Reportage

Reportage (1382)

La flambée de prix des denrées de première nécessité rend difficile les préparatifs de la fête de Tabaski. Beaucoup de fidèles musulmans modestes ne savent comment faire pour stopper la flambée des prix. Ils appellent les autorités à l’aide. Reportage.

A quelques jours de la fête de Tabaski, des populations se plaignent de la flambée de prix des denrées de première nécessité. On constate un manque d’engouement dans presque tous les marchés de la commune de N’Djamena, capitale tchadienne. Chaque année, à l’approche de la fête de Tabaski, les marchés se bondaient. Les marchandises étaient exposées çà et là, mais ils sont difficiles à aborder. Et les clients font de va-et-vient. Cette année, à cause de la flambée du prix, les préparatifs de la fête de Tabaski sont moroses. Pour cette dame rencontrée au marché Dembé, dans le 7e arrondissement, qui s’exprime sous couvert de l’anonymat, la situation est critique. Selon elle, ce n’est pas comme les années précédentes, tout a changé, on dirait qu’on n’est pas à N’Djamena. « Je suis deuxième femme, mon mari m’a donné 50.000 F CFA pour acheter les ingrédients de la cuisine, mais je suis surprise, je ne sais que faire. Les commerçants ont presque doublé les prix des ingrédients », se lamente cette jeune dame voilée. Selon elle, les années précédentes, avec 25.000 F CFA, l’on peut acheter de denrées, mais cette année, même avec 50.000 en main, elle ne peut rien faire.

Halimé Zara, vendeuse des bijoux au marché d’Abenna depuis 10 ans. Elle dit n’avoir jamais vécu cette situation. « Avant, nous, nous frottions les mains à l’approche de la fête de Tabaski, mais jusque-là, aucune femme ne s’est approchée de nous pour demander le prix des bijoux », se lamente-t-elle. Pour cette année dit-elle, les préparatifs de la fête de Tabaski semblent durs, surtout pour certaines familles modestes. Pour le gardien du centre social N°7, situé dans le 7e arrondissement, Moussa Barka, il faut attendre un miracle d’Allah, sinon les personnes âgées et démunies ne vont pas faire le rituel de sacrifice de mouton. Raison : l’augmentation de prix des marchandises. Selon M. Barka, père de 7 enfants si les autorités, ne viennent pas en aide aux familles beaucoup de fidèles musulmans, surtout les moins nantis ne vont pas bien fêter la Tabaski.

Pour soulager, les populations, certains couturiers installés à la rue de la grande mosquée Roi Fayçal, lancent une opération dénommée « opération coup de cœur ». Cette opération faut-il le préciser, a pour but de baisser le prix des frais de couture. « Chaque année, à l’approche de la fête de Tabaski, nous étions envahis par les clients, mais cette année, ce n’est pas le cas. A moins d’une semaine de la fête, les commandes se font rares », constatent-ils. Selon eux, cette opération va aussi permettre à certains qui n’ont pas de moyens de déposer leurs tissus.

Toutefois, les commerçants rencontrés dans certains marchés tentent de justifier la hausse du prix des denrées de première nécessité. Hassan Ali, commerçant, affirme que c’est un phénomène qui est général. Il rajoute que, ce sont les importateurs et les grossistes qui sont à l’origine de la flambée des prix. Les détaillants sont contraints de suivre le système. « Si le grossiste augmente le prix, le commerçant détaillant est obligé d’en rajouter, sinon, il n’a pas de bénéfice », précise M. Hassan Ali.

Au marché de Mouton de Karcandjié

Au marché karcandjié, un marché de mouton situé non loin du gouvernorat de N’Djamena, il y a de moutons à la bourse de toutes les couches sociales, du modeste au plus riche. Les prix varient de 35.000 pour les moutons moyens et 75.000F CFA pour les gros moutons.  Malgré les prix relativement accessibles, les clients sont rares. Pour Mahamat Salleh, vendeur de moutons, les clients ne se bousculent pas. C’est inquiétant pour les vendeurs. Selon lui, les temps sont durs. « Avant, nous vendons les moutons à vil prix à l’approche de la fête de Tabaski, de nos jours les prix ont grimpé et c’est indépendamment de notre volonté », dit-il.  Il précise que, ce qui handicape le commerce de moutons, c’est leur alimentation. C’est cela qui coute cher.

La fête de Tabaski, appelée communément fête de moutons est prévu pour le 20 ou le 21 juillet prochain. Les fidèles ont encore quelques jours devant eux pour préparer cette fête qui est l’une de grandes fêtes du calendrier musulman.

Jules Doukoundjé

Depuis le déclenchement du recensement des retraités du Tchad par l’Inspection générale d’État (IGE), les retraités sont remontés. Pour eux, ce recensement n’est pas digne de nom et que l’IGE doit plier bagage. Le porte-parole du comité ad hoc des retraités du Tchad s’exprime sur cette situation. Reportage.

