mercredi 27 novembre 2024

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Le 20 août prochain, une autre date pour le dialogue national inclusif (DNI) au Tchad. L'Enseignant-Chercheur le Professeur Avocksouma Djona, président du parti « Les Démocrates » estime que cela n'a pas été toujours  fait dans les règles de l'art. Pour un dialogue plus inclusif et souverain, il faut selon lui, une Commission paritaire pour définir la méthodologie de participation.

 L'Enseignant-chercheur, prof Avocksouma Djona lors d'un entretien lundi 18  juillet, observe que c'est exactement quinze (15) mois et rien n'a été fait. À son avis, le Conseil Militaire de la Transition (CMT) n'a pas été efficace. Pour lui, un dialogue ne peut être souverain que si les deux parties décident ensemble de son Agenda. « Aujourd'hui, il se passe qu'ils veulent fixer de façon unilatérale, toutes les dates. Ils n'ont consulté personne pour arrêter la date du 20 août 2022. Par deux fois ils ont fixé des dates qu'ils n'ont pas pu respecter et cette fois encore, ils décident seuls. Comment les gens vont les prendre au sérieux », affirme Avocksouma Djona. Le président du parti « Les Démocrates », estime que les propositions qu'ils ont faites au CMT n'ont pas été prises en compte.

Prof Avocksouma rappelle qu'ils ont suggéré la mise en place d'une commission paritaire entre CMT et eux. Ensemble, dit-il, ils pouvaient s’asseoir et monter l'Agenda du DNI. Selon l'Enseignant-chercheur, on ne peut pas aller au Dialogue sans savoir ce à quoi on va parler. « C'est exactement ce qui s'était passé à Doha à Qatar. Il faut nécessairement un préalable à travers une commission paritaire pour définir la méthodologie, voir à charge et à décharge les conditions sereines de travail. Une telle démarche va aboutir à des critères crédibles pour la participation au dialogue », signifie le leader politique. Le chef du parti Les Démocrates renseigne que dans deux jours, le gouvernement va fixer la liste des gens qui vont prendre part au DNI. Voilà tout se fait toujours de façon unilatérale, regrette-t-il. Avocksouma Djona se demande quelles vont être les garanties pour le bon déroulement de ce dialogue.

Le politique relate qu'un gouvernement de la transition ne peut pas être juge et partie. D'après lui, les autorités de transition doivent être au-dessus de la mêlée. « Tel que c'est parti, on va se retrouver face à des gens qui n'ont pas de profils nécessaires qui vont venir dialoguer des choses qu'ils ne connaissent pas. Pour n’aboutir à rien sinon exactement à ce qui est arrivé à Doha d'où les gens qui n'avaient pas de qualificatifs sont allés pour brouiller les cartes », s'inquiète-t-il.  Le président du parti les Démocrates rappelle qu'il ne coûte pas au gouvernement de transition de mettre cette commission paritaire sur pied. Wakit Tamma, l'UST, le Groupe de Réflexion d'Appel du 1er juin, les cadres d'une Nation pour tous, les cadres du parti les Démocrates constituent une majorité civile signifie le politique. Selon Avocksouma Djona, si le gouvernement ne veut pas la paix, il va seulement récolter ce qu'il sème. Il souligne qu'on ne peut qu'avoir dans la tête que tout peut s'obtenir que par les armes. On aurait tort, dit-il, de le penser ainsi. Le peuple soutient-il, a son mot à dire et ils sont avec ce peuple. « S'ils n'arrivent pas à faire de telle sorte que les politico-militaires viennent, autrement c'est de les renvoyer  encore à la guerre. Or nous ne voulons plus la guerre. Les gens qui ont doubles nationalités vont peut-être partir, mais nous autres, c'est notre pays, nous n'allons nulle part », confie l'Enseignant-chercheur. Il y a encore du temps à rectifier le tir, déclare Avocksouma Djona. À en croire l'homme politique, ils sont disposés à répondre à toutes les sollicitations du gouvernement même à cette fourchette du temps. Car rajoute le politique, ils ont a priori, toutes les propositions requises pour un bon DNIS. « Nous les attendons, s'ils sont prêts, nous allons travailler avec eux, s'ils ne le veulent pas, nous allons travailler pour le Tchad d'une autre façon », indique le président du parti les Démocrates.

Moyalbaye Nadjasna

Les bouillons culinaires ou épices sont incontournables dans la plupart de plats tchadiens, mais sa consommation ou sa surconsommation pose problème de santé à l’organisme. Malgré les sensibilisations et les études qui ont montré le côté néfaste du bouillon chimique, le choix de ce produit va croissant. Le bouillon comme les grains de nérés (dawdawa) semblent revenir en force dans le panier de la ménagère, grâce à la sensibilisation des vendeuses de ces grains. Reportage.

