Les enseignants ont tenu leur congrès du 5 au 7 septembre au Centre d’Étude et de Formation pour le Développement (Cefod). L’objectif est d’asseoir un nouveau bureau exécutif et réviser les textes réglementaires du syndicat des enseignants du Tchad (SET). Ce congrès est placé sous le thème : « Tous mobilisés pour développer le SET, valorisons et transformons la profession enseignante ». Reportage.
Le mandat du bureau exécutif sortant avait pris depuis un an et demi. Compte tenu des certains problèmes, le congrès a traîné. « Le mandat électif du SET est de 4 ans, nous avons même dépassé une année et quelques mois. C'est donc un congrès ordinaire que le SET organise très régulièrement pour changer l’équipe et lorsqu'on en avait besoin et lorsqu'on veut renouveler le bureau, il faut toujours aller au congrès pour le renouveler. Il faut que les enseignants soient soudés parce qu'il y a que le syndicat fort et uni qui peut défier son partenaire par rapport aux revendications », a martelé Ngartoïdé Blaise, secrétaire général sortant du Syndicat des enseignants du Tchad.
Pour madame Nekarmbaye Hélène membre du bureau exécutif chargée de la formation du SET « c'est un congrès qui vient remettre la pendule à l'heure. Nous avons la participation de tous nos collègues des provinces qui sont présents et on a aussi l'appui de nos autorités au niveau de ministère de l'Éducation. Nous pensons qu’au sortir de ce congrès le SET sera grandi. Pour la rentrée scolaire qui se pointe à l'horizon, il faut que l'État puisse s'investir pour pouvoir faire des sites pour les sinistrés installés dans les salles de classe. Il y a également certaines écoles qui sont inondées », interpelle-t-elle.
Alphée secrétaire général adjoint du SET de la province du Mayo kebbi Est a souligné que ce congrès va relancer les activités et redynamiser le syndicat. « Les causes de la crise au sein notre organisation syndicale seront débattues et des solutions seront trouvées. Pour la rentrée scolaire en vue, le gouvernement doit s'assumer pour préparer les conditions favorables aux élèves et aux enseignants. Il y a également les conditions qui sont défavorables par rapport au calendrier scolaire », a-t-il dit. M. Alphée demande à ses collègues enseignants de mettre de côté les intérêts égoïstes et personnels pour le bien-être des enfants sinon, dit-il, ça joue beaucoup sur la formation de nos enfants « je demande également à nos collègues qui se sont retirés et veulent créer un syndicat de revenir à des meilleurs sentiments », plaide Alphée.
Toutefois, l’ex-comité de crise du SET informe qu’il détient l’autorisation de fonctionnement d’un nouveau syndicat, le Syndicat indépendant des enseignants du Tchad, mais les autorités communales de la ville de N’Djaména ont annulé la décision. Le futur président de ce syndicat mort-né M. Djimoudouel Faustin et ses partisans n’ont pas pris part au congrès. « Nous ne lâcherons pas prise », disent-ils.
Nadège Riradjim
La plateforme des diplômés sans emploi en instance d'intégration à la fonction publique dénommée « Sabarna » a fait un point de presse le vendredi 6 septembre 2024, à la Maison des jeunes de Walia dans le 9e arrondissement de N'Djaména pour encourager les autorités de créer des conditions nécessaires pour l'entrepreneuriat et l'accompagnement des jeunes Tchadiens.
Le Coordonnateur de « Sabarna » Yousouf Soumaïné a félicité le président de la République Mahamat Idriss Déby Itno pour son attention à l'endroit des jeunes. « Nous souhaitons exprimer notre gratitude au président de la République pour son engagement indéfectible aux côtés des diplômés en quête d'intégration à la fonction publique . Nous adressons également nos remerciements au ministre de la Fonction publique pour sa vision éclairée qui vise à créer, en complément de la fonction publique des conditions favorables pour l'absorption des diplômés. Cette approche est fondamentale pour faciliter l'accès des jeunes au marché du travail et lutter contre le chômage croissant », a-t-il affirmé.
Il a indiqué que, face à l'augmentation exponentielle du nombre de diplômés, il est clair que la seule fonction publique ne peut pas absorber tout le monde, mais il demande au chef de l'État de créer des conditions favorables pour l'emploi des jeunes diplômés tchadiens qui sont, pour la plupart devenus des mototaximans. « Si l'on veut réellement lutter contre le chômage des jeunes, nous demandons au chef du gouvernement d'appuyer le ministre de la Fonction publique dans sa politique permettant à réduire le taux du chômage au Tchad. Il est impératif d'agir ensemble, car l'union fait la force ».
