Le haut comité de pilotage (HCP) chargé de suivi de la mise en œuvre des recommandations et résolutions du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) a procédé au lancement de l'atelier technique d'élaboration de la stratégie de suivi de la mise en œuvre des résolutions et des recommandations du DNIS à Mara. Reportage.
Paul Botimonak, « ils nous ont offert des indépendances politiques qui ont perturbé fortement le fonctionnement de nos nations et l'édification de nos États ». Pour le cas du Tchad, il a rappelé quelques anecdotes aux jeunes qui n'ont pas connu ce moment notamment le 11 août 1960, le discours prononcé par François Tomalbaye marqué par une coupure d'électricité, le 12 août 1960, la grande discussion entre Tomalbaye, Pierre Toura Gaba et Gabriel Lisette au sujet de la composition du drapeau de jeune État. Le Tchad, dit-il, est comme un verrou, il y a eu plusieurs conflits au nord, à l'est, à l'ouest et au sud-ouest, tout est fait pour que le Tchad sombre, a-t-il martelé.
Le vice-président Gambaye Djerakor Armand affirme que la tragique et douloureuse mort du président Deby Itno le 20 avril 2021 a forcé notre pays à s'inscrire dans une transition politique. Cette date fatidique occupe la plus grande énergie de notre leadership politique, a-t-il souligné. Il poursuit, «si nous ne sommes pas le seul pays en transition, nous savons du reste que toutes les transitions politiques ne sont pas des succès stories ». C'est pourquoi le Tchad se doit d'inscrire vaille que vaille, son nom sur la table des pays dont la transition conduit impérativement à une refondation marquée par un retour à l'ordre constitutionnel, a-t-il souligné. Les impératifs du suivi évaluation ont conduit depuis la nuit des temps le concept de gestion axée sur les résultats.
Selon lui, les conclusions du DNIS dont le gouvernement a la responsabilité de leurs mises en œuvre sont des points d'attentes pour lesquels bons nombres des citoyens y attachent du prix tant leurs destinées y sont liées, a-t-il affirmé. Ainsi donc leurs mises en œuvre restent non négociables sauf si la réalité du terrain dans la mise en œuvre suggère des ajustements.
Il déclare que le gouvernement d'union nationale sous la houlette du président de la transition fait chaque jour de son mieux pour que les 24 mois de transition nous conduisent principalement à la paix, la sécurité, la réconciliation nationale et la cohésion sociale et à un retour à l'ordre constitutionnel démocratique doublé d'une alternance démocratique dans ce pays qui a tant souffert.
Rappelons que durant 3 jours, les parties prenantes doivent, définir les priorités articulées autour des axes stratégiques du cadre de conclusion du DNIS, et la feuille de route du gouvernement de la transition 2.
Noël Adoum
Les ex-combattants du Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) ont été graciés par le président de transition Mahamat Idriss Déby samedi 25 mars. La rédaction a recueilli les impressions des quelques ex politico-militaires. Reportage.
Ils sont au total 380 prisonniers membres du FACT a être graciés. Le président du parti de la Réforme et de l'indépendance économique (PRIE) Abdallah Chidi Djorkodei salue cette décision, « elle marque un pas vers la réconciliation et la paix », dit-il. Mais ajoute qu'elle est loin d’être satisfaisante, « on ne pourrait oublier les prisonniers morts en détention par manque de soins médicaux, par des actes de tortures ou par exécution extrajudiciaire », a-t-il dit. Il interpelle le gouvernement de transition sur ces morts en détention et demande que justice leur soit rendue. « La paix et la réconciliation pour lesquelles nous nous sommes engagés ne pourraient souffrir de manquements et d’injustice aussi graves».
Pour Néné Ehemir, c'est un acte juridique, le FACT en tant qu'organisation politico- armée qui a refusé de signer l'accord de Doha prendra ça comme un bon geste. « La notion de bien et du mal n'existe pas en politique. Du point de vue humain, on peut se réjouir, ils ont été arrêtés dans une circonstance particulière que ceux arrêtés dans une manifestation ». Selon lui, le président de transition a annoncé à la fin du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) que les prisonniers de guerre seront libérés. C'est un acte politique qui a été pris pour les graciés, a-t-il martelé. Il ajoute que, les mêmes personnes qui ont condamné la condamnation des prisonniers sont les mêmes qui applaudissent la grâce de ces prisonniers. « C'est un bon geste politique que le président a posé ».
