La plate-forme des diplômés sans emploi procède depuis le 2 août dernier au recensement de tous les diplômés sans emploi du Tchad. L’objectif de ce recensement est de connaître le nombre exact de tous les diplômés sans emploi afin de mieux organiser la lutte pour l’intégration. Reportage.
Pour mieux organiser la lutte pour l’emploi, il faut connaître le nombre exact des diplômés sans emploi. C’est dans ce sens que la plate-forme des diplômés sans emploi a décidé de faire un recensement général de tous les diplômés au chômage. Le recensement est lancé depuis le 2 août dernier pour la ville de N’Djamena et pour les autres provinces du pays, c’est à partir de ce lundi 9 août qu’il est lancé. De l’avis du responsable de la plate-forme des diplômés sans emploi du Tchad, M. Néloumbaye Ngarari, la plate-forme a constaté qu’on ne connaît pas un chiffre exact des diplômés sans emploi au Tchad. Et que c’est dans ce constat que la plate-forme cherche à connaître un nombre exact de tous les diplômés qui sont à la recherche d’emploi. « C’est un plan pour la plate-forme, le recensement va nous permettre de revoir notre stratégie de lutte pour l’emploi », explique-t-il. Selon lui, normalement c’est l’État qui doit faire le recensement de ses diplômés, mais l’État semble fuir sa responsabilité. La plate-forme le fait dans le sens de sa lutte, avant de dire qu’à la fin du recensement, ils vont révéler le but de cet exercice. Une nouvelle plate-forme dénommée Wakit ma Tama, proche disent certaines sources du parti de feu président Idriss Deby Itno, qui chercherait à donner une formation pratique et adéquate aux diplômés sans emploi. À ce sujet, M. Ngarari, précise que leur mouvement est apolitique, et que leur préoccupation, c’est l’emploi. « Nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes des diplômés sans emploi, nous cherchons du travail, nous avons faim, même si c’est un diable qui propose du travail, nous allons accepter », rétorque ce dernier.
S’exprimant dans le même sens, Deuzoumbé Narcisse, qui a obtenu sa maîtrise en histoire depuis 2011 et est sans emploi, souligne qu’il a déposé pour l’intégration à la fonction publique et qu’il continue d’attendre, avant de noter que ce n’est pas normal que l’université de N’Djamena forme les jeunes cadres et les abandonne à la merci de la nature. Pour ce qui concerne le recensement en cours, il ajoute que c’est une bonne initiative qu’il faut encourager. Le jeune diplômé sans emploi estime que l’État ne semble pas s’intéresser à la situation des diplômés sans emploi, sinon il allait faire un recensement pour connaître leur nombre. Deuzoumbé Narcisse exhorte ses camarades à sortir massivement pour se faire recenser. Il ajoute que ce recensement va leur permettre de connaître le nombre exact des diplômés sans emploi afin de mener des actions plus concrètes.
En une semaine, la plate-forme, section de N’Djamena a enregistré plus 3 000 diplômés sans emploi. Le responsable de la plate-forme appelle ses camarades de N’Djamena à se rendre à la bourse du travail pour se faire recenser. Pour le recensement, il est demandé une photocopie légalisée du diplôme et une carte d’identité nationale.
Jules Doukoundjé
La plate-forme des organisations de la société civile Wakit Tama et certains membres de l’opposition démocratique ont organisé ce samedi 7 août une marche pour demander le départ du CMT et la réécriture de la charte de la transition pouvant conduire à des élections démocratiques, libres et transparentes. Plusieurs milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la plate-forme dans une ambiance joyeuse. Reportage
C’est sous un soleil clément que plusieurs milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la plate-forme des organisations de la société civile, Wakit Tama et quelques membres de l’opposition démocratique pour dire non au Conseil Militaire de la Transition (CMT) et pour exiger la réécriture de la charte de la transition qui devrait permettre d’organiser d’ici moins de 18 mois les élections démocratiques, libres et transparentes. Minus de pancartes, de banderoles, de tambours et de sifflets que plusieurs manifestants de différentes couches sociales se sont rendus au rond Hamama, avenue Président François Ngarta Tombalbaye, située au quartier Djari, en face du Ministère de la Santé publique, dans le 8e arrondissement de la commune de N’Djamena.
À 8 heures, l’ambiance était bon-enfant. En attendant les consignes des organisateurs de la marche pacifique, les manifestants chantent, sifflent et dansent. Sur les pancartes, l’on écrit, non au CMT, non à la dévolution du pouvoir monarchique, non à la France et plusieurs autres revendications sont aussi inscrites. Vers 8 heures 20 min, les organisateurs se concertent et donnent des consignes aux marcheurs. Les jeunes marcheurs forment un cordon de sécurité pour encadrer la marche pacifique. À 8 heures et 30 min, ils entament l’hymne national la Tchadienne et quittent le lieu de rassemblement sous le contrôle de plusieurs agents de sécurité publique pour le palais du 15 janvier.
