lundi 29 mai 2023

Reportage

Reportage (1317)

Ce Samedi 28 Janvier 2023, s'est déroulé un concert spéciale Slam sous le thème “Parlons de tout et de rien” dans la salle de conférence de la Maison de la Culture Baba Moustapha dans la commune de 4e arrondissement de la ville de N'Djamena. Reportage.

C'était en présence d’une grande foule dans la salle que les quatre guerriers slameurs et leurs compagnons ont presté sur le podium plusieurs thèmes à savoir : l'amour, le vivre-ensemble, la sensibilisation des étudiants et la dénonciation.

Pour le slameur Tanzy Larime, le slam n'est pas connu par le public tchadien, cette journée sert à révolutionner le slam afin de pousser le public à aimer cet art. Pour lui, le slam est un art pour véhiculer le message de sensibilisation pour la construction d'un Tchad meilleur afin de vivre en harmonie car à l'international, le slam est vraiment connu. Il n'y a aucun soutien pour les slameurs qui représentent le Tchad à l'international car les slameurs investissent leurs propres moyens pour se déplacer, a-t-il déploré. Il ajoute que les slameurs tchadiens ont le projet d'organiser des ateliers en écritures pour voir les jeunes tchadiens s'intéresser au slam. Il conclut qu'un slameur c'est celui-là qui voit les choses et les dénoncent car il ne peut pas être complice.

Le président du Collectif Tchad Slam Dieu Merci Protège quant à lui affirme que le slam au Tchad se porte bien parce que le niveau des slameurs tchadiens ne fait qu'augmenter car beaucoup des jeunes tchadiens transmettent les messages sur tout ce qui ne va pas, sur l'actualité, le message de joie, de vivre-ensemble et le message pour interpeller le gouvernement, l'opinion internationale. Il ajoute que le slam tchadien se porte merveilleusement bien. Selon lui, le slam est une culture oratoire car on écrit de la poésie récital tout en la partageant au public pour qu'il déclame.

Rappelons que durant ce concert, les slameurs ont dénoncé à travers leurs slams les évènements douloureux du 20 octobre qui ont fait plusieurs morts. Le collectif slam compte lancer des grands événements pour les slameurs dans les jours à venir. Il appelle tous les jeunes passionnés de cet art à s'inscrire à ce collectif qui se trouve dans la maison des jeunes de Chagoua là où se déroule l'entraînement.

Noël Adoum

Ouvert hier, les travaux de la Réunion des Experts sur l'examen du programme régional jeunesse des États membres de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) ont été clôturés ce jeudi 26 janvier dans la salle d’un grand l'hôtel de la ville. La cérémonie est clôturée par la Secrétaire d’État à la Jeunesse et au Leadership Entrepreneurial, Mme Fatimé Boukar Kossei en présence de Secrétaire exécutif de la CEN-SAD, M. Brigi Rafini, et des experts venus des différents pays membres de l’organisation. Reportage.

La CEN-SAD regroupe 4 régions à savoir l'Afrique du Nord, l'Afrique de l’Ouest, l'Afrique Centrale et l'Afrique de l'Est et est composée de 25 pays membres. L’objectif de cette réunion est d’examiner d’un document d’étude de faisabilité pour améliorer sa pertinence et réajuster son contenu pour qu’il réponde mieux aux besoins de la jeunesse et corresponde davantage aux priorités nationales et régionales.

Pour la Secrétaire d'État à la Jeunesse et au Leadership entrepreneurial, Mme Fatimé Boukar Kossei, les observations et les recommandations qu'ils ont formulées pendant leur atelier feront l'objet d'une attention particulière, « il faudra que toutes les dispositions soient intégrées dans le rapport final pour la validation politique par les ministres d'ici début février », dit-elle. Elle a également profité pour remercier l'ensemble des participants pour la disponibilité et leur engagement. Pour elle, cette volonté engagée a permis de produire un document de qualité qui leur permettra de mieux mener les actions en matière d'insertion socioéconomique de la jeunesse des pays de la CEN- SAD.

