Après l’annonce du comité ad hoc de sélection des candidatures au Conseil national de transition (CNT) qui a fixé le 4 septembre dernier la date du dépôt de dossiers au 10 septembre. Beaucoup de candidats des 12 composantes qui vont constituer le CNT se bousculent, surtout au gouvernorat et à la Justice pour le certificat de nationalité et le casier judiciaire, l’une des principales pièces à fournir pour la composition du dossier. Ils estiment que le temps est court pour constituer le dossier. Reportage
Le comité ad hoc de sélection des candidatures au CNT a annoncé le 4 septembre dernier la date du dépôt des dossiers pour être membre du futur CNT. Cette annonce a fait bouger les lignes. Beaucoup de candidats courent dans tous les sens pour composer leurs dossiers. Certains estiment que le temps imparti pour le dépôt de candidatures est court. Ils souhaitent que le comité ad hoc repousse le délai fixé pour le vendredi 10 septembre à 12 heures. Selon eux, les pièces de candidature ne s’établissent pas en 5 jours. Malgré la contestation de certains membres de la société civile et de l’opposition, les candidats du MPS et de certains membres de l’opposition se dépêchent à déposer leurs dossiers.
Pour Adoum Daggo, administrateur civil et candidat du MPS, le pays a beaucoup souffert, il faut vite mettre sur pied une institution digne qui jouera le rôle de l’Assemblée nationale. Pour ce commis de l’État, les Tchadiens doivent faire preuve de maturité et enterrer leurs haches de guerre pour se mettre au travail et développer le pays. Il affirme que s’il est retenu pour être membre du CNT, il mettrait son expérience au service du pays. Au sujet de la société civile qui souhaite la tenue du Dialogue National Inclusif (DNI) avant la mise en place du CNT, Adoum Daggo estime qu’il faut un organe législatif qui pourrait exécuter certaines tâches en attendant le DNI. À propos de difficultés dans la composition de dossier, il souligne que le temps donné par le comité est court. Il ne permet pas de réunir tous les documents nécessaires.
Un autre candidat, rencontré au gouvernorat, déclare qu’il n’y’a pas du sérieux dans l’organisation. Guéro Reniko, président du Parti socialiste tchadien (PST), membre de la coalition des partis émergents (CPE) et candidat au CNT, souhaite que l’on organise d’abord le DNI avant la mise en place du CNT. Pour lui, comme les autorités du CMT refusent d’écouter et cette manière cavalière de procéder l’a obligé de fournir les dossiers pour éviter la politique de la chaise vide. Il déclare que s’il est retenu, il œuvrerait pour l’instauration de la justice sociale et du dialogue franc entre tous les Tchadiens.
Pour le comité ad hoc chargé de sélection des candidatures au CNT, le processus de sélection des membres du CNT, est un moment de solidarité active pour le pays et que les intérêts partisans doivent être dépassés. Selon le comité, cette sélection se déroulera d’une manière transparente. Le processus sera clôturé par un acte réglementaire du président du CMT qui entérinera la désignation des 93 membres du futur CNT.
Nombreux sont des candidats qui ne pourraient pas réunir tous les documents possibles pour constituer leurs dossiers. Si les autorités du CMT ne revoient pas leur position en prorogeant le délai du dépôt des candidatures, beaucoup de candidats seront lésés par manque de temps. Surtout les candidatures des provinces et de la diaspora.
Jules Doukoundjé