Main dans la main, plusieurs jeunes manifestants issus de différentes couches de la société civile, des organisations des jeunes, des diplômés sans emploi, les associations des personnes handicapées, l’association des victimes du régime du président Hissein Habré, l’association des retraités du Tchad et autres entités ont entonné plusieurs chants improvisés pour se rendre à l’esplanade du palais du 15 janvier. Ces marcheurs se sont arrêtés plusieurs fois pour lancer des messages aux riverains de ne plus avoir peur et de sortir massivement pour revendiquer leurs droits. Ils dénoncent aussi l’ingérence de la France dans la transition actuelle. La marche qui a duré plus de deux heures d’horloge s’est déroulée sans effusion de sang. Sur le plan sécuritaire, il faut noter que les agents de la sécurité publique ont fait preuve de professionnalisme irréprochable. Ces derniers ont quadrillé l’itinéraire de la marche, en se mettant devant et derrière les manifestants. Cette deuxième marche pacifique autorisée sous la gouvernance du CMT est suivie avec beaucoup d’attention par la communauté internationale et plusieurs associations des défenseurs des droits humains. C’est aussi la première marche pacifique autorisée, qui a vu la présence des observateurs des Nations Unies et les représentants de l’Union africaine.
Jules Doukoundjé
La Coordination des actions citoyennes, Wakit Tama, vient d’achever sa 2e marche pacifique ce, 07 août 2021. L’itinéraire est le même. Rassemblement et départ au Rondpoint Hamama, 8e arrondissement de Ndjamena, capitale du Tchad. Le mouvement boude le Conseil Militaire de la Transition(CMT), exige, la révision de la charte de transition et le décret de création du Conseil National de la Transition (CNT)
Kiri Justin, vit au quartier Walia, 9e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne. Il est une victime, blessée lors de la manifestation du 27 avril dernier sévèrement réprimée par les forces de sécurités. Ce jeune d’environ 29 ans se sert de sa béquille pour se mettre en rang avec ses camarades ce samedi 07 août. « Mais je ne vais pas croiser les bras, je continuerais à marcher tant que je vivrai pour une cause noble. La justice est rendue au nom du peuple tchadien et il faut qu’elle soit une réalité dans cette nation. Je suis déterminé et je vais foncer malgré mon état, car mon avenir et celui de mes cadets et cadettes y dépendent », dit-il. Noudjiram Jean Paul, un autre marcheur, il est écrit sur sa pancarte : non à la France. « Tant que la charte n’est pas révisée, nous ne cesserions pas de marcher jusqu’à ce que cela change. Nous ne voulons pas du CMT. Nous voulons un pays de liberté, un pays où il fait bon vivre. Nous ne voulons pas que la France se mêle de nos affaires ». Alladoum Maxime aussi marche et en donne ses raisons, « le CMT a une manœuvre inconnue. Et nous lui disons non. Le peuple tchadien est longtemps opprimé et martyrisé et cela suffit. Nous ne voulons plus demeurer dans l’esclavage, il faut que cela cesse. Nous sommes fatigués de tout dans ce pays. »
Arriver au point de chute, palais du 15-janvier de N’Djamena, la parole a été donnée aux représentants des jeunes sans-emploi, aux personnes handicapées, aux retraités, aux victimes de l’ancien président dictateur tchadien Hissène Habré et aux coordonnateurs de la plateforme Wakit Tama. Le Représentant de la plateforme des diplômés sans-emploi a lancé un appel aux diplômés sans-emploi d’aller se faire recenser. Il précise que, l’opération de recensement a débuté depuis le 02 août. Selon lui cette identification va leur permettre d’envisager d’éventuelles actions à mener. Pour le représentant des victimes de Habré, c’est la corruption et la méchanceté qui mettent aujourd’hui les gens dans la route. « Il faut que nos dirigeants comprennent que le Tchad appartient à tous. Nous voulons changer le comportement de tous les Tchadiens, à travers Wakit Tama », déclare-t-il. Les retraités affirment qu’ils ont 5 mois d’arriérés de pensions. « Ceux qui ont marché et qui ont été gazés par la police, un de leur qui est asthmatique vient de rendre l’âme. J’ai marché à cause de ses trois slogans du CMT, non au CMT révisé la charte et le décret concernant le CNT », dit leur représentant.