Les grains de Nérés sont des matières organiques d’origine végétales parfumées et piquantes qui relèvent le goût des aliments ou d’une sauce. Pour se passer du cube Maggi, certains consommateurs portent leur choix sur le « dawdawa » et le sel naturels. Ces grains sont aussi utilisés pour des soins pour soulager le rhumatisme, selon les vendeuses sur la place du marché.

Selon Marte Dénémadji, les grains de nérés appelés dawdawa sont des bouillons utilisés et consommés par ses grands-parents jadis quand il n’y avait pas encore de produit chimique comme les cubes magies. Et ils ne se plaignaient guère. Ils cultivaient eux-mêmes ces plantes pour en consommer, c’est avec le temps qu’ils ont commencé à le commercialiser. « Les grains de nérés peuvent aussi remplacer la viande ou les poissons dans la marmite. Si je n’ai pas de pattes d’arachide, je m’en sers de ce grain comme la patte et j’obtiens à peu près la sauce que je voudrais. Depuis que j’ai commencé à consommer le cube Maggi, je commence à sentir les maux au niveau de jambes, je sais que c’est nuisible pour la santé, mais je consomme quand même. Cela fait 20 ans que je consomme le cube Maggi et les grains de nérés en même temps, j’ai voulu cesser, mais les enfants refusent de manger sans le cube donc j’étais obligé d’utiliser les deux ingrédients. À 50 FCFA tu as de l’arôme naturel sain et de qualité », explique-t-elle.

Les grains de nérés après leur cueillette sont bouillis et séchés avant d’être utilisés comme bouillon. La plante de ces grains pousse généralement au sud du Tchad, c’est une plante qui a beaucoup de vertus.

Pour Solmem Marine Baysegoum, vendeuse et consommatrice de grains de nérés, il faut une sensibilisation de masse pour que les femmes connaissent l’importance du « dawdawa », certaines femmes pensent ce produit naturel n’est pas un bon ingrédient à cause de son odeur désagréable. « La majorité de femmes N’Djamenoises ne savent pas l’utiliser. Mais pour le bon fonctionnement de mon commerce, j’étais obligé d’adapter une stratégie de communication, donc j’ai commencé à demander toute cliente qui vient acheter chez moi du poisson sec ou fumé quelle sauce elle voudrait préparer? Si elle me répond, je lui propose de prendre un sachet de « dawdawa » gratuitement, parfois elles refusent de prendre, mais j’insiste pour qu’elles prennent pour goûter. Ensuite, je leur explique et leur montre son utilisation. Au fur et à mesure que je donnais, elles reviennent prochainement acheter et y’ a même certaines qui me remercient pour mon conseil », dit-elle.

À côté il y a l’étale de Mme Yolande vendeuse, elle aussi, de poissons fumés affirme,  « je mettais 3 à 5 cubes dans ma cuisson, mais heureusement j’ai eu la chance d’avoir une voisine infirmière retraitée qui m’a éveillé avec ses conseils sur les dangers du cube Maggi. Elle  m’a donné l’exemple de sa sœur qui est morte de cancer dû à la consommation du cube Maggi. Grâce à elle j’ai diminué ma consommation ».

Selon plusieurs spécialistes, pour une bonne santé, épanouie, le choix de consommer des produits locaux et naturels est sage.

Maryam Mahamat Abakar

Il s'est tenu ce matin 18 juillet 2022 un atelier de formation sur l'analyse de la situation sur la sécurité alimentaire au Centre d’Étude et de Formation en Développement (CEFOD). L'atelier est organisé pour le Système d'information sur la sécurité alimentaire et alerte précoce (SISAAP) avec l'appui technique et financier d'Oxfam, CILS, Save the children, etc. Reportage.

Lancé officiellement ce matin au CEFOD, l'atelier de formation des membres de la cellule nationale d'analyse sur la version 2.0 du cadre harmonisé certifiant niveau I va durer 5 jours. Pour Mounira Abdoulaye Affadine, technicienne de cette organisation indique que le Système d'information sur la sécurité alimentaire et d'alerte précoce (SISAAP) est une institution sous tutelle du ministère de l'Agriculture. Elle souligne que le cadre harmonisé est un outil fédérateur qui permet d'analyser la situation alimentaire et nutritionnelle des ménages. Madina affirme que cette organisation a été adoptée par le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS). Elle regroupe plusieurs États de l'Afrique de l'Ouest, Centrale, de l'Est, notamment le Tchad. Madina Abdoulaye Affadine relève que la formation des membres de la cellule nationale d'analyse sur la version 2.0 du cadre harmonisé certifiant niveau I a pour objectif de renforcer la cellule des rôles de pôles des experts analystes au niveau national. « Les participants seront dotés des outils d'analyse et seront évalués afin d'être certifié niveau I », a-t-elle dit.

