samedi 14 décembre 2024

Reportage

Reportage (1420)

Bientôt les parlementaires Tchadiens vont céder la place au Conseil national de transition(CNT). Mais bien avant cela, ils donnent leur avis sur la situation du pays. Ils font des suggestions au gouvernement de transition. La rédaction de Ialtchad Presse s’est intéressée pour vous à leurs remarques et suggestions.

« La santé avant tout », et l’Assemblée nationale a décidé d’y mettre un accent particulier. Les députés notent que la covid-19 dans sa nouvelle variante « Delta » est plus mortelle. Ils soulignent que l’introduction du vaccin au Tchad par le gouvernement est une bonne chose. Le président de l’AN Dr Haroun Kabadi demande que le gouvernement délivre des carnets de vaccination afin de faciliter la circulation des personnes. Il demande également que les dispositifs de surveillance sanitaire soient renforcés. Selon la Représentation nationale, d’ici le 11 septembre, l’état d’urgence sanitaire se termine, le gouvernement doit envisager des réponses idoines. « Je lance un appel à la population tchadienne de bien vouloir se faire vacciner, car il n’y a pas d’autres remèdes contre ce virus », souhaite le président de l’AN.

Toujours en santé, les élus du peuple désignent le paludisme comme ennemi public numéro 1. Il fait beaucoup des victimes au Tchad. Il demande au gouvernement d’être veillant. Le gouvernement, disent-ils, doit prendre des mesures contre cette maladie afin de préserver la vie de la population. Les couches vulnérables telles que, les enfants, les personnes de 3e âge et les femmes enceintes sont les plus exposées.

En économie, l’AN demande au gouvernement de définir de mécanismes de résiliences. La 3e législature dit apprécier la reprise de la croissance économique dans la zone CEMAC cette année. Les députés approuvent le retour de la Banque africaine de Développement (BAD), avec le financement de la phase II du projet Régional d’Appui au Pastoralisme dans le Sahel (PRAPS II). Ce financement va permettre d’améliorer la santé animale, affirme la Représentation nationale. Pour joindre l’utile à l’agréable, les députés soutiennent qu’il y eut cette année une mauvaise répartition pluviométrique au pays. Ils craignent les risques d’inondation des récoltes et éventuellement de la sécheresse. L’AN suggère au gouvernement d’envisager si possible, un plan d’urgence. Le président de l’AN informe qu’un sommet mondial sur les systèmes alimentaires va se tenir en septembre. Il indique que, le Réseau de l’Alliance parlementaire pour la santé alimentaire et nutritionnelle de l’AN, en collaboration avec la Coordination nationale des concertations sur les systèmes alimentaires et la FAO avait abordé la question les 25 et 26 août passé. « L’objectif de cette concertation c’est de permettre aux élus d’explorer de manière concrète les défis et les options pour transformer les systèmes alimentaires de notre pays. Ce, à travers des pistes d’actions bien prédéfinies, qui reposent sur la vision que propose le sommet à venir. Ce sommet se veut un avenir équitable, sain pour tous ceux qui contribuent au progrès du droit à l’alimentation », dit le PAN Haroun Kabadi. Les parlementaires tchadiens se disent surpris par la hausse des prix des denrées alimentaires de première nécessité. Ils encouragent le gouvernement à réguler le marché et discipliner les commerçants véreux.

Un progrès dans l’éducation de la jeune fille

Les députés sont satisfaits de l’effort fourni par le gouvernement à organiser les examens de fin d’année scolaire 2021. Ils estiment qu’il y a du progrès dans l’éducation de la jeune fille. Sur les 106 988 candidats au Brevet de l’Enseignement Fondamental (BEF), il y a 36 940 candidates filles. L’AN note tout de même le taux de réussite faible au baccalauréat avec 23 725 admis d’office et 22 739 admissibles sur 97022 candidats au 1er tour sur l’ensemble du territoire national. Les parlementaires appellent à une bonne préparation de la nouvelle rentrée scolaire académique. Ils réitèrent leur suggestion au gouvernement d’adopter, un protocole sanitaire capable de préserver la santé des élèves et des étudiants ainsi que celle du personnel administratif et d’encadrement.

Moyalbaye Nadjasna

Baccalauréat session d’aout 2021, la seconde série d’épreuves écrites est prévue, ce 04 septembre 2021 sur l’ensemble du territoire national. Ils sont au total, 22.739 candidats séries confondues pour tout le Tchad. Dans la capitale tchadienne, N’Djamena, 3 centres de compositions sont retenus (le Lycée du Sacré-Cœur, le Lycée évangélique et le Lycée féminin). Les centres de composition et les candidats sont-ils prêts pour demain ? Reportage.

