lundi 16 septembre 2024

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Le ministre de la Santé Abdoulaye Sabre Fadoul confirme, grâce à des résultats des laboratoires, qu’une épidémie de Chikungunya sévit dans la ville d’Abéché à l’est du Tchad.

Il n’y a plus de doute. C’est bel et bien la maladie de Chikungunya qui sévit actuellement dans la province du Ouaddaï et précisément dans la ville d’Abéché. C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Sant Abdoulaye Sabre Fadoul lors d’un point de presse jeudi 27 août. « Les résultats des analyses faites par le centre Pasteur du Cameroun confirment ceux de nos laboratoires. Donc il s’agit bien de la maladie de Chikungunya », a indiqué M. Sabre. 

Selon le ministre, son département n’a pas voulu s’empresser de confirmer par respect du règlement sanitaire international. Ce règlement, dit le ministre, exige que les résultats obtenus dans des laboratoires nationaux soient confirmés par un contrôle qualité par un laboratoire externe. Raison pour laquelle le ministère de la Santé a envoyé un échantillon de cinq prélèvements à l’Institut Pasteur du Cameroun.

6 163 cas enregistrés en deux semaines

Depuis le 14 août, date à laquelle de premiers cas ont été signalés jusqu’ à la date du 26 août, 6 163 cas sont enregistrés à Abéché, a dit Abdoulaye Sabre Fadoul. Cependant, rassure le ministre, aucun cas de décès ni d’hospitalisation n’est signalé dans une structure sanitaire. « Les malades sont placés en observation, sont traités et ensuite renvoyés chez eux », a souligné Abdoulaye Sabre Fadoul qui n’a pas manqué de préciser que les malades sont traités gratuitement.

Pour aider dans la prévention, le ministre annonce « la distribution incessamment des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée. » Il rajoute que le département de la Santé publique a déployé une équipe pluridisciplinaire dans la zone pour renforcer la surveillance épidémiologique. Toujours selon le ministre, des médicaments et des intrants pour la pulvérisation ont été envoyés pour venir à bout de cette épidémie.

Rappelons que le Chikungunya est une maladie virale transmise par des moustiques du genre Aèdes. Les symptômes les plus fréquents sont la fièvre et des douleurs articulaires.

La Mairie de N’Djamena a soumis ce vendredi à l’approbation de ses conseillers un budget rectificatif de l’exercice 2020.

Selon le Maire de la ville de N’Djamena, Oumar Boukar Gana, les recettes recouvrées de janvier à juin 2020 justifient largement la revue en baisse du budget communal de l’exercice 2020. « De janvier à juin 2020, les recettes font 3 173 052 252 F contre 9 094 551 875 F prévus soit 35% de baisse. Les dépenses effectuées sur cette même période montent à 3 474 204 991 F soit 38% », a dit Oumar Boukar Gana aux conseillers réunis ce 28 août en conseil ordinaire.

Toujours selon le maire, c’est en constatant cette baisse que les membres de la commission budget et finances ont revu à la baisse plusieurs lignes du budget. De 9 094 551 875F CFA, le budget va être rabaissé à 8 806 069 725F CFA soit une réduction de 1 803 225 526 F CFA.

Fondé en 1986 par l’archidiocèse de N’Djamena, le centre culturel Al Mouna se veut un centre qui promeut le vivre-ensemble. Ialtchad Presse vous amène à la découverte de cet important centre. C’est le premier article d’une série sur les lieux de culture de N’Djamena, capitale tchadienne. Reportage.

Le Centre culturel Al Mouna (ALM) est situé à Djambal Barh, un très vieux quartier du 3e arrondissement de la ville de N’Djamena. C’est une initiative de l’ancien archevêque de N’Djamena Charles Vandam et de la sœur Nadia Karake, une religieuse libanaise. Al Mouna signifie le désir et l’espoir, en langue en arabe. Il est créé en 1986, au lendemain des guerres successives entre Tchadiens qui ont commencé au nord, ensuite à l’est, à l’ouest, au sud et partout et qui a culminé au cœur de la capitale tchadienne, N’Djamena en 1979 et en 1980. Selon l’actuelle directrice du centre, sœur Aida Yazbeck, c’est pour panser les plaies de ces douloureux événement que le centre a été créé. « Cette guerre a créé beaucoup de divisions entre les Tchadiens. C'est pourquoi l'Église a réfléchi sur ce qu’il faut pour vraiment refaire l'unité du pays. C'était sur cette idée que les initiateurs se sont dit que la meilleure chose à faire serait de créer un centre culturel dans lequel les Tchadiens viendront s'asseoir, réfléchir et travailler ensemble », dit-elle.