Pour Ophélie Dossou, experte et cheffe de Division Jeunesse au ministère des Sports du Bénin, « ce programme initié par la CEN-SAD est une très belle initiative à l'endroit de la jeunesse, penser au devenir et au futur de la jeunesse est très important ». Elle ajoute, qu'ils ont eu la chance de discuter des problèmes dont souffre chaque pays d la CEN-SAD. Elle rajoute qu'ensemble les participants ont trouvés des recommandations et des solutions pour améliorer l'entrepreneuriat vert, l'éducation à la citoyenneté et la gestion des terres dans les pays membres.

Pour le Directeur de Cabinet du Secrétaire exécutif de CEN-SAD Mahjoub Wheida, le programme est inscrit dans un plan quinquennal. La CEN-SAD avait engagé des experts, un consultant principal et trois consultants régionaux qui ont travaillé d'arrache-pied depuis le mois d'octobre. Selon lui, le programme s'étale sur 3 axes notamment l'éducation à la citoyenneté, l'entrepreneuriat vert et la gestion durable des terres. Les objectifs de la CEN-SAD sont la sécurité et le développement durable. Enfin, il poursuit que ce programme consiste à stopper la migration clandestine des jeunes.

Noël Adoum

Ce mercredi, 25 janvier a eu lieu la cérémonie de remise des attestations de reconnaissance aux participants de l'Ennedi Ouest qui ont représenté leur province à la 4e édition du Festival Dary. La cérémonie s'est déroulé cet après-midi dans un grand l’hôtel de la capitale tchadienne, N’Djamena. Reportage.

Tout a commencé par les danses folkloriques dans un climat de convivialité. Après les mots de remerciement et d'ouverture du délégué de la région, le point focal Chérif Allatchi Galma a affirmé que plusieurs attestations seront distribuées pour les cadres de l'Ennedi Ouest pour la qualité de leur geste apprécié par les festivaliers. Pour lui, ces attestations sont une reconnaissance pour que les festivaliers rendent à ces dignes fils et filles qui se sont distingués à travers leurs sens d'amour de leur province.

Pour le ministre Secrétaire général du gouvernement Haliki Choua Mahamat, à travers le Festival Dary, la culture tchadienne est reconnue par tout le monde. Il ajoute que la diversité des cultures contribue au vivre-ensemble, « la culture est l'âme nourricière d'un peuple, une identité remarquable » a-t-il-dit. La culture peut asseoir une paix durable dans un pays. Il conclut en soutenant que la province de l'Ennedi Ouest a toujours été le Tchad, « elle est l'une des provinces la plus cosmopolite et accueillante dans le pays ».

Dr. Djidi Ali Sougoudi a fait une brève présentation de la région de l’Ennedi-Ouest. « L'Ennedi Ouest est une des 23 Provinces du Tchad dont le chef-lieu est Fada. Elle a été créée le 4 septembre 2012 par démembrement de la région Ennedi. La région est située au Nord-Ouest du pays, elle est frontalière des provinces de l’Ennedi-Est, de Wadi-Fira, du Batha, du Borkou, du Tibesti et de la Libye », a-t-il expliqué. Il ajoute que le découpage administratif l’a décomposé en 6 départements avec des départements ou des préfectures. Il s’agit de Fada,Tebi, Mourtcha, Torboul, Ounianga et Gouro.

Pour l'aspect culturel, il affirme, « l'Ennedi-Ouest est la seule région d’une beauté et d'une richesse culturelle intenses, c’est pourquoi deux de ses zones sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO ». En première place, Dr Sougoudi fait référence au lac Ounianga qui explique la climatologie du Sahara dans son assèchement actuellement. Ounianga a une myriade de plus de 50 lacs dont le grand est d'une couleur bleu azur, 5 fois plus salée que les eaux des océans. Et en deuxième place, il a parlé de la chaîne montagneuse de l'Ennedi pour ses vallées humides, ses arches et ses peintures rupestres d'une richesse féerique. L'Ennedi-Ouest est, dit-il, une région riche dont les principales mamelles économiques sont son cheptel de caprins, de camelins, son or, ses dattes et ses échanges commerciaux avec la Libye.

