samedi 1 avril 2023

Reportage

Reportage (1266)

Ce lundi 17 octobre a eu lieu la cérémonie de passation de service au ministère de l'Éducation nationale et de la Promotion civique. Le ministre sortant Monsieur Mog-nan Djimounta a passé la main au ministre entrant M. Moussa Kadam. Reportage.

La cérémonie de passation de service s'est déroulée avec un retard de quelques minutes dans la salle de réunion du ministère. C'est dans une ambiance conviviale et chaleureuse avec une salle pleine à craquer, dans une chaleur de four et un léger délestage que le nouveau ministre de l'Éducation a reçu les clés de son département. Le ministre sortant M. Mog-nan Djimounta a pris la parole en remerciant les autorités de la transition et a évoqué la refondation de l'Éducation pour le Tchad de demain. « La rentrée scolaire 2022-2023, les responsables administratifs et pédagogiques étaient à temps pour la reprise des cours. Dans la même lancée, bons nombres d'enseignants tant au niveau fondamental que dans le secondaire ont été acceptés dans les 23 provinces, les ateliers de renforcement des capacités des enseignants des activités en fonction de la scolarisation des filles sont entre autres des résultats à pérenniser et à suivre régulièrement au cours de l'année. Malheureusement l'inondation généralisée de cette année va apporter un coup dur aux activités pédagogiques ».

Le ministre entrant M. Moussa Kadam, il a commencé par ses remerciements au président de la transition Mahamat Idriss Deby Itno et au chef du gouvernement de la transition Saleh Kebzabo pour avoir porté leur choix sur sa modeste personne en le nommant à la tête de l'Éducation nationale. Selon lui, ce département ministériel n'est pas nouveau pour lui,  «Il y a 15 ans, précisément le 4 mars 2007, je passais ici même, le relais, en ma qualité de ministre de l'Éducation nationale sortant, à un frère qui n'est plus de ce monde, M. Abdraman KOKO (paix à son âme). Il ajoute que, « en tant qu'enseignant retraité, les problèmes du système éducatif m'ont toujours collé à la peau et préoccupé », affirme-t-il. Il a cité les tares les plus décriées par tous comme : la faiblesse des actions d'encadrement, de gestion de pilotage, la mal gouvernance du système, la politisation des rouages du système, la corruption des mœurs, les comportements dus au puissant pouvoir de l'argent, la non-maîtrise du mouvement des enseignants, etc.

M. Kadam, a précisé que la responsabilité des éducateurs est d'œuvrer pour que les écoles fonctionnement. Et les enseignants doivent être à leur poste pour le bon déroulement des cours. Bref, il a encouragé les responsables au niveau central que déconcentré, à tout le corps d'encadrement pédagogique au respect de l'éthique et de la déontologie, car l'objectif c'est la réussite de l'école tchadienne, a-t-il conclu.

Noël Adoum

La cérémonie de remise des attestations des apprenants en informatique, langue anglaise, française et arabe littéraire organisée par le Centre d'apprentissage des nouvelles technologies de l'information et de la communication (CANTIC) a eu lieu ce 15 octobre  dans le nouveau local du centre. Reportage.

La cérémonie de remise des attestations des apprenants de CANTIC a débuté par une ambiance de poésies, de théâtre et de la musique assurée par les apprenants venus de tous les quartiers de la capitale tchadienne, N’Djamena.

 Abdelwahab Ahmat Mahamat est Président Directeur Général (PDG) de cette structure éducative. Pour lui c'est une opportunité de présenter des exploits de notre modeste centre qui œuvre depuis 3 ans dans le cadre des formations aux nouvelles technologies de l'information et de la communication pour rendre dynamique les jeunes sur le marché de l'emploi. Il indique que c'est l’aboutissement d'un riche processus de formation et d'accompagnement des jeunes par les diverses formations en informatique, entreprenariat, Leadership, la langue anglaise, française et arabe littéraire qui est à sa 8ème promotion baptisée Mariam Mahamat Nour. Depuis sa création, le centre a formé 13 382 étudiants sans distinction pour la vie socio-économique et professionnelle.