« Wakit Tama arrêtera que si l’étendard de la justice est élevé »
Monsieur Younous Mahadjir, Vice-président de l’UST affirme que c’est par la lutte qu’on peut libérer notre pays. Selon lui, il faut que ce système soit abattu, avant d’ajouter que, si un peuple veut se libérer il doit braver le destin, casser la chaîne de l’esclavage. « Celui qui participe dans la compromission n’existera pas dans l’histoire », précise-t-il. Mahamat Nour Ibedou abonde dans le même sens : « nous voulons la justice pour la jeunesse. Elle marche pour arracher son destin et tous nous disons non à ce système. »
Dr Sitack Yombatnan, citant un éminent penseur relate que « le monde n’est pas dangereux à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui restent dans le mal et qui accompagnent le mal. Ceux qui se mettent à accompagner le mal et ne disent rien et jouent à l’indifférence sont plus dangereux que ceux qui tuent les gens. »
Pour clôturer la manifestation pacifique, Me Max Loalngar, Coordonnateur de Wakit Tama, salue la mémoire des jeunes tombés dans la lutte. « Un pas encore un pas et tenir à gagner chaque pas », affirme Me Loalngar. Selon lui, le mouvement Wakit Tama arrêtera que si l’étendard de la justice s’est élevé. Il rajoute que si l’on veut un Tchad juste pour tout le monde il faut être déterminé. Il apprécie le génie créateur des jeunes marcheurs, qui ont initié un chant révélateur. « Ils nous ont dit qu’il est mort au combat, mais en réalité c’est un coup d’État », réitère-t-il.
Le coordonnateur de Wakit Tama annonce qu’une rencontre d’évaluation de la marche va se tenir le lundi prochain afin de déterminer la date d’une autre marche.
Moyalbaye Nadjasna
La radio pour la promotion et la défense des droits humains, la FM Liberté vient de célébrer hier 5 août 2021, ses 21 ans d’existence. Cette bande FM qui a pendant longtemps permis aux Tchadiens de s’exprimer sur les questions liées aux violations des droits fondamentaux peine à atteindre ses objectifs pour manque de moyens humains et financiers.
Créée le 05 août 2000, la radio FM Liberté a pour objectif de faire la promotion des droits fondamentaux de tous les Tchadiens sur toute l’étendue du territoire national. Elle a été créée par les organisations de la société civile, les syndicats et les associations des défenseurs des droits de l’Homme. Cette radio a permis de faire la lumière sur les violations des droits humains au Tchad. Pour le directeur Djékourninga Kaoutar Lazare qui s’exprimait à l’occasion de cet anniversaire insiste sur le fait que FM Liberté a été créée pour faire la promotion et l’éducation de la population tchadienne dans le domaine de la protection civique. « Notre objectif, c’est de faire la promotion et la défense des droits de l’Homme pour arriver à un développement harmonieux de la personne », précise-t-il. Le directeur estime que la radio évolue difficilement, mais d’un pas sûr, avant de souligner que la station rencontre d’énormes difficultés. Selon lui, c’est difficile de subvenir à des charges quotidiennes de fonctionnement de la radio. M. le directeur soutient que la radio c’est aussi la mobilité des journalistes pour chercher les informations et qu’avec des moyens financiers limités, ce n’est pas facile. Concernant le manque de moyens, M. Kaoutar Lazare souligne que la radio a besoin de moyens humains et matériels. « Nous sommes trop sollicités, mais nous n‘avons pas assez de journalistes pour faire normalement le travail. Si nous avons de moyens, nous allons recruter assez de journalistes pour satisfaire nos auditeurs et auditrices », dit ce dernier. Au sujet de traitement de l’information, il ajoute que la radio FM Liberté est une radio qui vulgarise la protection des droits de l’homme et qu’elle n’est pas en bonne odeur de sainteté avec les autorités publiques. Il estime que le pouvoir public est le premier violateur des droits de l’Homme à travers ses représentants tels que les chefs de cantons, les chefs de brigades, les sous-préfets, les préfets et les gouverneurs. Toutefois, il reconnaît que depuis ces 3 dernières années, les pouvoirs publics comprennent le sens de leur ligne éditoriale. FM Liberté a 12 correspondants basés tous au sud du pays. « Ça me fait mal qu’on n’ait pas de correspondants au centre et au nord du pays », affirme le directeur de la radio M. Djékourninga Kaoutar Lazare. Pour lui, à chaque fois que les bonnes volontés se manifestent dans la partie nord du pays pour les aider, il y’a toujours de menaces et des intimidations de gouverneurs, des préfets et sous-préfets. Ces menaces ont poussé leurs correspondants dans cette partie du pays à jeter l’éponge. Pour le rédacteur en chef de la radio FM Liberté, M. Mekondo Sony, malgré le manque de moyens, le personnel a la volonté et c’est leur force. Selon lui, la radio FM Liberté est une radio associative et que les temps sont durs. Il manque des partenaires financiers pour faire fonctionner correctement la radio.
La radio FM Liberté ambitionne de couvrir tout le Tchad, de devenir un groupe avec une télévision qui fera la promotion des droits de l’homme.
Jules Doukoundjé
La mairie de la ville de N’Djamena en collaboration avec le ministère de la Santé publique et le programme national de lutte contre le paludisme PNLP va en guerre contre les moustiques. L’opération de démoustication a commencé ce 06 août au quartier Ndjari, dans le 8e arrondissement de la capitale tchadienne. Reportage.