Noël Adoum

Campus France -Tchad a organisé ce 24 janvier une journée portes ouvertes réservée aux journalistes et jeunes créateurs de contenus au sein de l'espace Campus France à N'Djamena sur le boulevard de Paris non loin de la direction des ressources humaines (DHR). Reportage.

C’est en plus de deux heures d’horloge que les responsables de Campus France-Tchad ont échangé avec la presse et de jeunes créateurs de contenus sur les réseaux sociaux. L'objectif est d'expliquer l'existence et le travail de cette structure dans la démarche et l'accompagnement des personnes désireuses de poursuivre leurs études supérieures en France.

Pour Sylvain Lamourette, attaché de coopération scientifique et universitaire à l'ambassade de France au Tchad, Campus France est une agence pour la promotion de l'enseignement supérieur, l'accueil et la mobilité internationale des jeunes, dont le rôle est de faciliter la mobilité des étudiants et de les accompagner dans leurs projets d'études en France. Selon lui, l'objectif de cette journée vise à informer les Tchadiens, surtout la jeunesse et le monde étudiant sur les possibilités qu'offre Campus France. « Nous souhaitons orienter les jeunes vers des informations fiables et les aider à produire un bon dossier de candidature et multiplier ainsi leurs chances d'étudier en France », a-t-il déclaré. Il affirme que depuis novembre 2019, la plateforme « Étude en France » est déployée au Tchad, et facilite l'accès aux procédures de candidature dans des établissements d'enseignants supérieurs français. « En 2018-2019 on ne comptait que 1500 dossiers... dès 2020, le nombre de candidatures...a atteint 6000 en 2022-2023 », a-t-il confié. Il explique aussi que l'année dernière, 9100 candidats, 1400 ont été retenus. 55% n'ont pas eu le visa et 45% l'ont obtenu.

Mme Charlotte Lepiniec, chargée de mission universitaire, responsable Campus France Tchad a expliqué la procédure à mener pour qu'un candidat puisse postuler. Selon elle, la procédure se réalise en ligne sur la plateforme « études en France », dit-elle. Elle ajoute, « le dossier comprend les pièces d'identité, les diplômes, les relevés de notes, une lettre de motivation, un CV, etc ». Toujours selon elle, il existe deux types de candidatures, l'un est le parcours classique et l'autre pré consulaire. « Elles sont toutes reçues par Campus France pour un entretien de validation », dit-elle. Par rapport au coût, elle justifie qu'il est fixé à 75.000 FCFA et rappelle que « les candidats retenus bénéficieront d'une importante remise sur le prix du visa, qui passe de 65.000 à 33.000 FCFA », explique-t-elle.

Les deux intervenants ont attiré l'attention des candidats sur l'arnaque qui se fait au nom de Campus France. Selon eux, leur structure n'a aucun sous-traitant ou partenariat avec une entreprise, cyber ou une agence.

Au sujet de la question d'obtention de visa, M. Sylvain Lamourette affirme que le taux accordé l'an dernier est de 45% et la très grande majorité de refus s'explique par le fait que les preuves fournies sont insuffisantes. Contrairement aux années antérieures, M. Sylvain assure que Campus France et le consulat français ont mis en place un certain nombre de mesures, « dorénavant la gestion des rendez-vous pour des visas études passe désormais directement par Campus France via un système sur la plateforme. La liste est transmise chaque semaine au Consulat, la mise en place d'un calendrier de RDV », a-t-il précisé.