22.739 candidats sont appelés à composer le 04 septembre 2021, la seconde série des épreuves écrites du baccalauréat. Trois centres de compositions sont retenus. Il s’agit des centres du lycée du Sacré-Cœur, du Lycée évangélique et du Lycée féminin. Ce matin au Lycée du Sacré-Cœur, la cour de l’école est déserte, aucune présence des candidats. Mais dans la salle de réunion, les surveillants de la seconde série reçoivent les dernières consignes données par la proviseure. Ces surveillants sont majoritairement issus du Lycée du Sacré-Cœur.  Dans les salles de composition, les table-bancs portent les numéros de série de chaque candidat.

Juste à côté sur l’autre avenue, l’avenue Mobutu, c’est le Lycée Évangélique, un autre centre de composition. Dans la cour, on ne voit que les élèves des classes de 6e  et de 3venus passer le test des nouveaux recrus pour la rentrée scolaire prochaine. Le personnel de ce centre de composition du baccalauréat estime qu’il n’y a pas de problèmes. « Nous ne sommes pas pressés pour demain, même à 18h, on peut numéroter les salles de composition », lancent-ils.

Quartier Amriguebé, 5e arrondissement, au Lycée féminin. C’est le dernier centre de composition visité. Quelques candidats viennent vérifier leurs noms sur la liste. D’autres sont concentrés, jettent un clin d’œil sur leurs notes comme pour vaincre le stress. Certains candidats se disent prêts pour affronter la seconde manche du baccalauréat. Adjidjé Oudatallah est  une candidate en série A4, elle révise sa leçon d’histoire-géographie. « Je suis prête pour la composition de demain. J’espère que je serais admise cette fois-ci. Cette seconde série est une occasion pour moi de se saisir cette chance », confie-t-elle.

Les candidats des séries littéraires et scientifiques ont trois matières à composer pour la seule journée du 4 septembre. Les candidats de la série A4 auront à choisir, entre les matières de français ou de philosophie. «  Seuls les lycées parapublics abritent la composition des épreuves écrites de la seconde série. Exception faite cette année au lycée féminin au détriment du lycée Ibnou Cina », dit un surveillant.

Kouladoum Mireille Modestine

Lancée depuis janvier 2020, l’Agence nationale des titres sécurisés (ANATS) peine à délivrer dans un délai court la carte d’identité nationale. Les demandeurs éprouvent d’énormes difficultés pour accéder à ce document. Reportage.

Chaque jour des centaines de Tchadiens, de tous les âges et de sexes, se lèvent tôt pour se rendre au gouvernorat de la ville de Ndjamena, située dans le 6e arrondissement de la capitale tchadienne. Objectif du déplacement, l’obtention de la carte nationale d’identité (CIN). Mais, bon nombre éprouvent d’énormes difficultés pour obtenir le précieux sésame. Certaines personnes rencontrées dans la cour du gouvernorat expliquent leurs calvaires pour avoir la fiche permettant de se faire filmer. Pour avoir la fiche, les autorités en charge exigent aux demandeurs d’aller verser une somme dans une banque partenaire et de présenter le reçu. Sans le reçu, il est quasi-impossible d’obtenir la fiche individuelle de renseignement. « Ils ont demandé d’aller d’abord verser l’argent à la banque et ensuite tu viens te mettre en rang. Tu peux passer toute la journée au gouvernorat pour avoir une simple fiche. C’est vraiment triste », rouspète Aladin Mbaïlaï.

Ce jeune explique que c’est depuis plus de 3 semaines qu’il a versé de l’argent dans le compte de l’institution publique, mais qu’il peine à se faire enrôler. Beaucoup sont dans la même situation qu’Aladin Mbaïlaï. Certains quittent tôt la maison pour occuper une place plus avantageuse dans les rangs. Mais là encore, peine perdue. « On vient à 5 heures du matin, espérant occuper une bonne place dans le rang, mais il y a toujours beaucoup de gens avant toi. D’autres par contre sont privilégiés. Ils peuvent avoir la fiche et se faire filmer le même jour », se plaint Chaïbou Boulayngar Bémadji. Assis sous un arbre et visiblement fatigué, Mbaïhougadodé Richard, souligne que ce n’est pas admissible de traîner plus d’un mois pour avoir une juste pièce nationale d’identité. Selon lui, il y a un véritable manque d’organisation pour faire fonctionner normalement l’administration publique. « Je suis venu de loin, j’ai laissé ma femme et mes enfants. Maintenant j’ai fait un mois sans rien obtenir », dit-il. 

La lenteur dans la délivrance de la CIN, pousse certains citoyens à s’interroger sur la compétence des agents chargés de faire les enrôlements. Ils estiment que ces agents seraient recrutés sur la base de clientélisme et non sur leur compétence. D’autres, en revanche, affirment que c’est le sous-effectif du personnel qui serait la cause de la lenteur. Ils proposent aux autorités de l’ANATS de recruter davantage du personnel qualifié et compétent pour alléger le travail et soulager les citoyens demandeurs.