Dès 9h 00 l’équipe technique s’est déployée sur le terrain, tout équipement compris. Le ciel sombre annonçait une grosse pluie. Malgré les gouttelettes d’eau qui tombaient, les techniciens de la mairie préparent activement le produit inhérent à la démoustication. Ils mélangent l’insecticide au gasoil et à l’essence. « On ne peut pas utiliser de manière sèche, le gasoil sert de diluant », explique monsieur Gadengar Roasnan Rodrigue, Directeur de l’Assainissement, de l’Environnement et de la Santé. Ce produit n’est-il pas nuisible à la santé? Le technicien répond : « Tout produit chimique a une part de nocivité. Nous avons demandé à la population de couvrir les aliments. Même si c’est une petite quantité qui touche les aliments peut-être cela va causer des allergies, mais je ne dis pas que c’est très dangereux. Prévenir vaut mieux que guérir »,assure-t-il.
Selon lui, la première phase de l’opération de démoustication consiste à éliminer les larves des moustiques. Il précise que les larves sont les œufs des moustiques qui se développent dans les caniveaux et les marigots. « Nous avons choisi le canal de Chari Mongo pour lancer cette opération. Le but est de réduire la prolifération des moustiques dans la ville et surtout de faire de la prévention et d’éviter que le paludisme puisse causer des dégâts dans les ménages », dit M. Gadengar Roasnan Rodrigue. D’après lui, il y a deux autres phases de l’opération démoustication qui vont s’ensuivre. La 2e opération souligne-t-il, va consister à pulvériser les moustiques volants dans tous les arrondissements de la ville. Il rajoute qu’une 3e opération surnommée pulvérisation intra domiciliaire, c’est-à-dire domicile par domicile, va mettre la population à l’abri des moustiques.
« L’insecticide tue efficacement les moustiques »
Pour le Directeur de l’Assainissement, de l’Environnement et de la Santé de la Mairie centrale, dire que le produit n’est pas efficace n’est sont que des rumeurs. « Nous rassurons la population que ces produits sont homologués par l’OMS et le ministère de la Santé. Ce sont des insecticides qui sont utilisés partout dans le monde et qui siéent bien à notre contexte. Il y a une étude qui est faite par le programme national de lutte contre le paludisme qui a recommandé ces produits. Ces insecticides tuent effectivement les moustiques », soutient-il.
Christophe Mbairo Boibouvier, un jeune homme de 20 ans apprécie la stratégie de lutte contre les moustiques entreprise par la mairie et le ministère de la Santé publique.
Il affirme que le paludisme fait des ravages ce dernier temps. Le jeune Christophe souhaite que la mairie fasse la même chose dans les familles afin de les libérer de ces insectes tueurs. « Je demande à la mairie de faire plus de sensibilisations et au ministère de la Santé publique de nous donner des moustiquaires imprégnées d’insecticides ».
Un autre citoyen affirme sous couvert de l’anonymat, « si ces produits sont efficaces, on espère que d’ici là, nous serons un peu mis à labris. Nous remercions la mairie. Ailleurs, les États veillent vraiment sur la population, mais ici nous sommes toujours abandonnés à notre triste sort. Nous encourageons nos autorités à prendre soin de leur population, car le développement dépend de la santé », dit-il.
L’opération de démoustication de la ville de N’Djamena va s’étendre dans tous les quartiers durant un mois. Les coins et recoins insalubres susceptibles de servir de réservoir des larves des moustiques dans la capitale tchadienne vont être « démoustiqués ».
Moyalbaye Nadjasna
Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de N’Djamena ces dernières semaines commencent à avoir des répercussions sur la santé des populations. Plusieurs centres de santé et hôpitaux enregistrent lors des consultations, de cas de paludisme, surtout chez les enfants et les femmes enceintes. Reportage.
Les centres de santé et les hôpitaux de la ville de N’Djamena enregistrent de plus en plus dans leurs services de consultations des patients souffrant de paludisme. Certains responsables de ces centres et hôpitaux appellent les populations à bien se protéger en pulvérisant leurs chambres et de dormir sous les moustiquaires imprégnées. Pour le médecin-chef de l’hôpital de l’Union, situé au quartier Chagoua, dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena, Dr Djimornan Djikiri, la saison des pluies est naturellement une période de moustique, c’est aussi la période où beaucoup d’hôpitaux font face à des cas de paludisme sous toutes ses formes. En ce qui concerne le taux de paludisme pendant cette période de pluies, le Dr Djikiri constate une flambée des cas de paludisme dans les hôpitaux et les centres de santé de la capitale tchadienne. Selon lui, cette flambée est liée aux inondations que connaît la ville de N’Djamena et que c’est le moment de reproduction du moustique anophèle femelle qui est le vecteur du paludisme. Le responsable de l’hôpital de l’Union indique que le paludisme est la première cause des hospitalisations dans cette structure sanitaire. Et les enfants et les femmes enceintes sont les plus touchés. Pour prévenir le paludisme, il exhorte les femmes et les enfants à dormir sous les moustiquaires imprégnées, avant de dire que si l’on ne fait pas la campagne de prévention, la situation risquerait d’être critique, surtout en cette période hivernale. Pour éviter que la situation ne soit pas maîtrisable, le médecin-chef de l’hôpital de l’Union compte lancer au courant de ce mois, une campagne de chimioprophylaxie saisonnière en faveur des enfants et surtout des femmes enceintes. « Nous demandons aux parents de laisser les enfants prendre normalement les médicaments qu’on va leur donner pendant cette campagne de prévention », dit le Dr Djimornan Djikiri.