Abderamane Moussa Amadaye

Le parti Mouvement National pour le Changement au Tchad traverse une crise politique au sein de son bureau exécutif. Des militants du parti disent avoir éjecté leur président Mahamat Ahmat Lazina pour détournement et mensonges récurrents. M. Lazina affirme le contraire et dénonce. Reportage.

L'annonce de la destitution a été annoncée par le chargé de communication du parti, Aboubacar Assidick. Il déclare, « ayant constaté les périls qui menacent la crédibilité et l'existence du parti, périls dus aux actes de M. Lazina. Détournement, mensonges récurrents, etc. Le Bureau exécutif (BE) de MNCT décide de la suspension de Mahamat Ahmat Lazina pour faute grave ». Il soutient qu'après concertation, le BE désigne M. Ibrahim Abderamane Ahmat président intérimaire jusqu'à l'organisation du prochain congrès.

De son côté Mahamat Ahmat Lazina affirme qu'il a appris sa suspension à la tête du parti via les réseaux sociaux par un membre du BE accompagné des 5 autres individus qui n’ont pas adhéré au MNCT. Pour lui, cette déclaration est un non -évènement. Il affirme que ce dernier était suspendu de MNCT depuis le 18 janvier 2023 conformément aux textes en vigueur pour trahison et manquement grave.

M. Mahamat Ahmat Lazina poursuit qu'il n’appartient pas à un membre du bureau exécutif de destituer le président national du MNCT selon les textes du parti. Il conclut en soutenant l’élection d’un président ou sa suspension ne se décide que lors d’un congrès (ordinaire ou extraordinaire). Toujours selon M. Lazina, aucune rencontre n’a eu lieu pour décider d’une telle décision.

Noël Adoum

Le Think tank « Tchad notre patrimoine » a lancé une conférence-débat ce samedi, 21 janvier au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (Cefod) sous le thème, « 100 jours du Gouvernement d'Union Nationale de Transition : bilan et perspectives ». Le panel était composé du Pr. Ahmat Mahamat Hassan, des MM. Kébir Mahamat Abdoulaye, Ali Fadil Guiderké, François Djekombé et Ousmane Bechirmi Abdelmoumine. Le journaliste Madjasra Nako a modéré les débats. Reportage.

Pour le Pr. Ahmat Mahamat Hassan, le dialogue et le consensus doivent être le maître mot dans cette phase cruciale, avec pour but de revenir à l'ordre constitutionnel. Il ajoute que la question qui se pose au Tchad c'est la misère et la pauvreté. Elles poussent certains opposants à rejoindre le régime en place, car les personnels politiques tchadiens sont dans le même panier. Il affirme que les institutions judiciaires sont créées pour assurer un État de droit pour enraciner l'égalité des citoyens en 1993 après la conférence nationale souveraine. Il faut une justice militaire et des magistrats spécialisés dans le domaine militaire, a-t-il dit.

Kébir Mahamat Abdoulaye soutient que le bilan du gouvernement d’union nationale est positif. Il fait l’éloge de la révision de la feuille de route qui permet au gouvernement d'avoir une vision sur ses activités, la création de 3 zones économiques : Moundou, Sarh, N'Djamena, la réforme de l'armée, le recrutement de 5000 jeunes à la Fonction publique, le budget de l'État voté déjà en vigueur dont les recettes sont de 1885 milliards, la revalorisation des pensions des retraités, la reprise des travaux suspendus dans certaines provinces, le soutien actif du gouvernement en faveur des sinistrés victimes des inondations, la rentrée des activistes et des politico-militaires au pays. Ce sont d’après lui des éléments concrets qui rendent également positif le bilan du Gun               

Ousmane Bechirmi Abdelmoumine, lui, salue l'amélioration de l'électricité, la dette de 600 milliards dont le gouvernement a remboursé 400 milliards. Il souligne la réduction des taxes sur la construction, le financement des projets pour les jeunes. « Il faut que le gouvernement communique sur ses projets.  Il faut la création des entreprises dans plusieurs secteurs, car on ne peut pas se développer en autarcie », dit-il.