Selon le porte-parole du comité ad hoc des retraités du Tchad, Alladoumgar Tédengarti, le 8 mars 2021, le comité ad hoc des retraités du Tchad a essayé d’aiguiller les responsables de la Caisse nationale des retraités du Tchad (CNRT) pour qu’ils puissent payer régulièrement les pensions des retraités, mais malheureusement, cela a été interrompu par des situations administratives, notamment la suspension de l’ancien directeur, la nomination du nouveau directeur général, du directeur adjoint et de l’agent comptable. Tout ça a servi de subterfuge pour ignorer le payement des retraités jusqu’aujourd’hui, dit-il. « On dit que comparaison n’est pas raison, mais il y a une similitude entre la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), qui s’occupe du payement des retraités privés. La CNPS ne rencontre pas de problèmes parce qu’elle est prévoyante et sociale », explique Alladoumngar Tédengarti. Pour lui, le patronat qui est composé des sociétés, des entreprises respectent le versement de la part patronale et le versement de la part salariale régulièrement à la CNPS. 

C’est pourquoi la CNPS n’a pas de problème. « Au niveau de la Caisse nationale des retraités du Tchad, on a de problème parce que notre patron, c’est le gouvernement, le ministère de finance, le trésor public, les banques. Et ces gens-là ont prestement torturé les retraités du Tchad. Comment on peut comprendre que les parts patronales sont versées chaque fin de mois, les parts salariales sont aussi versées chaque fin de mois et que la caisse des retraités soit vide », se demande le porte-parole du comité ad hoc des retraités du Tchad.

D’après lui, le problème des retraités n’est pas un problème où il faut casser la tête des retraités. « Un retraité est un retraité. Un ayant droit est un ayant droit. Un orphelin est un orphelin. C’est des situations où on doit examiner en conseil d’administration, au début et à la fin de chaque année. Si l’IGE veut faire un contrôle, il faut qu’elle le fasse au début ou à la fin de l’année, mais pas en plein milieu de l’année pour perturber les retraités », sollicite Alladoumngar Tédengarti.

Il indique qu’en cette période, l’IGE va dans les provinces pendant que certains retraités sont aux champs entrain de cultiver et comme l’Inspection générale d’Etat est passée en leur absence, ces retraités sont obligés de le suivre jusqu’à N’Djamena. « L’IGE devrait rendre service aux retraités en les écoutants et après les recenser s’ils ont besoin d’être recensés. Nous n’avons pas le problème avec l’IGE, mais il faut qu’on fasse des services qui puissent rendre service aux retraités et non des services qui vont perturber des retraités, qui souffrent déjà amèrement », déplore le porte-parole.

Alladoumngar Tédengarti propose à l’IGE de faire plutôt un contrôle de paye. « L’Inspection générale d’État doit attendre au moment de la paye pour vérifier si le retraité est en règle ou pas. S’il est en règle, il passe à la caisse pour retirer son argent. Comme ça, on aura recensé tout le monde et on aura également décelé les magouilles qui se font au niveau de la CRNT », suggère-t-il.

Blocus du problème des retraités

Le porte-parole du comité ad hoc des retraités du Tchad, de poursuivre que le problème du payement de la pension des retraités est au niveau du ministère de finances, du trésor public, des banques. Le décaissement, précise-t-il, est un problème. Et c’est depuis le mois de mars qu’ils sont en train de crier pour qu’on paye leur pension, mais jusque-là il n’y a rien. « On ne comprend pas pourquoi ils ont créé la caisse nationale des retraités. On aurait pu laisser ce service des retraités au niveau du trésor public et les retraités allaient se faire payer au trésor public », regrette-t-il.

Il interpelle le président du Conseil militaire de transition, le Premier ministre de la transition, le ministre de la Fonction publique, le ministre des Finances, le trésor public de tout faire pour que les versements soient réguliers et ininterrompues.         

Allarassem Djimrangar
Orthom L’Or

Le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, a fait, le 13 juillet, une communication relative au futur Dialogue National Inclusif (DNI). Le politologue Évariste Ngarlem Toldé décrypte le message de cette sortie médiatique.  

Selon le politologue, Dr Évariste Ngarlem Toldé, dans la communication du Premier ministre de transition, il a trois remarques à faire.

Première remarque. Pahimi Padacké Albert a dit que le dialogue national inclusif est la meilleure voie, sinon la seule voie pour terminer la transition en cours. Pour lui, ce DNI qu’il préfère appeler conférence nationale souveraine dont parle le PM ne peut pas être la fin de la transition. La période de transition ne commencera qu’avec la conférence nationale souveraine ou le dialogue national inclusif, dit-il.

Deuxième remarque. Le PM demande aux forces vives d’envoyer la liste de leurs représentants pour constituer le comité d’organisation. Mais le politologue s’interroge, « c’est de quelles forces vives parle le Premier ministre de transition ? Ce sont les forces vives de N’Djaména ou de l’ensemble du territoire national ? Et quels sont les moyens qui sont mis à la disposition de ces forces vives de s’organiser ou de se rencontrer ? Comment les syndicats, les leaders religieux, la société civile, les partis politiques, etc. peuvent-ils désigner leurs représentants sur l’ensemble du territoire en moins de 2 semaines. Et quels sont les mécanismes qui sont prévus pour que  cela soit possible dans un laps de temps ». Sur le temps accordé pour la mise en place du comité, le politologue estime qu’il est insuffisant. « Les 15 jours donnés aux forces vives de la nation, les partis politiques, les leaders religieux pour envoyer la liste de leurs représentants sont insuffisants. Le Tchad compte combien d’associations, de partis politiques, de syndicats. Ce n’est pas facile de dire, mais c’est difficile de le faire. Car, on n’a pas de moyens », déclare Dr Évariste Ngarlem Toldé.

