lundi 16 septembre 2024

Reportage

Reportage (1418)

A propos du gagnant
Moussa Yayami Hamid est un diplômé en science politique, en informatique et en Infographie de l’Université de Montréal au Canada. Installé depuis 1998 dans la province du Québec au Canada, il est rentré au Tchad il y a à peine une année à la faveur de l’invitation lancé en octobre 2008 par le Président de la République Idriss Deby Itno lors de sa visite au Canada en marge du sommet de la francophonie. Le Chef de l’Etat Tchadien avait alors invité les diplômés universitaires de la diaspora tchadienne au Canada à rentrer servir le Tchad.
Entreprenant, ce jeune est aujourd’hui le Président, Chef de la Direction de la société IALTCHAD MEDIA & TRADE. C’est un réseau d’Information et de Promotion qui comprend quatre Site Web et un mensuel papier de 32 pages en couleur IALTCHAD MAGAZINE dont il est le Directeur de publication. Le Magazine Ialtchad est la première revue au Tchad à intégrer le nouveau concept triple nord-américain à savoir : Information Générale, Commercial de promotion et People. Aussi, Moussa Yayami Hamid Kodi est le fondateur du Groupe Ialtchad Presse.

Moussa Yayami Hamid Kodi est aussi spécialisé en Publication Assistée par Ordinateur, Nouvelles Technologies de l’Information, et Administration web. Il donne aussi des cours en Infographie, et Internet & création web.

Le logo du cinquantenaire
La carte du Tchad en grandeur nature sur un fond blanc. Cette carte qui porte fièrement les 50 ans d’indépendance est merveilleusement illuminée par le soleil. Voici les signes distinctifs du cinquantenaire de l’accession du Tchad à la souveraineté internationale. Ce logo subtilement conçu a impressionné les membres du jury. La source d’inspiration de l’auteur est bien simple. Il s’agit de l’histoire du pays « je me suis inspiré du Tchad actuel. Il y a une paix retrouvée depuis quelques années grâce à son excellence le Président Idriss Deby Itno. Et cette paix on a vraiment besoin de la gravé quelque part, j’ai trouvé qu’il serait subtile de l’immortaliser dans un logo officiel. »

Le gagnant a une solide expérience dans son métier d’infographe professionnel. Une expérience qui a sans doute pesé dans la balance lors de ce concours de la conception du logo du cinquantenaire de l’indépendance du Tchad. Moussa Yayami a participé et son travail a remporté le prix. Moussa confit une fois de plus que sa fibre patriotique a vibré : « je suis honoré par le choix porté sur mon œuvre pour devenir le logo officiel du cinquantenaire de notre indépendance. Ému encore de servir mon pays le Tchad une fois de plus, car je rappelle, pour ceux qui ne le savent pas encore, que j’ai offert il y a dix ans le premier portail web professionnel à mon pays et encore depuis le 15 mai 2010, je produis Ialtchad Magazine, qui est en fait le premier commercial de promotion et people du Tchad. C’est un magazine papier dédié à la promotion de la culture et des fils du Tchad. Aussi, j’aimerais bien partager cette reconnaissance avec tous ceux ou celles qui croient en ce pays. »

Dans la conception de son œuvre, Hamid Moussa Yayami a bien mit en relief le bilinguisme, les inscriptions sont en Français et en Arabe. L’auteur du chef-d’œuvre est naturellement bien fier de sa création. En guise de récompense pour l’excellent travail abattu le lauréat du concours de meilleur logo du cinquantenaire de l’indépendance du Tchad, a reçu un chèque d’un million de nos francs. Les trois meilleurs logos sur les vingt retenus par le jury du concours du logo sont l’œuvre du même artiste, et les trois prix sont revenus à Ialtchad Media & Trade, institution que dirige l’artiste Hamid Moussa Yayami. Les deux autres prix sont remis pour des raisons protocolaires à ses étudiants. Du coup, Hamid Moussa Yayami entre dans la cours des grands ou plutôt dans l’histoire.

David Madjigoto et Syntyche Mantar (Télé-Tchad)

La rentrée vient d’être officiellement lancée comme à l’accoutumé par les autorités en charge de l’éducation. Mais déjà, quelques parents et élèves n’ont pas attendu que cette date ne soit lancée pour s’inscrire.