Par rapport à la situation d'insécurité alimentaire au Tchad, elle fait savoir que le SISAAP effectue deux fois par an des analyses. L'un fait à la période post agricole soit le mois de novembre et une seconde au mois de mars qui consiste à réévaluer la situation, a-t-elle martelé. La technicienne confie que cette année, ils ont alerté le gouvernement depuis le mois de novembre dernier. « Avec le dérèglement climatique comparativement à l'année dernière, il est enregistré une faible pluviométrie. Il est aussi constaté une baisse de production céréalière et également la faible disponibilité de pâturage pour les animaux », dit-elle. Les autorités tchadiennes ont été alertées que la situation de la sécurité alimentaire allait de mal en pire a-t-elle relevé. Elle ajoute que rien n'a été fait du côté de décideur. « En mars dernier, nous avons confirmé qu'il y a plus de 1.000.700 personnes sont en insécurité alimentaire et si rien n'est fait sur le terrain, surtout pendant la période de soudure (juin, juillet et août), la situation allait être préoccupante », a-t-elle déclaré. Madina ajoute qu'au mois de mars dernier, la situation s'est encore empirée. Au vu des analyses fournies par le SISAAP, le gouvernement de transition a décrété une urgence alimentaire et fait appel aux partenaires afin de venir en aide aux personnes en situation d'insécurité alimentaire et nutritionnelle dans l'ensemble du territoire national, a-t-elle conclut.

Signalons que cette formation consiste à outiller les participants à élaborer des analyses et proposer des solutions pour lutter efficacement contre l'insécurité alimentaire au Tchad.

Abderamane Moussa Amadaye

Il n’y a pas que les mots pour s’exprimer, pour communiquer diraient les communicants. Certains utilisent la parole. D’autres des gestes. Et d’autres, plus originaux, utilisent les couleurs, la peinture pour s’exprimer. Arnaud Maksia Kississou est de cette catégorie. C’est un jeune peintre arrivé à ce métier par curiosité. Et a été happé par cette passion. Qui est-il ? Pourquoi a-t-il choisi cette mode d’expression ? Quel est son parcours. Entrevue.

Question directe Arnaud, qui vous êtes ? Votre parcours, comment êtes-vous arrivé à la peinture ?

Je suis Arnaud Maksia Kississou je suis diplômé de l’institut des beaux-arts, de l’École de Beaux-arts de Yaoundé 1 du Cameroun. J’ai ma licence en histoire de l’art et art plastique et je suis en face de la soutenance de ma mémoire en art plastique en master 2 à l’université de Yaoundé. Je suis donc artiste plasticien. Alors qu’est qu’un artiste plasticien ?  C’est celui ou celle qui a pour métier de faire de la peinture, du dessin, de la sculpture, de l’art contemporain. À travers la peinture je m’exprime en tant qu’artiste.

Quand est-ce que vous avez commencé à vous intéresser à ce métier ?

Depuis le collège et le Lycée, j’ai été très séduit par le métier artistique. J’étais passionné par les peintures, les dessins. Avec un père architecte, même s’il ne pratique pas ce métier, il y a un peu de l’art dans l’architecture et une maman couturière ça aide un peu. Je m’inspirais de mon milieu et c’est mes sources d’inspiration. Je copiais aussi chez les grands artistes tchadiens comme Mahamat Djimadibeye et beaucoup d’autres. J’ai commencé par là avant ma formation. Je me suis dit pourquoi ne pas être formé dans ce domaine, être professionnel et représenté le Tchad dans certaines instances. J’étais en deuxième année de sociologie et je dessinais sur le banc et mon professeur. Un jour, il me dit. Pourquoi tu n’es pas allé dans une école d’art ? En 2014, j’ai commencé mon parcours professionnel artistique, les parents n’étaient pas d’accord, mais c’est ce que je voulais faire. Ils ont fini par accepter mon choix cela m’a donné de force.

Si vous définissez l’art plastique, c’est quoi ?

