DT

DT

Le candidat du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) pour la présidentielle qui pointe à l’horizon sera bientôt investi. L’évènement officiel est prévu samedi 06 février. En attendant ce rendez-vous, les militantes et militants s’activent pour que la fête soit belle. Ialtchad Presse est allé prendre le pool des militants et de l’ambiance au quartier général des Jeunes du MPS. Reportage.

Quartier Klémat, 8ème arrondissement de N’Djamena capitale tchadienne. Le bureau du Rassemblement des Jeunes du Mouvement patriotique du salut (RJ/MPS) grouille de monde. Ça sent la fête politique, l’ambiance est à la confiance. Les militants sont en mouvement. S’entremêlent, des musiciens et artistes maintiennent le temps. Dans les bureaux les militants parlent stratégie politique sur les préparatifs du congrès d’investiture du candidat de leur parti.

Abdoulaye Mbodou Adam est représentant du RJ/MPS de Gabon.  «Je viens de Libreville pour assister au grand congrès extraordinaire de notre parti rassembleur, le Mouvement patriotique du salut (MPS). Au nom de la diaspora des jeunes du MPS du Gabon dont j’incarne j’en suis très fier. Nous sommes très reconnaissants pour tout ce que le grand camarade, président fondateur du MPS, le maréchal, Idriss Deby Itno fait depuis un moment à la jeunesse. Je suis le porteur du message des jeunes de Libreville qui soutiennent tous le grand camarade », signifie-t-il l’air jovial sûr de lui.

Pour le député Abdoulaye Choua, leur parti se rapproche d’un grand évènement. Un moment important selon lui dans la vie politique du pays. Il affirme que le MPS est le seul parti rassembleur et toujours bien organisé. « Vu le calendrier électoral publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), nous allons tenir notre congrès pour investir notre candidat. Je suis content et satisfait. On a mis les bouchées doubles pour arriver à ce rendez-vous. Tout est en ordre. Tout va bien marcher », dit-il. 

Bêtes de scène

Komndé Emmanuel, est artiste-comédien. «Je suis sollicité pour le congrès. Nous les artistes n’avons pas de salaire. Nous vivons de nos prestations. L’évènement s’annonce bien pour moi», a-t-il confié. L’artiste-comédien profite pour exhorter les Tchadiens à porter toujours leurs masques « le covid-19 est réel et circule toujours ».  Col Hassane Allamine, de son nom d’Artiste-chanteur d’Hassana Krick est un militant qui ne passe pas inaperçu. « Nous avons fait des précongrès. Les 10 arrondissements de la capitale sont favorables à la candidature du Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno. Il a beaucoup fait pour le pays. Que Dieu lui prête longue vie », dit-il. L’ambiance festive a commencé depuis quelques jours et durera jusqu’au samedi, jour d’investiture de notre candidat.

Moyalbaye Nadjasna

Les établissements scolaires privés du Tchad ont décidé d’aller eux aussi en grève de solidarité à leurs collègues du public en grève depuis le 11 janvier dernier. Ialtchad Presse a reçu le président du syndicat des établissements scolaires privés au Tchad M. Wardougou Djimi Chietté pour faire le point. Entrevue.

Pourquoi une grève de solidarité ?

Notre décision d’aller en grève se justifie dans le cadre de notre partenariat conventionnel, avec la plateforme syndicale. On a toujours soutenu leurs revendications. On est solidaire de leur action parce qu’une grande partie de nos enseignants viennent du public. Nous sommes collègues, collaborateurs et partenaires. Donc nous n’avons pas raison de rester indifférents lorsqu’ils revendiquent légitimement leurs droits. C’est un message adressé au gouvernement. C’est une grève de trois jours à compter du jeudi, 28 janvier 2021.

Cela suppose que vous reprenez le lundi 1er février ?

Oui. Nous avons des engagements pratiques avec les parents d’élèves. Mais si l’État ne fait absolument rien, on a l’intention de les soutenir continuellement. Vous savez, techniquement les établissements privés seront paralysés si la grève continue. Un, nous ne pouvons pas exécuter correctement le programme national puis que la plupart de nos enseignants viennent du public et sont des syndiqués. Deux, nous envoyons nos candidats au public pour faire les examens. Les examens sont préparés par le public et non par le privé. Bref sans le public on ne peut pas fonctionner.