La marainne de la 8ème promotion, Mme Mariam Mahamat Nour très touchée par l'honneur accordé à sa modeste personne et assure que le problème de l'employabilité de jeune est une préoccupation majeure qui a été longuement discuté et poser sur la table afin d'avoir une solution définitive. Elle ajoute le gouvernement d'union national mettra tout en œuvre pour créer de l'emploi dans le domaine de l'agriculture, de l'élevage, des mines et autres pour absorber le chômage des jeunes. Les apprenants sont très ravi et impressionné de la qualité d'enseignement et d'apprentissage de ce centre.

Ousmane Bello Daoudou

Lancé le mercredi 11 octobre dernier la formation et compétition en Art de prise de parole en public organisé par l’association Humanitaire al moussada a pris fin ce samedi 14 octobre 2022. Cette cérémonie de clôture est couplée avec la remise des prix aux heureux gagnants.

Dans le but d’aider les élèves et étudiants à améliorer leur façon de parler devant le public et organiser une compétition interne cette formation est close avec la remise des prix aux trois heureux gagnants parmi les cinq qui se sont affrontés en art de prise de parole en public d’où Nadjma Abakar Oumar a occupé le 1er rang avec une moyenne de 17 suivi de Mbaïnguem Jonathan 2ème rang avec une moyenne de 16 et Zenaba Alioume Béchir une moyenne de 14.

Ahmet Hassane Haroune président du comité d’organisation souhaite la bienvenue à tous a cette cérémonie marquant la grande finale de la compétition et remercie-les qui ont donné le meilleur d’eux pour aider les participants à améliorer leurs façons de parler en public. Il s souligne que l’association humanitaire al mouss’ada dans son plan d’action a prévu beaucoup de choses à l’égard de cette jeunesse engagée, visionnaire et prête à apprendre.

Pour Youssouf Abdoulaye Soumaïne Secrétaire Général de la Coordination de la Jeunesse Africaine la prise de parole en public est aujourd’hui une armée intellectuelle, indispensable pour convaincre son interlocuteur que ce soit un chef d’entreprise ou un public ciblé. Dans un concours ou compétition, mieux réussir une réunion de haut niveau et mieux se préparer au trac quand on veut prendre la parole. « Je tiens à féliciter l’association humanitaire al mouss’ada pour cette belle initiative de former et d’informer les jeunes en Art Oratoire et prise de parole en public » Confie-t-il.

Moussa Abdoulaye Youssouf coordinateur de l’association humanitaire al mouss’ada dit que cette cérémonie est la volonté qu’ils ont manifesté de former les jeunes tchadiens en art oratoire, tout en les soumettant à une compétition baisée sur la thématique suivant : la générosité, la Paix, la réconciliation et la cohabitation pacifique. « Ceci, afin de les préparer non seulement à savoir parler en public mais aussi de leur permettre de développer des idées autour des thèmes humanistes et altruistes » martèle -t-il. Moussa Abdoulaye Youssouf d’ajouter que cette cérémonie ne pas la dernière bientôt une autre plus grandiose (inter-provincial) sera organisée sous le thème « le meilleur orateur tchadien » car leur vision est d’aller au-delà de N'Djamena.

Pour clore ses propos le coordonnateur de AHAM dit « Je tire votre attention sur un fait ce fait dont la consistance est de faire appel à vos cœurs, afin que nous puissions bâtir une société tchadienne meilleure, unie et humaniste. Car l’homme n’est rien sans les hommes » conclut-il.

Haoua Adoum Ibeth

Une conférence de presse conjointe a été animée cet après-midi, 15 octobre à la salle de la Radio FM Liberté par plusieurs leaders de la société civile, des partis politiques, des ATDH...notamment  Wakit Tamma, de l'ATPDH, MCPL, LTDF etc. Ils disent non à une succession dynastique à la tête du Tchad et appellent la population au soulèvement et à la désobéissance civile le 20 octobre prochain. Reportage.

Moins d'une semaine après l'investiture du Président de la transition, Général Mahamat Idriss Deby Itno, des voix se lèvent pour contester sa légitimité. Après le Parti Socialiste Sans Frontières de Yaya Dillo, d'autres organisations ont animé cet après-midi à la salle de Radio FM Liberté, une conférence de presse conjointe pour appeler la population à une manifestation le 20 octobre prochain.