Pr. Mohamed Aguid Bachar Assed, lui, affirme « le président de transition a prouvé une fois par cette grâce sa sincérité pour la paix et la refondation du Tchad ». Il félicite le président de transition qui a tenu sa promesse.
Rappelons que le chef du FACT, Mahamat Ali Mahdi, est condamné par contumace à la prison à vie. Il est exclu du décret.
Noël Adoum
Les musulmans du Tchad ont commencé le jeûne du mois de ramadan ce jeudi 23 mars. Ils vont s'abstenir de boire et de manger pendant la journée. Durant ce jeûne à sec, l’organisme sera mis à rude épreuve. La nutridiététicienne Heloua Jean-Baptiste explique comment s’alimenter. Reportage.
Selon la nutridiététicienne Heloua Jean-Baptiste, une bonne alimentation est très nécessaire pendant le mois ramadan.
« Les repas pendant le ramadan sont au nombre de 3 comme les repas quotidiens sauf l’heure qui les différencie, mais on les ingère. Les trois repas sont, le iftar, le isha et le sahour », dit-elle
Mlle Heloua Jean-Baptiste affirme il n'est pas interdit de casser le jeûne avec de l'eau glacée, mais c'est déconseillé parce qu’elle ralentit la digestion. Il est préférable de boire une eau tiède, a-t-elle expliqué.
La nutritionniste conseille aussi de prendre pendant l’iftar de l’eau et des boissons liquides sucrées qui booste rapidement la glycémie et de le réhydrater. Les aliments à prendre sont, du lait, des dattes, la bouillie, des infusions, de la soupe, car le fait de prendre pendant l’iftar des aliments solides peut provoquer des constipations, a-t-elle souligné.
Pendant l’isba, « il faut manger des aliments riches en sucres à absorption lente, des aliments protéinés et des fruits pour compenser vos besoins en acides gras, aminés et en vitamines et minéraux » insiste-t-elle. Pendant cette période, il faut manger des céréales, du pain et tous les différents autres menus préparés en cette occasion, a-t-elle dit. Selon elle, ces aliments permettront de compenser les besoins et en même temps favoriser la réserve en nutriment du jour suivant.
Quant au « sahour », elle recommande des aliments qui permettront de stocker suffisamment d’énergie telle que la bouillie complète de céréale, des pattes, de la soupe, du pain, etc. pour combler les besoins journaliers du corps et éviter une éventuelle crise d’hypoglycémie. Elle ajoute qu'il faut également boire beaucoup d’eau et de manger des fruits et des légumes notamment le concombre, la pastèque, etc. Cela pour permettre de stocker suffisamment de l’eau afin de prévenir une déshydratation sévère. Elle appelle les jeûneurs à manger au minimum 3 dattes pour favoriser leur digestion (très riche en fibre) et compenser leurs besoins en potassium et en sodium.
Elle conclut que la consommation des aliments riches en caféine tels que le thé, le café et le coca-cola est déconseillée. « Ces aliments ont des effets diurétiques c'est-à-dire ils favorisent une importante perte d’eau par l’urine ».
Noël Adoum
Un nouveau bâtiment flambant neuf va désormais abriter le ministère des Affaires étrangères, des Tchadiens de l’étranger et de la Coopération internationale. Il est inauguré ce 22 mars dans le 1er arrondissement de la capitale, N'Djamena en présence de plusieurs autorités civiles, militaires, diplomates et du Président de Transition.
C'est un immeuble imposant non loin du ministère de la Sécurité publique et de l'Administration du territoire. Il est composé de 7 étages et un rez-de-chaussée, comportant deux bâtiments liés par une sorte de pont aérien. Il compte 138 bureaux, 20 secrétariats et 4 salles d’audience. Il dispose des grandes conférences avec deux amphithéâtres de 300 et 200 places assises et un autre de 1000 places.