Selon lui, les mesures concrètes pour promouvoir l'emploi des jeunes diplômés peuvent encourager les entreprises à embaucher des diplômés ainsi que celles visant à promouvoir l'entrepreneuriat.
Nadège Riradjim
L’association Mutuelle pour le Développement économique et social de la femme tchadienne (MUDESOFT) a organisé un atelier de formation sur « l’élaboration d’un plan de communication des initiatives de la paix avec la participation effective des organisations de la société civile (OSC) /OCB, autorités et des médias » à la Maison des médias ce jeudi 5 septembre à N’Djaména, capitale tchadienne.
Cet atelier a pour objectif de contribuer à un changement de comportement des communautés pour la consolidation de la paix et la cohésion sociale au Tchad. Selon la présidente de la MUDESOFT, Tonguebaye Madji Eunice « Cette rencontre rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet citoyenneté active et Gouvernance ouverte au Tchad à travers les ONG comme Oxfam, Accord-TCHAD et CNCPRT. Cela vise à renforcer la promotion et la protection de l’espace civique en vue d’améliorer les conditions préalables d’une bonne gouvernance, d’un développement inclusif et des politiques de réformes publiques inclusives et efficaces dans notre pays », a-t-elle indiqué.
Elle ajoute que c’est aussi un moyen pour la consolidation de la paix, enracinement d’une participation citoyenne, gage d’une démocratie participative. « Il s’agit de renforcer les capacités des OSC/OCB, les autorités et les médias sur l’importance du plan de communication : d’identifier et analyser les initiatives de paix et de cohésion sociale en fonction des réalités socioculturelles des zones cibles ; définir les types de messages, les canaux de diffusion et les cibles à atteindre ainsi que les actions à mener en lien avec les initiatives de paix et le processus de cohabitation pacifique ».
Cet atelier consiste donc à donner la parole aux acteurs concernés pour identifier les types de messages, les canaux de diffusion, les actions à mener en lien avec les initiatives de paix dans le but d’élaborer le plan de communication.
Riradjim Nadège
La rentrée scolaire 2024-2025 avance à grands pas. Les élèves, les parents et les enseignants de la capitale tchadienne, N’Djaména, se confrontent aux problèmes des inondations et de la cherté de vie. Reportage.
Le calendrier du ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion civique a fixé la rentrée scolaire 2024-2025, le 2 octobre prochain et la rentrée administrative le 15 septembre. Mais, la plupart des établissements scolaires de la capitale épargnés par les inondations sont envahis par les sinistrés. Et la cherté de vie bat son plein. Cette situation ne facilite pas les préparatifs de la prochaine rentrée.
La majorité des parents d’élèves rencontrent des difficultés. Les élèves sont obligés se débrouillent avec les « petits boulots » comme les commerces ambulants aux détails pour devoir aider les parents à payer les frais de scolarité et les fournitures. « Les parents sont vivants, mais il faut qu'on se batte aussi pour les aider vu les temps difficiles. Il n’y a pas de travail. Mes parents chôment et si je ne me débrouille pas, je risquerai de passer une année blanche », dit Fané Michelle, élève en classe de seconde L, vendeuse ambulante des tubercules, rencontrée au grand-marché de N’Djaména.
Les parents d'élèves pointent du doigt la cherté de vie qui rend la situation intenable. « Les difficultés sont très nombreuses. D'abord avec la cherté de vie, le sac du riz coûte 75 000 FCFA et la rentrée ne sera plus facile. J'ai 6 enfants. Certains vont à l'école primaire et d’autres au collège. Il y a aussi ceux qui sont à l'université à l’étranger. Je viens d'acheter trois blocs de cahiers de 100 pages à 6000 F, alors que je les achetais habituellement le même bloc à 1500 F. C’est la même chose pour les sacs des écoliers pour enfants. Les inondations sont également là, pour sortir de chez moi, il faut payer le transport par pirogue », se plaint Gnan-né Édouard, habitant du quartier Toukra dans le 9e arrondissement.
Les commerçants, eux, affirment que les prix des fournitures scolaires sont restés intacts. « Les prix des cahiers, « bics » et autres fournitures scolaires n’ont pas changé. Ici nous vendons toujours aux mêmes prix qu'avant. Les acheteurs devraient savoir que chaque commerçant fixe son prix en fonction de ses sources de ravitaillement », se défend un commerçant du marché central.