Pour faciliter le travail, les autorités ont ouvert plusieurs guichets dans les provinces du pays. Mais pour répondre aux besoins pressants des citoyens, celles-ci devraient s’évertuer à trouver des solutions satisfaisantes et durables.

Jules Doukoundjé

Le samedi 28 août dernier, le ministère du Travail a convoqué les délégués des employés de la compagnie pétrolière au Tchad. Objectif: leur signifier la proposition de l’employeur qui consiste à verser 2 mois de salaires. Les employés ont rejeté l’offre. Reportage.  

Selon Mme Dahasseal Dekoundou, porte-parole de la délégation - Esso Chad, une assemblée générale a été tenue le lundi 30 août dernier. Cette rencontre visait à faire le point sur leurs différentes revendications en rapport au départ de leur employeur Esso Tchad. Plusieurs rencontres d’après elle ont eu lieu avec les autorités tchadiennes. Le samedi, 28 août dit-elle, le ministre du Travail a convoqué les délégués des employés nationaux d’Exxon Mobil. Mme Dahasseal Dekoundou affirme que le ministre les a informés que leur employeur leur propose 2 mois de salaires comme prime de séparation à l’amiable, assortis  des conditions. La porte-parole de la délégation des employés cite les conditions, « prendre les 2 mois de salaires et renoncer à discuter sur ce point, en cas de refus, Esso retire son offre, l’acceptation vaut permission de la visite de Savannah Energy sur le site de Komé pour valider la vente et mettre fin à la violence sur le site. »

Pour la déléguée, s’il fallait faire une évaluation de tout ce dont Esso va bénéficier après la vente, ce qu’on leur propose ne représente que 2 %. Le 29 août dernier, l’AG  a rejeté unanimement cette proposition, note-t-elle. La prime de bonne séparation explique-t-elle, c’est une pratique. Pour la déléguée, Esso et ses employés se sont accordés sur un certain nombre de mois concernant la prime de bonne séparation en fonction de l’ancienneté. Pour Esso, dit-elle, c’est un transfert et il n’y a pas de raison pour que la compagnie paye cette prime. La PDG d’Esso d’après la déléguée affirme qu’Esso n’est pas en train de partir, mais change juste de nom. « Ce qui est faux, parce que les actionnaires de Esso c’est EXXON MOBIL. Lorsqu’Exxon Mobil se retire, cela veut dire que cette entreprise meurt au profit d’une nouvelle entreprise qui est Savannah Energy. Savannah Energy n’est pas affiliée à Exxon Mobil, c’est là le dilemme », dit Mme Dahasseal Dekoundou.

La déléguée du personnel national a signifié qu’à travers leurs revendications, 6 points sont capitaux. Il s’agit du plan Épargne de retraite, « l’argent des employés cotisés chez Esso pour les retirer  au moment donné, qui ne devrait pas faire l’objet de discussion », ensuite, le plan médical pour les retraités, « si Esso s’en va sans une moindre garantie, ce serait une manière d’abandonner les employés à leur triste sort ». Autre point, le plan médical pour les employés actifs, « beaucoup sont malades à cause des pressions et produits chimiques dangereux », il y a aussi le remboursement des crédits immobiliers, « Esso doit verser 20% et 25 %, si elle part sans aucune garantie, les banques risquent de saisir les biens de certains employés sous crédits », un autre point, c’est le versement de solde de tout compte des employés avant tout départ. Et enfin, la prime de bonne séparation.

Mme Dahasseal Dekoundou, rappelle que le lundi surpassé, les délégués voudraient rencontrer la Directrice générale d’Esso Chad, mais elle avait déclaré qu’elle était occupée. Or, elle multipliait les visites et rencontres ailleurs dans les ministères et autres, souligne la déléguée.  Elle ajoute que, la PDG d’Esso Tchad voulait organiser la visite sur le site de Komé avec la représentation de la société Savannah Energy, le 24 août. «  Les employés mis au parfum ont occupés la piste d’atterrissage. Elle a appelé le ministre de travail et le ministre lui avait répondu de ne pas forcer la visite », mentionne la déléguée. Depuis lors souligne-t-elle, les négociations sont suspendues, arrêtées ou terminées, personne ne sait. Mme Dahasseal Dekoundou soutient que la Direction générale d’Esso Tchad veut forcer cette visite pour valider sa vente.

Le porte-parole conclut qu’ils vont continuer la revendication de leurs droits. Elle précise qu’ils ont de nombreuses stratégies qui sont leurs armes de guerre.