Troisième remarque. Le Tchad a une période de transition de 18 mois. D’après lui, les choses devront commencer par le dialogue national inclusif. « Voilà que nous avons écoulé trois mois, et c’est maintenant qu’on met en place un comité d’organisation, on demande aux gens de s’organiser. Tout cela fait que les Tchadiens ne se retrouvent pas dans cette préparation. Car c’est de cette préparation que dépendra la réussite de la tenue de cette conférence nationale souveraine ou de ce dialogue national inclusif », affirme l’ex-journaliste.

Le politologue soutient qu’on ne peut pas aller dans un dialogue national inclusif tant que la Charte de transition n’est pas amendée. Il souligne que la démarche qu’entreprend le gouvernement de transition ne peut pas aboutir à un vrai dialogue puisqu’il n’y avait pas eu au préalable de concertation, de consensus. Pour Dr Évariste Ngarlem Toldé, le gouvernement de transition devrait d’abord trouver un facilitateur. C’est le facilitateur qui essayera de préparer la conscience des parties, consolider les uns et les autres, suggère-t-il. « Quand vous voyez ce qui se passe, vous avez la rage. C’est ce qui se pousse les uns et les autres à se révolter. Et par rapport à cette situation, je peux dire que la réaction de la coordination des actions citoyennes Wakit Tama est légitime. Car, on ne concerte pas les gens et on veut leur imposer les choses », constate-t-il.

Il conseille au gouvernement de transition de considérer la coordination des actions citoyennes Wakit Tama comme un partenaire. « Si on le considérait comme un partenaire, peut-être que cette coordination pourra accompagner la transition en place à trouver les moyens pour l’organisation de ce dialogue national, à l’aider dans ses démarches », conclut-il.

Allarassem Djimrangar
Koumassen Juste

Les femmes balayeuses des grandes artères de la ville de N’Djamena rencontrent d’énormes difficultés dans l’exercice de leur métier. Elles appellent les autorités communales de les doter de matériels de qualité pour mener à bien leur travail. Elles demandent aussi aux usagers de routes de respecter leur travail. Reportage.

Vêtues des gilets roses, inscrits sur le dossard « N’Djamena Nadif » qui signifie en arabe local N’Djamena propre. Ces femmes menues de râteaux, des balais, des pelles et des brouettes, bravent chaque jour un soleil de plomb de la capitale tchadienne pour rendre propres les grandes artères des 10 arrondissements de la ville. Souvent inconsidérées, ces braves dames âgées de 25 à 56 ans font l’objet des injures et de mépris des motocyclistes et des automobilistes. Pour la chef d’équipe des femmes balayeuses de la commune du 3e arrondissement, Mme Rachel Meldé Nansangar, le travail de nettoyage des rues est un travail risqué, mais n’est pas respecté par les usagers. « Nous, nous levons à 6h du matin pour nettoyer les rues jusqu’à 12 h. notre tâche, c’est de rendre les rues de notre capitale propre, mais on ne nous aide pas à faire correctement notre travail », dit-elle.   Cette veuve qui élève seule ses 5 enfants, affirme que ce n’est pas un travail facile, mais il faut s’accrocher. Selon elle, beaucoup de femmes qui font ce boulot le font par contrainte, parce qu’elles n’ont pas d’autre choix. Elle évoque aussi le cas des accidents dont les femmes balayeuses sont souvent victimes. « Nous travaillons pour la commune du 3e arrondissement depuis 2013, et depuis ce temps beaucoup des nôtres ont été victimes des accidents de circulations », explique Mme Rachel. Selon elle, les autorités communales devraient sensibiliser les usagers des voies publiques à respecter les femmes balayeuses des rues de la capitale.

À propos des équipements et des matériels de travail, les femmes balayeuses de la commune du 3e arrondissement demandent d’être dotées de matériels de qualités. Elles ajoutent que les balais ne sont pas de bonnes qualités et souhaitent que la mairie les dote des gants et des bottes pour se protéger contre les éventuelles infections. Toutefois, les femmes balayeuses vivent d’autres situations. Selon leur chef d’équipe qui s’exprime sous l’anonymat, les balayeuses du 6e arrondissement ont un manque criant du matériel de travail. « Nous avons plusieurs fois exprimé les besoins des matériels pour bien faire notre travail, mais les autorités de notre commune nous traînent de rendez-vous en rendez-vous. Nous sommes manqués de tout, pas assez de brouettes et de pelles-bêches, pas de gants et de panneaux de signalisation pour nous protéger contre les automobilistes », remarque la chef d’équipe. Pour ce qui concerne les salaires, elle souligne que « ce qui est aberrant, nous n’avons pas un salaire fixe, tantôt, on nous paye 55.000F CFCA, tantôt 60.000 F CFA ».