Pour Me. Delphine K. Diraïbé, représentante de Public Interest Law Center (PILC), organisation des droits de l'Homme, estime que le Dialogue National Inclusif et Souverain s'est relevé être un monstre qui a accouché d'un monstre à plusieurs têtes. Elle pense que le peuple tchadien vit aujourd'hui plus que jamais dans l'incertitude. Pour Me Delphine, la volonté de pérenniser un système monarchique à la tête du Tchad était bien visible.

D'abord la mise en place du Comité d'organisation du Dialogue National Inclusif (CODNI) dont la quasi-totalité des membres est issu ou moins proche du pouvoir. Ensuite, toujours selon cette défenseur des droits de l'Homme, la décision numéro 002 portant dissolution du Conseil Militaire de Transition (CMT) maintenant le Général Mahamat Idriss Deby Itno comme Président de Transition est illégitime. Elle explique, « la dissolution du CMT devrait en principe emporté les 15 généraux », dit-elle. Au sujet de la firme de l'État, elle clarifie que les choses ont été ficelées pendant le pré-dialogue dont le rapport du CODNI a rapporté sans vergogne que les participants de l'État Unitaire était supérieur au fédéralisme.
A la question du vivre-ensemble, Me. Delphine pense que les injustices sociales, les inégalités des chances, la corruption...sont les maux qui mettent à mal ce pays. Et tous ces problèmes sont entrevus et soutenus par le système en place, dit-elle.

Soumaine Adoum, porte-parole de Wakit Tamma, estime que même le pré-dialogue de Doha été biaisé par les rachats des consciences et n'est qu'une formalité dont les principaux mouvements tel que le FACT a été mis sur le banc. Pour lui il n'y a aucune crédibilité sur toute la transition. Il affirme que toutes ces manigances sont en train d'être faites pour imposer Mahamat Idriss Deby. Il appelle les Tchadiens à sortir manifester ce 20 octobre.

Abderamane Moussa Amadaye

Lors d’un point de presse animé samedi 15 octobre à la maison des médias du Tchad, quelques militants et sympathisants de l'un des anciens partis de l'opposition, du disparu Pr Ibni Oumar Mahamat Saleh, le Parti pour la Liberté et le Développement (PLD) ont tenu a exprimé leur ras-le-bol vis-à-vis de l'exécutif du parti tout en appelant à la tenue d'un Congrès Extraordinaire afin de décider de l'avenir politique du parti. Reportage.

C’est en présence de plus d'une cinquantaine des militants du PLD et des médias locaux que le point de presse a été animé par l'ancien membre du bureau, chargé de la jeunesse, M. Adam Mahamat accompagné de quelques autres personnes parmi lesquelles Hicham Ibni Oumar, fils de Pr Ibni. Pour M. Adoum Mahamat, cela fait bientôt deux ans que les militants de base du PLD ainsi que certains membres du comité exécutif et du conseil politique interpellent leur chef sur la situation et la gestion individuelle du Parti. Il souligne que depuis 2020, plusieurs alertes ont été faites dans ce sens, mais elles sont restées sans suite. Il relève que le Secrétaire Général, M. Mahamat Ahmat Alhabo n'a jamais accepté les critiques internes et sanctionne tous ceux qui le rappellent à l'ordre.

C’est pourquoi disent les militants, ils ont fait une lecture de la situation lors de la première phase de transition et le début de la seconde. Pour eux, il y a un manque d'implication dans les prises de décisions lors du DNIS. « Nous nous retrouvons donc avec un Parti qui agit par l'entremise d'une seule personne et non de manière collective et concertée » affirme M. Adam Mahamat. Il estime que rien n'est planifié dans l'intérêt du PLD, « tout est fait pour satisfaire les desiderata d'une personne ». Pour lui, ce point de presse vise à demander solennellement à l'exécutif du PLD de prendre les mesures suivantes pour renforcer la visibilité et fixer les objectifs lors de cette seconde phase de la transition.

Pour les militants et sympathisants, il est impératif d'organiser la commémoration de l'anniversaire de la disparition du Pr Ibni Oumar Mahamat Saleh, d'arrêter la particularisation et l'individualisation du parti, la convocation d'un Congrès Extraordinaire conformément aux articles 16 du Règlement intérieur pour fixer l'avenir du parti etc. Pour eux, le temps de la récréation est terminé. « Nous retirerons la tenue d'un Congrès Extraordinaire pour permettre inexorablement à notre parti de se renforcer, de définir des objectifs clairs et transparents...en vue des échanges prochains », a conclu M. Adam Mahamat.