Chaque année, les rentrées scolaires sont lancées avec éclats. Pour cela, les établissements privés sont obligés d’attendre la date annoncée pour démarrer les cours. Et donc, s’il se pose un problème de retard, tout le monde tombe sous le coup. Toute fois, certains établissements n’ont pas attendu pour ouvrir leurs portes afin d’accueillir ceux des parents qui veulent inscrire leurs enfants.

Du coté de certains établissements privés, affiches, spots publicitaires, communiqués radiodiffusés, annoncent les couleurs d’une reprise certaines des cours, invitants les parents qu’ils y pensent ou pas, à venir inscrire leurs enfants.

Cependant, la fausse note est que nombre de parents ne se bousculent pas pour inscrire leurs enfants. Les raisons sont multiples. Le contexte socioéconomique ne s’y prête pas. Le salaire des fonctionnaires non plus ne répond face au coût élevé de la vie. Même les prix de certaines denrées alimentaires et de fournitures scolaires ne sont pas à la portée de tous. Dans plusieurs quartiers de la capitale, l’école a disparu, emporté par les eaux de pluies. D’autres sont complètements inondées. Comme tous les ans, la rentrée de cette année ne commence pas seulement sous l’eau, mais elle commence au moment où les parents ne savent à quel saint se vouer à cause de la précarité.

Parmi ceux-ci, certains ne peuvent du tout acheter un stylo à bille et quelques cahiers pour leurs enfants. Le coût de vie étant très élevé, certains parents ont carrément démissionné et se disent incapables de s’occuper de la scolarité de leurs progénitures. Ces complaintes, ils n’en manquent pas, surtout en cette période de préparation des rentrées scolaires où les inscriptions, l’assurance, les tenus et autres besoins relatifs à la rentrée sont obligatoires.  

Certes, des partenaires du Tchad en matière d’éducation font d’excellent travail. Toutefois, l’effort de l’Etat tchadien se doit d’être soutenu davantage. D’autre part, on exhibe avec véhémence la gratuité de l’éducation cependant, dans les faits, c’est de la poudre aux yeux. L’enfant a droit à l’éducation, c’est que stipule l’Article 28 de la Convention relative aux droits de l’enfant. En signant l’ordonnance numéro 018/PR/90 du 28 juillet 1990, le Tchad engage sa responsabilité.

L’éducation fait bel et bien partie des priorités du gouvernement. Et tout ce qui se fait ou doit se faire dans ce domaine se doit de retenir l’attention de tous les partenaires, notamment les parents et autres. Mais, malgré ce qui s’y fait, peut-on se demander si, l’éducation connait-elle en réalité des améliorations quantitatives et qualitatives vu la prolifération des établissements scolaires? On dénombre 708 écoles privées et 3500 écoles communautaires au Tchad.

La rentrée scolaire de cette année est apriori un sacré casse tête pour de nombreux parents qui, en plus de leurs propres enfants sont « obligés » de s’occuper de l’éducation des enfants d’un parent défunt ou démissionnaires.

Dingamnaïel Kaldé Lwanga

Le 17 juin dernier s’est ouvert à N’Djamena le premier sommet sur le projet de la “Grande muraille verte”. 11 pays africains de la zone sahélo-saharienne veulent relier par une ceinture de végétation l’Ouest à l’Est de l’Afrique. Ces pays confrontés à des problèmes de  désertification et de sécheresse entendent ainsi agir. Pour comprendre un peu plus sur ce grand projet, Ialtchad Presse vous propose une entrevue avec M. Hassan Terap, ministre de l’Environnement et des Ressources aloétiques.

Ialtchad Presse : Expliquez-nous cet ambitieux projet de Grande Muraille Verte (GMV)
Ministre Hassan Terap :
La Grande Muraille est certes un projet ambitieux, mais c’est aussi une réponse au défi environnemental. C’est une union des pays membres pour lutter contre le desert, la pauvreté des populations, la dégradation des terres et la restauration de l’écosystème.

Ialtchad Presse : Quels sont les objectifs visés ?
Ministre Hassan Terap :
Les objectifs visés sont de couvrir le couvert végétal et animal par une politique de reboisement dans la zone tracée.