 Pour avoir le cœur net, ces dames se sont approchées des autorités de leur commune pour des explications sur leur salaire, mais en vain. Le nettoyage des voies publiques est considéré par beaucoup de Tchadiens comme un sot métier et surtout celles et ceux qui s’y adonnent sont mal vus. Pour les rares hommes qui font ce travail avec les femmes, c’est n’est pas facile. Dans la société tchadienne, voir un homme se mettre à côté d’une femme pour balayer est considéré comme une bassesse. « Je suis un infographiste de formation, j’ai obtenu mon BTS en infographie depuis 2015, j’ai cherché du travail, mais en vain et c’est ma cousine qui m’a proposé de déposer mes dossiers pour être balayeur », déclare Mbïro Joël. M. Mbaïro note qu’au début, ça n’a pas été facile pour lui d’être le seul homme parmi des femmes, mais avec le temps, il a fini par s’adapter. Toutefois, il conseille aux Tchadiens de considérer ces femmes et hommes qui se battent tous les matins avec abnégation pour rendre propres et belles les rues. En s’adressant aux autorités communales, ce dernier appelle celles-ci à réprimer certains usagers des voies publiques, surtout les motocyclistes qui sont à l’origine de beaucoup d’accidents. Sur la question de rémunération, les femmes balayeuses affirment d’une manière unanime que leurs salaires varient de 55.000 à 61.000 F CFA. Pour le recrutement, les autorités communales font une enquête auprès des délégués et des chefs de quartiers. L’administration communale s’intéresse particulièrement aux femmes veuves démunies, des filles mères et quelquefois les chômeurs.

Jules Doukoundjé

Les habitants du carré 9 de la commune du 7e arrondissement et ceux du carré 41 du 8e arrondissement ne s’entendent plus. La raison : ceux du carré 41 décident de bloquer le dalot pour empêcher d’être envahi par les eaux qui débordent du bassin de rétention situé au carré 9. Reportage.

En cette période de saison des pluies, les habitants de certains quartiers de la ville de N’Djamena ne se font pas de cadeau. C’est le cas des habitants du carré 9 du quartier Amtoukoui 1 dans le 7e arrondissement et le carré 41 du quartier Amtoukoui Koudou dans le 8e arrondissement. Raison de leur divergence : Chaque saison des pluies, le bassin de rétention situé dans le carré 9 se déverse dans les habitations du carré 41. Pour éviter de vivre les mêmes calvaires des années précédentes, les habitants du carré 41 ont cotisé pour acheter des Benz de remblais pour bloquer le passage d’eau. Ce geste est insupportable pour les voisins du carré 9, qui décident d’aller démolir éventuellement cette digue. Pour Prudence Nékouanodji riveraine du bassin de rétention au carré 9, les habitants qui vivent au tour du bassin ont trop souffert des inondations. « L’année dernière, on a beaucoup souffert, il y avait l’inondation totale, l’eau entrait même dans les chambres, ça n’a pas été facile », explique cette jeune dame. Mme Nékouanodji souhaite que l’État se penche sur leur sort en arrangeant les bordures du bassin de rétention.  Sur la question du blocage de la canalisation, cette dernière fait appel aux autorités de la commune du 7e arrondissement pour régler ce problème, avant d’ajouter que sans cela, la situation va s’aggraver cette année.

Abondant dans le même sens, Nadjitoydé Djasrangar Marius, souligne pour sa part que ce problème doit être rapidement réglé par les maires des deux communes. « Cette histoire a créé beaucoup de désordre l’année passée. Cette année nos voisins ont décidé de se mobiliser pour fermer le canal, le gouvernement doit prendre une décision ferme », explique M. Djasrangar Marius, avant de rappeler que l’année dernière, il y a eu des bagarres qui ont fait plusieurs blessés et demande aux deux maires de trouver une solution idoine. Vu la gravité de cette situation, les autorités des deux communes se sont rencontrées pour arranger ce différend.

Pour M. Pascal Kemkoï Gueou, maire premier adjoint, il faut être diplomate pour gérer ce genre de problème, et souligne qu’il ne faut pas appliquer la violence. « Par rapport à l’aménagement du bassin de rétention, les bordures qui viennent d’être aménagées pour empêcher l’eau de déborder, ce travail va soulager les populations riveraines », précise le maire premier adjoint. En ce qui concerne le dalot qui a été bouché par les gens du 8e arrondissement, M. Kemkoï Gueou, explique que c’est logique. « D’abord, ce n’est pas la mairie du 7e arrondissement qui a construit ce dalot. C’est construit pendant la période où on construisait l’avenue Taïwan, c’est prévu dans le plan, ce n’est pas nous qui avions construit ce dalot », précise-t-il.  Ce dernier était parti rencontrer Mme la maire du 8e arrondissement pour trouver une solution. « Nous avons fait des investigations autour du bassin avec le directeur de la voirie pour trouver une solution. Il nous a assuré qu’il va faire venir son service technique pour faire ce travail », ajoute, le maire premier adjoint. M. Pascal Kemkoï Gueou se dit surpris de l’agitation des populations des deux carrés qui ont toujours vécu en parfaite harmonie. Selon lui, il faudrait que le service de la voirie de la mairie centrale qui a pris l’initiative de faire ces travaux se prononce pour que les choses aillent dans le bon sens pour éviter les dégâts entre les deux carrés. La commune du 7e arrondissement a signé un accord avec la société Satom qui a commencé à aménager tous les bassins de rétention de cette commune.