Il y a 48h, un groupe d’individus non identifiés a perturbé les cours dans certains établissements privés. Ne pensez-vous pas que vos élèves seront en insécurité ?

Parlant d’insécurité de nos élèves vous avez raison. Quelquefois les élèves du public perturbent ceux du privé. Mais cela se passe généralement au début de la grève. Nous sommes prudents. On verra si cela vaut le coup nous allons arrêter les cours. Et soutenir définitivement la grève. À vrai dire nous dépendons du public et les raisons je les ai déjà évoquées.

Que dites-vous au gouvernement au sujet de cette grève qui perdure ?

Nous demandons aux autorités compétentes de régler le plus tôt possible ce problème qui fait reculer notre système éducatif. Un système qui ne fait que piétiner depuis 2 ans. Nous avons perdu une partie de l’année à cause de la pandémie l’année dernière. Cette fois-ci encore cela semble se faire par la grève. Je demande au gouvernement de trouver une solution. Il faut respecter ses engagements et répondre aux revendications afin que les cours reprennent rapidement.

Le Tchad ne serait-il pas en train de former les enfants au rabais dans un tel contexte ?

C’est évidemment une formation au rabais. C’est une grande perte pour le pays. Lorsqu’une partie du programme scolaire n’est pas réalisé, l’élève est formé à moitié et son niveau baisse. C’est automatique. Si dans les prochains jours, rien ne changement, même les parents d’élèves comprendront notre engagement de soutenir le public.

Propos recueilli par Moyalbaye Nadjasna

La tomate est à la fois un légume et un fruit. Elle est consommée par les Tchadiens et particulièrement les N’Djamenois. Quelles sont ses vertus pour la santé ? Ndokain Jonathan Guirangar est Nutritionniste à la Direction de la Nutrition et de la Technologie Alimentaire (DNTA). Entrevue.

La tomate fraîche est l’un des aliments prisés par les N’Djamenois. Quels sont les nutriments qui s’y trouvent ?

Du point de vue botanique, la tomate est un fruit et un légume. Du point de vue nutritionnel, il est conseillé de consommer des fruits et des légumes. Cela tombe bien, la tomate est les deux à la fois. C’est une bonne chose d’en consommer. Le principal atout nutritionnel de la tomate c’est sa richesse en « vitamine C, E, B3, B5 et B9 appelées autrement acide folique important pour la santé. »  Du point de vue hydrique, la tomate est très riche en eau. Elle est composée à 95% d’eau. Du point de vue énergétique, en mangeant 100 grammes, elle vous apporte 20 calories. L’essentiel de cet apport énergétique est assuré par ses glucides. Elle a aussi de protéine et de lipide, mais en petite quantité.

La tomate est un légume qui renferme des nombreux minéraux tels que le potassium, le phosphore, le magnésium ainsi que les oligoéléments comme le fer, etc. En tant que nutritionniste je vous dis que c’est un aliment qui peut nous procurer vraiment la santé.

Existe-t-il plusieurs espèces de tomates ou certaines ne sont pas consommables ?

Excellente question, mais je ne peux vous répondre avec exactitude. Cela relève du domaine des botanistes. Mais à mon sens, la tomate qu’elle soit de n’importe quelle variété, les mêmes éléments nutritifs s’y trouvent. A ma connaissance, il y a plusieurs formes. Au total, il y a 8 principales formes : la forme aplatie, l’arrondie, la haute, la ronde, le cœur de bœuf, la cylindrique, de poil et de preuve.

Les Tchadiens consomment la tomate dans la salade, dans la sauce ou la mange toute crue. Quelle est selon vous la meilleure manière de la consommer ?

La bonne manière de consommer un aliment c’est de voir qu’est-ce que je cherche dans cet aliment. Voilà ce qui va conditionner la préparation. La tomate peut être mangée crue comme cuite. Généralement, certains aliments surtout les légumes lorsqu’ils passent au feu, perdent leurs substances nutritives. C’est pourquoi on conseille toujours de les manger crus. Cela permet de conserver les éléments nutritifs. Pour la tomate, sa consommation crue procure beaucoup de vitamine. La leucopénie permet de détruire nos cellules vieillissantes et les réparer.

Quels sont les avantages pour l’organisme ?