Imam Afifi, président du conseil d’administration adjoint de l’entreprise égyptienne « Arab Contractors » réalisateur des travaux dit que cette œuvre est le fruit de la parfaite coopération bilatérale entre le Tchad et l’Égypte.
Le patron de la diplomatie tchadienne Mahamat Saleh Annadif invite les personnels à faire bon usage de ce nouveau bâtiment. Selon lui, la durabilité de ce siège dépend en grande partie d'eux. Le ministre des Affaires étrangères a souligné les difficultés auxquelles fait face le personnel de son ministère. « Il est important d'améliorer les conditions de travail du personnel pour un meilleur rendement », dit-il. Parmi les conditions, il a relevé le statut particulier du personnel, les nominations, la gestion administrative et financière, etc. Pour lui, le statut particulier permettra une bonne gestion de carrière des agents, pour une diplomatie plus efficace.
Abderamane Moussa Amadaye
Pour s'imprégner des préparatifs du mois saint du ramadan 2023, Ialtchad Presse a fait un détour ce mardi 21 mars dans quelques marchés de la capitale tchadienne. Reportage.
Issakh Adam Mahmoud est boutiquier au marché Adala. Il affirme que depuis deux mois le prix du savon a grimpé, « le prix d'une boule de savon était seulement à 150 FCFA maintenant il est de 250 FCFA. Les prix de certaines denrées alimentaires sont en hausse notamment la farine, le bleu et l'huile, etc. ». Non loin est assise Mme Zara Djidda vendeuse de tomate soutient que les denrées alimentaires sont augmentées, avant la caisse de tomate se vendait à 10.000 FCFA, elle est actuellement à 12 500 FCFA
La présidente des vendeuses des poissons Mme Medjilar Christine affirme que le poisson est cher sur le marché, le sac vendu à 30.000 est passé à 45 000 FCFA. « Les ventes sont en mode ralentie, les restants des poissons ont les conserves au congélateur avec 2 ou 3 barres de glace ».
M. Idriss Abdoulaye est lui vendeur au marché Dembé, « auparavant nous achetons le sac entre 20 000 et 24 000 FCFA, mais actuellement le prix a augmenté. Sauf le sucre n'a pas bougé. En réalité le marché n’a pas d'engouement parce que les clients n'ont pas d'argent, ils sont souffrants. Donc je demande aux autorités de revoir la gestion de ce pays. Il ne faut pas se concentrer seulement sur comment concevoir son pouvoir ? Mais aussi il faut penser un peu aux peuples et à réglementer surtout les denrées alimentaires.
Ousmane Bello Daoudou
Trois semaines de carême catholique et à 72 heures du mois sacré de ramadan, le Conseiller National Mohamad Aguid Bachar Assed a effectué une descente dans deux marchés de N’Djamena, ce lundi 20 mars 2023. Il est allé s’enquérir des prix des denrées alimentaires qui ne cessent de grimper et s’entretenir avec les commerçants. Reportage.
La visite du Conseiller National Mohamad Aguid Bachar Assed dans ces deux marchés avait pour but de constater la situation sur place, afin de s’assurer que les denrées alimentaires de première nécessité soient à la portée de la population tchadienne au temps de carême catholique et l’approche du mois sacré du Ramadan.
Comme à l'accoutumée, certains commerçants profitent pour augmenter davantage les prix des denrées alimentaires. C’est à la suite de ce constat que le conseiller national a la cherté de vie au Tchad qui est toujours décrié par toute la population à l'approche du ramadan dans plusieurs marchés notamment le marché de Dembé et le marché à mil.
Au marché de Dembé, les prix des denrées sont variables, allant de 35000Fcfa pour un sac de poisson frais à 1000Fcfa pour un « coro » d’oignon. Quant au marché du mil, le prix des produits est abordable par rapport à l’année précédente, avec un sac de Mil à 32500FCFA et un « coro » de mil à 1000 FCFA. Les dattes, très utilisées pendant le mois saint du Ramadan, restent cependant très coûteuses, avec un sac à 100000 FCFA et un « coro » à 3500FCFA.
