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La désignation des représentants de la presse au sein du comité d’organisation du dialogue national inclusif prévue la fin d’année ne fait pas  unanimité, ni consensus.  Certaines associations de journalistes et des patrons de presse se sont organisés en collectif pour contester la désignation de Djégoltar Armand, Président Directeur général (PDG) du Groupe Électron Tchad (ETV) comme leur représentant.

Pour participer au dialogue national inclusif prévu à la fin de l’année, 3 places ont été octroyées à la presse nationale. Mais le critère de désignation des représentants de la presse n’a pas fait l’unanimité. Certaines organisations, associations et patrons de presse organisés en collectif ne semblent pas d’accord sur la méthode de désignation et surtout contestent le PGD du groupe Electron Tchad comme leur représentant. Pour le PDG de Sahara TV Jansé Adoum Urbain, l’écrasante majorité des acteurs et associations de presse est surprise par la désignation de 4 individus en qualité de leurs représentants  au sein du comité d’organisation du dialogue national inclusif en vue. « Les gens se retrouvent entre amis en catimini à la maison de médias du Tchad pour désigner les gens qui ne représentent aucune entité et c’est dans ce sens nous nous sommes organisés en plateforme pour contester cette méthode », explique-t-il. M. Jansé estime que leur mécontentement se justifie par la désinformation, l’exclusion et le flou qui ont caractérisé toutes les démarches ayant abouti à cette désignation. Pour comprendre cette méthode, un collectif des organisations de la presse qui regroupe 10 signataires a envoyé une correspondance au Premier ministre de la transition, au président du CMT et au ministre d’État, ministre de réconciliation nationale et du dialogue. Il soutient que les autorités précitées ne sont pas au courant de cette désignation avant d’ajouter que même s’il y a désignation, il faut que ce soit dans la transparence et que toute la corporation doit être présente pour désigner leurs représentants. « Nous ne sommes contre personne, mais nous voulons que cela se passe dans les règles d’art », précise ce dernier, avant de dire qu’il faut quelqu’un de capable de défendre les intérêts de la presse tchadienne.

Toutefois, pour le PDG du groupe Electron Tchad, Djégoltar Armand, c’est avec crainte qu’il a accepté cette lourde responsabilité, compte tenu du contexte actuel. « C’est un honneur pour moi d’être désigné par le groupe des médias pour les représenter au comité d’organisation du dialogue national inclusif », déclare-t-il. M. Djégoltar promet de s’atteler à honorer cette confiance à ce mandat afin que celui-ci ne soit pas profitable à un individu ou un groupe d’’individu, mais à l’ensemble des médias et des journalistes. Pour ce qui concerne le critère de désignation, il souligne qu’il s’agit de désigner un représentant pour le groupe des médias et 2 représentants dans les commissions techniques. Selon lui, les critères de désignations sont fixés par le ministre d’État, ministre de la réconciliation et du dialogue, et ajoute qu’il faut déposer sa candidature et c’est ce qu’il a fait pour être désigné. S’agissant du collectif des organisations de presse qui conteste sa désignation, il indique que nous sommes en démocratie et qu’ils sont libres d’exprimer leur point de vue, et précise qu’il n’est pas le représentant des journalistes, mais qu’il est le représentant du groupe de la corporation des médias. Il explique que les journalistes sont représentés par le président de l’UJT, et note que le collectif est mal informé.

Une réunion est prévue éventuellement à la maison des médias avec toutes les différentes tendances de la corporation pour recueillir les avis de tout le monde avant d’aller au dialogue national inclusif.

Jules Doukoundjé

Le domaine de l’art est vaste. Il regorge plusieurs spécificités, dont les arts plastiques.  En 1976, Daribé Barandaya Brevet d’études du premier cycle tchadien (BEPCT) en poche, entre à l’école normale des instituteurs de Sarh. Il choisit la filière d’Art, puis se spécialise en art plastique. Qui est-il ? Ialtchad l’a rencontré à Sarh. Portrait.