Il y a beaucoup des avantages. Elle est riche en vitamine A qui permet de lutter contre la cécité, la cataracte. C’est un parfait fruit pour lutter contre les radicaux libres qui sont des composés responsables de vieillissement prématuré de nos cellules. Alors si on en consomme autant, cela peut nous procurer une bonne santé. La consommation régulière de la tomate selon une étude récente permet de réduire de 20% le risque du cancer de la prostate et diminue le risque de cancer.

Que conseillerez-vous aux Tchadiens ?

La tomate est un bon fruit à consommer. Mon principal conseil: il faut bien les nettoyer avant de les consommer parce que les producteurs utilisent des pesticides pour protéger les tomates contre les insectes. Si la tomate n’est pas bien nettoyée, elle peut être à long terme un produit cancérogène. Donc nuisible à notre santé.

Propos recueilli par Moyalbaye Nadjasna

Chaque année, en janvier, les tomates fraîches pullulent les marchés de N’Djamena, capitale tchadienne. Moins cher, ce fruit est prisé par la population. Reportage.

Le marché « Dombolo » est l’un des petits marchés de la capitale sis au quartier Ardep-djoumal sur l’avenue Malloum. À 7h du matin, les N’Djamenois affluent vers ce marché pour s’approvisionner en tomates fraîches. Des grossistes, des semi-grossistes, des détaillants et des consommateurs se disputent le prix des tomates, mais aussi la qualité, la quantité et la provenance. Les allées sont serrées, les véhicules, les tricycles et les clandomen se mêlent aux piétons. Certains cherchent à se frayer du chemin. D’autres à mettre la main sur le bon produit à bon prix.

Ali Abdoulaye est délégué des commerçants du marché Dombolo. Selon lui, les tomates viennent de plusieurs localités : Dourbali, Loumia, Karal, Abba Limane, Couk, Hadidé, Sangaria, etc. La tomate est en vedette. C’est sa pleine période entre les mois de janvier, février et mars. En avril dit-il, la quantité va baisser. Et la tomate du lac prendra le relais pour alimenter N’Djamena. « Les tomates se vendent par caisse. Avant quand il n’y avait pas assez de tomates, la caisse se vendait 10 000FCFA. Mais maintenant, les prix sont en baisse. Ils varient entre 7500F à 5000FCFA. Avec le couvre-feu fixé à 18h, les clients avaient déserté. Cela a été un peu difficile, mais tout est rentré dans l’ordre », a confié le délégué.

Kodjoudéné Martine, la cinquantaine révolue est détaillante. « Je n’achète que les tomates de Farcha. Elles sont grosses et de bonne qualité. J’ai habitué mes clients à cette qualité, mais c’est cher aujourd’hui. La caisse est à 7500FCFA », signifie-t-elle.

« Je suis venue de Gassi acheter les tomates pour 1000FCFA. J’ai une bonne quantité. J’achète tous les deux jours. Madame les prépare accompagnées de la salade, un peu de pâte d’arachide et du pain. C’est notre déjeuner de la journée. Écouter j’ai une petite famille donc je n’ai pas besoin de manger chaque jour la boule ou du riz », dit M. Masdongar Crépin tout souriant.

Issaka Brahim, est mécanicien. Il refuse d’être photographié et relève qu’il adore les tomates. Selon lui, parfois, il en mange sans condiment. « Sinon mon vendeur à la sauvette passe tous les jours, il me prépare un plat de 200FCFA. C’est vraiment succulent, je mange pour prendre de la force. Et faire mon travail », conclut-il.

Moyalbaye Nadjasna

Un groupe des individus a perturbé ce mercredi matin, 27 janvier les cours dans certaines écoles privées de N’Djamena, capitale tchadienne. Cette perturbation est la conséquence de la grève de la plateforme syndicale revendicative lancée il y a quelques jours. Ialtchad Presse est allé constater. Reportage.

Certaines écoles privées de la capitale tchadienne ont reçu des mauvaises surprises ce mercredi 27 janvier. À peine les élèves installés dans les salles de classe, une pluie de cailloux s’est abattue sur les toits. C’est l’œuvre d’un groupe d’individus non identifié. Ils ont réussi à perturber les cours. Par mesure de sécurité, les responsables des établissements ont libéré leurs élèves. « Une pluie des cailloux s’est abattue sur les toits de nos salles de classe faisant un bruit énorme. Nous ne savons pas exactement comment cela s’est passé. C’était au moment où nous faisions normalement cours », ont rapporté certains élèves de l’école des Assemblées chrétiennes.