Pour le conseiller national, cette visite vise à s’enquérir de la situation et réparer le tort. « Je suis ici pour faire le constat de la situation réelle afin d’apporter un changement dans le quotidien des Tchadiens et porter leur voix à l'hémicycle», a-t-il déclaré.
Il trouve qu'il y a de la différence, de l'exagération et des causes évidentes au niveau de la douane et au niveau des commerçants, « je demande en tant que représentant du peuple au niveau de l'Assemblée nationale, porté la voix de ce peuple et alléger toutes les étapes qu'il traverse» il poursuit, « Dans ce temps de carême catholique et l'arrivée du mois sacré de ramadan, il faut que la situation soit allégée pour les citoyens ». Il souhaite que les denrées alimentaires soient abordables afin de travailler pour la refondation d'un Tchad nouveau.
A la fin de sa descente dans les deux marchés, le conseiller national Mohamed Aguid Bachar Assed a estimé que la question de la cherté de la vie doit alerter au plus haut sommet de l’État. Il a également encouragé les commerçants en achetant leurs marchandises.
Noël Adoum
Le coordonnateur du mouvement d'ex-politico-militaires « Les patriotes » Mamadou Doudet dans une conférence de presse ce dimanche 19 mars dit subir de la discrimination de la part du gouvernement d'union nationale de transition envers lui. Reportage.
Le coordinateur Mamadou Doudet alias « Danibet » en compagnie de son Secrétaire exécutif Totodet Simon et son délégué à la sensibilisation et à la formation civique Dr Ramadan Ouaidou a rappelé qu’ils sont rentrés d'exil depuis le 28 juin 2022 en réponse à l'appel à la réconciliation nationale du gouvernement de transition. Ils constatent un silence inexplicable de la part de ce gouvernement après avoir effectué plusieurs démarches auprès des autorités de transition.
Pour M. Mamadou Doudet le comportement du gouvernement envers son groupe est une discrimination organisée et entretenue par les ennemis de la paix au Tchad pour le simple fait que la majorité du bureau exécutif de la coordination « Les patriotes » est issue du sud du Tchad, a-t-il déploré. Il poursuit que cette attitude de deux poids deux mesures n'est pas de nature à consolider la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble dans notre pays. Ce vivre-ensemble ne peut se vivre que dans la justice et l'égalité de tous les citoyens tchadiens, a-t-il dit.
Le coordinateur Mamadou Doudet affirme, «si certaines pensent prendre la nationalité tchadienne à Doha, nous, confiants de notre qualité des Tchadiens de souche, nous pensons que nous avons bien fait de rentrer chez nous ». Il poursuit son allocution sans langue de bois, «si certains croient que Doha c'est leur Macca ou Jérusalem, nous croyons que notre Macca et notre Jérusalem c'est le Tchad », a-t-il déclaré.
Selon Mamadou Doudet, « Doha est nécessaire pour ceux qui croient que la paix et l'avenir du Tchad vient de l'occident ou de l'Orient, mais nous, nous pensons que la paix des Tchadiens vient du Tchad et c'est au Tchad, car rien au Tchad ne se fera de l'occident ou de l’Orient » a-t-il souligné.
Le coordinateur Mamadou Danibe Doudet brandit ses 4 cartes dont celle de UFR et de RCD, il met au défi les politico-militaires s'ils peuvent présenter leurs cartes afin de prouver qu'ils appartiennent aux mouvements. Il poursuit que « les ennemis de la paix ont été fabriqués pour être politico-militaires ».
Le coordinateur dit qu'ils ont frôlé la mort durant toute leur vie. Il ajoute, « ceux qui sont morts, nous ne sommes pas plus importants qu'eux et mourir pour la juste cause c'est un honneur pour nous ».
Enfin, le coordinateur Doudet rappelle les autorités de la Transition à les considérer comme les autres politico-militaires tchadiens. Si le président de transition est encore le président de tous les Tchadiens, qu'il prenne sa responsabilité, a-t-il conclu.