Daribé Barandaya est un enfant issu d’une famille nombreuse. Il est l’avant-dernier des 21 enfants de son père, un ancien combattant. Il est Day, une ethnie du Sud Est du Tchad. Entré à l’école en 1960, il est le seul à réussir dans la famille. « Vous savez les études avant sont difficiles il faut être courageux. Les cours se déroulent le matin et le soir. Je me suis vraiment engagé et j’ai obtenu mon CEPET en 1966 et le BEPCT en 1971 », dit-il. Après le BEPCT, le fils de l’ancien combattant est admis à l’école normale des instituteurs de Sarh. « J’ai opté pour la section artistique. Cette section regroupait les jeunes venant de quatre coins du Tchad. Nous étions sept à être retenu par un couple blanc, Mme et Mr Duchêne ». Daribé Barandaya une fois les études terminées , passe son service militaire à Moussoro, dernière phase de formation, de 45 jours. Aussitôt, il est intégré, en 1976, à la fonction publique. « Entre temps lorsque vous sortez, dans le même mois on vous intègre à la fonction publique. D’abord, on vous affecte avant que votre intégration ne sorte. Je suis ensuite affecté au lycée de Dikoua Garandi de Doba et trois mois plus tard, j’ai eu mon intégration », affirme-t-il.  Au Lycée de Doba, il enseigne et suit en même temps les cours avec les élèves de la terminale. Il obtient son baccalauréat série A4 en 1984. Il s’inscrit à l’université de N’Djamena. « Mon ministère m’a accepté et de surcroît j’étais bénéficiaire d’une bourse de perfectionnement en Art en Allemagne. Et je me suis spécialisé en art plastique. À mon retour, j’ai été remplacé. Je suis reparti enseigner les Arts plastiques à l’école normale de Sarh en 1986 », dit-il. Daribé Barandaya, repart à Sarh à l’école Normale d’instituteurs pour enseigner cette fois, la couture de 1986 à 2012, année de sa retraite.

« Lorsque j’étais en service, je me disais qu’il fallait préparer l’avenir de mes enfants. Mais comment ? Alors j’ai projeté avoir un terrain et construire une école des arts et des métiers. Le projet je l’ai conçu et aussitôt s’en est suivi ma retraite et le ministère de la Formation professionnelle, des métiers et d’Art m’a autorisé à fonctionner. À l’heure où je vous parle, j’ai créé une école des arts et des métiers ».  Le technicien d’art plastique affirme qu’au Tchad, s’il fallait vérifier, à leur époque, il serait le seul à continuer ses études supérieures en art. selon lui, avec le BEPCT, certains ont abandonné l’art, d’autres sont devenus des surveillants d’écoles sans ambitionner de continuer dans leur métier. Ce fonctionnaire retraité de l’État a depuis 2012 une école privée d’Art et de métiers à Sarh. « J’ai un local à Kissimi dans le 6e arrondissement. L’école a démarré bel et bien en 2014-2015. Deux ans après, j’ai connu un accident qui a freiné un peu les choses. Cependant, je commence à me remettre déjà de ma santé, je préfère reprendre avec cette école. Tous les métiers du Tchad que vous connaissez sont enseignés dans mon établissement ».

« Le premier plaidoyer c’est dans la tête… »

Pour l’artiste plasticien, le plaidoyer se trouve d’abord dans la tête. « La main et le cerveau sont suffisants. Ce sont les premiers niveaux de plaidoyer à mon avis. Attendre quelque chose de quelqu’un retarde toujours les projets. Mais tout seul on n’aboutit à rien », dit le retraité. D’après lui, s’il fallait s’approcher des gens, il verra plutôt ceux qui s’y connaissent dans le métier d’art et qui peuvent lui être utiles. « C’est une école sérieuse avec plusieurs filières notamment, l’informatique bureautique, mécanique automobile, l’auto-école, la menuiserie, froid et climatisation, la couture, construction métallique, le bogolan (impression, décoration et teinture, c’est-à-dire des dessinateurs de textiles), l’élevage des petits ruminants, la culture maraîchère, la cinématographie, la danse et la musique ». Selon lui, le Tchad regorge de milliers de danses qui peuvent valoriser nos cultures. L’artiste dit suivre de près les jeunes recrûs de son école. « S’ils ont des problèmes, je les réoriente aussitôt pour leur donner une chance de réussite dans la vie », mentionne-t-il. Il y a également l’art culinaire (la cuisine et la pâtisserie). « Je suis marié père de 18 enfants, polygame ».