C’est donné de la forme, modelé à travers la peinture à travers le dessin la sculpture, la céramique, etc. Je me suis spécialisé en peinture et sculpture. Je fais aussi la picto sculpture. C’est un procédé qui consiste à faire de la sculpture et de la peinture. On peut soit sculpter et peindre ou peindre et faire de modèle, de relief il est un mélange de peinture et de l’image. La sculpture taille donne de la forme à travers un support afin de passer un message.

Quel message transmettez-vous via la peinture ?

 À travers ma peinture j’aborde beaucoup de thématiques : le social et l’actualité. Par exemple le mariage dans toutes ses formes, l’exode rural, la scolarisation de femmes, le problème de migration. Pourquoi les jeunes Africains sont portés vers l’exile, le chômage, etc. Ça fait 2 ans et demi que je suis rentré au pays, je continue mon cursus en ligne déjà à travers la peinture. J’ai mon label qu’on appelle « black panther » pour imiter un peu Aimé César, mais quand je travaille, je crée une œuvre artistique sur l’actualité, le spectateur doit être à mesure de se reconnaître et communiquer avec l’œuvre. À défaut de prendre le micro pour chanter ou faire du cinéma, je m’exprime à travers les couleurs quand je vois du vert c’est le calme, le rouge, le rose, le blanc sont de couleurs chaudes. L’art pour moi c’est plus qu’un métier, c’est une passion. La peinture, c’est ma respiration, quand vous arrivé chez moi tout est peinture.

Comment choisissez-vous vos peintures et ses couleurs ?

Le choix de couleur de la peinture dépend de mon humeur, parfois je peux me réveiller content alors j’envoie de la couleur vive et si je me lève triste j’utilise les couleurs sombres. Mais arrivé à un moment je me suis dit que je sois content ou pas, je travaille avec une certaine idéologie. La peinture c’est la science. Je fais de la peinture mon credo pour un meilleur mode de vie. J’utilise la couleur pour la psychologie de la personne, par exemple je choisis un artiste musicien et je le peins avec des couleurs qui correspondent à son comportement. Il y a des couleurs chaudes et de couleurs froides, elles varient selon l’état d’esprit de la personne (captivant et apaisant).

Il y a-t-il une température idéale pour peindre ?

Tous les artistes du temps ont peint avec la lumière du jour. Pour mieux peindre, on choisit la lumière du jour, on peint dans des endroits comme le hangar, le jardin, on peut peindre dans un studio très beau comme celui de IalTchad Presse, le studio Saleh Gaba, un artiste de votre métier, le journalisme. Par exemple, il y a certain détaille, c’est-à-dire on ne peut pas faire dans la nuit avec la lumière électrique. Il y aura de la lumière dans la couleur. Moi je travaille avec la lumière ambiante jusqu’au petit matin.

Avez-vous déjà participé à une exposition des arts plastiques ?

Oui en deuxième année avec des étudiants d’arts plastiques au Cameroun. Il est impératif de montrer, d’exposer son travail à la fin de la deuxième année, j’étais le seul tchadien c’était une exposition collective. J’ai aussi fait d’autres expositions toujours au Cameroun. A mon actif j’ai 4 expositions. J’ai présentement un projet pour faire des expositions solos à l’étranger ou même collectives. Ici au pays je n’ai pas encore eu la chance de faire mes expositions seulement un petit show lors de l’évènement « Youth Connect ». J’étais très content de partager cette expérience, sinon zéro expo au Tchad.

Avez-vous vendu beaucoup de tableaux jusqu’aujourd’hui ?

C’était au Cameroun, j’ai offert un petit tableau en miniature à un directeur tchadien au Cameroun et bizarrement il m’a invité à la maison et parmi ses invités il y avait le petit fils de Momet Gandji à qui mon tableau a beaucoup plus, il a demandé à partir avec en Inde et le directeur dit « comme c’est mon petit qui l’a peint, il peut m’en faire un autre » ce fut un plaisir même si je n’ai pas reçu d’argent. J’ai fait un tableau de Casimir Ningar, quand il a vu il était content et m’a fait un chèque de 15000 Fcfa, c’est l’un de tableaux le plus chers que j’ai vendu au pays sinon à l’étranger j’ai pu même vendre à 200 et 25 0000 Fcfa. J’ai vendu presque une vingtaine de tableaux justement. J’ai beaucoup de projets et le manque de financement qui retarde de la réalisation de ces projets.

Avez-vous un galeriste ?

Non je n’ai pas de galeriste, ce qui est vraiment dommage. Tout récemment j’ai appris qu’il y a une galerie qui vient d’être créée en partenariat avec l’Institut Française du Tchad (IFT), qui est situé au quartier Abena. Bien que ce n’est pas quelque chose de grand, mais ça peut aider. Je pense faire ma propre galerie pour exposer les œuvres de tous les artistes, créer un espace d’exposition, de diffusion, de promotion et de valorisation parce que je suis arrivé à un constat selon lequel au Tchad, il n’y a pas d’École d’art digne de nom.

