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Dans la capitale tchadienne, N’Djamena, les chauffeurs de minibus communément appelé « Ha yiss », pour la marque japonaise Hiache, sont les mal-aimés des routes urbaines. Les gros-porteurs aussi. Ils sont accusés à tort ou à raison d'être à la source d'innombrables accidents de circulation. « Ils sont imprudents et ne maîtrisent pas le Code de la route », disent plusieurs Ndjaménois. Reportage.

Il est midi. La circulation est dense. Voitures et motocyclettes se disputent la chaussée. « La circulation à Ndjamena est vraiment un problème sans solution. Nous avons d'abord assez des minibus et les chauffeurs roulent à tombeau vitesse sans tenir compte des piétons et des mototaxi.  Déjà la ville est pauvre en matière d’infrastructures routières et l'incivisme des chauffeurs de minibus s'ajoute à cette misère », déplore Denkel Lareine , jeune étudiante en sociologie.

Abdoulaye Adoum Brahim est le secrétaire général adjoint de la Fédération Nationale des Syndicats de Transport Urbain et Inter Urbain du Tchad (FNETUIT) . Il affirme que la majorité de leurs chauffeurs sont  bien formés. « Ils sortent tous des auto-écoles après une bonne formation, d'autres sont recommandés par leur fédération. Ils maîtrisent très bien le Code de la route, mais souvent ils font exprès de ne pas respecter les règles. Dans le tas, il y a certains qui se lancent dans le métier clandestinement sans aucune notion du Code de la route et de la conduite ».
Les chauffeurs des minibus rejettent ces allégations. Ils soutiennent que l’État tchadien est contre eux. Moumine Saleh est chauffeur de minibus, « nous roulons doucement en respectant le Code de la route, mais les usagers de la route font ce qu’ils veulent sans laisser le passage. Quelques fois nous leur rentrons dedans sans notre volonté ».

Issa Hassan Issa est également conducteur de minibus.  « Je conduis depuis 1988, mais la conduite actuelle des usagers a changé parce les motocyclistes entrent en désordre dans la circulation sans respecter le Code de la route ». Selon lui, c’est la faute de l'État. Il rajoute, « nous les conducteurs de minibus, nous sommes vigilants. Nous gagnons notre vie sans chercher des problèmes  ».

Au sujet de la grille horaire de circulation des camions gros porteurs, M. Bourma le Secrétaire général de l'organisation de transporteur dit que leurs transporteurs circulent de 23h à 5h du matin. Ils suivent la voie normale avec un itinéraire allant du rond-point double voie en passant par le rond-point 10 octobre, rond-point Hamama jusqu'à rond-point du palais pour continuer vers la sortie nord de la ville de N’Djamena. Ceux qui circulent dans la ville sont des hors-la-loi. Ils se basent sur le poids de 6 à 10 tonnes, mais la capacité en tonnes est modifiée pour en faire des gros porteurs. Ils foulent au pied la décision les règles. Alors que la loi autorise que les vrais 4, 6 à 10 tonnes de circuler. Ces camions modifiés causent des problèmes, voire même des accidents de circulation.

Ousmane Bello Daoudou
Ano Nadège

Les bongorois accusent les travaux inachevés de la voirie urbaine de leur ville, Bongor, d’être à l’origine des inondations. Certaines rues comme l'avenue Maréchal Idriss Deby Itno et Général Routouang Yoma Golom sont inondées. Plusieurs victimes sont cloîtrées chez elles. Elles ne vont pas au travail, elles surveillent la montée des eaux et craignent que leurs maisons s'écroulent. Ialtchad presse a baladé son micro pour recueillir leurs réactions.

M. Daouda Ousmane est un commerçant de la ville. Il affirme,  « ça ne va pas, avec ces travaux inachevés qui empêchent nos clients de venir acheter nos produits, nous sommes des pères de famille. Pour les eaux de pluie, si le fleuve Logone monte, elles suivront leur ancienne trajectoire de canalisation. S'ils ne pouvaient pas finir ces travaux à temps, ils devaient laisser une autre entreprise exécuter les travaux dans le délai imparti. Nous demandons à l'État de faire pression pour achever ces travaux. Et nous laisser en paix ».
M. Adam Mahmoud est un résident. Il soutient,  « les travaux de la voirie urbaine de Bongor ont commencé en suscitant  de l'espoir, mais ils ont arrêté un moment et repris avec des dégâts. Ils ont creusé les canalisations sans les achever. La saison de pluie est arrivée. Voilà tout est inondé, les habitants ne peuvent pas circuler. L'État doit trouver une solution ».