Très entreprenant, Daribé Barandaya a travaillé aussi comme chef d’arrondissement. « Je dispose tant d’autres projets que j’entends les réaliser si Dieu le veut et qu’il me laisse encore en vie. Il faut apprendre aux jeunes tchadiens les métiers. L’heure est à l’auto-emploi. Le meilleur dans la vie c’est de devenir son propre employeur. Il faut apprendre pour entreprendre », conseille le patriarche d’art plastique tchadien.

Moyalbaye Nadjasna

Le leader du parti Alliance nationale pour la Démocratie et le Développement (AND), Salibou Garba, a échangé avec la presse ce 05 aout 2021 à la Maison des médias du Tchad. Au menu, le processus de transition.

Le processus de la transition au Tchad suscite chaque jour des interrogations et des échanges entre différents acteurs. Ce jeudi 05 aout , Monsieur Salibou Garba, président de l’Alliance nationale pour la Démocratie et le Développement (AND), au cours d’une conférence de presse a qualifié de coup d’État la prise de pouvoir par la junte au Tchad. Selon lui personne ne dira le contraire à moins que, les concepts de droit et de la démocratie soient tropicalisés. Il rajoute par ailleurs que, le Tchad c’est la République du Gondwana, le pays du président fondateur, citant ainsi le chroniqueur de la Radio France Internationale (RFI), Mamane.

Le député Salibou Garba, indique que devant l’impossibilité, d’organiser une élection présidentielle, deux possibilités sont envisageables. Il cite l’intérim tel que prévu par la constitution dirigée par le président de l’Assemblée nationale ou son vice-président. Cette phase declare-t-il, outre la gestion des affaires courantes doit se consacrer à préparer après-intérim. Secundo, le président national de l’AND note la transition. Il explique que seules les forces vives peuvent conférer la légitimité bien évidemment à travers une rencontre suffisamment représentative. Pour déplorer le processus de la transition au Tchad, Salibou Garba souligne que la loi est mise à côté et la charrue est mise avant les bœufs. D’après lui, au Tchad, tout se fait à l’envers. Il précise en outre qu’une transition apaisée implique l’équilibre et la participation de tous, et renchérit ensuite que, la transition consensuelle intègre les avis de tous dans toute décision. Le président de l’AND souhaite que cette rencontre soit similaire à la conférence nationale souveraine.

Salibou Garba indique que, les points des sujets à débats et controverses sont : la révision de la charte de transition, la mise en place du Conseil national de transition(CNT) et le comité d’organisation du Dialogue national inclusif(DNI). Selon lui, la charte comporte assez de lacunes et précisément au niveau du préambule, il n’est pas fait mention de l’autorité qui l’a approuvée et adoptée. En plus, dit-il, la charte revêt un caractère dilatoire, l’objet de bras de fer engagé avec le Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine. Le président de l’AND plaide auprès de toutes les sensibilités qu’elles soient nationales ou internationales de saisir cette situation inattendue en opportunité pour arrêter le délitement sous toute forme contre les institutions étatiques. D’après lui, cela est possible si les uns et les autres cessent de penser uniquement aux avantages souvent illicites du pouvoir.

Les journalistes ont demandé à monsieur Garba s’il croit à la tenue des élections en 2022 ? Sa réponse est non ! Pour une bonne élection affirme-t-il, il faut un nouveau recensement général de la population, une révision de code électoral, une révision du fichier électoral électronique et réviser la charte des partis politiques.

Moyalbaye Nadjasna

Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de N’Djamena ces dernières semaines commencent à avoir des répercussions sur la santé des populations. Plusieurs centres de santé et hôpitaux enregistrent lors des consultations, de cas de paludisme, surtout chez les enfants et les femmes enceintes. Reportage.

