mot n’a été adressé à l’ancien maire Saleh Abdel-Aziz Damane.

S’adressant au nouveau maire Oumar Boukar, le délégué général du gouvernement a dit : « je voudrais attirer votre attention que contrairement aux années antérieures, cette année, les caniveaux n’ont pas été curés, les ordures ménagères n’ont pas été enlevées et l’état de nos routes laisse à désirer ». Est-ce cela, le « manquement grave » de l’ancien maire ? Le délégué général du gouvernement poursuit : « les querelles inutiles au sein de l’exécutif et avec les conseillers municipaux doivent cesser ».

Aux dernières nouvelles, il semblerait que le Maire Damane aurait démissionné de son propre gré, fatigué des querelles intestines à l’exécutif de la Mairie. L’establishment du parti au pouvoir aurait tenté une médiation. Et accepter le départ de l’ex-Maire sans démission publique pour atténuer la controverse tout en lui tordant le bras afin qu’il assiste à la passation de service. Damane s’exécute, mais la passation s’est déroulée dans la tension. Les caciques du parti sont soulagés. Ils ont réussi à limiter les déchirements dans le parti à la veille des élections législatives prévues en octobre 2021.

Maurice Ngonn Lokar

L’Assemblée Nationale sera en vacances à partir de ce 3 juillet 2020 jusqu’au 4 septembre.

Au cours de cette session qui tire à sa fin, il a été beaucoup question de la gestion de la Pandémie COVID – 19. L’AN a autorisé le gouvernement à légiférer par l’Ordonnance pendant cette période de vacances parlementaire. A l’Issue de sa dernière session, plusieurs ministres ont été interpellés notamment le ministre de la Défense, celui de la Santé, etc.

L’un des derniers actes de l’Assemblée Nationale a voté une proposition faite par un député de l’opposition élevant le président de la République Idriss Deby Itno à la distinction honorifique de Maréchal. Cette proposition n’a pas été appréciée par le député Saleh Kebzabo qui a quitté la plénière. Une proposition portée au chef de l’État quelques jours après par les présidents des groupes parlementaires dirigés par le président de l’Assemblée Nationale, Haroun Kabadi.

Rappelons que la rentrée parlementaire 2019-2020 n’a pas été perturbée par la pandémie corona virus. Les députés retrouveront l’hémicycle le 5 septembre prochain.

Le sommet des chefs d’État du G5 Sahel a pris fin ce mercredi. Cette rencontre marque une nouvelle étape dans le suivi des engagements communs pris à Pau.

C’est la crise sanitaire qui a été au centre des discussions entre les présidents des 5 pays Tchad, Niger, Mauritanie, Mali et Burkina Faso et le président français. La pandémie affecte gravement les économies de ces pays fragiles. Selon le communiqué final, les pays risquent de contraction sérieuse du Produit intérieur brut (PIB) pouvant aller, pour certains États de 7% à 8% en 2020.

Les chefs d’État du G5 Sahel ont saisi cette circonstance pour renouveler leur appel à l’annulation de la dette extérieure des pays membre du G5 Sahel. C’est l’une des mesures dans la « Déclaration de Nouakchott sur la pandémie de COVID-19 » issue de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’État du G5 Sahel du 27 avril dernier.

La lutte contre le terrorisme est l’un des sujets abordés. Les dirigeants des États du G5 Sahel ont salué l’engagement des effectifs supplémentaires de la force Barkhane. Le succès de l’opération baptisée « colère de Boma » dans la région du Lac Tchad au mois d’avril 2020 contre les factions de Boko Harem a par ailleurs été saluée, sans perdre de vue, l’adoption par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’un plan d’actions prioritaires 2020-2024 pour éradiquer le terrorisme dans l’espace CEDEAO.

 De plus, les 5 pays ont exprimé leur préoccupation face à l’expansion de la menace terroriste dans la sous-région. Et ont souligné l’urgence d’une action collective et énergique en vue de l’éradiquer.

Aussi, la France se défend de toute immixtion dans les affaires internes des 5 pays et affirme que l’opération Barkhane existe à la demande des pays concernés. Ensuite, le Tchad soutient que ses troupes ne pourront être déployées dans la zone de 3 frontières au détriment de sa propre sécurité, surtout dans la région du Lac, avec la saison de pluie qui commence.

Rappelons que ce sommet est la suite du sommet de Pau (France), tenu le 13 janvier passé, pour évaluer la situation au Sahel.

 

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