Le conseiller national François Djekombé, affirme que ce qui s'est passé le 20 octobre ne pourrait plus jamais se reproduire. Quelques soient les bords, les responsabilités sont partagées. « La politique est une science dynamique, je ne peux pas rester éternellement opposant dans la rue. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté la main tendue du président de transition ».

Le dernier intervenant Ali Fadil Guiderké pointe du doigt le problème du chômage des jeunes. Il appelle le gouvernement à aider à la création de plusieurs entreprises afin de recruter les jeunes diplômés qui sont plus de 50 000.

Noël Adoum

Trois mois après leur suspension à la suite de la manifestation du 20 octobre, les partis politiques concernés ont été autorisés hier 20 janvier par le ministre de l'Administration du Territoire à reprendre leurs activités. Quelques leaders de ces formations politiques ont réagi au micro de Ialtchad Presse. Reportage.

Sept partis politiques organisateurs de la manifestation du 20 octobre, Le Parti socialiste sans Frontières (PSF), Les Transformateurs, Rassemblement pour la Justice et l'Égalité des Tchadiens (RAJET), le Front populaire pour la Fédération (FPF), Les patriotes (LP), Al-Takhadoum et le Parti des démocrates pour le Renouveau (PDR) sont autorisés à reprendre leurs activités politiques. Leur suspension est arrivée à terme, selon un communiqué officiel rendu public par le ministre de l’Administration, M. Liman Mahamat.

Cette nouvelle est incongrue pour certains leaders politiques. Ils affirment sur un ton sec qu'ils n'ont jamais reconnu la suspension ni la levée des restrictions, qu'ils jugent illégitimes. C'est le cas du président du Parti socialiste sans Frontières, Yaya Dillo Djerou Betchi. Il affirme à notre micro, « pour nous, c'était une mesure illégale, venant d'une autorité totalement illégale. À partir du 20 octobre, cette junte s'est imposée en faisant un second coup d'État », dit-il. Selon lui, malgré cette décision sa formation politique a continué de fonctionner, mais avec des difficultés, « parce que la junte dispose de la puissance publique et l’utilise contre nos militants qui essayent de s’organiser », estime-t-il. M. Dillo ajoute, « si leur mesure de suspension est levée hier, tant mieux, cela les regarde. Nous continuons la lutte pacifique », a-t-il déclaré. Il estime aussi qu'il est nécessaire de changer de méthode, « nous allons certainement changer de méthode. Pour les futures actions, nous allons probablement nous imposer par d'autres types d'actions telles que, les villes mortes, grèves sèches, etc. », dit-il. Il poursuit, « pour l'instant, nous suspendons les marches, parce qu'ils permettent à la junte de tuer. C'est devenu une sorte de boucherie. Alors, temporairement nous suspendons les marches, mais le combat politique continue. L'espoir est là et il est permis. Nous allons arracher notre liberté », a-t-il affirmé.

M. Dillo n'est pas seul à refuser de reconnaître la suspension ou la levée de cette mesure. Ordjei AbdelRahim Chacha, président, du Rassemblement pour la Justice, l'Équité des Tchadiens (RAJET), partage pratiquement le même avis. « Nous n'avons jamais lâché prise malgré leur mesure. Au sein du RAJET nous n'avons pas reconnu cette suspension », dit-il. Pour Chaha, la lutte continue. Il affirme qu'une marche pacifique du peuple est déjà prévue pour le 25 janvier. « Nous revendiquons le départ sans condition de la dynastie et de la France, une alliée de la dictature », a-t-il confié. Selon lui la France contrôle le sol, le sous-sol, l'espace aérien et même les dirigeants. Il est temps de dire au revoir à ce mal cancérigène, a-t-il affirmé. Il finit par, « je ne suis pas contre la France ou les Français, mais je ne serais jamais d'accord avec sa politique d’ingérence ».