Les centres de santé et les hôpitaux de la ville de N’Djamena enregistrent de plus en plus dans leurs services de consultations des patients souffrant de paludisme. Certains responsables de ces centres et hôpitaux appellent les populations à bien se protéger en pulvérisant leurs chambres et de dormir sous les moustiquaires imprégnées. Pour le médecin-chef de l’hôpital de l’Union, situé au quartier Chagoua, dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena, Dr Djimornan Djikiri, la saison des pluies est naturellement une période de moustique, c’est aussi la période où beaucoup d’hôpitaux font face à des cas de paludisme sous toutes ses formes. En ce qui concerne le taux de paludisme pendant cette période de pluies, le Dr Djikiri constate une flambée des cas de paludisme dans les hôpitaux et les centres de santé de la capitale tchadienne. Selon lui, cette flambée est liée aux inondations que connaît la ville de N’Djamena et que c’est le moment de reproduction du moustique anophèle femelle qui est le vecteur du paludisme. Le responsable de l’hôpital de l’Union indique que le paludisme est la première cause des hospitalisations dans cette structure sanitaire. Et les enfants et les femmes enceintes sont les plus touchés. Pour prévenir le paludisme, il exhorte les femmes et les enfants à dormir sous les moustiquaires imprégnées, avant de dire que si l’on ne fait pas la campagne de prévention, la situation risquerait d’être critique, surtout en cette période hivernale. Pour éviter que la situation ne soit pas maîtrisable, le médecin-chef de l’hôpital de l’Union compte lancer au courant de ce mois, une campagne de chimioprophylaxie saisonnière en faveur des enfants et surtout des femmes enceintes.  « Nous demandons aux parents de laisser les enfants prendre normalement les médicaments qu’on va leur donner pendant cette campagne de prévention », dit le Dr Djimornan Djikiri.

À propos de la prise en charge des femmes enceintes contre le paludisme, le jeune médecin souligne que la consultation prénatale permet à celles-ci de prendre le traitement préventif intermittent gratuitement. Il invite les femmes enceintes à se rendre dans les centres de santé et les hôpitaux les plus proches pour la consultation et de bénéficier gratuitement du traitement afin de réduire le taux de prévalence liée au paludisme. « Le taux de prévalence du paludisme chez les femmes enceintes et les enfants est en train de grimper, si nous ne cherchons pas de stratégies pour stopper, nous risquerons de nous retrouver dans une situation difficile à gérer, surtout quand le pique sera atteint en septembre et octobre », explique le médecin-chef. Il a toutefois révélé que, dans la structure qu’il gère, les services de consultation montrent que chaque jour, 50 personnes souffrent de paludisme et que la plupart sont des femmes enceintes et les enfants.

Au centre de santé d’Atrone

Au centre de santé d’Atrone, la situation semble plus compliquée. Le quartier Atrone de part, sa position géographique, est l’un des quartiers les plus inondés de la commune du 7e arrondissement. De l’avis du sage-femme et responsable du centre de santé, Mme Ndénam Irène, le paludisme est la première cause de mortalité chez les enfants de 0 à 5 ans.  Selon elle, ce taux est lié à la position même du quartier qui manque d’infrastructures telles que les canaux d’évacuation des eaux de pluie et surtout le niveau social des populations. La responsable du centre de santé d’Atrone soutient que la prise en charge des enfants et les femmes enceintes est gratuites et appelle aux parents de référer leurs enfants au centre de santé pour une meilleure prise en charge. Parlant de la disponibilité des médicaments contre le paludisme, elle explique qu’il n’y a pas de souci, mais que ce qui les préoccupe pendant cette saison des pluies, c’est la quantité insuffisante des TDR (le test de dépistage rapide).

Pour lutter efficacement contre le paludisme, surtout chez les femmes enceintes et les enfants, les autorités sanitaires devraient s’évertuer à mener une campagne nationale de sensibilisation pour la distribution et l’utilisation massive des moustiquaires imprégnées dans toute l’étendue du territoire.

Jules Doukoundjé

Le Tchad est entré dans une transition dirigée depuis, le 20 avril dernier par le Conseil militaire de la transition (CMT). La junte qui a pris le pouvoir après la mort du président tchadien, Idriss Deby Itno, n’a que 18 mois de transition et doit organiser un dialogue national qui aboutira à l’organisation des élections démocratiques, libres et transparentes. Qu’attendent les femmes? Seront-elles bien représentées lors de la tenue de ces assises nationales ? Ialtchad a rencontré une plateforme des organisations féminines CELIAF. Reportage.