Jules Doukoundjé

Le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, a fait ce 13 juillet, une communication relative au dialogue national inclusif en vue. 15 jours ont été donnés à la société civile, aux partis politiques, etc. d’envoyer la liste de leurs représentants.  Retour sur cette communication avec Ialtchad Presse.

L’objectif de cette communication est d’inviter toutes les composantes des forces vives, les partis politiques, les associations de la société civile et les syndicats, les femmes et les jeunes, les chefs traditionnels et religieux, les personnes vivantes avec un handicap, la diaspora, etc. à s’organiser en toute liberté et transparence pour choisir leurs représentants au sein du comité d’organisation du dialogue national inclusif et ce, conformément aux dispositions du décret du 2 juillet 2021.

Selon Pahimi Padacké Albert, aujourd’hui, les divergences des Tchadiens portent, non pas sur le principe même de la transition et du dialogue qui fait l’unanimité, mais plutôt sur les démarches, les modalités et les conceptions que les uns et les autres ont de ce dialogue. Pour le Premier ministre de la Transition, c’est une tautologie que de dire que ces divergences autour des différentes visions du dialogue national inclusif ne peuvent être résorbées que par le dialogue lui-même et l’inclusivité.

D’après lui, c’est donc dans la recherche de la meilleure voie possible et de cette inclusivité, si chère à tous, que le président du Conseil militaire de Transition (CMT), Mahamat Idriss Deby, a signé le 2 juillet, un décret portant création d’un comité d’organisation du dialogue national inclusif. Ce décret fixe le cadre dans lequel les différentes composantes pourront choisir librement leurs membres au sein de ce comité d’organisation, dit-il. « Il est que le comité d’organisation ne peut compter en son sein 15 ou 16 millions de Tchadiens, mais la volonté du gouvernement est que chaque Tchadien s’y sente représenté et donc pleinement concerné par le dialogue inclusif, à commencer par sa préparation », a exprimé le Premier ministre.

Il souligne que le ministre d’État chargé de la réconciliation nationale et du dialogue se tient dès à présent à la disposition pour recevoir les listes de leurs représentants au sein du comité d’organisation du dialogue et, ce pendant les 15 jours qui suivront sa communication. « C’est dans cet esprit, que je voudrais avec toute l’humilité requise, vous demander, de placer votre curseur sur l’idée de la République et sur elle seule, au moment de faire le choix de vos représentants au sein du comité d’organisation du dialogue national inclusif », conclut Pahimi Padacké Albert.

La répartition, selon le décret du 2 juillet se fait comme suit : cinq membres du gouvernement, trois membres du cabinet du PM, cinq membres du CNT, 15 représentants des partis politiques, 10 représentants de la société civile et des syndicats, trois représentants des forces de défense et de sécurité, cinq représentantes des organisations féminines, cinq représentants des jeunes, trois représentants des religieux, trois représentants des chefferies traditionnelles, deux représentants des personnes vivant avec un handicap, trois représentants de la diaspora et cinq personnes ressources.

Allarassem Djimrangar

Brah Mahamat ministre a déclaré, 09 juillet que la fonction publique est saturée. Il appelle le patronat et les entreprises privées à mettre la main dans la patte. Ces propos a mise mal à l’aise les diplômés sans emplois et quelques citoyens que nous avons rencontrés ce 13 juillet 2021.  Vox pop

Fida Hoîssou Evelyne, est étudiante à l’université de N’Djamena : « J’étais choquée quand j’ai écouté les propos du ministre. Les jeunes espèrent un jour devenir des hautes personnalités et croient au changement de la situation du Tchad. Malheureusement les propos du ministre sont décourageants. Il parle des entreprises, or le climat d’insécurité, les impôts exorbitants et les taxes font peur et ne favorisent pas les investissements au Tchad. En réalité, il n’y a pas assez d’entreprises au Tchad pour recruter les jeunes diplômés comme le prétend le ministre. »

Ngamada Bertrand Ngabé, étudiant : « Je vois sa déclaration sous l’angle politique, parce qu’on sait que le Tchad a toujours besoin des ressources humaines mais c’est un problème de gestion de personnel qui se pose à mon avis. Je me demande si le gouvernement a une politique d’accompagnement du patronat lorsqu’il leur demande d’accompagner les jeunes. Une telle déclaration est un non évènement. »

Rongone Léopold : « D’après moi, ce ministre ne sait pas ce qu’il dit. Je ne lui donne pas tort. Un ministre de la fonction Publique digne de son nom ne pourrait pas dans le contexte actuel, dire que la fonction Publique est saturée. Quand on dit que la fonction publique est saturée cela signifie que les services de l’Etat fonctionnent d’une très bonne manière, c’est-à-dire aucune partie ne se plaint du service de l’Etat. Mais regardons ce que nous vivons au Tchad, l’OMS a décidé quelques conditions pour parler d’un état normal de la santé. Il y’a un nombre de la population par médecin, un nombre des élèves par classe mais y’a rien qui répond aux normes internationales. Il demande aux entreprises privées de recruter, il n’y a pas assez des entreprises sérieuses qui investissent au Tchad ».