Quels sont vos autres hobbies à part la peinture ?

 J’aime beaucoup voyager, aller au cinéma et j’adore écouter de la musique, je fais de freestyle. Au Tchad il n’y a pas vraiment une institution qui réunit l’art c’est écœurant, ce qui fait que les œuvres ne sont pas valorisées. L’IFT est devenu le seul lieu de pèlerinage des artistes où ils peuvent  diffuser leurs œuvres dignement. Pourtant, il existe un ministère chargé des artistes et de leurs œuvres. C’est vraiment lamentable. En 2015 à Yaoundé, l’enseignant nous a donné un exercice à sculpter, on doit acheter une igname et donner la forme à cette igname. J’étais dans ma chambre et je me demandais où est ce que je peux trouver igname puisque je n’ai pas d’argent pour acheter alors j’ai pris le savon qui était sur la table, je me suis dit en tant qu’artiste il faut être créatif, je me suis mis à sculpter le savon j’ai eu le résultat demander. Le matin quand le prof a demandé ou est ton travail j’ai mis ma main dans ma poche et sorti mon œuvre il a dit ce l’exercice la qui est dans la poche et j’ai répondu oui. Il a pris observé et m’a dit « ah le petit tchadien est talentueux », il a fait le tour de classe avec et a dit prochainement il faut sculpter sur le savon. Mes camarades ont dit merde tu nous as donné du boulot compliqué. Présentement, on a inclus cette technique au baccalauréat en art au Cameroun. Dans ma concession vous pouvez remarquer j’ai peints les murs et accrocher de tableaux partout ce qui donne une valeur très esthétique.

Où vous vous procurez vos matériels ?

Les matières utilisées pour la peinture en manquent réellement au Tchad, il est très difficile de trouver les tissus, les voiles. Je suis obligé d’utiliser les peintures de bâtiments pour réaliser mes œuvres, ces peintures sont vraiment toxiques et un peu compliquées à travailler, mais comme j’aime mon travail je l’utilise. Pourtant au Cameroun, nous avons les peintures à eaux qui sont non nuisibles à l’environnement et moins encore pour l’artiste. Un artiste doit être toujours innovant, créatif, donc j’essaie de nouveaux matériels locaux pour les adapter à mon métier.

Aimez-vous la cuisine ?

La cuisine est aussi un art, j’aime faire la cuisine tchadienne surtout le èche (la boule). J’ai appris à cuisiner depuis le pays et à l’étranger comme je vivais seul, je cuisinais pour moi et parfois pour des amis que j’invite. Si je me marie un jour et que je tombe sur une femme qui ne sait pas cuisiner ce n’est pas grave je le faire moi. Je suis un excellent cuisinier (rire).

Vivez-vous de votre art ?

En priorité je vis de l’art par rapport aux aînés malgré les difficultés je m’en sors bien. En une semaine je pourrais avoir 30 0000 Fcfa. Je crois que les Tchadiens commencent à s’intéresser aux arts et il est de mon devoir d’amener les gens à aimer l’art. Certains valorisent l’art, mais n’ont pas le moyen d’acheter. Il faut toujours faire quelque chose pour « IalTchad », nous sommes les fils du Tchad on peut aller où on veut, mais on revient toujours au bercail pour apporter notre pierre à l’édifice pour un meilleur avenir.

Réalisation Mariam Mahamat Abakar

La finale du championnat national s’est joué ce jour 17 juillet 2022 au stade de Diguel dans la commune du 8e arrondissement de la capitale tchadienne. Un match qui a opposé TP Élect Sport contre As Santé d'Abéché. La fin de la rencontre a tourné au vinaigre entre la police et les supporteurs. Reportage.

Le match de finale opposant Élect Sport à As Santé d'Abéché s'est soldé par la victoire des électriciens (Élect Sport) aux tirs au but. Alors que tout semble rose au coup de sifflet final de l'arbitre, le public joyeux, l'émotion est lisible dans les yeux de tous ceux qui étaient venus pour la circonstance. La remise de trophée a tourné au vinaigre entre les forces de l'ordre (police GMIP), la police municipale et le public présent sur le lieu. Empêchée de se rapprocher du podium de remise de trophée, une partie du public a commencé à lancer des pierres sur la police municipale et autres agents de sécurité. Pour mettre de l'ordre, ces derniers ont fait usage de gaz lacrymogène alors que la cérémonie de remise de trophée est encore. C'était la débandade totale. Tous ceux qui étaient au stade couraient dans tous les sens. Supporteurs, journalistes, autorités, etc. ont pris la poudre d'escampette afin de se mettre à l'abri. Les cailloux tombaient de partout comme la pluie sur la police. Un jeune supporteur et un policier municipal ont été blessés.