Dans d’autres écoles, les cours se déroulent normalement, mais les directions sont prudentes. Selon un responsable d’établissement, « nous sommes au courant de ce qui s’est passé. Nous n’avons pas encore été touchés. Donc nous travaillons tout en restant vigilants. Nous verrons comment soutenir nos amis du public en signe de solidarité pour 1 ou 2 jours », dit-il.

Le complexe scolaire junior la pyramide au quartier Ridina a été victime des perturbations de ces individus. M. Oumar Sanda, l’intendant de cette école affirme avoir mis tous les enfants étaient en salle. « Notre sentinelle est venue rapidement nous alerter qu’il y a des individus qui jettent des cailloux sur les toits. Aussitôt, nous avons alerté les forces de l’ordre, lorsqu’ils sont arrivés, les perturbateurs ont pris fuite. Les forces de l’ordre ont tenté de les retrouver, mais ils ont réussi à s’échapper. Il n’y a pas des dégâts ». Selon lui, alertés les parents se sont précipiter pour retirer leurs enfants. « Rien de grave n’est à signaler ».

Rappelons que le jeudi 14 janvier dernier, l’allègement des mesures de confinement de la ville de N’Djamena par les autorités a autorisé la réouverture des établissements publics et privés. Suite à cela, toutes les écoles privées ont ouvert le lundi, 18 janvier. Par contre, les établissements publics sont restés fermés pour cause de grève. La plateforme syndicale revendique le paiement des effets des actes de carrière, bloqués depuis 2016, et les transports des agents de l’État.

Moyalbaye Nadjasna

La ville de N’DjamÉna est désormais déconfinée suite à un décret présidentiel le 22 janvier dernier. Le transport interurbain reprend de plus belle. Une décision qui donne une bouffée d’oxygène aux agences de voyages. Elle est aussi un soulagement pour les usagers. Reportage.

C’était vendredi passé que la décision du déconfinement de la capitale tchadienne est tombée : N’Djamena est déconfinée. Ce matin dans les différentes agences de voyages tous les bus sont alignés le long de la voie du contournement de Dembé. Il n’y a pas achalandage. L’industrie peine à reprendre. Les voyageurs ont déserté. L’ambiance est calme contrairement à d’habitude. Jeudi matin, la plupart des bus des agences de voyages stationnés au-delà de 20 km de N’Djaména selon les exigences de l’ancien décret sont tous de retour en ville.

Adoum Bakadi, est gestionnaire dans une agence. Selon lui, cette décision ressemble à une écaille de poisson longtemps calée à la gorge. « C’est un soulagement pour nous et pour nos clients. Vous savez, l’interdiction de voyages interurbains a eu beaucoup de conséquences. Surtout social, les employés et leurs familles ont beaucoup souffert et l’industrie les chiffres d’affaires des agences ont chuté », confie-t-il.

Pour Adoum Bakadi, il n’y a pas des clients parce que la décision de déconfinement est encore fraîche. « Les choses vont reprendre doucement et on reprendra le rythme d’antan ». Peut-être si les travailleurs gagnent leur salaire dans les jours qui suivent, la semaine prochaine, il y aura de changement, poursuit-il. « Nous n’avons pas augmenté le prix de transport. C’est difficile encore surtout que c’est le weekend. On espère la semaine prochaine sinon les jours à venir un changement », soutient le gestionnaire. 

Ndjenom Sévérine est en visite à N’Djamena. Et la décision l’a bloqué depuis 3 semaines. « Je suis venue à N’Djamena pour acheter des produits et repartir aussitôt, mais le confinement m’a bloquée. Je m’empresse à repartir avant qu’une autre décision me bloque. La vie à N'Djaména est très dure. Je repars à Moundou, c’est le même tarif. Il n’y a pas de problème », dit-elle souriante.

Pour Abdramane Senoussi, chauffeur d’une agence à Njari, « Taacha Abéché ».  « C’était très dur pour moi. Je suis chauffeur depuis des années. Lors de la suspension des activités, j’avais des problèmes à avoir 500FCFQ en poche. Si cela devait continuer encore ça allait être la catastrophe », dit-il.