Ngueneloum Blagué Sou, enseignant contractuel au lycée Sacré-Cœur de N’Djamena : « C’est de la poudre aux yeux la déclaration du ministre. Sur quelle base tient-il un tel propos ? Le nombre des élèves, des étudiants augmente chaque année et surtout ceux des écoles professionnelles qui sont formées spécifiquement pour un service donné. S’il y’a pas une alternative, qu’il se taise au lieu d’injurier la jeunesse. Le secteur de l’éducation à lui seul devrait observer 10000 enseignants par ans du moins tous les quatre ans. Le feu maréchal a promis 20000 emplois mais il n’ya que 6000 qui sont intégrés donc où sont passés les 14000 ? C’est pour leurs enfants ? C’est un refus et une pire méchanceté. A propos des entreprises, les impôts sont exorbitants et ne favorisent pas le climat d’affaire. Certaines entreprises qui sont déjà surplace ferment leurs portes et de nombreuses autres veulent déposer leurs valises au Tchad mais les conditions sont défavorables. Que vont faire les enfants des pauvres ? Mais on n’accepte pas ça et on va sortir dans la rue pour exprimer notre ras-le-bol ».

Allaressem Lucienne : « Quand l’Etat forme les jeunes, c’est d’abord pour la fonction Publique, c’est ce qu’on nous a fait croire. Et c’est pour cette raison, qu’on a étudié, déposé nos diplômes pour l’intégration. La grande surprise, on nous dit que la fonction Publique est saturée et que c’est les entreprises et les ONG qui devraient nous prendre en charge. Personnellement, je pense que ce n’est pas ce que le ministre devrait dire. Je suis touchée par sa déclaration, parce que j’attends l’intégration du ministère. Aujourd’hui, lorsqu’une personne est intégrée, ce n’est pas pour elle seule mais c’est l’espoir pour toute la famille. Avoir l’accès aux ONG est de plus en plus difficile à cause des exigences notamment des années d’expériences, des besoins en main d’œuvre etc. Je pense que ce ministre se moque des lauréats, et franchement, on ne sait pas s’il faut étudier ou pas ».                       

Réalisation Koumassen Juste & Orthom L’or    

Le dossier sur la hausse des prix des denrées de première nécessité sur les marchés de N’Djamena se poursuit. Votre quotidien s’est entretenu avec monsieur Daouda Alhadji, Secrétaire général(SG) de l’association des Droits des Consommateurs (ADC).

Selon le SG de l’ADC Daouda Alhadji, depuis plus de 10 ans qu’ils ne cessent de parler de cherté de la vie dans notre pays. Il indique que nous sommes dans un pays à économie de pénurie. « Il n’y a pas assez d’offres sur le marché sur toute l’année. Il y a certes des périodes de pic, mais la plupart du temps, lorsqu’on arrive à la période de soudure, l’offre n’est pas suffisante. La production nationale et les importations ne suffisent pas à la demande. Cela fait que nous sommes dans une situation d’insécurité alimentaire avec un marché mal organisé et sans concurrence », dit-il. Toujours selon le SG dans une telle situation, les opérateurs font ce qu’ils veulent. « Malheureusement, l’État en tant que régulateur ne fait rien. L’État doit veiller à l’approvisionnement des marchés de manière régulière sur les 365 jours de l’année ».

M. Daouda Alhadji, relève les causes de la flambée des prix des denrées alimentaires, en citant entre autres, la pénurie d’économie de la production, la dépendance aux importations extérieures, l’exportation d’arachides, la production agricole très fragile. Pour lui, le Tchad ne peut pas atteindre l’autosuffisance alimentaire à ce rythme. « Le ministère en charge du commerce doit organiser le commerce et avoir une base de données claire des importateurs et producteurs pour suivre leurs stocks. S’il y a aujourd’hui une pénurie, il n’y a pas assez de denrées sur le marché et cela amène les opérateurs économiques à spéculer », dit-il. D’après lui, le ministère de tutelle et celui d’agriculture ne sont pas prévoyants. Il souligne par exemple si le ministère d’agriculture annonce une mauvaise production agricole, automatiquement on doit s’attendre à une pénurie. « Il faut systématiquement donner les moyens à l’Office National de la Sécurité alimentaire(ONASA) afin de prévenir une telle situation. Donner également des autorisations aux importateurs pour combler le vide ». Pour le SG de l’ADC, le ministère en charge doit identifier des périodes de pic et anticiper, malheureusement il ne le fait pas.

« Il n’y a pas une politique de management de la consommation. Les commerçants vendent à leur guise, sans un prix affiché et avec de Koro non conforme. Chose écœurante, tout cela se passe sous l’œil de la mairie, du ministère de commerce et des autorités sécuritaires. Chacun s’enrichit comme il veut, on ne prévoit pas on n’anticipe pas, on prend des mesures lorsqu’il ne fallait pas, etc. », lance-t-il. M. le SG estime que des mesures pour exonérer les taxes des denrées de première nécessité auraient dû être prises trois mois avant pour que les marchandises qui sont au niveau de la Douane puissent arriver sur le marché pour combler ce besoin.