Mme Yodamné Marie est la présidente nationale de la Cellule des liaisons des associations féminines (CELIAF). Selon elle, dans le processus de préparation du dialogue national inclusif (DNI), les femmes n’ont peut-être pas une grande influence dans la prise de décision en tant que telle. Toutefois, elle précise que ceux qui ont composé l’équipe qui doit préparer ces assises ont pensé quand même aux organisations des femmes et à aux organisations de la société civile y compris la CELIAF. « Des consultations ont été faites, nous y avons pris part et nous sommes impliquées. Mais ce que nous voudrons encore plus, c’est que les différentes corporations qui doivent prendre place à ces assises prennent en compte les femmes, syndicales, partis politiques, que la place réserve à la femme soit là. Pour le moment nous ne nous plaignons pas », reconnaît-elle.

La présidente de la CELIAF déplore que, sur toutes les organisations faîtières féminines simplement 5 places sont réservées aux femmes. D’après elle, si toutes ces faîtières voudraient être chacune à la table de préparation et ensuite à la table du dialogue, c’est insuffisant. « Nous sommes plusieurs organisations, mais celles qui ont été identifiées, sont celle dont leurs bases étaient autour de 14 et cela a fait que certaines faîtières ont cédé leur place à d’autres. Mais on ne sait pas ce qui va se passer. Toutefois, nous ne voulons pas faire la politique de la chaise vide », dit-elle. Madame Yodamné Marie, souhaite que sur les 14 grandes organisations qu’on leur donne 14 places et ce serait quand même généreux. Elle soutient que, si dans les sous-commissions thématiques si les profils des femmes répondent au travail thématique, il faudra qu’elles soient là. « Si nous ne sommes pas là, ce ne sont pas les autres qui vont parler en notre nom », lance-t-elle.

La présidente nationale de la CELIAF affirme que les femmes sont dans le processus de la préparation, mais elles exigent que les femmes soient aussi présentent lors des assisses pour qu’elles parlent des problèmes du pays et les problèmes des femmes. « Tous les Tchadiens ont les yeux tournés vers cet évènement qui va marquer un tournant décisif pour la paix au pays », affirme-t-elle.

Mme Yodamné Marie soutient que les femmes aujourd’hui, n’attendent pas à être positionnées. « Elles-mêmes se positionnent par la prolifération des organisations féminines. Elles ont pensé pour bien mener cette lutte, il faudrait se mettre en plateformes ou organisations faîtières. Chacune avec ses objectifs s’unifie pour défendre les causes féminines », explique-t-elle.

La présidente de la CELIAF plaide auprès des plus hautes autorités et attire leur attention sur la place des femmes, « tout ce que nous faisons, c’est pour la paix et nous croyons arriver aux résultats », conclut-elle.

Moyalbaye Nadjasna

Les candidats au baccalauréat session 2021 ont composé ce, 02 août sur l’étendue du territoire tchadien. Au Lycée de Walia, 9e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne, la série scientifique entame avec les matières littéraires. Mais le choix des surveillants a suscité des mécontents. Reportage.

97 022 candidats sur l’ensemble du territoire national composent le baccalauréat session 2021, ce 02 août. Mais ce matin, ce sont les candidats de la série scientifique qui ont entamé les matières littéraires notamment les épreuves de Français et de la philosophie en option. Au Lycée Walia, 9e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne, l’un des grands centres de composition, tout se passe bien. Selon la présidente du centre, Mme Yonaissem Laohonbé, le premier jour, les matières se passent d’une manière alternative et c’est la série D qui a commencé ce matin.  « Les étudiants sont sortis sourire aux lèvres. Nous pensons qu’ils ont compris le sujet peut-être », dit-elle.