Moyalbaye Nadjasna

L’allaitement maternel exclusif présente de nombreux avantages pour la santé de l’enfant comme pour celle de la maman. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande un allaitement maternel exclusif des enfants jusque 6 mois. Au Tchad comme partout en Afrique, les mères ne semblent pas disposées à mettre en pratique cette méthode, pourtant bénéfique pour leurs nouveau-nés et pour elles-mêmes. Reportage.

L’allaitement maternel exclusif consiste à donner au nourrisson rien que le lait maternel jusqu’à l’âge de 6 mois. Après quoi, la maman pourra associer le lait maternel avec la bouillie, les fruits et légumes et autres aliments bons pour la croissance et le bien-être de l’enfant. L’allaitement maternel exclusif n’a aucun inconvénient pour l’enfant et présente des avantages pour le nourrisson. L’enfant allaité exclusivement au lait maternel est toujours en bonne santé, il grandit aussi très vite. L’allaitement maternel exclusif permet d’être en communion avec son enfant, lui donner de l’affection, car l’enfant se sent en sécurité que dans les bras de sa mère. Pour le médecin-chef du Centre de santé Blabline, dans le 4e arrondissement de la ville de N’Djamena, Bitangui Joseph Laurent, si les mères peuvent allaiter exclusivement les enfants au lait maternel et respectent le calendrier vaccinal, on aura moins de cas de maladies diarrhéiques, et celles liées à l’eau. Il affirme que la plupart des mamans adoptent l’allaitement maternel et respectent les consignes aussi quelquefois.

« Il faut dire que maintenant les mamans vont au travail et elles laissent les enfants aux nourrices, baby-sitter ou un parent qui s’occupent de les nourrir et quelques fois les consignes les échappent », dit Dr Bitangui. Le médecin qui tente de comprendre le phénomène explique « c’est ce qui fait que les enfants tombent malades souvent. Sinon le lait maternel porte en lui beaucoup d’eau et les éléments nutritionnels pour le bien-être de l’enfant ». Selon lui, il est donc conseillé aux mères allaitantes de bien se nourrir parce que tout ce que la maman mange vient dans le lait de l’enfant. Le médecin-chef affirme qu’il est proscrit aux femmes enceintes et allaitantes de prendre de l’alcool, car il ne contient aucun élément nutritif pour le fœtus ou l’enfant. Au sujet de mères qui donnent du lait maternisé par les firmes pharmaceutiques, Dr Bitangui Joseph Laurent soutient que parfois certains laits maternisés sont bons, mais il faut être vigilant, car il y en a aussi ceux qui créent des effets secondaires. Il conseille aux femmes d’allaiter leurs enfants au lait maternel et d’une manière exclusive jusque 6 mois. 

Pour les encourager à adopter la méthode de l’allaitement maternel exclusif pendant 6 mois, le médecin-chef du Centre de santé de Blabline souligne qu’il y a les zones qui sont accessibles où le personnel de la santé peut conseiller et orienter sur l’importance d’allaiter son enfant pendant 6 mois. Et que certaines zones qu’on ne peut pas accéder, les mamans gardent leurs habitudes et coutumes.  

Le lait maternel est constitué à 88 % d’eau, contient tous les nutriments et anticorps. Il est indispensable à la santé et au développement du nourrisson. Même si l’allaitement maternel exclusif a toujours occupé une place privilégiée dans l’alimentation d’un nourrisson et du jeune enfant au Tchad, sa pratique est jugée confidentielle. Selon OMS et UNICEF, en Afrique, seuls 4 nouveau-nés sur 10 sont mis au sein dans l’heure suivant la naissance et seuls 3 bébés sur 10 sont exclusivement nourris du lait maternel jusqu’à l’âge de 6 mois.

Jules Doukoundjé avec Hassanié et Hermine

L’Assemblée Nationale (AN) du Tchad reprend ses activités. Une cérémonie officielle ce 1er septembre 2021, a été dirigée par son président Dr Harou Kabadi. C’est la 2e session ordinaire, dite budgétaire qui a lieu à Gassi, dans le 7e arrondissement de N’Djamena, en présence du Premier ministre de la transition Pahimi Padacké Albert et des représentants des grandes institutions. Reportage.

9h 00. Les invités prennent place. Ensuite, c’est le Président de l’Assemblée Nationale (PAN) Haroun Kabadi, puis le Chef du gouvernement de transition Pahimi Padacké Albert. L’hymne retenti, exécuté par la fanfare nationale marque solennellement le début de la cérémonie officielle d’ouverture de la 2e session ordinaire de l’AN.  Les députés conviés à cette ouverture sont, les députés non-inscrits, les présidents, les vice-présidents des groupes parlementaires, et les membres du Bureau concernés par les plénières. Pour le PAN Kabadi, cette 2e session ordinaire, vise à examiner la loi de Finances 2022 et une proposition de loi portant réglementation de l’activité de transfert de fonds par les sociétés de transfert de fonds en République du Tchad. Aussi, mentionne-t-il, les députés vont se pencher sur deux projets d’Ordonnance. La première portant statut général des militaires des Forces de Défense et de la Sécurité. La 2e, portant notification d’un accord de crédit entre le gouvernement et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), puis un autre projet portant ratification des prêts relatifs au financement d’un projet d’irrigation dans les provinces du lac Tchad et de Bahr El Gazal.