Un centre multidimensionnel

Au début de l’aventure, le centre Al Mouna n’était qu’une modeste bibliothèque, dit la directrice. Mais cela n’a pas exclu le caractère éducatif qu’ont voulu les créateurs. « Le centre rassemblait des gens pour parler, tenir des conférences, des colloques. Et petit à petit, il a grandi », explique sœur Aida. Cependant, il y a quelque chose qui manquait à la bibliothèque : les livres sur l’histoire du Tchad écrits par des Tchadiens. Et comme la nature a horreur du vide, les responsables du centre ont décidé de lui adjoindre une maison d’édition. « C'était toujours les étrangers qui écrivaient sur l'histoire du Tchad. Ainsi le centre est devenu une maison d'édition, spécialisée sur l’histoire du Tchad écrit par les Tchadiens », insiste la directrice.

Fidèle à sa mission de rebâtir l’unité nationale, le centre Al Mouna fait de la formation sa pierre angulaire. Plusieurs types de formations sont offerts. Il y a les langues : le français, l’arabe et l’anglais y sont enseignés. « Les langues sont des moyens de communication, ce sont les véhicules de la communication. C'est important de l’enseigner », martèle sœur Aida Yazbeck. Il y a aussi des cours de musique. Le centre Al Mouna accompagne les artistes en donnant des cours de perfectionnement. D’ailleurs, un second forum des artistes est en cours de préparation, selon la directrice. Et ce n’est pas tout. Pour aider à la cohabitation pacifique, le centre Al Mouna a initié une formation en continu sur le vivre-ensemble, le leadership, la gestion de conflit. Cette formation qui est à sa 7ème année s’adresse à la jeunesse, aux religieux, aux associations, aux chefs coutumiers et aux administrateurs. Sœur Aida Yazbeck souligne l’importance de cette formation, « comme nous vivons ensemble, ne vivons pas en parallèle. Cohabitons ! Il faut trouver les biens faits de la cohabitation, les expliquer, sensibiliser les Tchadiens sur cela. Bref, recréer notre citoyenneté. Qu’on s'identifie en disant « je suis Tchadienne, je suis Tchadien », je ne suis pas de telle ethnie, de telle religion. C’est important. » Ce programme n’est pas offert seulement à N’Djamena. Il est aussi disponible dans les villes telles que Sarh, Abéché, Moundou, Mongo.

Dire du Centre AL Mouna, centre multidimensionnel n’est ni un slogan ni une vaine qualification, le centre fait aussi dans la promotion des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Un cours en Informatique est offert pour lutter contre l’analphabétisme technologique. Pour ses activités, le centre dispose de tous les conforts pour leur réalisation. « Dans ce centre, on a la possibilité d'accueillir beaucoup de gens dans notre grand auditorium. On a aussi des grandes salles », assure la directrice. En plus de ces services, le centre dispose d’un service de traduction avec des matériels performants. Tout cela permet au centre de générer des recettes et de couvrir certaines de ses charges.

Interrogée sur le niveau de fréquentation de son organisation, la directrice s’est montrée satisfaite. « Le taux de fréquentation dépend des périodes et des activités que nous menons. À la bibliothèque, nous avons 80%, un taux assez élevé. Quand nous offrons des formations, nous sommes à 100% », se réjouit-elle. La sœur directrice donne un exemple sur le rôle joué par les jeunes dans la prévention du coronavirus. « Les jeunes sont très réactifs. Nous avons formé 200 bénévoles qui ont fait des porte-à-porte, dans nos différents arrondissements et quartiers. Ils ont formé et appris à leurs compatriotes comment se prévenir de la Covid-19 avec les moyens simples », dit-elle.

Difficultés

Le travail qu’abat le centre est énorme. Et les difficultés n’en manquent pas. « Une des grandes difficultés, c’est le financement de ce centre », affirme la sœur Aida. Elle précise, « nous dépendons du ministère de la Culture, mais il n'offre pas aux centres culturels que nous sommes un appui financier ». Cela ne permet pas au centre de supporter certaines charges. Mais ce qu’apprécie la sœur directrice, c’est la facilité avec laquelle les autorisations pour les activités du centre sont délivrées par les responsables du Ministère. « Quand on fait une demande, les autorisations nous sont données facilement, parce que le centre est connu. Sur ce point, la collaboration est bonne », se félicite sœur Aida Yazbeck.