Et pourtant tout avait bien commencé...

Dans un stade bondé de monde que le coup d'envoi de la finale opposant As Santé d'Abéché contre Élect Sport a été donnée. Dès l'entame du match, les deux équipes ont été vives. Chacune essaye de jouer le pressing, de récupérer, de conserver et de se créer des occasions. Plusieurs occasions ont été créées par les deux équipes, mais il manquait des bons finisseurs. A la première partie, les deux portiers ont aussi tenu à leur pari en empêchant les attaquants de marquer le moindre but. L'arbitre envoie les deux formations à la mi-temps sous le score de 0 but partout.

De retour de vestiaires, Alkhali Torbo le numéro 25 d'As Santé d'Abéché, désigné meilleur joueur de cette compétition entre en jeu. Il met la défense d'Elect Sport en difficulté. Il multiplie des courses et des frappes, la défense et le gardien d'Élect Sport ont répondu présents et l'ont empêché de marquer. A 10 min de la fin de rencontre, TP Élect Sport a multiplé des contre-attaques, conserve la balle et crée des occasions, mais devant lui se trouve un portier au sommet de sa forme, le meilleur gardien de ce tournoi, Abou Oubeïda Hassan. Le score reste vierge jusqu'au coup de sifflet du temps réglementaire de la rencontre. Sans jouer les prolongations, faute de la lumière dans les tribunes, les deux équipes vont se départager aux tirs au but. La séance des tirs au but a pris une vingtaine de minutes. 9 penalties ont été tirés par les deux formations. Élect Sport a marqué 7 et raté 1. Par contre, As Santé d'Abéché a raté 3 et marqué 6 buts. Ainsi, Élect Sport devient officiellement champion du Tchad et se qualifie automatiquement pour la Champions League Africaine et As Santé d'Abéché, finaliste de qualifie pour la Coupe de Confédération Africaine.

Il faut le rappeler, Élect Sport champion de ce tournoi empoche une somme de 15 millions de FCFA et le finaliste As Santé d'Abéché une somme de 10 millions de FCFA. Il a été aussi remis les trophées individuels lors de la remise du trophée à l'équipe gagnante de cette compétition. Djamal Mahamat a été récompensé meilleur buteur du tournoi avec 6 buts, une somme 600.000 FCFA lui a été remis. Deux joueurs d'Abéché ont été récompensés du titre du meilleur joueur et gardien. Il s'agit de l'attaquant Torbo et du gardien Abou Oubeïda Hassan, chacun a reçu une somme de 300.000 FCFA. Enfin l'équipe de Mao, OM (Olympique de Mao) a été désignée équipe fair-play de ce championnat. Elle a empoché la somme de 2.000.000FCFA.

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

Dans le cadre de notre chronique santé, la rédaction d’Ialtchad discutera chaque fin de la semaine avec un spécialiste de la santé sur quelques maladies transmissibles et non transmissibles qui gangrène notre société. Dr Ferdinand Djerandouba, spécialiste en santé publique et consultant a l’Unicef de N’Djamena. Il nous parle de la maladie de l’hépatite.

Pour Dr Ferdinand Djerandouba la maladie de l’hépatite (A, B, C, toxique) est une inflammation du foie qui est plus souvent causée par une infection due à un virus. D’après lui, la contamination se fait parfois par l’excès de l’alcoolisme, ou par une intoxication par un médicament ou par un produit chimique.

D’après Dr Ferdinand Djerandouba les symptômes varient le plus souvent d’une personne à un autre et dépendent de la cause de l’hépatite. Certains types d’hépatite provoquent la destruction d’une partie du foie, explique-t-il.

La majorité des hépatites se résorbent spontanément, sans laisser de séquelles. Parfois, la maladie persiste plusieurs mois. Quand elle dure plus de 6 mois, elle est considérée comme chronique. Lorsque le foie est gravement atteint, une greffe de cet organe peut être la seule solution.

D’après Dr Ferdinand Djerandouba les hépatites se regroupent en 2 grandes catégories. Il y a les hépatites virales et les hépatites non virales.