Après l’hymne national, le PAN présente ses condoléances au président du Conseil Militaire de Transition (CMT) Gal Mahamat Idriss Deby et aux peuples tchadiens au nom de tous les autres députés. Il précise, 26 soldats tchadiens morts, le 05 août dernier à Tchoukou Tallia, province du Lac et, 24 autres Tchadiens morts de suite de conflit intercommunautaire à Moïto, province de Hadjar-Lamis. Selon lui, la 2e session ordinaire de l’AN s’ouvre à une période charnière de la vie politique du Tchad. Sur le plan politique, Dr Haroun Kabadi note positivement la mise sur pied de la Feuille de Route de la Transition, avant d’indiquer que les différents axes stratégiques sont catalyseurs. Il ajoute que cette feuille de route présage que des referendums constitutionnels, des élections présidentielles, législatives et locales démocratiques, libres, transparentes et apaisées et acceptables par tous seront organisés à la fin de la transition.

Le Président de l’AN appelle à la solidarité internationale des pays amis et partenaires financiers d’accompagner le Tchad à réussir le Dialogue national inclusif (DNI). Il insiste sur la question de la consolidation de la paix, de l’unité nationale, de la sécurité et de la cohésion sociale. Ce sont des maillons essentiels pour sortir le pays de cette période de transition.

« La 3e législature cédera bientôt la place au Conseil national de transition »

M. Kabadi annonce que, conformément aux dispositions de la Charte de Transition, la 3e législature va faire place au Conseil National de Transition (CNT). Le CNT est un nouvel organe législatif qui sera composé de 97 membres, dit-il. Il soutient que le processus de sélection de ces membres est déjà à sa phase finale. « Le CNT est appelé à jouer un rôle fondamental et déterminant dans la définition des grandes réformes institutionnelles. Il va jeter les bases juridiques du processus électoral à venir. Il va adopter la nouvelle constitution par voie référendaire, adopter le nouveau code électoral, mettre en place la CENI et la nouvelle structure de coordination des partis politiques », explique le président de l’AN.

Selon Dr Kabadi, le rapport bilan de la 3e législature  a été déjà finalisé et des dispositions pratiques sont prises pour assurer un passage de relais dans des meilleures conditions au CNT. D’après lui, des fonctionnaires parlementaires ont reçu des formations voire bénéficié des expériences sur la bonne manière de recevoir les nouveaux parlementaires. Le président de l’AN souligne qu’il prend acte de la dissolution du Cadre national du Dialogue politique, avant de suggérer au CMT, de concevoir et mettre en place un cadre permettant aux politiques de se concerter.

Dr Haroun Kabadi félicite ses collègues députés pour leur dévouement dans l’exercice de leurs missions parlementaires passé à l’hémicycle. Pour  certains députés qui auront le privilège de revenir comme membre du CNT, il leur souhaite bonne continuation avant de remercier tout le personnel administratif.

Moyalbaye Nadjasna

À quelques semaines de la rentrée scolaire 2021-2022, certains parents modestes peinent à acheter les fournitures scolaires pour leurs enfants. Ils sont entre le marteau et l’enclume, car il faut inscrire les enfants et acheter les fournitures. C’est aussi la période faste pour les vendeurs. Reportage 

Des cahiers, des livres et des sacs à dos étalés çà et là par les vendeurs en attendant des clients qui se font rares en cette période de préparatif de l’année scolaire 2021-2022. Pour permettre aux parents de préparer la rentrée de leurs enfants, certains vendeurs, aux étals et d’autres à la sauvette, proposent les fournitures de différentes qualités à la bourse de tous. Du riche, au plus modeste. Malgré les différentes stratégies de vente des marchands, les parents d’élève ne semblent pas intéressés pour le moment. Pour certains commerçants installés sur les grandes artères de la ville de N’Djamena, les clients viennent à compte goûte. Pour expliquer le manque d’engouement et ce qui préoccupe les parents, il faut noter que c’est d’abord les inscriptions et les réinscriptions.