Abderamane Moussa Amadaye

Le ministère de la santé dans son programme National de lutte contre le Cancer dénommée octobre Rose a organisé une conférence débat sur la lutte contre le cancer ce samedi octobre 2022 à l’université HEC-Tchad quartier Ndjari dans la commune du 8ème arrondissement de la ville de N’Djamena. Reportage.

Créer en 2014 le programme national de lutte contre le cancer a pour mission de mener des activités, mettre en place des stratégies pour diminuer le nombre de cancer au Tchad.

Dr Fatimé Ahmat Abdramane Haggar coordinatrice du programme de lutte contre le cancer souligne ce mois d’octobre est dédié au cancer féminin « le cancer du sein et du cancer de l’utérus sont les cancers les plus répandus au monde et en Afrique. En Afrique on a un problème de diagnostic précoce ce qui fait que là plus part de nos cas viennent à l’estrade très tardif. Et quand le cancer est diagnostiqué tardivement, la prise en charge devient couteux et moins efficace et surtout dans le contexte du Tchad où on n’a pas un plateaux technique adéquat » explique-t-elle. Le projet a commencé l’année passée d’ici trois, quatre ans un hôpital sera installé et cela va éviter le voyage qu’on appelle tourisme médical que la plupart des tchadienne fait, surtout le cancer du sein ou tous les patient fond à l’extérieur pour se faire soigner ajoute-t-elle.

Dr Fatime d’ajouter que l’objet d’octobre Rose est de sensibiliser les gens sur l’existence du cancer en général et le cancer du sein et de l’utérus, les informer du symptôme pour que les femmes et les autres qui ne sont pas concerner sache les signes d’alertes de cette maladie pour qu’elles partent se faire diagnostiquer tôt pour que la prise en charge se fait le plutôt possible souligne-t-elle

 Dr Apollinaire expert en santé de reproduction lors de sa présentation dit que les femmes sont les mères de l’humanité c’est le pourquoi cette journée s’exprime pour les protéger. « Si nous ne protégeons pas les mères, la reproduction n’aura pas de sens et pour protéger ces mères il faut les informer ce qui se passe dans le monde martèle-t-il ». Il affirme que toute femme en présence d’une sensation de douleur au mamelle, une femme qui ressent une douleur, une brulure   niveau du sein ça veut dire que y a un problème. Si elle ressent que y a une petite masse au niveau du sein ça veut dire que c’est anormal et le seul recourt c’est d’aller à l’hôpital voire un personnel de la santé. « Tu te lèves le matin, tu vois sur ton sein une coloration qui n’est pas habituelle, tu as un écoulement inhabituel, une petite blessure ou un petit bouton au niveau de ton sein ça veut dire tu as un problème et il faut prendre la route de l’hôpital pour n’est pas fermer la route de la reproduction » confie-t-il.

Kaltouma Ramadan Sage-femme de son état révèle que pour éviter il faut : « Manger des fruits tous les jours, éviter de manger la viande rouge, pratiquer souvent le sport, n’est pas fumer de la cigarette, shisha et autres, n’est pas consommer l’alcool, éviter de s’exposer au soleil etc. » ajoute-t-elle.

 Les signes d’alerte en général sont « Le toux pour les fumeurs, difficultés à avaler chez les consommateurs d’alcool, les difficultés pour uriner, chez les hommes âgés, la perte de poids, les fatigues sans cause, la perte du sang au niveau vaginal en dehors des règles ou après la ménopause. Le sang dans les urines ou crachats » explique-t-elle.

Les participants n’ont pas manqué de poser des questions d’éclaircissements sur cette maladie.

Haoua Adoum Ibeth

La crue des eaux des fleuves Logone et Chari a causé d'énormes dégâts à N'Djamena, particulièrement dans le 9e arrondissement. Plusieurs personnes touchées se sont réfugiées, certains chez leur famille, d'autres par contre dans des églises, etc. L'équipe d'Ialtchad s’est rendue sur lieu pour faire le constat. Reportage.