Ialtchad Presse : N’est-il pas prétentieux de croire qu’une muraille de 15 kilomètres de largeur peut permettre d’atteindre ces objectifs ?
Ministre Hassan Terap : Évidemment il va falloir d’abord commencer quelque part pour exécuter un projet quel que soit sa taille.

Ialtchad Presse : Au-delà de la tracée sur la carte, pensez-vous qu’il est facile de synchroniser un projet de cette envergure entre plusieurs pays ?
Ministre Hassan Terap : La GMV s’étend sur 7000 km de long et 15 km de large repartie entre 11 pays. Donc, l’agence panafricaine de la GMV créée le 17 juin 2010 à N’Djamena est une structure chargée de coordonner les actions des agences nationales qui sont créées dans chaque pays membres. Le but est d’amener chaque État à s’occuper de sa partie. Par exemple au Tchad la GMV s’étend sur 1010 km de long et 15 km de large de Gueredaye aux confins du Lac Tchad et au nord de hadjar Lamis jusqu’à Guereda au Wadi Fira. Nous devons nous investir pour reboiser cet espace.

Ialtchad Presse : D’aucuns disent qu’il faut près de 20 millions de dollars pour le tronçon tchadien qui est de 100 km. Comment compter le financer ?
Ministre Hassan Terap :
Nous comptons réaliser le tronçon tchadien d’abord par la volonté, les ressources humaines compétentes que nous disposons ensuite les efforts du gouvernement et de ses partenaires. La prise de conscience de nos compatriotes, ce dernier temps aux problèmes environnementaux est un atout non négligeable. Aujourd’hui l’un des défis qui est un exemple non de moindre est le Lac Tchad. Le Lac a diminué de superficie, tout ceci est lié aux effets pervers du changement climatique.

Ialtchad Presse : N’est-il pas juste d’investir cet argent dans nos programmes d’action nationaux de lutte contre la désertification qui connaissent mieux les besoins ?
Ministre Hassan Terap :
Il est vrai que nous avons de programme d’action nationale de lutte contre la désertification. Je pense à la semaine nationale de l’arbre. Mais ce programme manque de cohérence. Aussi ne dit-on pas que l’union fait la force ? La GMV est un grand programme qui attire le regard du monde entier et peut mobiliser beaucoup des apports extérieurs.

 Propos recueillis par Fatimé Mahamat

Depuis quelques temps, la capitale N’Djamena se métamorphose. Cette mutation spectaculaire qui s’opère ne laisse pas indifférent les habitants de la capitale. De la modernisation en passant par les actions de la commune à rendre la ville propre et viable, les avis divergent.

Comment les habitants de la capitale jugent l’action et la gestion des autorités.

Selon Madame BOURKOU Louise enseignante retraitée et ancienne député du Tchad « la municipalité travaille, elle dépense de l’argent et cela se voit. La capitale grandit de plus en plus, la maintenir propre, est une bonne politique. J’encourage le chef de l’Etat d’avoir nommé une femme à la tête de la Mairie». Pour Mahamat Issaka, boutiquier, grossiste des produits pharmaceutiques au marché de Dembé, les actions de la Mairie sont à saluer « je suis commerçant intellectuel et je comprends le souci de nos autorités à rendre notre capitale belle, propre et viable. Cependant, la grande source d’inquiétude, c’est notre jeunesse. Il n’y a pas assez de choses pour eux. Ils s’ennuient, consomment des boissons frelatées, fument, ne font pratiquement rien, ils se résignent. Quel serait leur avenir ?»

Un jugement partagé par Marcel Nahoyal « On tire le diable par la queue, la vie devient de plus en plus chère, la situation de notre jeunesse est d’autant plus critique. Nos autorités prennent des décisions bidon sans tenir compte de la situation socio économique de la population. La grande majorité de la population n’a rien à manger, au lieu de penser à améliorer la condition de vie de leur population, elles prennent des décisions sans mesures d’accompagnement et sans préparer au préalable la population ». Cet habitant de Moursal (quartier populaire de N’Djamena), officier gendarme à la retraite, reconnait cependant une amélioration indiscutable de la salubrité et du cadre de vie dans la capitale.