Mbaïhodoum Herman, vendeur de livres, estime que les clients viennent, mais pas comme certaines périodes où ils sont débordés. Selon lui, en ce moment, ce sont les inscriptions des enfants qui sont leurs principales préoccupations, et qu’après les inscriptions et les réinscriptions, il est sûr qu’ils viendront acheter les fournitures scolaires. Il affirme que c’est depuis longtemps qu’il vend des fournitures scolaires, il a appris à comprendre les habitudes des parents. « Je vends des livres, des cahiers et autres gammes de matériels didactiques pour les élèves. Je suis convaincu qu’après les inscriptions et les réinscriptions, les parents viendront acheter. Il faut être patient », souligne le jeune vendeur. M. Mbaïhodoum Herman indique qu’en tant que bachelier et bouquiniste, il sait que ces dernières années, certains parents achètent, mais avec un léger retard. Il révèle que, parfois, il reçoit plus de 50 parents qui viennent acheter les livres et que les livres les plus demandés sont ceux de matières scientifiques, tels que les livres de sciences physiques et de mathématiques. À propos des prix des livres, le vendeur explique que pour le collège, les livres de matières scientifiques, les prix varient entre 3000 et 4000 F CFA et le lycée, c’est entre 4000 et 5000 F CFA. Même son de cloche pour Michel Kane, vendeur de cahiers et de sacs. Pour lui, c’est la période faste où les vendeurs de fournitures scolaires se frottent les mains. Il reconnaît que pour le moment, les parents s’occupent des inscriptions de leurs enfants. Il est confiant qu’ils reviendront acheter les fournitures.

Malgré la pression liée aux inscriptions et aux réinscriptions, certains parents estiment que c’est le moment de se sacrifier pour acheter les fournitures, avant que les commerçants n’augmentent les prix, surtout quand la demande sera élevée. Selon M. Kagdjim Soukom, militaire et père de 2 enfants, il faut se préparer en achetant certaines fournitures, avant que les vendeurs ne doublent les prix. Le soldat souligne qu’avec son maigre salaire, il est obligé d’acheter tôt. « Je viens chercher les fournitures scolaires pour mes deux enfants. Je ne peux pas attendre, sinon après les prix seront revus à la hausse. Je m’apprête petit à petit pour être prêt le jour J », dit-il. À quelques mètres de là, un autre client, un retraité d’une soixantaine d’années vient demander les prix. Il affirme qu’en tant retraité et responsable de la scolarité de ses petits-enfants, et en attendant la pension de retraite, il faut planifier.

Les mois d’août et septembre sont souvent considérés comme les mois les plus difficiles pour certains parents au revenu modeste. Toutes les dépenses arrivent en même temps : les inscriptions, les réinscriptions et l’achat des fournitures scolaires.

Jules Doukoundjé

La pluie du lundi, 30 août 2021 a presque envahi les boutiques aux abords du marché champ des fils. La voie bitumée entre les deux ailes du marché menant vers un poste de contrôle de la police est une marre d’eau, rendant la circulation difficile. Reportage.

C’était spectaculaire ce 30 août au quartier Amriguébé, dans le 5e arrondissement de N’Djamena, la capitale tchadienne. Les eaux de la pluie ont envahi les devantures des concessions et des boutiques aux abords de la voie goudronnée séparant le marché champ de fils appelé aussi marché de pièces de rechange des véhicules et les résidences. Véhicules, motocyclettes et piétons se disputent âprement le passage. Difficile de circuler avec tous les risques possibles. Voitures et engins à deux roues sont garés dans les eaux. Les boutiquiers et les résidents sont impuissants, les regards lointains dans le vide, chacun semble méditer sur la solution.

Certains boutiquiers disposent des sacs de sable pour leur servir de petit pont de fortune pour les permettre de passager. D’autres utilisent des véhicules usés pour rejoindre leurs échoppes ou la terre ferme. Une scène cocasse au centre de la capitale. Cette inondation est la conséquence de non-curage des caniveaux par la ville.

Les résidents et les boutiquiers aux abords soutiennent que cette situation qui se répète chaque année en saison pluvieuse est déplorable. Ils demandent à la Mairie de prendre ses responsabilités. Au-delà de la responsabilité de la Mairie, l’incivisme de la population n’est pas à écarter, lance un autre habitant sous le sceau de l’anonymat. Pour Abdoulaye Seïd, riverain, « La Mairie de la ville de N’Djamena fournit certes des efforts dans les curages des caniveaux, mais la plupart des canalisations des voies publiques ne valent rien du tout. Elles ne sont pas profondes. Elles sont aussi mal construites.»  Selon lui, la Mairie devrait donner des amendes aux résidents et aux commerçants qui jettent des ordures dans les caniveaux, c’est une pratique qui fait reculer tout le monde.

« Voyez c’est lamentable, on est entouré d’eau. Je suis sans mots. Si une autre grosse pluie tombe encore, quel sera notre sort », affirme en colère un boutiquier du marché.