À propos de la prise en charge des femmes enceintes contre le paludisme, le jeune médecin souligne que la consultation prénatale permet à celles-ci de prendre le traitement préventif intermittent gratuitement. Il invite les femmes enceintes à se rendre dans les centres de santé et les hôpitaux les plus proches pour la consultation et de bénéficier gratuitement du traitement afin de réduire le taux de prévalence liée au paludisme. « Le taux de prévalence du paludisme chez les femmes enceintes et les enfants est en train de grimper, si nous ne cherchons pas de stratégies pour stopper, nous risquerons de nous retrouver dans une situation difficile à gérer, surtout quand le pique sera atteint en septembre et octobre », explique le médecin-chef. Il a toutefois révélé que, dans la structure qu’il gère, les services de consultation montrent que chaque jour, 50 personnes souffrent de paludisme et que la plupart sont des femmes enceintes et les enfants.
Au centre de santé d’Atrone
Au centre de santé d’Atrone, la situation semble plus compliquée. Le quartier Atrone de part, sa position géographique, est l’un des quartiers les plus inondés de la commune du 7e arrondissement. De l’avis du sage-femme et responsable du centre de santé, Mme Ndénam Irène, le paludisme est la première cause de mortalité chez les enfants de 0 à 5 ans. Selon elle, ce taux est lié à la position même du quartier qui manque d’infrastructures telles que les canaux d’évacuation des eaux de pluie et surtout le niveau social des populations. La responsable du centre de santé d’Atrone soutient que la prise en charge des enfants et les femmes enceintes est gratuites et appelle aux parents de référer leurs enfants au centre de santé pour une meilleure prise en charge. Parlant de la disponibilité des médicaments contre le paludisme, elle explique qu’il n’y a pas de souci, mais que ce qui les préoccupe pendant cette saison des pluies, c’est la quantité insuffisante des TDR (le test de dépistage rapide).
Pour lutter efficacement contre le paludisme, surtout chez les femmes enceintes et les enfants, les autorités sanitaires devraient s’évertuer à mener une campagne nationale de sensibilisation pour la distribution et l’utilisation massive des moustiquaires imprégnées dans toute l’étendue du territoire.
Jules Doukoundjé
Le Tchad est entré dans une transition dirigée depuis, le 20 avril dernier par le Conseil militaire de la transition (CMT). La junte qui a pris le pouvoir après la mort du président tchadien, Idriss Deby Itno, n’a que 18 mois de transition et doit organiser un dialogue national qui aboutira à l’organisation des élections démocratiques, libres et transparentes. Qu’attendent les femmes? Seront-elles bien représentées lors de la tenue de ces assises nationales ? Ialtchad a rencontré une plateforme des organisations féminines CELIAF. Reportage.
Mme Yodamné Marie est la présidente nationale de la Cellule des liaisons des associations féminines (CELIAF). Selon elle, dans le processus de préparation du dialogue national inclusif (DNI), les femmes n’ont peut-être pas une grande influence dans la prise de décision en tant que telle. Toutefois, elle précise que ceux qui ont composé l’équipe qui doit préparer ces assises ont pensé quand même aux organisations des femmes et à aux organisations de la société civile y compris la CELIAF. « Des consultations ont été faites, nous y avons pris part et nous sommes impliquées. Mais ce que nous voudrons encore plus, c’est que les différentes corporations qui doivent prendre place à ces assises prennent en compte les femmes, syndicales, partis politiques, que la place réserve à la femme soit là. Pour le moment nous ne nous plaignons pas », reconnaît-elle.