Les hépatites virales

D’après les explications du Dr, les hépatites virales sont causées par l’infection à un virus. Dans les pays développés, souligne-t-il, les virus de l’hépatite comme A, B et C engendrent environ 90 % des cas d’hépatite aiguë. Les virus de l’hépatite D, E et G sont aussi responsables des causes de la maladie des hépatites.

Les hépatites non virales

Selon Dr Djerandouba Ferdinand, elles sont principalement provoquées par l’ingestion de produits toxiques pour le foie (de l’alcool, des produits chimiques toxiques, etc.). Les hépatites non virales peuvent aussi être le résultat de maladies qui atteignent le foie, comme la stéatose hépatique (« foie gras ») et l’hépatite auto-immune. C’est une hépatite inflammatoire chronique d’origine obscure, qui se caractérise par la production d’auto-anticorps.

L’hépatite virale, poursuit-il, est plus fréquente dans les pays non industrialisés comme le Tchad. L’hépatite A est endémique en Afrique, dans certains pays d’Amérique du Sud et en Asie.

Il en va préciser de même pour l’hépatite B. Selon ces explications, dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne et d’Asie,  Djerandouba Ferdinand affirme que 8 % à 10 % de la population est porteuse de l’hépatite B, qui selon lui représente l’une des principales causes de mortalité des adultes causé souvent par le cancer du foie ou cirrhose.

Il poursuit plus loin que près de 3 % de la population mondiale est infectée par le virus de l’hépatite C selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pour lui en Afrique, la prévalence de cette infection reste la plus élevée dans le monde : elle dépasse 5 %.

Pour le Dr Djerandouba Ferdinand les autorités de santé publique ont de la peine à lutter contre les hépatites virales, qui d’après lui passent souvent inaperçues pendant des années. Avant qu’un diagnostic soit établi, l’infection peut non seulement avoir causé des dégâts sérieux dans l’organisme, mais aussi s’être dispatchée (transmise) à d’autres personnes, souligne-t-il.

Selon lui une hépatite non diagnostiquée à temps ou mal soignée est susceptible de mener à des complications très graves. La bonne manière est de se faire diagnostiquer à temps. Au cas où la personne n’est pas testée positive, ce dernier doit se fait vacciner pour éviter toute forme de contamination à l’hépatite, dit-il.

Djénom Josiane

Ils sont au total 12 candidats retenus sur la liste du représentant du monde des Arts, de la Culture et des Lettres à la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuelle (HAMA). La rédaction s’est entretenue avec quelques artistes et la Direction Général de la Culture et Patrimoine du Ministère de la Culture et de la Promotion et de la Diversité.

D’après un communiqué officiel du 13 juillet dernier signé du Directeur Général de la culture et du Patrimoine Abdoulaye Souleymane Ousman Babale du Ministère de la Culture et de la Promotion de la Diversité. Par ailleurs, Président du comité d’organisation des élections du Représentant du Monde des Arts, de la Culture et des Lettres à la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuelle (HAMA). A porté à la connaissance des artistes des organisations professionnelles des Arts et de la Culture qu’un comité a siégé le 12 juillet et aurait précédé à la validation des dossiers de candidatures enregistrés le 04 au 11 juillet. Les noms des candidats retenus d’après le communiqué tien lieu à l’issu d’un dépouillement qui serait fait en présence d’un huissier de la justice Me Djimadoum Meurbé Hubert. En tout, ce sont 12 candidats qui sont retenus sur la liste.

Interrogé sur les critères fixés par le Ministère auquel sont retenus les 12 candidats. Abdoulaye Souleymane Ousman Babale affirme, « les critères, sont fixés par la loi 32 de 2018 portant organisation, attributions et Fonctionnement de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuelle (HAMA). On s’est référé à ces critères ». D’autres artistes nationaux interrogés à ce sujet disent qu’ils ne sont pas d’accord de la candidature d’un artiste qui serait d’origine soudanaise en la personne de Dambadjoya. À cette question Abdoulaye Souleymane Ousman Babale soutient qu’effectivement la Loi 32 ne leurs autorise pas à valider la candidature d’un étranger. Mais concernant le cas de l’artiste Dambadjoya pour lui il n’a pas un mandat pour vérifier l’origine d’un candidat tout en assurant que les 12 candidats retenus sur la liste sont tous des Tchadiens.      

Rais Kim EDM le Bounda Boy affirme qu’avoir qu’un seul représentant du monde culturel est insuffisant. Pour lui il va falloir faire plus de place aux artistes, plus d’une place permettra devant les difficultés la Hama aura les avis des connaisseurs. Parlant des spécificités de domaine il y aura le rap, musique traditionnelle, peinture, caricature, etc. Parlant des Soudanais qui occupent de poste au Tchad pour le Bounda Boy dans les hautes sphères de l’État ils sont là mais personne n'a ouvert un débat dessus.