Il est 14h passé quand notre équipe a débarqué sur le site de l'église catholique Saint Isidore de Bakandja après un reportage sur le lieu inondé, Walia Djanga. À l'entrée de cette paroisse des petits enfants, sourire aux lèvres jouent au ballon. D'autres courent par-ci, par-là. Un accueil chaleureux nous a été réservé par le Curé de Walia, Abé Modou. Dans l'arrière-cour de l'église, plusieurs sinistrés aux regards vides, d'autres sont désespérés et fatigués sont assis sous les ombres des arbres avec leurs matelas, objets de cuisine, nattes, etc. Une situation qui ne laisse personne indifférent. Parmi ces sinistrés, il y a des personnes malades et alitées dans un indescriptible désordre

Yessita Hortense, mère de 5 enfants, lèvre sèche confie à notre micro qu'elle habite à Walia Djanga et le débordement des eaux des fleuves Logone et Chari a tout emporté chez elle hier, a-t-elle expliqué. Elle ajoute que ni elle ni son mari n’a pas un centime pour louer une chambre. Elle affirme que c'est grâce de leur Curé Abbé Madou qui leur a ouvert la porte de la paroisse qu'elle a trouvée, elle et ses enfants refuges au sec. Malgré cette rude épreuve, une autre s'ajoute à la famille de Hortense. Elle souligne qu'elle n’a rien mangé depuis bientôt 24h. Elle lance un appel à l'endroit de l'État et des personnes de bonne volonté de venir à leur secours.

Kouladoum Ngarebeye, un autre sinistré, soutient qu'il est militaire et locataire. Sa chambre, dit-il, a été inondée par les eaux. Sans aucun moyen, il s’est réfugié dans cette église. M. Ngarebeye interpelle, lui aussi à son tour, le gouvernement à secourir les sinistrés et de trouver des solutions avant que les eaux ne puissent pas faire encore de victimes, a-t-il dit.

Selon le Curé Abbé Madou, depuis l'arrivée des sinistrés, un appel a été lancé à l'endroit des personnes de bonnes volontés et aux gouvernants. « Cet appel a eu des échos et la réaction est unanime », a-t-il expliqué. Il poursuit que les gestes concrets sont venus du côté de l'Union européenne, du Programme alimentaire mondial (PAM), de la Croix-Rouge du Tchad et de la Mairie centrale, etc. Il affirme qu'ils ont déjà reçu 12 moustiquaires imprégnées de la part d'une association de sportifs et beaucoup des promesses sont faites. Du côté de l'État, le Curé accorde un bénéfice de doute, « on n’est pas sûr de quelque chose, mais on attend toujours »,  a-t-il lâché. M. Abbé dit que les eaux sont toujours menaçantes, mais comparativement à hier, aujourd'hui c'est encore mieux », dit-il. « Si dans les 72h avenirs, l'eau reste à cette hauteur, on peut dire qu'on est sauvé » a-t-il martelé. Il attire l'attention du gouvernement, selon lui, 12 digues sont à risques, si jamais on ne fait rien, les eaux risquent de déferler sur la ville et causer d'énormes dégâts. Il estime que le gouvernement doit engager pleinement sa responsabilité pour résoudre ce fléau afin d'éviter le pire, a-t-il conseillé.

Abderamane Moussa Amadaye

Le ministère de l’hydraulique urbaine et rurale du Tchad en partenariat avec l’autorité du bassin du Niger et la Banque africaine de Développement (BAD) ont organisé un atelier de national de consultation des acteurs du Tchad et de plaidoyer sur l’opérationnalisation du FRACC/PSE dans le cadre de la mise en œuvre du programme intègre de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger ce vendredi 14   octobre  à l’hôtel amitié. Reportage.

Cet atelier qui a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la résilience des écosystèmes du fleuve Niger et des populations par une gestion durable des ressources naturelles, de préserver les écosystèmes du Bassin à travers la réduction du processus d’ensablement du fleuve Niger a vu la présence des représentants des partenaires au développement durable et des organisations internationales.