Noël Adoum
Ce samedi 18 mars 2023, les journalistes des médias privés et ceux du public ont élu leurs représentants à la Haute Autorité des Médias et l'Audiovisuel (HAMA). Reportage.
Sans incident, démarré à 8h et clôt à 16h40mn, les votes des représentants de la presse privée et du public a eu lieu à la maison des médias. Dans la catégorie des représentants des médias privés, Laoro Gondjé a été reconduit avec 43 voix sur 97 votants. Zara Yacoub et Bello Bakari Mana ont obtenu respectivement 28 et 25 voix, tandis qu'un bulletin nul a été enregistré. Du côté des représentants des médias publics, Aboubakar Idriss a été élu avec 41 voix sur 61 votants. Il a devancé Yaya Mahamat Moundeï qui a obtenu 20 voix.
Enfin, pour le poste de représentant des techniciens, Ahmat Adoum Bahar a créé la surprise en remportant par une seule voix de différence. Sur 125 votants, 63 voix ont joué en faveur du premier contre Alhazam El-hadji Issaka qui a récolté 62 votants.
Aboubakar Idriss, désormais représentant des médias du public à la HAMA, se dit satisfait de la tenue et de la transparence de cette élection. Pour lui cette victoire appartient à tous les journalistes sans exception. Il relève qu'il sera le défenseur de toute la presse, des journalistes et de leur condition de travail afin que ce métier soit élevé encore au plus haut sommet.
Bello Bakary Mana, candidat perdant au compte du privé a félicité M. Gondjé et a apprécié le déroulé de cette élection et rassure malgré la défaite qu’il va continuer à défendre bec et ongles les médias privés et les journalistes en général. « Je continuerai à défendre les médias privés et les journalistes. Il faut que ça bouge, les conditions de travail et la précarité des journalistes me font hurler », a-t-il déclaré. Mme Zara Yacoub a également régi en félicitant le vainqueur.
Signalons que la HAMA est une institution clé au Tchad pour réglementation des médias et l'audiovisuel. Les représentants élus vont jouer un rôle essentiel dans la formulation de politiques et la prise de décisions pour assurer un environnement médiatique équilibré et transparent.
Abderamane Moussa Amadaye
Ouverts depuis le 15 mars, les travaux de la rentrée solennelle du barreau du Tchad couplée des 25 ans de cette rencontre, s’achèvent ce vendredi 17 mars 2023 à l'hôtel Radisson blu dans la commune de 6e arrondissement de la ville de N'Djamena. Cette cérémonie est présidée par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et des Droits humains, Mahamat Ahmad Alhabo représentant le premier ministre du gouvernement d'union nationale Saleh Kebzabo. Reportage.
Cette rentrée solennelle, la première du genre, intervenue en marge du 25e anniversaire du Barreau du Tchad est une tradition des autres barreaux. Elle marque le début de l'année judiciaire du Barreau et constitue une occasion de dresser le bilan et de fixer les perspectives. Pour le bâtonnier Me Djerandi laguerre Dionro, cet événement solennel marque un nouveau moment dans les activités du corps dont sa singularité est de réunir l'ensemble des corps d'avocats. Leur profession est au-delà des frontières de notre pays, a-t-il martelé. Selon lui, « l’avocat est un acteur judiciaire important contribuant à la bonne administration de la justice, à la protection des droits humains, à l'affermissement de l'Etat de droit ». Il ajoute que l'avocat défend une mission qui va au-delà de métier particulier et qui se manifeste en association dans le cadre de l'ordre d'un barreau. « L’indépendance est le caractère libéral de notre fonction que nous devons jalousement conserver mais faisant bon usage doit se manifester sous le couvert du droit, notre seule arme » a-t-il affirmé. Le bâtonnier Me Djerandi laguerre Dionro, informe les avocats à mener une lutte contre la corruption en évitant d'être eux-mêmes d'être acteurs à quelques niveaux que ce soit-il appelle les avocats d'être un exemple dans le pays de droit.