« Les consommateurs ne sont pas des consommateurs avertis… »

Les consommateurs devraient faire un choix, agir comme des consommateurs avertis, dit-il. Le défenseur des consommateurs conseille la population à chercher des produits de substitution. D’après lui, les ménagères doivent faire preuve de maturité dans les achats, malheureusement leurs multiples appels à l’ordre ne sont pas respectés.

« Nous avons proposé autant de solutions, mais elles n’ont pas été prises en compte de manière exhaustive comme nous les avions souhaitées. Il faut que le ministère de tutelle joue pleinement son rôle, le ministère de commerce je vous dis c’est une coquille. Il doit surveiller ce qui se passe sur le marché », affirme-t-il. Sous d’autres cieux, poursuit-il, on sait d’avance la quantité de produits qui est entrain de venir. « On tire la sonnette d’alarme et on prend des mesures anticipatives pour le corriger », relate-t-il. C’est une honte de continuer à importer du riz alors qu’on dispose de potentialités, souligne monsieur Daouda. « Notre souveraineté alimentaire dépend de la valorisation de nos potentialités agricoles. On importe quand on est dans l’impossibilité de le faire », note-t-il.

Le retard de délivrance des marchandises à la douane et la covid-19, créent de situations de spéculation, explique le SG. Il propose que le gouvernement sorte le stock au niveau de l’ONASA et les vendre afin d’aider les vulnérables. Selon lui en agissant ainsi, le spéculateur serait découragé. « Renforcer la capacité de cette institution de sécurité alimentaire à agir. Booster la production agricole, révolutionner le secteur de l’industrie. C’est toutes ces questions économiques qui peuvent résoudre à long terme ce problème », suggère-t-il a l’État. Monsieur Daouda Alhadji demande aux consommateurs de s’ajuster par rapport à leur bourse.

Moyalbaye Nadjasna

Le prix des denrées flambe chaque jour sur les différents marchés de N’Djamena, capitale tchadienne. Les ménages crient leur désarroi. Ialtchad Presse a fait un tour dans les trois grands marchés de la capitale pour s’enquérir de la situation. Reportage.

Quartier Ambassatna, 3e arrondissement, se trouve le « Souk kebir » en arabe tchadien signifie grand marché. Ici les denrées alimentaires sont vendues en gros, pas des petits clients. Sauf les semi-grossistes qui raflent quelques sacs du riz importé. Ils refusent d’être photographiés ni se prononcer. Nous continuons à « Souk Khaala », marché à mil. Nous abordons les ménagères qui s’expriment sous l’anonymat. « Les prix des denrées alimentaires sur le marché grimpent. Les prix sont passés du simple au double voire triple. Difficile d’expliquer le pourquoi », confient-ils.

10 heures marché de Dembé dans le 7e arrondissement de la capitale. D’habitude, ce marché grouille le monde. A l’aile droite du marché se trouve une unité de contrôle de la mairie. Nous sommes au cœur des étals. Nous rencontrons Laouroutou Isabelle, vendeuse d’arachides, la cinquantaine révolue. Selon elle, cette année, l’arachide se pèse par kilogramme. Elle rajoute que l’année dernière, le prix était nettement mieux. « Nous achetons de chez les semi-grossistes à 1250 FCFA le Koro.  Nous revendons à 1500 après avoir passé au feu. Ce que nous vendons, c’est pour faciliter la tâche aux femmes qui veulent faire la pâte », dit-elle. D’après elle, les semi-grossistes disent que les grossistes exportent une bonne partie d’arachide décortiquer vers le Cameroun et le Nigeria. C’est la raison pour laquelle les prix grimpent, renchérit-elle. « En toute sincérité, même le fait qu’on revende à 1500 FCFA, nous perdons, car pour griller l’arachide, il faut acheter du bois de chauffe, du charbon ou utiliser le gaz », justifie la vendeuse.

Rassem Beatrice, ménagère de son état se pointe devant l’étale du riz. Pour elle, la presse c’est une occasion à saisir pour dénoncer ce qui se fait sur les marchés actuellement. « Vraiment le prix des denrées alimentaires nous asphyxie, On est obligé de s’accrocher, mais c’est difficile. Ce n’était pas comme ça avant. Le riz local dans le passé le Koro est à 1000FCFA, maintenant c’est à 1300, une autre variété qui est importée qui se vendait à 1200, actuellement c’est 1500. Pour l’huile n’en parlons même pas. Le bidon de 5 litres à 5000FCFA se vend à 7000FCFA. Le Koro de mais qui était vendu à 750 F se vend maintenant à 1000 F. Je me demande si on arrive en pleine saison de pluie on sera dans le calvaire total », dit-elle désemparée. Elle rajoute que c’est difficile pour les familles nombreuses.

Une autre ménagère requérant l’anonymat affirme, « on dirait les autorités sont indifférentes de cette la flambée du prix des denrées de première nécessité. Vous voyez, je suis dépassée, même pour acheter ce ¼ du Koro du riz local, on me parle de 375 FCFA. Pourquoi, toute cette souffrance au Tchad, il faut que Dieu ait pitié de nous les pauvres », lance-t-elle.

Et arrêté du 22 juin 2019 du Commerce ?