Selon Nassour Saleh Terda coordonnateur de la structure focale nationale de l’autorité du bassin du Niger, cet atelier de lancement du fonds d’adaptation aux changements climatiques et le mécanisme pour le paiement pour les services environnementaux au Tchad aideront les acteurs à inverser la tendance à la dégradation des ressources naturelles liées aux effets des changements climatiques. « Et donc il est nécessaire et impérieux de trouver de financement innovant et durable pour les investissements dans le bassin du fleuve Niger » souligne-t-il. « Rassuré que nous allions avec vous, réaliser de grands desseins dans le domaine qui nous réunit aujourd’hui, celui du lancement du fonds régional d’adaptation et le mécanisme pour le paiement et pour les services environnementaux dans notre pays. Je compte sur votre engagement pour relever les défis qui nous entravent le développement de nos pays » martèle-t-il.

Abdrahim Brimé secrétaire Exécutif de l’autorité du bassin du Niger révèle que le chemin parcouru pour parvenir à cette étape du lancement n’a pas été un long fleuve tranquille. Ce chemin a été long et difficile, car en rappel, il est important de signaler que l’ABN avait déjà réalisé et validé une étude sur le financement autonome et durable qui a abouti à la définition de cinq mécanismes de financement adoptés par les hautes autorités de la charte de l’Eau du Bassin du Niger et de ses annexes et le FRACC/PCE s’inscrit parfaitement dans cette logique, dit-il.

La mise en place du FRACC/PSE dans le bassin du Niger figure parmi les résultats majeurs attendus du programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger, ajoute-t-il.

Le responsable de la BAD au Tchad Ali Lamine Zene affirme son organisation soutient la mise en place de ce fonds qui répond au 4e des principes universels de la gestion intégrée des ressources en Eau adoptée à Dublin en 1992 et pour lequel « L’eau a une valeur économique dans tous ses usages concurrents et devrait être reconnue aussi bien comme un bien économique que social », souligne-t-il.

Selon le Secrétaire General du ministère de l’hydraulique Urbaine et Rurale Du Tchad à l’instar des autres bassins fluviaux, celui du fleuve du Niger est aussi confronté à plusieurs difficultés majeures notamment la dégradation de son écosystème du fait de la variabilité du climat et des effets néfastes du changement climatique combinés aux activités et pressions anthropiques de plus en plus fortes. « C’est dans ce contexte que le gouvernement du bassin du Niger, soucieux du devenir des populations de notre espace commun, a demandé à la BAD et la Banque Mondiale d’appuyer l’ABN pour la mise en place d’un Fonds Régional d’adaptation au changement climatique (FRACC) », explique-t-il.

Haoua Adoum Ibeth

Par une conférence presse animée au siège social de son parti, le PSF (Parti Socialiste Sans Frontières), Yaya Dillo Djérou Betchi invite les Tchadiens d’ici et de la diaspora à sortir massivement le 20 octobre prochain pour dire non à la confiscation du pouvoir par les militaires et à la communauté internationale de durcir les sanctions contre la transition. Reportage.

Connu pour son opposition à la junte, Yaya Dillo n’a changé d’un iota, même après la fin des travaux du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Il a refusé de prendre part à ses assisses dont les conclusions sont entre autres, la prorogation de la transition pour 2 ans supplémentaires et l’éligibilité des membres du CMT, notamment du désormais président de transition. 

M. Dillo a animé ce 13 octobre une conférence durant laquelle, il affirme que le Tchad traverse une situation politique de haut risque du fait de la volonté de la junte de se maintenir au pouvoir, estime-t-il. Il souligne que le dialogue qui s’est tenu n'est qu'un monologue qui a réussi à berner tout le monde, « la preuve est que nous venons de vivre des assises aux couleurs monologues où plusieurs diktats suivis d’aucune approche démocratique ont permis de formuler des résolutions et des recommandations conformes aux desiderata de la junte », a-t-il martelé. Selon lui, l’éligibilité du Chef de la junte a confirmé la violation flagrante de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, notamment les dispositifs de l’article 25, aliéna 4 qui précisent que, « les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur État », a-t-il appuyé. De même le Président Yaya Dillo félicite la communauté internationale, notamment l’UA, l’UE, le Canada, etc. pour leur prise de position conforme aux principes énoncés par la charte africaine de la démocratie.