Le ministre de la justice, garde sceaux et des droits humains Mahamat Ahmat Allahbo affirme que, La technologie de l'information et de la communication va se transformer en redressant le monde en profondeur. Il ajoute que la justice tchadienne ou les justices du monde n'échapperont pas à ces transformations positives. Pour lui, les technologies de l'information et de la communication permettent de faire beaucoup des choses et il faut que tout le monde se prépare moralement. Il promet de promouvoir les institutions technologiques dans le cadre de u-justice. Toujours selon lui, les avocats doivent réfléchir au renforcement technologique de leur capacité pour améliorer qualitativement leur travail, a-t-il dit. Il conclut enfin, « la justice entière se doit-être indépendante car beaucoup des jugements sont arrangés ou parfois achetés », a-t-il conclu.
Rappelons que les avocats tchadiens soutenus par leurs confrères étrangers ont démontré leur volonté de faire triompher la justice pour tous au Tchad. La cérémonie continue par le concours d'éloquence et une soirée de gala.
Noël Adoum
La campagne électorale des représentants aux médias privés au poste de conseiller à la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (Hama) continue. Après le programme du candidat Bello Bakary Mana présenté il y a quelques jours, la rédaction s’est entretenue avec les deux autres candidats Laoro Gondjé candidat sortant et Zara Mahamat Yacoub nouvelle candidate. Dans le cadre de leur campagne, ils ont présenté leurs programmes respectifs. Reportage.
Les représentants des médias privés se bousculent au poste de conseiller à la Hama, ils sont au total 3 trois candidats dont deux d'entre eux ont été interrogés par la rédaction ce jeudi 16 mars 2023. Contacté par la rédaction, le candidat sortant Laoro Gondjé promet l'excellence, le renforcement des capacités, une formation gratuite pour les jeunes journalistes avec plusieurs modules à l'appui, s'il est réélu. Il poursuit qu'il va amener les personnes à respecter les codes d'éthique et de la déontologie, les vulgariser à sa manière. Ensuite dans son projet, «je tiens beaucoup à la liberté d'expression, de presse et d'opinion et surtout à la diversité culturelle en mettant en place la commission qui va se charger pour bien mener ce travail », a-t-il dit. Car pour lui, dans un pays démocratique la liberté de presse est fondamentale.
Il promet les fondements précieux du journalisme c'est à dire mettre en exergue des intérêts communs, le vivre-ensemble des Tchadiens, la culture de la citoyenneté, car à travers tout cela, le journaliste a une responsabilité sociale vis-à-vis de sa communauté, il serait toujours à l'écoute pour permettre aux confrères de s'épanouir, a-t-il dit.
Quant à la seconde candidate Zara Mahamat Yacoub, elle a des soucis qu'elle compte partager avec les autres et au besoin tout faire pour que cela soit respecter et rétablir la confiance entre les médias et la Hama. Elle ajoute, « si la Hama existe aujourd'hui c'est grâce aux médias, s'il n'y a pas des médias, il n'y aura pas de Hama » a-t-elle dit. S'il n'y a pas la confiance, notre pays passera tout son temps à gérer des procès, des mécontentements et un travail bâclé que ça soit de la part de la Hama ou bien des journalistes.
Pour elle, la première à faire c'est de rétablir la confiance. Elle aborde la question des cartes de presse professionnelle. Car plusieurs journalistes n'ont pas la carte de presse. Ces derniers déclarent que « le dossier est volumineux et que ça ressemble à un dossier de l'intégration à la fonction publique que nous n'avons pas pu le faire ». Elle affirme qu’une fois élue, elle va changer cela pour faciliter le travail des journalistes, leur permettre d'avoir accès à l'information et valoriser la carte de presse. On ne peut pas parler de l'accès à l'information si la carte de presse n'a pas de valeur, a-t-elle martelé.
Toujours selon elle, la Hama doit donner de la valeur à la carte de presse pour faciliter l'accès à l'information aux journalistes. Elle plaide pour l’amélioration des conditions des journalistes. Elle poursuit enfin que les trois lois qui régissent la communication au Tchad, une fois élue, elle pense adopter une loi sur la publicité afin d'assainir le paysage de notre pays.
Noël Adoum