La présidente de la CELIAF déplore que, sur toutes les organisations faîtières féminines simplement 5 places sont réservées aux femmes. D’après elle, si toutes ces faîtières voudraient être chacune à la table de préparation et ensuite à la table du dialogue, c’est insuffisant. « Nous sommes plusieurs organisations, mais celles qui ont été identifiées, sont celle dont leurs bases étaient autour de 14 et cela a fait que certaines faîtières ont cédé leur place à d’autres. Mais on ne sait pas ce qui va se passer. Toutefois, nous ne voulons pas faire la politique de la chaise vide », dit-elle. Madame Yodamné Marie, souhaite que sur les 14 grandes organisations qu’on leur donne 14 places et ce serait quand même généreux. Elle soutient que, si dans les sous-commissions thématiques si les profils des femmes répondent au travail thématique, il faudra qu’elles soient là. « Si nous ne sommes pas là, ce ne sont pas les autres qui vont parler en notre nom », lance-t-elle.
La présidente nationale de la CELIAF affirme que les femmes sont dans le processus de la préparation, mais elles exigent que les femmes soient aussi présentent lors des assisses pour qu’elles parlent des problèmes du pays et les problèmes des femmes. « Tous les Tchadiens ont les yeux tournés vers cet évènement qui va marquer un tournant décisif pour la paix au pays », affirme-t-elle.
Mme Yodamné Marie soutient que les femmes aujourd’hui, n’attendent pas à être positionnées. « Elles-mêmes se positionnent par la prolifération des organisations féminines. Elles ont pensé pour bien mener cette lutte, il faudrait se mettre en plateformes ou organisations faîtières. Chacune avec ses objectifs s’unifie pour défendre les causes féminines », explique-t-elle.
La présidente de la CELIAF plaide auprès des plus hautes autorités et attire leur attention sur la place des femmes, « tout ce que nous faisons, c’est pour la paix et nous croyons arriver aux résultats », conclut-elle.
Moyalbaye Nadjasna
Les candidats au baccalauréat session 2021 ont composé ce, 02 août sur l’étendue du territoire tchadien. Au Lycée de Walia, 9e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne, la série scientifique entame avec les matières littéraires. Mais le choix des surveillants a suscité des mécontents. Reportage.
97 022 candidats sur l’ensemble du territoire national composent le baccalauréat session 2021, ce 02 août. Mais ce matin, ce sont les candidats de la série scientifique qui ont entamé les matières littéraires notamment les épreuves de Français et de la philosophie en option. Au Lycée Walia, 9e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne, l’un des grands centres de composition, tout se passe bien. Selon la présidente du centre, Mme Yonaissem Laohonbé, le premier jour, les matières se passent d’une manière alternative et c’est la série D qui a commencé ce matin. « Les étudiants sont sortis sourire aux lèvres. Nous pensons qu’ils ont compris le sujet peut-être », dit-elle.
Dans la cour nous avons rencontré quelques candidats. Elle, c’est Sopké Parfaite, « nous avons commencé avec l’épreuve de français, le sujet parle de côté négatif de la science, c’est abordable à mon avis. C’est ma première fois de composer. Je ne suis pas stressée dans, je suis tranquille et confiante », dit-elle. Un peu plus loin Madé Jean Aradé est aussi candidat, « nous avons démarré avec les matières littéraires notamment le français et la philosophie en option. Je ne me suis pas plaint. Si toutes les autres matières sont pareilles, l’espoir est grand pour la réussite », affirme-t-il. Nina Claudine, « j’ai opté pour le français, car j’ai trouvé le sujet de dissertation abordable. À ma compréhension, le sujet relève le progrès de la science, mais aussi de ses inconvénients. C’est pour la 2e fois que je compose le baccalauréat donc je ne suis pas perturbé. Il n’y a pas de soucis », dit-elle.
Le choix des surveillants
Au centre de Walia II, quelques mécontentements sont signalés à propos du choix des surveillants. Selon Monsieur Donald Bidjaweyé Kembey, chargé de revendications de la cellule SET du lycée scientifique de Walia, habituellement quand un président vient dans un centre, il s’appuie sur les enseignants qui sont sur place. Selon lui, il y a des établissements partenaires comme les privés lorsqu’ils envoient 50 candidats, ils ont droit normalement à un surveillant. « Cette année, un flou artistique a été organisé. Il y a un grand établissement privé qui a envoyé plus de 150 candidats et il n’a pas été représenté du tout. La présidente du centre s’est concertée avec le proviseur du lycée de Walia et un syndicaliste qui n’est pas le secrétaire du SET Walia », explique-t-il. Il relève par ailleurs, en précisant que, la sous-section SET de Walia n’a pas été impliquée dans le choix des surveillants, ce qui a causé des frustrations. Au lycée de Walia, poursuit-il sur les 42 enseignants ils ont choisi 16 dont 8 chargés de cours et 8 surveillants du lycée. « C’est un club de gens qui veulent se sucrer les doigts. L’ONECS insiste toujours sur le choix des surveillants et exige que ce soit les enseignants surplace. Ceux qu’ils ont parachutés ne sont pas tous des enseignants, ce sont leurs parents », dit-il furieux.