Pour lui, cette prise de position n’est pas suffisante, il faut la traduire en acte avec des sanctions rigoureuses et efficaces. Il estime que seules les sanctions peuvent forcer la junte à changer de trajectoire. Sa formation politique, le PSF formule 7 formes de sanctions, qu’elle pense être un catalyseur de changement démocratique au Tchad. L’interdiction de voyage des dignitaires civiles et  militaires de la junte, la saisie des avoirs des personnalités clés, l’arrêt de toutes les aides publiques et privées à l'exception des aides humanitaires, l’embargo sur l’achat des armes, a-t-il proposé. M. Dillo appelle les Tchadiens où qu’ils se trouvent à sortir massivement le 20 octobre prochain pour dire non à la confiscation de son pouvoir par un petit groupe. Dillo n’a pas oublié d’aborder la question sociale de l’ère, l’inondation de ces derniers jours suite au débordement du fleuve Chari et Logone. Il invite les autorités publiques à prendre leurs responsabilités et les personnes de bonne volonté d’être bienveillant avec sinistrées.

A la question d’un journaliste sur la nomination de Saleh Kebzabo à la tête du Gouvernement d’Union Nationale, M. Dillo répond qu’il n’y a rien de rassurant. Il ne croit pas à un changement malgré le respect et l’estime qu’il a pour Saleh Kebzabo, ancien opposant à Deby père. Il affirme que tous les pouvoirs sont détenus par le Général Mahamat Idriss Deby Itno et c’est lui seul qui va décider de tout.

Abderamane Moussa Amadaye

Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable en partenariat avec le secrétariat de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et l’association des peuples autochtones ont organisé une rencontre birégionale Afrique-Asie des peuples autochtones ce jeudi 13 octobre à l’hôtel Radisson Blu de N’Djamena, capitale tchadienne. Reportage.

Organisée pour la première fois au Tchad cette conférence bi régional  qui a pour objectif de réunir les autochtones  de deux continents Afrique-Asie pour échanger sur les savoirs et connaissances traditionnels sur le changement climatique, a débuté avec une danse traditionnelle accompagnée de musique folklorique. 

Hindou Oumarou coordinatrice de l’association des femmes peules au Tchad révèle que les communautés vivent depuis longtemps avec leur environnement. « On a développé les savoirs traditionnels en observant la nature. Par exemple si ma grande mère te dit qu’il va pleuvoir dans il 2h il va aussi pleuvoir. Elle peut juste observer la nature et dire que l’année prochaine va être très bonne année de pluies », confie-t-elle. Elle ajoute que les peuples autochtones à travers le monde détiennent des savoirs qui ne sont pas enseignés à l’école. « Raison pour laquelle nous avons jugé utile de donner notre apport afin de pallier aux impacts du changement climatique » a-t-elle martelée. Hindou Oumarou ajoute  que cette Union a été décidée dans l’accord  de Paris dans  la décision 135  qui a créé la plateforme d’échange  de connaissances et de savoirs traditionnels.

Oualbadet Magomna secrétaire général au ministère de l’Environnement  se dit satisfait des partenaires organisateurs de cet événement tout en souhaitant la bienvenue aux participants du Tchad et d’ailleurs. Il souligne que le Tchad à l’instar  des autres pays du monde, a signé la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique de 1992 et l’a ratifié en 1994.

« Conscient des enjeux et de l’ampleur  des changements climatiques, les autorités tchadiennes fidèles à la démarche politique qui consiste à traduire dans les actions les instruments juridiques internationaux que le Tchad à ratifiés , ont trouvé dans », affirme-t-il. « Je ne peux me réjouir des efforts accomplis par le Tchad dans la lutte contre les changements climatiques dans la mesure où la menace qu’ils constituent n’est pas orientée vers un seul pays, mais affecte notre planète, et interpelle l’humanité . Notre époque est tristement décrite par les visages des sinistrés de changement climatique», dit-il.

Il martel que 80% des Tchadiens sont constitués de communautés rurales d’où l’agriculture, l’élève et la pêche est leurs sources principales de production économique, le pasteur nomade ou semi-nomade et l’agriculteur ou l’agro- pêcheur sont contraints d’inscrire  leur mode de vie dans l’harmonie  environnementale, dans la faune ou dans la flore. 

Cette rencontre birégionale a vu la présence des 64 personnes venues du monde entier. Asie, Allemagne, un représentant de l’ONU, le directeur général de l’UNESCO, États-Unis, de la France et de l’Afrique.

Haoua Adoum Ibeth

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