Pour les enseignants, il serait difficile de respecter la date de la rentrée au privé comme au public. « Les écoles sont occupées par les sinistrés. L'État n’a pas de solutions durables. Nous ne pouvons pas chasser les victimes. Nous devrons plutôt chercher à les aider. Donc, les conditions ne sont pas réunies pour que ce calendrier soit respecté »,estime un enseignant sous anonymat.
Aux inondations et à la cherté de vie qui semble hypothéquer la prochaine rentrée, s’ajoute la crise au sein du syndicat des enseignants, leurs revendications, sont des germes de conflits qui pourraient entraver la rentrée 2024-2025 au Tchad.
Taïwa Félix Ngangué
Depuis que le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Urbanisme et de l'Habitat, Mahamat Assileck Halata a annoncé la mise en place d’une commission de réflexion pour la création d'une nouvelle ville, annexe à N’Djaména, les citoyens s’interrogent sur l’urgence et la priorité de ce projet. Reportage.
Les autorités tchadiennes envisagent créer une nouvelle ville qui, selon elles, va permettre à la capitale de respirer. Les arguments qui justifient ce projet reposent sur la saturation de la ville de N’Djaména d’ici cinq à dix ans. Cependant, la création de cette nouvelle ville annexe à la capitale fait réagir les citoyens. Certains pensent que c’est du gâchis.
Au quartier Sabangali dans le 3e arrondissement, les discussions vont bon train. « S’ils veulent partir, il faut qu'ils partent et nous laisser. Nous les autres, nous n’allons nulle part. Créer une nouvelle ville pour faire quoi avec ? Sinon je ne vois aucun intérêt de la population pour la création de cette ville. », fulmine Abakar Djamil.
« La création d'une nouvelle ville ou capitale annexe est un non-événement, pourtant le peuple tchadien meurt de faim, il manque des centres de santé et des infrastructures éducatives. N’Djaména n’est pas encore construite et nous voulons créer une autre ville. Je pense que c'est un rêve irréalisable. La priorité de la population, c’est manger à sa faim, se soigner correctement, s’éduquer et avoir accès à l’électricité et à l’eau », dit, Ali Osembeté Justin.
D’autres apprécient ce projet, mais ils demandent à l’État de construire d’abord la capitale qui ne ressemble pas à une ville politique où siègent toutes les grandes institutions de la République. « Le programme de la création d'une nouvelle ville est louable, mais il faut bien aménager N’Djaména, la développer avant de parler de création d’une autre ville. A l’exemple de Lagos au Nigeria qui était bien développé avant d’aller à Abuja ou en Côte d'Ivoire avec Abidjan qui est bien construite avec des grattes ciels avant Yamoussoukro », compare Belalem Touaré Bostin. Ce dernier continue en soutenant que les matériaux de construction sont aussi chers ne permettant pas à la population de se bâtir des maisons durables.
« Il faut reconstruire N’Djaména avec les canaux de drainage d’eaux, des caniveaux, aménager les rues, régler le problème d'électricité de la ville et réfectionner et construire de nouvelles infrastructures que de créer une nouvelle ville », propose Lazare Djansarbé.
D’autres sont pessimistes quant à la réussite de ce projet. « Le feu maréchal Deby avait parlé d’une transformation de la ville de N’Djaména en une vitrine de l’Afrique. Où en sommes-nous avec ? Ce projet est une occasion pour les autorités de se remplir les poches, c’est tout il n’y rien qui va améliorer les conditions de vie des Tchadiens », clame un habitant de la capitale.
Ousmane Bello Daoudou
Au quartier Djougoulié à Farcha dans le 1er arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djaména, les pluies diluviennes ont déterré les câbles électriques branchés de manière anarchique. Le danger est permanent. Reportage.
De nombreux foyers de la capitale se sont branchés frauduleusement aux câbles électriques de la Société nationale d’électricité (SNE) pour se procurer l’électricité. Mais, cette manière anarchique de faire a des conséquences fâcheuses. Surtout en cette période de saison de pluie, les câbles font des dégâts énormes à travers la ville. Des personnes et animaux électrocutés au quotidien par les câbles qui traînent à même le sol.
Au quartier Djougoulié, les files électriques branchées sous le sol sont déterrées par les eaux pluviales. Et, dans ces endroits les enfants font leur jeu de manière régulière. D’après quelques témoignages, ces câbles souterrains existent depuis longtemps et ils alimentent plusieurs maisons de la zone. « Ce sont des individus qui sont à l’origine de cette initiative. Ils prennent de l’argent chez les habitants du quartier. On ne se sait pas s’ils payent la SNE. C’est vraiment dangereux, mais parfois la pauvreté nous pousse à faire n’importe quoi », a affirmé un riverain sous anonymat.