La présidente du centre de Walia II, Mme Yonaissem Laohonbé estime pour sa part que ce sont des gens malintentionnés qui s’agitent. « Nous avons travaillé et avec le secrétaire de la cellule de set et le proviseur. Ce sont eux qui ont fait leurs choix sur leurs enseignants qu’ils connaissent. Je ne peux pas entrer dans les détails, mais il y a 3 ou 4 personnes qui sont des instigateurs et se sont faits accompagner par des établissements privés très nombreux. On ne peut pas dans un examen prendre tout le monde, peu importe les moyens déployés. Ils ne devraient même pas faire de problème », confie-t-elle. Mais pour l’instant, tout est calme, dit-elle. D’après elle, cette année, les moyens sont limités à l’ONECS. Elle précise en outre que, l’ONECS leur a donné seulement 42 surveillants pour le centre et ils ne peuvent pas aller au-delà.
Le centre de Walia II compte 1523 candidats, 573 sont en série D et 950 en série A.
Moyalbaye Nadjasna
Les personnes handicapées ne sont pas contentes de la décision du gouvernement qui oblige ces dernières à laisser leurs engins à Nguéli et de traverser à pied pour se rendre à Kousserie, une ville camerounaise, frontalière à la capitale tchadienne, N’Djamena. Pour exprimer leurs frustrations, elles se réfugient chez le voisin et refusent de retourner à N’Djamena, si le gouvernement ne change pas d’avis. Reportage.
Pour se prendre en charge, certaines personnes handicapées font de trafic de marchandises entre Kousserie, une ville située à la frontière, et N’Djamena. Mais, les autorités publiques obligent les personnes handicapées à laisser leurs engins à Nguéli, côté Tchad, et de traverser à pied. Mécontents de la décision, ils décident de se réfugier au Cameroun depuis le 19 juillet dernier et exigent une note officielle qui leur permet de reprendre leurs affaires. Pour le président du réseau des personnes handicapées du Tchad, M. Malgai Moussa Abderamane, les personnes handicapées vivent une situation déplorable. Selon lui, depuis la pandémie du coronavirus, les personnes handicapées n’exercent aucune activité et ont du mal à prendre en charge leurs familles. « Le Tchad a pris des engagements pour faire la promotion des personnes handicapées, de respecter et de garantir leurs droits en ratifiant la convention des Nations Unies pour la protection des personnes handicapées et la loi 007 portant la protection et le respect des droits des personnes handicapées », dit-il. Le président du réseau des personnes handicapées estime que jusque présent, rien n’est fait pour aider ces personnes en situation sociale parfois très difficile, avant de se plaindre que beaucoup de projets sont initiés en faveur de celles-ci, mais, malheureusement, ils manquent de financement. Il souligne que le réseau mène une lutte pour obtenir la création des centres de formations spécifiques aux personnes handicapées.
Toutefois, si pour certains, le handicap est un défaut et que le pont de Ngueli est un moyen de survie, les autres sont optimistes et exercent d'autres activités plus rentables. Pour Lodénémadji Juliette, directrice adjointe de la promotion des personnes handicapées au ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de la Petite Enfance, la traversée du pont de Nguéli est une activité à risque. Elle estime que, la société ne favorise pas la situation aux personnes handicapées, mais que seul le courage permet de surmonter les difficultés. « Je ne me suis jamais découragée à cause de mon handicap. La vie est difficile avec tout le monde, même les personnes valides. Pendant mes études, je vendais les gâteaux pour m'en sortir », explique-t-elle, avant de préciser qu’après l’obtention de sa licence en sociologie à l’Université de N’Djamena, elle s’était inscrite pour apprendre la couture qui lui permet de gagner un surplus. Selon elle, tendre la sébile est déshumanisant. Contrairement à Mme Lodénémadji Juliette, cet enseignant de lycée déplore la situation des personnes handicapées qui se réfugient à Kousserie. M. Taryam Michael dénonce une injustice à l’égard de ces personnes. « Demander aux personnes handicapées de laisser leurs tricycles à Nguéli pour se rendre à Kousserie est injuste », déplore ce dernier. Il appelle ses frères de s’armer de courages et opter pour d’autres activités plus rentables, en faisant abstraction de leur handicap. Il sollicite par ailleurs le soutien de la famille et de la société en général pour accompagner ces êtres qui vivent dans la précarité. Afin de décanter la situation, les discussions entre le réseau des personnes handicapées, la commission de droit de l'homme et les autorités sont en cours.
La marginalisation, le rejet des personnes handicapées par la société, le non-respect de la loi numéro 007, portant la protection des personnes handicapées au Tchad et le chômage, poussent certaines à effectuer le transport des marchandises du Tchad- Cameroun via le pont Ngueli.
koumassen Juste
Plus de 80000 candidats sur l’ensemble du territoire national sont appelés à passer l’examen du baccalauréat de l’enseignement du secondaire et technique session d’août 2021. Les épreuves vont se dérouler du lundi, 02 au samedi, 07 août 2021. À moins de 72 heures, Ialtchad est allé sur le terrain imprégner des préparatifs. Reportage.