Abderamane Moussa Amadaye

L'Association Recyclage des déchets plastiques innovation (RECYDEP-INNOV) continue son opération de réparation des nids-de-poule dans les 10 arrondissements de la capitale tchadienne, N’Djamena. Reportage.

La caravane d'intervention de traitement des nids-de-poule est ce samedi sur l'axe principal au croisement de CA7. L’opération s’est déroulée dans la tension avec les usagers. Certains apprécies alors d'autres agacés lancent des « vous étiez où depuis tout ce temps ? ».

Un premier usagé, M. Reounodju Boukar affirme « c'est bien de colmater les nids-de-poule dans cet axe surtout aux heures de pointe le matin. À midi les usagers l’empruntent plusieurs usagers, mais à cause de nids-de-poule ils esquivent, cela crée des accidents ». Selon lui, c'est à la mairie de le faire au lieu d'aller arnaquer nos mamans pour 50 F dans les marchés. Il soutient que l'initiative de l’association est une très bonne chose, « je leur tire chapeau ». Il souligne aussi qu’il est vrai que l’opération perturbe la circulation, mais les usagers doivent comprendre et respecter les panneaux de signalisation et de déviation pour pouvoir suivre les directives et les orientations afin de laisser les membres de l’association bien achever le travail.

Un deuxième usagé M. Djonas peste de colère, « je suis dans ma droite et les policiers suivent ceux de l'autre côté, cela nous a perturbés. Pourtant, c'est à notre tour de passer. Pourquoi ? Nous n'avons pas le droit dans ce pays ? ».  Il affirme que réparer la voie publique, c'est bien pour tous. « Cela facilite la circulation, mais regardez chacun veut passer avant l'autre. C’est frustrant ».

Hassan Alaguid Ibrahim est le président de l’association, « c'est notre 5e intervention hebdomadaire. Elle coïncide avec la journée de l'entretien des différentes rues décidée par la Mairie. Notre association est à but non lucratif de recyclage des déchets plastiques qui perturbent notre environnement. Et encombre nos chaussées ». Il estime que les conséquences sont énormes vu l’état dégradé de nos routes.

Enfin, M. Myengar Mbaidel Gédéon est maire 2e adjoint de la commune du 7e arrondissement « c'est un acte citoyen et salutaire. Ce sont les actions de cette nature dont tout le monde a besoin pour rendre accessible nos rues. Les personnes de bonne volonté améliorent les conditions de vie de leurs concitoyens », dit-il.

Ousmane Bello Daoudou

Les représentants des différentes sensibilités de la province du Logone occidental se consultent au sujet de ce qu’ils appellent « accaparement des terres » au profit de la création des zones économiques spéciales à l’occasion d’une journée de consultation publique organisée par la plateforme de la société civile de Moundou.

La plateforme de la société civile de Moundou organise ce samedi 21 janvier 2023 dans la salle de réunion de Moundou, une journée de consultation publique sur la création des zones économiques spéciales. 

C’est plus d’une soixantaine des participants constitué des chefs de quartiers, conseil des sages, les délégués des arrondissements, les leaders religieux, ainsi que les autorités traditionnelles qui se sont réunies.

Le secrétaire général de la plateforme M. Ndilhornom Bahoudel Osée affirme que les fils et filles du Logone se retrouvent dans cette salle parce qu’il y un mal qui continue à les ronger. « Nos terres que l’État doit récupérer pour cause d’utilité publique. Et si nos parents doivent céder leur terre qui est leur seule source de revenus, l’espoir de plusieurs générations, que faut-il exactement faire pour ces victimes ? », s’interroge Me Osé. « Voilà, la raison qui a amené la plateforme à se réunie ».