M. Balama Jacques, un autre résident dit, « il faut qu'ils offrent la possibilité de passage aux personnes, aux engins et autres. La saison de pluie est à son commencement que nous sommes déjà sous les eaux. Que serons-nous aux mois d'août et septembre ? Nous exigeons à cette entreprise de trouver une solution urgente pour éviter une éventuelle catastrophe. Et l'État doit dire à l’entreprise contractante d'achever rapidement les travaux ».

Propos recueillis par Ousmane Bello Daoudou

Dans un point de presse organisé ce mercredi, le comité de crise de l'Office Nationale d'Appui à la Jeunesse et aux Sports (ONAJES) a exprimé son mécontentement face au projet de la loi qui dissout l’institution.

Les représentants du comité disent exprimer leur ras à bol à la suite à la décision du gouvernement. D'après le comité, la loi portant dissolution de l’ONAJES a été adoptée le 20 juin 2024. Et a mis un terme aux contrats 240 employés sans préavis.

D'après le porte-parole du comité, M. Dikoua Innocent , le comité a travaillé  avec le ministère de tutelle afin de  trouver une solution, mais les efforts déployés sont restés sans suite favorable. « Le ministre n'a pas consenti à la fiche qui a été envoyée par le comité ni à la demande d'audience après 10 jours d'attente », a-t-il déploré.

Le personnel refuse de travailler avec la commission créée par le ministère de la Jeunesse et de sports jusqu'à clarification sur les missions réelles de cette commission. Ils réclament du gouvernement le paiement intégral des droits sociaux du personnel, le paiement de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS ) des cotisations sociales logées au Trésor public, ainsi que  le recrutement à la fonction publique de tous  les agents contractuels.

Ano Nadège

Au marché de Dembé, dans le 6e arrondissement de la ville, le marché a débordé ses limites pour occuper la voie publique. Pourquoi commerçants, détaillants, petits revendeurs insistent-ils à occuper la voie publique?  Reportage.

La grande voie publique de circulation est occupée par les vendeurs. Ce sont pour la plupart des « débrouillards », « survivons en occupant la grande voie publique du marché pour vendre nos marchandises et trouver quoi mettre sous la dent », disent-ils. Chaque jour, ils sont renvoyées mais ils reviennent toujours. Contactée par la rédaction, la mairie du 6e arrondissement refuse de se prononcer. Quelques commerçants ont accepté de le faire.

Fatimé est commerçante. Elle soutient, « on a pas un autre lieu sûr. Il faut que l'État nous trouve un autre endroit exact pour qu'on fasse notre marché par exemple, nous qui vendons les nérés, on devrait avoir notre lieu spécial, ceux qui vendent d'autres choses également. Donc quand les agents de la  mairie arrivent, ils arrachent nos marchandises et parfois les renversent. Il n’y  a pas un autre endroit pour vendre nos produits ».

Letia, une autre femme commerçante se plaint, « on n’a pas de place pour vendre nos marchandises. L'État doit nous trouver un lieu pour qu'on puisse continuer à se débrouiller. La mairie nous dérange beaucoup, on ne sait pas là où aller. Avant on était là où construit ce mur, on a été chassés. Ce n’est pas facile pour moi qui a des enfants. Je suis obligée de venir sur la grande voie pour vendre mes produits ».

Une femme commerçante presque en pleurs raconte,  « Ici les agents de la mairie nous renvoient, au bord de la voie bitumée, il n’y a pas de place. On est obligé de venir s’installer ici  pour vite vendre nos marchandises. Au bord de la voie bitumée, les clients passent, ils achètent vite nos marchandises ».