Les voisinages du quartier déplorent cette situation dangereuse, « tout à l’heure une chèvre a été électrocutée, ça pouvait être une personne. Regardez bien, il n’y a pas des poteaux électriques, mais visiblement il y a la lumière chez les gens. Comme les services de l’État ou de la SNE sont absents, nous sommes obligés de mettre des câbles sous le sol pour avoir l’électricité » se justifie Ndikwé Douksala.
Un autre habitant le quartier accuse les agents de la SNE d’être complices. « Dans cette affaire de branchement anarchique des câbles, figurent en premier lieu les agents de la SNE qui viennent au quartier offre leur service, les résidents les paient pour avoir accès à l’électricité. C’est un grand risque ».
Interpellés, les agents de la SNE rétorquent d’une phrase lapidaire, « c’est à cause de l’incivisme des citoyens que les câbles électriques traînent au sol ».
Taïwa Félix Ngangué
Ce samedi 31 août, une cérémonie de graduation de la deuxième promotion de l’annexe de l'Université Sacré-Cœur de Milan en Italie en partenariat avec la fondation E4IMPACT et le Centre d’Études et de Formation pour le Développement (CEFOD) Business School (CBS) a eu lieu dans la capitale tchadienne, N’Djaména. Plusieurs domaines de formation étaient concernés.
Ils sont au total 10 lauréats à avoir eu leurs parchemins, issus de la promotion 2022- 2023 dans plusieurs secteurs d'activités parmi lesquels le secteur de l'élevage, l’agrobusiness, le service oil & gaz, bureau d'études bâtiment-accompagnement-services, ainsi que celui de la transformation du blé. Placée sous le thème : « Entreprendre pour un développement durable est une économie résiliente », cette cérémonie a vu la participation de plusieurs acteurs du secteur socioprofessionnel.
Pour Jean Batiste Djatta, directeur général de CBS soutient que le CBS forme des employeurs et non des employés. « Qu'il me soit permis de rappeler l'une des caractérisations assez fragmentées du CBS que l'on trouve un outil de marketing ».
Taiwa Félix Ngangué
Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable M. Idriss Saleh Bachar a lancé la Semaine nationale de l’arbre ce samedi 31 août 2024 au campus de Toukra, Université de N’Djaména, capitale tchadienne, en présence du Premier ministre Allah-Maye Halina et d’autres personnalités.
D’abord, la mairesse de la ville de N’Djaména Fatimé Zara Douga a pris la parole pour souligner l’importance de planter les arbres en expliquant que l’arbre est une grande richesse dans la société. « Les arbres purifient l’air que nous respirons est contaminé par la pollution et nous procurent de l’ombre ainsi que la fraîcheur. Pour lutter contre la dégradation des terres et des effets du changement climatique, les arbres sont une des solutions. N’Djamena n’est pas à l’ abri de la désertification, la destruction des arbres par l’homme et les effets du changement climatique qui sont des menaces réelles pour la ville », a-t-elle indiqué. La première magistrate de la ville de poursuivre que, la protection de l’environnement occupe une place de choix pour les hautes autorités de la République.
Ensuite, le ministre de l’Environnement de la Pêche et du Développement durable Dr Idriss Saleh Bachar, a martelé que le monde fait face aux défis écologiques, menaçant non seulement l’avenir des contemporains, mais également celui des générations futures. « Pour surmonter ces obstacles, il est essentiel que nous unissions nos forces et avancions vers un avenir durable et harmonieux », a-t-il dit. Il a rajouté que pour relever ces défis, le gouvernement s’est engagé en cohérence avec les Objectifs de développement durable (ODD) 2030 et agenda 2063 de l’Union africaine (UA) à renforcer les actions de lutte contre ce fléau afin de réduire leur impact.
Enfin, selon le Premier ministre Allah-Maye Halina, cette semaine de plantation d’arbres, entre aussi dans la droite ligne du programme politique du chef de l’État. « Lorsqu’on parle de la protection de l’environnement, il s’agit de protéger l’environnement, mais aussi la population tchadienne. Beaucoup de bienfaits des arbres ont été relevés. L’arbre est anti-pollution de l’air, il filtre le gaz carbonique et nous renvoie l’oxygène pur », a conclu le chef du gouvernement.
Riradjim Nadège