Moussa, un autre chauffeur, témoigne. « J’ai beaucoup perdu. Et ce n’est pas l’État qui va me le rembourser. Franchement cette épidémie qui vient d’où on ne sait fait des dégâts. Dieu merci, on reprend Allah ».

Adam, secrétaire général du syndicat des transporteurs et FRET de N’Djamena, estime que le confinement de la ville est une décision difficile, mais comme il s’agit de la santé publique, il faut l’accepter. Selon lui, les conséquences économiques d’une telle décision sont évidentes. « Dieu merci, elle est levée. C’est salutaire pour l’industrie de transports et pour les personnes qui sont restées longtemps confinées à N'Djaména involontairement ».

Moyalbaye Nadjasna

 

La Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT), décide de rejoindre la plateforme syndicale revendicative en grève. L’annonce a été faite ce vendredi, 15 janvier par son secrétaire général, Brahim Ben Saïd NOH. Cette décision fait suite au compte rendu de la rencontre des syndicats avec le gouvernement fait par la CLTT à sa base.

Le transport urbain a repris service ce 14 janvier. Les conducteurs des motos taxis communément appelés « clandomen » se défendent d’avoir surenchéri durant le confinement strict. Reportage.

Les conducteurs des mototaxis ou « clando » démentent avoir haussé les prix de la course durant le confinement. Moursal. Avenue Mbaïlem Dana Thérèse, nom de l’ancienne Maire de la ville de N’Djamena. Bizarrerie tchadienne. Dans ce pays on immortalise les vivants. Sous un arbuste peu ombrageux, un groupe des clandomen attendent dans la causerie les éventuels clients. « Bonjour, les amis », ils répondent par un bonjour très appuyé et amical. Ils portent tous leurs cache-nez. Ils respectent cette mesure face au redoutable coronavirus. Il est particulièrement important surtout dans leur métier. Première interrogation : les clients estiment que vous, les « clandomen », aviez fait de la surenchère lors du confinement dur, que répondez-vous ?

Faux. Répondent-ils, unanimement. « Nous avons entendu une femme sur l’antenne d’une radio dire nous taxons 2000FCFA la course à l’absence des minibus et taxis. Peut-être ailleurs, mais pas ici à Moursal » disent-ils avec fermeté. Pour eux, les clients sont des rois même s’ils les taxent de profiteurs. Ils soutiennent ne jamais surtaxer les clients. « Cette désinformation vient des personnes de mauvaise foi qui veulent discréditer notre débrouillardise. Nous prenons que 250 FCFA pour des petites distances entre Moursal et le marché de Dembé. Et 500F si c’est une grande distance », confient-ils.

Deuxième interrogation (relance) : Il semble que vous vous frottiez les mains à chaque fois que les minibus ou « car Ha hiss » sont interdits de circulation pour raison de la Covid-19 ? « C’est tellement archifaux. Vous nous voyez tous ensemble on s’ennuie. Cela prouve qu’on n’a pas de clients. Ils rajoutent, « nous prenons souvent des risques. Et surtout lorsque le couvre-feu était à 18h00. Cela pour déposer nos clients en retard chez eux », notent-ils.

Remadji Céline est une usagère fidèle de mototaxi. Selon elle, ce n’est pas tous les clandomen qui font de la surenchère. « Ici à Moursal, je continue à être déposée au prix régulier et selon les distances. Je n’ai jamais payer au-delà de 500FCFA même durant la période sans minibus et taxis », a témoigné la jeune cliente.  Pour Maurice Djimtan, un autre client, les clandomen ont exagéré un tout petit peu avant de se rendre revenir à des meilleurs sentiments. « Ils ne sont pas malins. Ils auraient dû garder le même prix en travaillant plus vite pour faire plus de tournées. Peu importe les circonstances. Travailler plus et gagner plus disait un ex-président français », soutient-il en éclatant de rire. Et rajoute « …la France n’est pas le Tchad tara. Je viens de dire une bêtise, mais je maintiens mon affirmation ».

Pour les conducteurs des mototaxis, ces accusations sont gratuites. Ils affirment ne pas gagner beaucoup d’argent. Et de toutes les façons, il n’y pas ou il n’y a plus assez d’argent dans un pays en crise comme le Tchad, disent-ils.

Moyalbaye Nadjasna

  1. Arts & Culture
  2. Musique
  3. Mode-Beauté

-Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

  1. Divertissement
  2. Sports
  3. Mon Pays