Dans la cour nous avons rencontré quelques candidats. Elle, c’est Sopké Parfaite, « nous avons commencé avec l’épreuve de français, le sujet parle de côté négatif de la science, c’est abordable à mon avis. C’est ma première fois de composer. Je ne suis pas stressée dans, je suis tranquille et confiante », dit-elle. Un peu plus loin Madé Jean Aradé est aussi candidat, « nous avons démarré avec les matières littéraires notamment le français et la philosophie en option. Je ne me suis pas plaint. Si toutes les autres matières sont pareilles, l’espoir est grand pour la réussite », affirme-t-il. Nina Claudine, « j’ai opté pour le français, car j’ai trouvé le sujet de dissertation abordable. À ma compréhension, le sujet relève le progrès de la science, mais aussi de ses inconvénients. C’est pour la 2e fois que je compose le baccalauréat donc je ne suis pas perturbé. Il n’y a pas de soucis », dit-elle.

Le choix des surveillants

Au centre de Walia II, quelques mécontentements sont signalés à propos du choix des surveillants. Selon Monsieur Donald Bidjaweyé Kembey, chargé de revendications de la cellule SET du lycée scientifique de Walia, habituellement quand un président vient dans un centre, il s’appuie sur les enseignants qui sont sur place. Selon lui, il y a des établissements partenaires comme les privés lorsqu’ils envoient 50 candidats, ils ont droit normalement à un surveillant. « Cette année, un flou artistique a été organisé. Il y a un grand établissement privé qui a envoyé plus de 150 candidats et il n’a pas été représenté du tout. La présidente du centre s’est concertée avec le proviseur du lycée de Walia et un syndicaliste qui n’est pas le secrétaire du SET Walia », explique-t-il. Il relève par ailleurs, en précisant que, la sous-section SET de Walia n’a pas été impliquée dans le choix des surveillants, ce qui a causé des frustrations. Au lycée de Walia, poursuit-il sur les 42 enseignants ils ont choisi 16 dont 8 chargés de cours et 8 surveillants du lycée. « C’est un club de gens qui veulent se sucrer les doigts. L’ONECS insiste toujours sur le choix des surveillants et exige que ce soit les enseignants surplace. Ceux qu’ils ont parachutés ne sont pas tous des enseignants, ce sont leurs parents », dit-il furieux.

La présidente du centre de Walia II, Mme Yonaissem Laohonbé estime pour sa part que ce sont des gens malintentionnés qui s’agitent. « Nous avons travaillé et avec le secrétaire de la cellule de set et le proviseur. Ce sont eux qui ont fait leurs choix sur leurs enseignants qu’ils connaissent. Je ne peux pas entrer dans les détails, mais il y a 3 ou 4 personnes qui sont des instigateurs et se sont faits accompagner par des établissements privés très nombreux. On ne peut pas dans un examen prendre tout le monde, peu importe les moyens déployés. Ils ne devraient même pas faire de problème », confie-t-elle. Mais pour l’instant, tout est calme, dit-elle. D’après elle, cette année, les moyens sont limités à l’ONECS. Elle précise en outre que, l’ONECS leur a donné seulement 42 surveillants pour le centre et ils ne peuvent pas aller au-delà.

Le centre de Walia II compte 1523 candidats, 573 sont en série D et 950 en série A.

Moyalbaye Nadjasna

Le conseil des ministres du jeudi 29 juillet a adopté la feuille de route du gouvernement de transition. 129 actions sont prévues pour un coût global chiffré à hauteur de 841 milliards 29 millions de francs CFA. Me Théophile Bongoro, président du parti PRET analyse.

Axée sur trois points : le renforcement de la sécurité, l’organisation du dialogue national inclusif et le renforcement de l’administration, la feuille de route de l’équipe de Pahimi Padacké Albert présentée en conseil des ministres a été adoptée. Pour Me Théophile Bongoro, président du parti pour la République et l’équité au Tchad, l’ordre de passage de ces trois axes pose problème. « Il n’a pas été précisé quel point est prioritaire. Là je suis un peu déçu », lâche-t-il. Selon lui, le dialogue inclusif doit être la priorité du gouvernement de transition. Car, affirme-t-il, de ce dialogue découleront les deux autres points. Pour étayer son argumentation, le président du PRET explique que le dialogue va aboutir sur la réconciliation des forces armées. « Ce qui devait donner lieu à la compression des dépenses liées à la sécurité. Tout ça c’est pour parler de ces ressources que je trouve énormes, les 841 milliards. Parce que si la paix a été déjà obtenue, il n’est plus question d’investir dans le maintien de la sécurité », analyse-t-il. Poursuivant son raisonnement, Me Théophile Bongoro soutient que du dialogue découlera la mise en place de nouvelles institutions de l’Etat. « Il nous faut une commission qui devait réfléchir sur une nouvelle Constitution avec de nouvelles institutions afin que la démocratie puisse être vitale », souhaite-t-il.