Moyalbaye Nadjasna

Bientôt c’est la rentrée scolaire 2022. A N’Djamena, la capitale tchadienne, certains établissements scolaires privés amorcent le processus déjà des inscriptions et des réinscriptions. Mais l’ambiance est morose. Le cœur n’y est pas. C’est du moins le constat fait par nos reporters sur le terrain dans quelques lycées et collèges privés des quartiers nord et sud de la ville. Reportage.

Après une pluie de quelques millimètres tombée ce matin du 30 août 2021 à N’Djamena, le climat était doux. Il était 10h lorsque la rédaction a sillonné quelques établissements scolaires privés de la capitale tchadienne pour s’enquérir des préparations de la prochaine année scolaire.

Premier arrêt : Lycée et collège Fort-Lamy, cet établissement scolaire est situé sur la rue de 40 m, Avenue N’garta Tombalbaye, dans le 3e arrondissement.  M. Ibrahim Mahamat Iguémir en est le Proviseur. Il nous reçoit amicalement. Après les chaudes poignées de mains, nous déroulons l’objet de notre visite : « nous venons nous enquérir des préparatifs de la rentrée scolaire 2022. » Selon lui, son établissement se conforme toujours au calendrier scolaire du ministère de l’Éducation nationale. « Nous avons prévu le début des réinscriptions, le 1 septembre 2021. Pour les nouveaux élèves, leur admission dans notre établissement se fait par voie de tests. Nous avons reçu déjà plus de 200 dossiers pour le recrutement des nouveaux élèves. Le test concerne le 1er et le 2d cycle avec quelques matières qui vont être affichées à la veille », explique-t-il. Le proviseur affirme que son école fait la politique de l’excellence prônée par les autorités. Pour lui, seuls ceux qui méritent et définitivement admis au test qui seront inscrits. M. Ibrahim Mahamat Iguémir souligne que les parents d’élèves sont leurs partenaires privilégiés. « Nous faisons ce qui est en notre pouvoir pour assurer un meilleur encadrement de nos élèves pour ne pas décevoir les parents qui nous font confiance. Après le test et une fois le résultat affiché, nous ne prendrons aucun enfant. Nous délivrons une liste des matières au programme aux parents afin de leur permettre d’acheter les fournitures de leurs enfants », soutient-il. Il informe que mêmes les chargés de cours sont recrutés par voie de test, sous l’autorité du Conseil des sages. Il ajoute que son établissement travaille avec le programme réactualisé et déroulé par le ministère de tutelle. « Par exemple cette année nous avons présenté 355 candidats de toutes séries confondues au baccalauréat . 245 sont déclarés admis d’office, soit 70,49% de taux de réussite ».

Deuxième arrêt : Lycée et Collège Baba Lagré, situé à gauche de la rue de 40 m. Nous rencontrons le fondateur, M. Lagré Moussa Allamine. Il déclare que, c’est peut-être prématuré de parler de la prochaine rentrée, avant de préciser qu’ils ont plutôt, opter pour l’instant à une remise de niveau de leurs candidats admissibles à la seconde session du Baccalauréat. « Nous voulons organiser des petites séances des travaux dirigés en faveur de nos candidats admissibles au baccalauréat. Cela va leur permettre d’être prêts pour aborder la seconde session fixée le, 4 septembre 2021 par l’ONECS », indique-t-il. Il soutient que son administration a convoqué quelques enseignants, surtout pour les matières de base pour voir ensemble ce qu’il y a lieu de faire. Ils entendent maximiser la chance de ces jeunes pour leur admission définitive à cette seconde session. « Après cette phase, nous allons nous consacrer totalement aux réinscriptions et inscriptions. D’ailleurs nous détenons des fiches avec tous les renseignements inhérents aux inscriptions et réinscriptions que nous mettons à la disposition des parents d’élèves. Sinon c’est timide comme vous le remarquez », dit-il.

Troisième et dernier arrêt : Lycée et collège des Assemblées chrétiennes au Tchad, situé au quartier Ardep-djoumal, dans le 3e arrondissement. Le censeur M. Mbermbaye John attend la rédaction avec aplomb. Il est l’homme clé qui détient toutes les informations scolaires de son établissement. « Une année se termine, une autre année commence automatiquement. Nous avons déjà fait la planification pour les inscriptions et réinscriptions pour démarrer, le 2 août, mais il y avait une coïncidence avec le déroulement du baccalauréat », affirme-t-il. Selon lui, son établissement a bel et bien lancé les inscriptions et les réinscriptions, mais c’est difficile. Ce mois, dit-il, est un mois difficile, les parents d’élèves disent que leurs finances sont mal en point. « Nous disons aux parents de réserver les places de leurs enfants et s’acquitter plus tard des frais d’inscription, mais ils semblent ne pas comprendre », dit-il. M. Mbermbaye John affirme qu’il n’y a pas d’engouement, cela posera des problèmes d’encombrement plus tard.