Pour Me Osée ne rien faire, rester et critiquer n’aidera jamais la province, « essayons une nouvelle approche ». Il assure que beaucoup n’apprécieront pas, beaucoup diront que pourquoi ne pas organiser cette rencontre à Kana plutôt qu’à Moundou, beaucoup vont accuser que les membres de la plateforme. Toujours selon lui, plusieurs diront qu’en initiant cette rencontre nous sommes en train de viser des postes juteux, mais la seule chose que nous voulons, c’est nous entendre sur nos divergences, quels que soient nos points de vue.

Après des échanges houleux, plusieurs intervenants ont dénoncé le déficit d’information sur le projet. Pour certains il faut un travail des experts en amont, d’autres demandent la mise sur pied d’un comité chargé d’accompagner les victimes dans le processus des indemnisations. Finalement aucun consensus n’a pu être dégagé, ni même une déclaration officielle prononcée. La rencontre s’est entendue sur la convocation d’une autre réunion dans les prochains jours.

Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Ce vendredi 20 Janvier 2023, a eu lieu la cérémonie de présentation du livre “ La vision X, l'homme est son éducation, il devient son aspiration” de Ali Adam X à 16h00 dans la grande salle de la bibliothèque nationale. Reportage.

C’est dans une ambiance chaleureuse que des responsables administratifs, hommes politiques, étudiants, élèves, membres de la famille ont répondu présent à cette grande cérémonie de dédicace du livre de Ali Adam X. Le livre " La vision X l'homme est son éducation, il devient son aspiration” est scindé en 9 chapitres notamment l’éducation, la santé, le leadership, les grands empires, le panafricanisme et les héros africains tels que Thomas Sankara, Nelson Mandela et bien d'autres. Le livre la vision X est composé de 130 pages.

L'auteur affirme que la vision X est la vision de tout le continent, un continent fatigué de s'agenouiller, un continent décidé de résister, la vision d'espoir qui dit que tout finira par aller, l'espoir de garder l'économie africaine. L’auteur classe trois types des personnes dans son livre à savoir les mortelles, les semi-mortelles et les immortelles.

Dans la première partie Ali Adam souligne que la vision X est tout désir de changement positif, toute vision claire et toute mission juste. Elle représente tous les leaders qui sont assassinés, parce qu’ils ont décidé de défendre la justice et l'intérêt de leurs peuples. Elle honore l'effort de toute personne luttant en public ou en privé, pour trouver une alternative au système mondial actuel qui ne profite qu'aux plus forts. Elle soutient toute personne qui apporte de la valeur ajoutée. Selon l’auteur, la vision X est la vision de l'avenir, elle peut ne pas être comprise au présent.

Dans la seconde partie, l'auteur relève que, c'est la vision d'un leadership serviteur, d'une éducation adéquate, d'une histoire authentique, d'une Afrique forte avec une économie équilibrée, d'un peuple uni et d'une politique juste, c'est la vision d'éveil, de réveil et de conscience. Ce n'est pas la vision de ceux qui sont déjà alignés derrière un bloc ou des non-alignés mais plutôt de ceux qui sont alignés derrière la justice, la paix et la prospérité dans le monde.

Concernant le chapitre 1 qui a pour thème l'éducation, l'auteur relève que l'éducation devient l'aspiration de l'homme. Il souligne la qualité de l'éducation en disant qu'il manque trois choses dans le système éducatif en Afrique, un bon système, une bonne éducation et une bonne Afrique. Il ajoute la quantité de l'éducation en Afrique comme le manque d'école, des salles de classes, des laboratoires voire même des toilettes par rapport aux nombres de nos élèves et étudiants.

Enfin l'auteur relève qu'il est X, il représente une vision, il est inspiré une personne, il ne combat pas pour une cause car il n'est ni politicien, ni démagogue, ni économiste, ni spécialiste en éducation mais il est plutôt victime, a-t-il dit. Il conclut qu'il n'est pas historien mais c'est la vérité qui le préoccupe.

Noël Adoum

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