Nadège Riradjim

Quelques jours après l’opération déguerpissement par la mairie central de N’Djaména, la capitale tchadienne, publics des commerçants et les vendeurs installés de manière anarchique sur les voies publiques, les  vendeurs disent être des victimes. Ils jugent cette décision inopportune. Reportage au marché « Garr Tigo ou marché Dubai ».

Il est 13h passé au marché Dubaï appelé communément Garr Tigo ce 9 juillet 2024, vendeurs et  commerçants sont aux guettent les clients malgré l’opération qui les a délogés il y a un mois. Leurs marchandises en mains ou dans des emballages, ils sont aux aguets comme des fauves et bondissent sur leurs clients en proposant des appareils électroniques.

L'ambiance n’est plus la même après le passage la destruction des boutiques. Certains vendeurs et intermédiaires sont assis sous l'ombre des arbres, méditent sur leur sort.  Les autres sont debout produits en main interpellant les passants sur la route et le trottoir.

Un des responsables du comité de crise a indiqué, sous le sceau de l’anonymat, « une seule personne est à l’origine de notre malheur. Il se croit tout permis. La cause  de notre  déguerpissement est la non-location de sa propriété due à sa proximité du lieu avec le marché. Cette personne a utilisé son pouvoir pour nous renvoyer. Les autorités nous ont proposé deux sites, mais jusqu'à présent, nous ne sommes pas fixés » , dit-il. La même source affirme que l’espace leur a été attribué par campus France, l'une des institutions de l'ambassade de France au Tchad.

Le responsable  du campus France, Cliff Oulatar dément ces informations, « ces personnes se sont installées bien avant notre arrivée ici. Nous n’avons jamais autorisé ces vendeurs à occuper cet espace ». Mais qui a alors attribué cet espace ? La question taraude l’esprit des Ndjaménois. Les vendeurs affirment «  nous payons régulièrement nos impôts et taxes à la mairie ».
 
La Mairie a-t-elle abusé des commerçants. Sur le terrain, la rédaction a constaté que  certaines boutiques qui respectant les normes ont été également fermées. Le comité de crise réclame la réouverture de ces boutiques. « Malgré nos rencontres avec les autorités notamment le maire de la ville, la gouverneur, le ministre de la Communication et le Premier ministre, rien n’a été fait. Nous  demandons au gouvernement de revoir cette situation.  C'est grâce à ce business qu'on nourrit  nos familles », se plaignent-ils.

Nadège Riradjim & Ousmane Bello Daoudou

L'Avenue Mgr Mathias Ngarteri plus connue sous le nom de « axe CA7 », une des rues les plus mouvementées pour ses bars au son de musique incessante est désormais calme. La Mairie de la capitale tchadienne, N’Djamena, a lancé une opération de démolissage des hangars qui débordent sur les trottoirs.  Une opération mal vécue par les tenanciers des bars et les boutiquiers. Elle est, par contre, applaudie par les résidents. Reportage.

L’ avenue est méconnaissable tous les vérandas des bars, des boutiques sont détruits, regret et désolation se lisent dans les regards des jeunes entrepreneurs, des promoteurs et des clients ces petites PME détruites. Une des raisons avancées par la mairie : installation sur les trottoirs et chaussées. « Les autorités disent nous avoir  informé deux semaines en avance, mais cela est archi faux. Nous avons été avisés de quitter les lieux il y a à  peine 3 jours. Et ils débarquent subitement et se mettent à casser des boutiques et bars dans un désordre effrayant. Ce n'est pas vraiment juste. Il fallait qu'ils soient présents d'abord pour nous les jeunes entrepreneurs. Aussi, nous souffrons à entreprendre et l'État tchadien est devenu notre ennemi. L’État nous ont refusé l'accès à la fonction publique et maintenant ils nous interdissent d’entreprendre. Nous vivons dans un pays de m.. », déplore un jeune entrepreneur sous le sceau de l’anonymat.