Entre temps dans les établissements privés l’ambiance en ce qui concerne les couturiers est tout à fait différente. Ils  travaillent d’arrache-pied pour confectionner les tenues scolaires dans chaque établissement qui les recrute. Dans les établissements publics par contre, rien à signaler sauf les administrations qui s’activent pour la seconde phase des épreuves du baccalauréat 2021.

Moyalbaye Nadjasna

Les victimes de crimes et de répressions de l’ancien président Hissène Habré se sont rencontrées à huis clos ce jeudi 26 août au siège de leur association située au quartier Chagoua, dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. L’objectif de cette rencontre avec leurs avocats est de s’enquérir de la mort de l’ex-président au sujet de leurs indemnisations. Reportage.

Des centaines de victimes, composées des femmes et des hommes, de l’ancien dictateur tchadien, Hissène Habré se sont réunies ce jeudi après-midi au siège de leur association, située sur l’avenue Jacques Nadingar, au quartier Chagoua, dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Le mot d’ordre de cette rencontre est d’avoir plus d’information avec leurs avocats et conseillers juridiques pour la suite de leurs indemnisations. Après la mort de l’ex-président Hissène Habré, décédé à Dakar, au Sénégal de suite de covid-19, les victimes ont de position mitigées sur le décès de celui qui a été pendant longtemps à l’origine de leurs souffrances.

Pour le secrétaire général de l’association des victimes de crimes et de répressions de Hissène Habré (AVCRHH), Koumato David, la mort est un destin pour tout homme. Et la mort d’Hissène Habré n’entame en rien à leur lutte. A son avis le but de leur lutte est d’arriver à la réparation et aux indemnisations. Pourtant jusque-là, rien n’est fait. Bien qu’ils ont reçu à le condamner à perpétuité. Koumato David précise que le fait que l’ex-président soit condamné à perpétuité est déjà une grande victoire pour les victimes, avant d’ajouter que ce serait plus encore, quand toutes les victimes seront indemnisées. « Nous exhortons l’Union africaine (UA) qui est à la manœuvre de tous les jugements, avec le gouvernement sénégalais et les autorités tchadiennes de mettre leurs efforts ensemble pour indemniser au plus vite les victimes qui sont en train de mourir ».

Selon lui, plus de 300 victimes sont déjà mortes sans être indemnisées et qu’il faut faire vite pour que celles qui sont encore en vie puissent rentrer dans leur droit. Ce dernier précise que les victimes ne quémandent pas, ils réclament leur droit. Il rappelle que sur les 7 000 victimes qui constituent l’association, plus de 300 sont déjà mortes, « cela n’est pas normal de les traîner ». Au sujet de la mort de Hissène Habré, il affirme que l’ex-dictateur est condamné à perpétuité donc il doit mourir en prison. Et rapatrier ou pas la dépouille n’est pas leur problème. Le problème c’est le gouvernement de transition qui a dit qu’ils peuvent rapatrier son corps si sa famille le veut et qu’ils ne s’opposent pas.

Le SG de l’AVCRHH, souligne que le fait que le gouvernement de transition confirme que la dépouille de l’ex-président n’aura pas des honneurs est une satisfaction pour les victimes. « Ce qui nous préoccupe, c’est nos indemnisations. Le reste, ce n’est pas notre problème, sauf que les choses restent à moitié c’est cela notre préoccupation », explique Koumato David.

Même son de cloche chez les victimes

Autre réaction dans le même sens. Le coordonnateur de l’AVCRHH, Ousmane Abakar Tahir, soutient que le décès de Hissène Habré n’est pas lié à l’indemnisation. Selon lui, les victimes ont gagné tous les procès contre l’ex-dictateur, et que cela ne les inquiète pas. Il révèle que leurs indemnisations sont évaluées à plus de 75 milliards de f CFA. Et la moitié doit être versée par l’État tchadien. De l’avis de Moctar Nganansou, une victime, Hissène Habré est un homme, donc il est mortel, et qu’il est mort comme toutes les victimes. Ce dernier regrette que son bourreau meure de sitôt, avant de préciser qu’il ne jubile pas de sa disparition, mais qu’il aurait souhaité que l’ex-président purge sa peine jusqu’au bout. Pour cette veuve et victime qui s’exprime sous couvert de l’anonymat, les femmes victimes sont très fatiguées, il faut que l’État tchadien et l’UA leur payent leurs droits. Selon elle, le procès est clos depuis 5 ans et l’horizon est toujours sombre. Entre temps les victimes meurent sans être indemnisées, « cela a trop duré »

Aux dernières nouvelles, les épouses de l’ancien président ont décidé que la dépouille de leur mari soit inhumée au cimetière musulman de Yoff, en terre sénégalaise. Au moment de publier cet article, la levée du corps a eu lieu.

Jules Doukoundjé    

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