Rappelons qu’un arrêté du 22 juin 2019 du ministère du Développement industriel, commercial et de la Promotion du secteur privé a rendu publique une liste comportant les prix de vente maxima des produits alimentaires locaux et importés de première nécessité dans la ville de N'Djamena. 14 types (confère. Arrêté) de produits alimentaires locaux et sept types. Pour accompagner le gouvernement, la Chambre de commerce, d’industries, d’agriculture, des mines et d’artisanat (CCIAMA) avait lancé en 2019, l’opération « juste prix ». Elle avait pour but de permettre à la population d’acheter et de consommer des produits de première nécessité en fonction de sa bourse. Mais aussi et surtout, réduire la cherté de la vie. Où en est ce projet ?

En plus, un numéro de téléphone le 1212 a été mis à la disposition des consommateurs en cas de nécessité, pour dénoncer les commerçants véreux. Les consommateurs le savent-ils ? Pas sûr.

Moyalbaye Nadjasna

Suite de notre série sur la ville de Sarh. Le lycée d’Enseignement de technique industrielle de Sarh (L.E.T.I. S) a pratiquement fini son programme scolaire.  Les enseignants sont dans les révisions des matières avec leurs élèves. Enseignants, chef d’établissement et élèves se disent tous prêts pour affronter les examens de fin d’année. Reportage.

Face au terrain Roi, non loin du centre culturel Don Bosco, se dresse le bâtiment du réputé lycée d’Enseignement de technique industrielle de Sarh (L.E.T.IN. S). Il fait dos à l’autre grand lycée Ahmed Mangué, l’autre grand lycée. Créé vers 1944, en tant que Collège d’Enseignement technique (CET), plusieurs reformes l’ont fait aboutir en actuel L.E.T.IN. S.

Il était 11heures, heure locale lorsque nous franchissons la cour de cet établissement de formation technique et professionnelle. Élèves et enseignants tiennent le même langage et tous disent être prêts pour le baccalauréat. Allarabeye Ngon-Assingar est élève en terminale BT électrotechnique. Selon lui, les examens se préparent dès la classe de seconde. « C’est depuis deux ans déjà que je commençais à préparer le baccalauréat. Maintenant, je suis en terminale et je ne suis pas paniqué. Malgré les difficultés dues à la covid-19, nos enseignants sont mobilisés pour nous encadrer. Nous avons fini avec le programme ici au LTI de Sarh. Nous sommes dans les révisions », déclare-t-il.

Une autre élève, une fille, elle requiert l’anonymat. « Je suis prête pour affronter le baccalauréat. Les enseignants ont fait de leur possible, maintenant la balle est dans notre camp. Comme vous nous voyez, nous sommes en petits groupes sous l’ombre des caïcédrat pour discuter sur certains points de nos leçons », confie-t-elle.

Selon le proviseur, M. Djingambaye Nadjingar, dans le Moyen Chari en général, les cours ont démarré en octobre et la seule perturbation c’était la grève de la plateforme durant 2 semaines. D’après lui, le premier calandrer des examens fixés par les autorités au mois d’août allait rallonger les choses. Avec ce calendrier des examens réaménagé, dit-il,  les étudiants vont aborder les épreuves dans de bonnes conditions. Il rajoute qu’ils  vont continuer à préparer les enfants jusqu’à une semaine des examens. « Il n’y a pas de souci majeur. On est à 90 % du programme réalisé. Tout prendra fin d’ici la fin du mois de juin. Je conseille à tous les élèves de se concentrer et se mettre résolument au travail. Qu’ils révisent leurs leçons avec beaucoup de discernement et de sagesse. Un tel état d’esprit leur permettra d’être prêt le jour ‘J’ », note le proviseur. Il précise en outre que c’est un moment aussi d’auto-évaluation.

La spécificité du Lycée industriel

Pour M. Djingambaye Nadjingar, la particularité du LTI s’explique par le fait qu’il s’agit d’un enseignement technique et professionnel. Les cours sont orientés vers les techniques, explique-t-il. Autre spécificité a relevé indique-t-il, la composition du baccalauréat des techniciens est plus longue et ça prend un peu du temps par rapport aux autres. « Ce qu’on déplore très souvent c’est que quand on aborde la filière BT, les matières d’œuvres ne viennent pas à temps pour qu’on puisse finir au délai indiquer. Et cela nous perturbe chaque année. Alors nous plaidons auprès des organisateurs pour revoir cette question et nous faire parvenir les matières d’œuvres à temps tout en lançant la première phase », plaide-t-il. D’après le proviseur, la composition des techniciens se fait en trois phases. « La phase matières professionnelles qui prendra au moins 3 jours, la phase des travaux pratiques qui prendra 5 à 1 semaine. Ensuite, c’est la proclamation des résultats d’admissibilité. Et enfin, vient la composition des matières générales qui clôturent les examens du BT. C’est cela qui fait que le BT prend du temps et est spécifique à l’enseignement technique», détaille-t-il.

Le Lycée d’Enseignement technique industriel de Sarh, compte la section Technique Industriel TI (série E) et la section Brevet de Technicien BT avec deux filières notamment la mécanique auto et l’électrotechnique. L’option construction métallique qu’on a été créée cette année, la première cuvée est encore en classe de seconde.

Moyalbaye Nadjasna

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