Sur la tenue du dialogue inclusif, Me Théophile Bongoro affirme que sa réussite sera tributaire de sa bonne organisation. Raison pour laquelle il insiste sur les préalables. Dans la feuille de route, la période de novembre à décembre 2021 est consacrée au déroulement de ces assises. « Mais jusque-là le comité n’est pas encore constitué », rappelle le président du PRET. Ce qui, pour lui, risquerait de faire trainer les préparatifs. « Là nous sommes en hiver et les ruraux sont occupés avec les travaux champêtres. Alors qu’il est question de prendre les préoccupations de toutes les couches pour les convertir en projet de recommandation pour les assises », fait-il la remarque. Autre inquiétude qu’a exprimée Me Théophile Bongoro est l’imposition du gouvernement. « J’aurai voulu qu’on laisse au comité d’organisation la proposition du calendrier », souhaite-t-il. Peu importe. D’après lui, le tout c’est de donner la chance aux Tchadiens de se parler pour que définitivement il en résulte quelque chose de commun pour leur permettre de se sentir concerné par la chose publique.

Sur le respect de la durée de la période de transition qui est de 18 mois, Me Théophile dit ne pas se situer jusque-là sur le début de cette période exceptionnelle. « Le curseur des 18 mois de la transition prend effet quand : le 20 avril dès la mise en place du CMT ; du 2 mai à la mise en place du gouvernement ou c’est au sortir du dialogue ? », s’interroge-t-il. En attendant des réponses, le président du PRET estime  « qu’il faut laisser les gens s’organiser tout en leur disant que nous sommes tenus par un délai pour éviter que les choses soient bâclées. »

Christian Allahadjim

La Chambre nationale des notaires du Tchad a tenu son assemblée générale élective ce samedi à N’Djamena. Me Djomia Germain a été reconduit au poste de président de la Chambre.

C’est sous la pluie que les notaires du Tchad ont tenu ce 31 juillet 2021 leur assemblée générale élective. Celle-ci devait se tenir en avril, mais compte tenu de la situation politico-militaire, elle a été ajournée, a signifié Me Djomia Germain, président sortant de la Chambre des notaires.

Présentant le bilan des activités de son équipe, Me Djomia Germain s’est félicité de bien de réalisations durant les deux ans de mandat. Il cite entre autres l’atelier de formation et de relecture ou de validation des textes liés à la fonction du notaire, l’organisation de la 1re université du notariat tchadien, l’atelier d’harmonisation des textes notariés, l’institution de la carte professionnelle de notaire, l’arrêté portant réglementation des transferts de charge notariale, l’arrêté portant modalités de concours d’entrée dans le notariat, etc.  Il est pour lui d’indiquer que son équipe a été bien ambitieuse, mais la pandémie de la Covid-19 et les événements d’avril 2021 n’ont pas permis d’exécuter convenablement leurs programmes d’actions. « Qu’à cela ne tienne, nous félicitons de ces réalisations en si peu de temps », a-t-il exprimé.

La fin de mandat du bureau exécutif donne lieu à de nouvelles élections. Quatre postes sont à pourvoir. Candidat à sa propre succession, Me Djomia Germain a été réélu par acclamation. Me Mbaiaye Mesmin hérite du syndic ; Me Maxwell Toudjoum est désigné rapporteur et Me Zouadai Adamou s’occupera de la trésorerie.

Livrant ses premières impressions, Me Djomia Germain a déclaré que la priorité de la nouvelle équipe s’inscrit dans la continuité. « Nous allons continuer dans la même logique. Nous avons commencé avec des chantiers qui ne sont pas achevés donc nous allons nous atteler à les finaliser », promet-il. Me Djomia de promettre également de maintenir l’unité et la cohésion au sein du corps notarial.

Christian Allahadjim

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