Par arrêté N° 138/M/SG/2010 portant interdiction de la vente des emballages en plastique « léda » et de la vente d’eau minérale dans les emballages en plastique dans la ville de N’Djamena, l’équipe à la tête de la municipalité voudra assurer le bien-être de la population dont elle fait partie. Ces centaines de milliers de lédas polluent énormément l’environnement et la consommation des eaux contenues dans certains sachets exposeraient les habitants de la capitale à des maladies. Selon le rapport du 26 mai 2010 du chef de Service d’Hygiène et Santé de la Mairie, sur 24 échantillons des entreprises d’exploitation d’eau minérale, 17 montrent la présence de streptocoques fécaux, staphylocoques, salmonelles qui sont les agents pathogènes à l’origine de la fièvre typhoïde.

La situation délétère qui prévaut au Tchad enfonce injustement les familles démunies et les jeunes. Tant dans les provinces qu’à la capitale, les populations vivent entre les lignes quotidiennement fluctuante et oppressante drapée dans les oripeaux du social. Le peuple flagada, embrigadé face à la montée inflationniste des prix se résigne. En effet, la spéculation s’est structurée ces dernières années et a renchéri de manière exponentielle les prix des produits de première nécessité sur les marchés.

Madame Agnès Guessiri, commerçante de céréale au marché de Atrone un des quartiers de la capitale, les autorités font beaucoup de progrès « Nous étions sans abris et exposés aux intempéries. Aujourd’hui, nous sommes dans des boutiques ou sous des hangars solidement construits. Je comprends la décision de nos autorités (Communiqué N° 005/PR/PM/MISP/SEISP/SG/2010. Ndlr) à interdire la construction et l’exploitation des kiosques et des hangars anarchiquement construits en bordure des voies publiques alors qu’il y a beaucoup de marchés pour mener à bien leurs activités. S’il y a trop de désordres dans nos marchés, c’est la faute de la mairie qui n’arrive pas à se faire respecter. Où se trouve alors l’autorité de l’Etat représentée ici par la Mairie ?».  Si elle note de nombreux progrès pour l’entretien de la capitale, elle regrette en revanche le manque de mesure d’accompagnement à certaines décisions, l’augmentation des prix des loyers et du coût des denrées alimentaires est la préoccupation première. Il faut compter  10 000f à 15 000f CFA (15 à 30 euros) pour une pièce (1e chambre) et 30 000 f à 45 000 f pour deux pièces dans les quartiers populaires. Ailleurs, les tarifs sont plus élevés. Une maison de trois à quatre pièces peut monter jusqu’à 250 000f (300 euros ???) alors que le salaire d’un fonctionnaire oscille entre 50 000 et 150 000f CFA.

Comme partout ailleurs, le Maire de la ville, du moins le président du comité de gestion de la commune (le cas de N’Djamena) est vue comme un responsable dont l’influence sur les conditions de vie de ses concitoyens est déterminante. Aussi, les habitants de la capitale n’hésitent-ils pas à lui faire des remarques sur des sujets qui ne sont pas de sa compétence mais de celles de l’Etat. Citons en exemple la hausse des prix des produits de première nécessité sur les marchés, la cherté des loyers corroborée par  le prix exponentiel des matériaux de construction, la pénurie en eau et électricité, l’urbanisation de la ville etc.

N’Djamena sur la route de la modernité

Au moment où les N’Djaménois ne savent à quel saint se vouer, les décisions de construire les pavés et de construire en dur les maisons en bordures des voies publiques tombent comme un couperet. La capitale fait peau neuve, cependant, la conjoncture fait grincer les dents.

Les efforts des autorités du pays, à moderniser N’Djamena (Un des objectifs majeurs du Chef de l’Etat Idriss Deby Itno) se traduisent dans les faits.

Les rares immeubles de plus de trois à quatre niveaux et une foultitude de maisons en dure ou semi-dure qui se succèdent sans cohérence apparente ne seront que des souvenirs les années à venir. Les tas d’immondices exécrables avec leur odeur pestilentielles, disparaissent peu à peu. Les centaines de milliers des lédas qui jonchent  les rues de la capitale se volatilisent. De centaine de mètres de bitumes sont construites dans la capitale, des complexes et bâtiments administratifs  poussent comme des champignons. Quoi de mieux pour booster le développement harmonieux du Tchad, un des crédos du chef de l’Etat. 

Dingamnaïel Kaldé Lwanga

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