Christian Allahdjim
Orthom L’Or

La correction des copies des premières épreuves écrites du baccalauréat se poursuit à N’Djamena. Selon le président du jury Bianzeube Tikri, les candidats doivent se préparent pour la seconde session.

« Il y aura une seconde session des épreuves tant que le décret l’instituant n’est pas abrogé. Nous allons donc vers la seconde session. » Cette déclaration du président du jury Bianzeube Tikri coupe court aux rumeurs qui font état de l’annulation de la seconde série des épreuves du bac. Ces indiscrétions sont appuyées par des arguments du genre « le temps est trop court pour un deuxième tour ».

Cependant si le président du jury rassure qu’il y aura bel et bien une seconde série des épreuves, il reste vague sur la date. Selon nos sources, ce sera une semaine après la proclamation des résultats. Autrement, les candidats doivent se tenir prêts.  Ils sont 87 500 à composer la première série.

Précisons que la composition du baccalauréat de cette année s’est faite un peu tard (août) due à la pandémie du coronavirus. Habituellement cet examen se passe en juin ou juillet.

La phase de correction des copies du baccalauréat session d’août 2020 a été entamée ce lundi à N’Djaména.

Ce sont 3 centres de correction installés à N’Djamena qui ont accueilli ce lundi 24 août les correcteurs venus de différents horizons du Tchad. Selon le président du jury, Bianzeube Tikri, 95% des présidents des centres sont déjà à N’Djamena. Ce qui a permis de commencer avec la correction des copies des épreuves écrites. Cette étape va déboucher sur le traitement des copies au relevé des notes qui conduira à la proclamation des résultats. « Tout se passe dans de bonnes conditions pour l’instant », dit le président du jury.

Pour rappel, les épreuves écrites du baccalauréat ont débuté le 17 et se sont achevées le 22 août. Ce sont au total 87 500 candidats qui ont composé cette année. D’après Bianzeube Tikri, le déroulement des épreuves s’est fait dans des conditions particulières à cause de la pandémie du coronavirus et de l’intense saison pluvieuse que connaît le pays. Mais « rien n’a pu perturber le bon déroulement des épreuves », estime-t-il.

Un Comité des associations des jeunes pour la riposte contre l'inondation a commencé ses activités ce vendredi 23 août 2019. Il vole au secours des quartiers inondés de la capitale tchadienne, N'Djamena.

Les associations des jeunes n'ont pas tardé à réagir à l'appel du gouvernement pour des actions urgentes contre les inondations à N'Djamena. Elles se sont organisées en Comité des Associations des Jeunes pour la riposte contre l'inondation sous la houlette du Conseil National Consultatif des Jeunes (CNCJ). Leur objectif est de venir en aide aux victimes des quartiers inondés.

Les jeunes ont rempli des sacs avec du sable pour aider à contenir les eaux. Ce geste citoyen a été apprécié par les victimes qui soutiennent que c’est n’est qu’une goutte dans la misère qui les accable ces derniers jours. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Routouang Mohamed Ndonga Christian s’est déplacé sur les lieux. Cette initiative dans le 7e et 9e arrondissement est la première étape de cette opération, disent les organisateurs.

Rappelons que depuis quelques jours plusieurs quartiers de la capitale ont été inondés par l’intensité de la pluie, provoquant ainsi la colère de ses résidents.

Trois jours après que l’inondation d’une partie du quartier Amtoukouin, le carré 41 est un carré fantôme. Reportage.

Adoum Hassan s’active à enlever les tôles et les chevrons de leurs maisons écroulées. Le 20 août, sa famille et lui ont perdu 10 chambres à la suite de l’inondation. Juste dehors, des adolescents se plaisent à prendre un bain dans les eaux stagnantes. Pendant ce temps, quelques rescapés évacuent leurs derniers effets mis à l’abri chez des voisins. Un piroguier navigue là à la recherche de potentiels clients.

Sur le balcon d’un étage, une femme nous montre sa concession complètement inondée. La situation était pareille en 2016, nous dit-elle. « C’est 3 ans après qu’on a pu reconstruire et nous réinstaller. Et voilà que cette année, 6 sur 10 de nos chambres se sont écroulées », se désole-t-elle. En attendant de trouver où se loger, ses enfants et elle sont accueillis par un voisin. Un peu loin sur la terre sèche, une femme est en train de rassembler ses tasses dans un pagne. À côté d’elle, un groupe de jeunes pressent les matelas pour les sécher rapidement. Tous sont le point de départ.