Par contre, M. Mbaiasem François, un résident du quartier est très heureux, il remercie la Mairie « merci aux agents de la Mairie parce qu'ils sont venus délivrés cet axe que je qualifie personnellement de Sodome et Gomorrhe. Cet axe est livré aux pratiques sataniques si je peux me permettre, cet endroit est devenu le symbole de la dépravation des mœurs. Les filles s'habillent très mal et sont presque des ivrognes. Et comme cela ne suffisait pas les clients stationnent les motos, les véhicules en désordre  et bloquent les passages »,

Une jeune dame dans la trentaine dit être très contente au sujet des déguerpissements sur l'axe CA7, mais pour d’autres raisons, « depuis que l’opération de démolition a commencé, j’ai mon homme à mes côtés la nuit. Il rentre toujours avant 20h. Il est toujours à la maison même les week-ends. J’en profite vraiment. Une fois de plus merci à la Mairie ».

Nadège Riradji
Ano Nadège

Depuis un peu avant les premières pluies, la mairie de la capitale tchadienne, N’Djamena et ses différents arrondissements se sont activés à curer les caniveaux pour permettre le drainage des eaux des pluies. Mais le travail reste souvent inachevé et devient un problème sanitaire. Reportage.

Chaque année les eaux de pluie inondent N’Djaména. Un problème récurrent qui cause des dégâts. La seule solution pour remédier à la situation est le curage des caniveaux, mais il faudra, affirme un n’djamenois, « que le travail soit bien fait. Et que les citoyens aussi aient beaucoup de civisme afin de ne pas boucher les canaux sinon cela crée d’autres problèmes».

Selon des sources médicales, des caniveaux bien nettoyés permettent non seulement l’évacuation des eaux de pluie, mais préviennent des maladies. Docteur Alladoum Bienvenu, médecin généraliste à la clinique Mélina, affirme « curé le caniveau c'est rendre sain son environnement, c'est prévenir aussi des maladies. L'acte de la mairie de N’djaména est louable. Nous les encourageons à curer de temps en temps ces caniveaux ».

Dans la plupart des quartiers de la ville, les caniveaux sont curés, mais les déchets ne sont ramassés à temps. Pourtant, il est écrit dans le cahier de charge de la mairie et les sociétés en charge du curage de curer tous les endroits, attendre 24h pour ramasser les déchets et les envoyer aux dépotoirs. Mais constat fait sur le terrain le délai de ramasser n’est pas toujours respecté, « ils curent et ils laissent les déchets aux  abords des caniveaux. Ces déchets auront des impacts négatifs sur la santé du public. Ces déchets dégagent des odeurs nauséabondes et peuvent provoquer des allergies respiratoires et contaminer les aliments qui seront ensuite consommés par le public ».

Un résident du quartier Chagoua, sous couvert de l’anonymat, affirme que la population joue aussi un rôle négatif dans le curage des caniveaux. Il soutient, « nous avons une population incivique. La Mairie cure et les résidents déversent leurs saletés dans les caniveaux déjà curés ». Face à cela, il faut que les autorités publiques sensibilisent la population au respect de la règle d’hygiène, peste le résident.

Ano Nadège

111504 candidats repartis dans 421 centres sur l'ensemble du territoire composent le Brevet d'Étude Fondamental (BEF) depuis le lundi 1er juillet. Plusieurs centres ont accueilli cet examen.  La rédaction s’est rendu dans le centre Lycée Félix Éboué. Reportage.
Le président du centre d'examen du lycée Félix Éboué M. Mamangana François Varaye  affirme « nous sommes à la fin de la troisième journée, tout se passe bien nonobstant les difficultés liées aux matériels d'organisation. Mais ces difficultés ont été surmontées grâce au dynamisme de chacun. »
Toujours selon le président, pour certains matériels le centre est obligé d’acheter, ils soutiennent n’avoir pas pu trouver d’autres matériels. Pas de problème majeur dans le déroulement des épreuves, « jusqu'à là on a pas eu de cas majeurs, sauf celui de communication au téléphone ».
Le centre de Félix Éboué compte 519 candidats. Le jury a retenu la proposition de chaque chef d'établissement par rapport à l'effectif de candidats au lycée Félix Éboué 1, le lycée Félix Éboué 2, le collège Bambin et le collège, assemblée chrétienne.
Une candidate rencontrée sur place raconte, « j’avais peur des épreuves du 3e. Et cela a été dur pour moi sinon ça s’est bien passé avec les surveillants ».

Nadège Riradjim

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