Le temps très clément ce vendredi, 30 juillet à N’Djamena capitale tchadienne. 11 heures passées et nous sommes à la mini foret de Neem au quartier Sabangali, dans le 3e arrondissement de la ville. Sous l’ombre d’arbres et fleurs bien aménagés, élèves et étudiants en profitent pour réviser leurs cours.
À peine au milieu de cet espace vital, nous rencontrons deux élèves. L’un s’appelle Mahamadou Mahamat Abakar, élève en TA au lycée la belle Vue et l’autre, Adam Mahamat Youssouf Teri, élève du lycée de la Liberté. Tous deux sont des candidats de série A4. Selon Mahamadou Mahamat Abakar, ils ont fini leur programme au lycée la belle vue. « À l’heure où je vous parle, je suis à 90% préparé et prêt pour affronter le baccalauréat. On ne peut pas dire 100% à cause de quelques perturbations connues de tous. Je crois que les enseignants ont fait ce qu’ils peuvent, avec mes recherches personnelles, j’en suis confiant. Je suis candidat de la série A4 et toutes les matières sont importantes et à mon avis, il n’y a rien à négliger », affirme-t-il. Le candidat Abakar précise par ailleurs qu’il, révise à l’instant son cours d’histoire. Il souhaite bonne chance à tous ses camarades avant de remercier en même temps, tous les enseignants.
Adam Mahamat Youssouf Teri, estime pour sa part qu’il y a eu assez de perturbations cette année. Toutefois, il indique aussi être prêt pour le baccalauréat. « Je révise mes cours de philosophie et d’histoire. En français, je comprends bien le commentaire composé. J’ai préféré lire mes leçons à cet endroit comme c’est calme et l’ombre est frais. Nous sommes restés cote à côté avec mon complice pour échanger les idées, c’est vraiment nécessaire », confie-t-il.
Nous sommes cette fois au quartier Gassi, 7e arrondissement. Là se trouve l’Office national des examens et concours du supérieur (ONECS). L’ambiance de retrait des cartes biométriques par les candidats nous emballe. Nous nous rendons auprès de l’équipe de distribution. Selon le chef d’équipe, le retrait des cartes se passe bien. Il souligne que, certains candidats traînent encore les pas avant de leur demander de se hâter. « Quelques petites difficultés sont dues aux erreurs sur les noms et la date de naissance. Pour remédier à ces erreurs, nous prenons les photocopies des cartes avec les bons renseignements des candidats. Nous allons le plus vite possible leur confectionner d’autres cartes », explique-t-il. D’après le responsable de distribution, le temps est certes court, toutefois, il n’y a pas de soucis à ce niveau, même le jour de composition, les cartes restent disponibles.
« Nous sommes à plus de 80 mille candidats »
Le président du Jury du Baccalauréat session 2021 Dr Andjaffa Djaldi Simon nous reçoit. Il nous renseigne sur les préparatifs. Selon lui, toutes les conditions matérielles et financières sont réunies pour le bon déroulement du baccalauréat. « Les présidents des centres sont pratiquement tous à leur poste respectif. Même à N’Djamena tout est fin prêt. Il est si tôt de donner le chiffre et le pourcentage exact, mais nous sommes à plus de 80 mille candidats », informe-t-il.
Mahamat Al Boukhari Oumar est le vice-président du Jury. Il conseille les candidats d’être sereins, car les épreuves au baccalauréat ne sont pas différentes des devoirs de classe. Monsieur Mahamat Al Boukhari informe les candidats de ne pas prendre sur eux ce qui est interdit par le règlement de l’examen. « Ce que vous devrez avoir sur vous, ce sont cartes biométriques, vos bics, règles, tousl es nécessaires pour écrire. Éviter la tricherie pendant la composition afin qu’on ne vous exclut pas de la salle. À mon avis si un candidat lit bien ses leçons, il peut aussi brillamment réussir à son examen », avertit-il. Mahamat Al Boukhari rajoute que cette année à cause de covid-19, un calendrier spécial est établi. Les séries poursuit-il, vont composer à l’intervalle d’un jour décalé. « Nous demandons aux candidats de bien comprendre le calendrier afin de ne pas se tromper. S’ils ne comprennent pas le calendrier, ils peuvent s’informer auprès des surveillants tout comme auprès des présidents des différents centres », clarifie le vice-président. Il précise en outre que Ndjamena seul compte 41% de l’effectif des candidats.
L’appel des candidats est prévu à 6 heures et 30 min. Les épreuves commencent le matin à 8 heures précises et dans l’après-midi à 14 h00. Aucun candidat n’est accepté en salle après 15 minutes de retard. Les épreuves vont se dérouler du 02 au 07 août 2021.
Moyalbaye Nadjasna