Joint au téléphone l’un des candidats retenus sur la liste Mbeurnodji Sosthène, écrivain. Il soutient que sa candidature est posée pour deux raisons.  La première ce que la Hama est une institution de l’État qui a une représentation des artistes. Il va falloir se battre pour le respect des droits d’auteurs. Selon lui les redevances ne sont pas versées comme il se doit et même lorsqu’elles sont versées la redistribution fait toujours polémique. Pour lui, il faudra une revalorisation des droits d’auteurs. La deuxième raison c’est faire des plaidoyers afin que les statuts  d’artiste aient un statut et le pays une politique culturelle. Il affirme par exemple qu’il faudra avoir une politique du livre. Il poursuit plus loin que comme la HAMA est une institution de l’État au même titre que l’Assemblée Nationale devenue Conseil Nationale de Transition et bien d’autres institutions ils auront accès au président de la République et feront des plaidoyers au nom des artistes.

Plus de 150 personnes recensées au quartier Walia Ngouna sur l'autre rive du fleuve Chari en banlieue de N'Djamena, capitale tchadienne vont être expropriées pour utilité publique. La procédure de recensement est terminée, le ministère de Finances est favorable pour commencer l'indemnisation. Évaluées à une somme  d'au moins 1 milliard, les choses traînent et les voix s'élèvent. Ialtchad Presse a échangé samedi, 16 juillet avec Mardjé Daouda, Délégué du quartier Walia Ngoumna. Il appelle ses camarades à la patience.

C'est un espace important qui va être exproprié à Walia Ngoumna pour utilité publique. Il s'agit du prolongement de la construction du troisième pont sur le fleuve Chari à N'Djamena dont le chantier est entamé depuis quelques mois. Tout le long de la route suivant le pont les carrés suivants sont touchés : 12, 13, 14, 20, 26, explique Mardjé Daouda, délégué du quartier Walia Ngoumna. Selon lui, cela ne s'arrête pas seulement à Ngoumna, mais ça va au-delà de la plaine vers quartier Gardolet et entre à 100 mètres sur l'autre axe vers Ngueli.

L'expropriation pour cause d'utilité publique est une procédure qui permet à la puissance publique de porter atteinte au droit de propriété et d'obtenir, par l'intermédiaire d'une cession forcée, le transfert à son profit d'un bien immobilier. Elle permet à une personne publique (État, collectivités territoriales…) de s’approprier d’autorité, moyennant le paiement d’une indemnité, des biens immobiliers privés, afin de réaliser un projet d’aménagement d’utilité publique.

Le Délégué du quartier Walia Ngoumna affirme qu'il était dans la commission mise sur pied par le gouvernement. « Nous avions fait le recensement durant presque 2 mois. Avec les techniciens des domaines concernés, on avait fini le recensement. Cette phase à mon avis est finie. C'était une procédure préalable puisqu'il s'agit d'une expropriation pour utilité publique. Le gouvernement et la société en charge de la construction se sont accordés et finalement c'est l'État qui va s'occuper de dédommager les expropriés », confie-t-il. Mardjé Daouda, reconnaît que quelques retards ont occasionné deux fois une descente sur le terrain pour double vérification. Au niveau du ministère de Finances et du Budget, dit-il, l'ordre de paiement est donné. A son avis, 2 jours aux Finances leur a permis de toiletter les dossiers. « Certains sont retenus d'office, d'autres doivent compléter leurs dossiers, puisqu'il y a des gens décédés et qu'il faut payer à leurs successibles par procuration. Cela fait exactement 1 mois et quelques jours les choses n'avancent pas. Toutefois, je ne sais pas ce qui se passe exactement, mais le paiement qui devrait se faire par chèque n'a pas été fait », argue le délégué de Ngoumna.

Bien que d'accord avec ses amis, Mardjé Daouda estime que cette expropriation reste un besoin public. Ce troisième pont pourra en réalité résorber l'épineuse question d'embouteillages. « Les maisons sont certes badigeonnées, mais elles sont restées encore intactes. Si l'État cassait les maisons sans que les gens entrent dans leurs droits à ce moment, la population peut brandir la question de l'expropriation. Pour l'instant nous sommes encore chez nous », explique-t-il. Le délégué de Ngoumna estime que si c'est un mal, ce mal est nécessaire. Il appelle les expropriés à la patience et à la retenue. D'après lui, la procédure d'indemnisation est enclenchée et un peu de patience pour voir la finalité.

Moyalbaye Nadjasna

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