Le carré 41 du quartier Amtoukouin dans le 8e arrondissement est un carré fantôme. « Nous abandonnons le quartier. L’État n’a qu’à faire une réserve », lance un jeune homme qui se fait pousser dans une grosse bassine installée sur les eaux. Le carré 41 est bien vide. Ses habitants sont partis comme emportés par les eaux. Les portails bien cadenassés ou ouverts décrivent, alignés les uns après les autres, pas une âme qui occupe les lieux. Un silence absolu règne sur les lieux. On entend quelques coassements des crapauds. Les inondations ont eu raison des résidents qui résistaient encore. Ils ont fini par abandonner leurs maisons.

Le manque d’assistance

« Vous faites le recensement des victimes ? » Cette question nous a été posée durant toute la tournée que nous avons faite pour constater les dégâts des inondations. « Désolé, nous sommes journalistes. Nous sommes là pour témoigner de la catastrophe qui vous arrive. » Ils rajoutent, « c’est bien, montrez aux responsables notre misère ». Ces fréquents échanges démontrent combien les victimes attendent impatiemment de l’aide. Lorsqu’on leur demande, avez-vous reçu de l’aide ? « Aucun responsable n’est venu constater de visu les dégâts », disent à l’unanimité les victimes.   Selon les victimes depuis le premier jour aucune autorité n’est venue s’enquérir de la situation. Ils disent avoir reçu la visite des policiers nerveux venus leur jeter des bombes lacrymogènes. Une information que confirme le chef de carré, Oumar Mahamat Makaye.

Selon le chef de carré, la situation est critique et nécessite une réponse urgente, mais les autorités communales sont restées de marbre. Pour lui, la première action à entreprendre est l’évacuation des eaux pour libérer le carré. « L’État a des moyens pour faire ce travail à moins que des gens n’aient pas la volonté de nous aider », dit-il.

Toujours selon Oumar Mahamat Makaye, le problème est simple à régler. « Il faut rediriger les eaux venues du 7e arrondissement ailleurs. Elles ne trouvent pas de passage pour se jeter dans le grand canal de N’Djari. C’est cela qui crée l’inondation du carré 41 de notre quartier. Il faut évacuer ces eaux peut encore sauver certaines concessions de l’effondrement », dit-il. Un avis que partage Adoum Hassan qui en appelle à l’aide le président de la République : « tout ce que nous voulons c’est qu’on nous évacue les eaux. Que le Maréchal prenne les choses en main et nous vienne en aide », insiste-t-il.

De l’aide, les sinistrés en ont besoin. Si nos confrères ont relayé l’information hier disant que le ministère de la Santé publique et de la solidarité nationale à travers l’ONASA a assisté les victimes du 8e arrondissement avec des vivres, le chef de carré 41 dit n’être informé de rien. Il continue à condamner l’inaction des autorités communales du 8e arrondissement. Ils les accusent de jouer le médecin après la mort. « Au lieu de curer les canaux de drainage dès le début de la saison, c’est maintenant qu’elles courent de gauche à droite pour le faire », regrette-t-il. Or, dit-il, si ce travail a été fait en amont, cette situation allait être évitée.

En attendant que le carré se vide de ses eaux, Oumar Mahamat Mackaye demande avec insistance aux autorités communales du 8e arrondissement d’étudier les faisabilités pour drainer les eaux qui viennent du 7e arrondissement hors de la ville.

Christian Allahdjim

Une réunion d’urgence du gouvernement sur les inondations à N’Djamena a été dirigée ce jeudi 20 août par le ministre d’État, ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, M. Kalzeubé Payimi Deubet.

Depuis quelques jours, plusieurs quartiers des 8e et 7e arrondissements de N’Djamena sont sous les eaux. Des maisons écroulées, des rues impraticables, etc. Cette situation a amené le ministre d’Etat, Kalzeubé Payimi Deubet à diriger une réunion consacrée aux inondations dans la capitale, selon le site d’information de la Présidence de la République.

La Présidence annonce que la rencontre à laquelle ont participé ministres et maires des communes a débouché sur plusieurs décisions. « Il faut sauver N’Djamena », c’est le maître mot de la rencontre.  L’accent a été mis sur ce qui est à faire dans l’immédiat pour empêcher que la situation ne se dégrade davantage.

« L’on ne peut rester les bras croisés », a rappelé dès l’entame de la réunion, le Ministre d’État Kalzeubé Payimi Deubet qui a donné la parole aux ministres concernés et aux Maires. Chacun en fonction de l’appréciation de la situation, a fait valoir ses propositions. Ce qui est entrepris sur le terrain, à en croire le maire de la Ville de N’Djamena, M. Oumar Boukar, n’a pas suffi pour contenir les inondations, selon la présidence.

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